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13/12/2009

Canard! Lapin! | album d'Amy Krouse ROSENTHAL et Tom LICHTENHELD

canard! lapin.gifTraduit de l'américain par Elisabeth Duval
Éd. Kaleidoscope | septembre 2009 – 15€

«Eh regarde, un canard!»
«Ce n'est pas un canard, c'est un lapin!»
Hors de la page deux personnages s'interrogent sur le drôle d'animal qu'ils aperçoivent. Est-ce un canard? Bien sûr, il a un bec. À moins que ce ne soient ses oreilles? Le débat est lancé, la dispute s'envenime, chacun avançant des arguments aussitôt réfutés par la partie adverse. Alors canard ou lapin? Au lecteur de choisir son camp dans cet album vraiment amusant, au principe tout simple, qui invite petits et grands à jouer avec l'image.

Nathalie Ventax (déc. 2009)

 

 

10/12/2009

Comptines de miel et de pistache | livre-CD collectage de Nathalie SOUSSANA, réalisation musicale Jean-Christophe HOARAU, illustrations Delphine JACQUOT

Comptines miel pistache.jpg29 comptines arméniennes, grecques, kurdes et turques
Éd. Didier Jeunesse, coll. Comptines du monde |
sept. 2009 - 23,50€

Dixième volume de cette extraordinaire collection qui donne à entendre – et à comprendre – des musiques, berceuses, comptines et chants populaires du monde, ces Comptines de miel et de pistache sont une savoureuse réussite. Nathalie Soussana a recueilli (on dit «collecté») 29 chansons des traditions d’Asie Mineure et de Grèce. Selon le principes maintenant connu de la collection, chacune des berceuses ou comptines est chantée dans sa langue d’origine – arménien, grec, kurde ou turc – par des adultes ou des enfants. Leur texte est proposé dans sa langue (et son alphabet) mais aussi dans une traduction française et une transposition phonétique. Enfin, chaque chanson fait l’objet d’un passionnant commentaire à la fin de l’ouvrage. Commentaire qui, comme l’introduction de Nathalie Soussana, replace ces musiques dans leurs contextes historique et culturel et fait, parfois, le lien avec nos comptines et chansons pour enfants.

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08/12/2009

Cut ! | roman de Hanna Marjut MARTTILA

Cut.gifTraduit du finnois par Johanna Kuningas
Éd. Actes sud junior, coll. romans ado | septembre 2009 – 13,50€

Ce que voudrait Torstai, dans la vie, c'est devenir un grand réalisateur. Ce dont il a besoin pour parvenir à ses fins, c'est d'un camécoscope DCR-DVD 205, l'outil parfait pour débuter. Mais ce qu'il désire plus que tout, là tout de suite, alors que sa sœur Tarina vient de le réveiller à trois heures du matin pour lui annoncer qu'elle est à nouveau enceinte, c'est comprendre comment l'impossible a pu se produire. Après tout, c'est lui qui se charge d'acheter les préservatifs de Tarina. Et qui se charge de la lessive. Et du ménage, et des courses, et des médicaments de son père…

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07/12/2009

J'veux pas y aller! | album d'Yvan POMMAUX

J'veux pas y aller.jpgIllustrations d'Yvan et Nicole POMMAUX
éd. Bayard jeunesse | sept. 2009 | 10,90€

C’est la veille de la rentrée et Pablo a décidé qu’il n’irait pas à l’école. Il a croisé les bras sur son torse, comme font les petits pour dire «non» et c’est en fronçant les yeux qu’il va se coucher. Sa mère essaie bien de l’amadouer avec une histoire, celle d’Atalante qui courrait plus vite que les garçons et avait promis d’épouser celui la battrait à la course, mais Pablo reste sur son refus. Et «les garçons courent plus vite que les filles, et puis c’est tout». Et c’est ainsi qu’il s’endort. Mais cette nuit-là… Cette nuit-là, la chambre de Pablo – comme celle d’un autre petit garçon très en colère dans un album paru il y a plus de quarante ans – se transforme en jungle. Les feuillages du papier peint se meuvent, les peluches s’animent, une rivière traverse la pièce. Le lit de Pablo devient un radeau, entouré d’animaux qui l’enjoignent d’aller à l’école. Le radeau s’échoue sur une plage où l’attend une «très jolie princesse de la jungle». Pablo lui propose une course et, comme dans l’histoire de sa mère, il sème sur leur chemin trois pommes d’or qui, distrayant Atalante (c’est le nom de cette petite princesse à la peau d’ébène), permettent à Pablo d’emporter la course d’un cheveu. Pablo s’endort sur sa victoire. À son réveil il est conduit en ronchonnant à l’école. Là, devant l’école Maurice Sendak, il aperçoit la petite fille de son rêve. Elle s’appelle Atalante et Pablo lui offre une belle pomme en signe d’amitié.

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04/12/2009

Le Schmat doudou | album de Muriel BLOCH & Joëlle JOLIVET (illustrations)

Schmat doudou.jpg Éd. Syros, coll. Paroles de conteurs - Petites oreilles | sept. 2009 | 10,50€

À sa naissance Joseph reçu de son grand-père, tailleur de son état, une belle couverture cousue main pour couvrir son petit lit. En grandissant, l’enfant fît de la couverture son doudou qu’il traînait partout. Un schmat doudou, un doudou chiffon usé de toutes les tendresses de Joseph. Un jour sa mère en eut assez de cette couverture dégoûtante et la jeta. Joseph la récupéra et courut, de l’autre côté de la rue, chez son grand-père, qui aussitôt la transforma en une petite veste que Joseph porta jusqu’à ce qu’elle soit devenue vraiment trop petite. Alors sa mère s’en débarrassa de nouveau, et une fois encore, Joseph récupéra son schmat doudou et implora son grand-père d’en faire quelque chose qu’il pourrait garder. Le schmat doudou devint ainsi cravate, puis mouchoir et termina son existence de doudou en petit bouton de tissu pour fermer le pantalon de Joseph. Ce dernier le perdit, puis le retrouva, puis le perdit de nouveau… définitivement.

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03/12/2009

Joyeux Noël, Ollie !

Joyeux Noël Ollie.gifalbum Noël
Olivier DUNREA (texte & ill.)
Traduit de l’américain par Elisabeth Duval
Éd. Kaleidoscope, octobre 2008 – 12,50 €

C’est bientôt Noël pour Lola, Olga et tous leurs amis. Chacun attend patiemment le Jars Noël, en accrochant des chaussettes dans la grange et en scrutant le ciel. Ollie, lui, n’est pas vraiment patient, il cacarde à n’en plus finir, gigote, se roule dans la neige; bref, Ollie l’oison est excité comme une puce! Mais tout cela n’est pas bien grave, le Jars Noël sait toujours où déposer les cadeaux des enfants impatients, même s’ils oublient d’accrocher leur chaussette et ne sont pas dans leur nid au bon moment.

On retrouve avec plaisir Ollie, Lola, Olga et tous leurs amis – plus adorables que jamais – pour les fêtes. Le petit monde des palmidèdes prend des allures de carte de vœux, avec neige à foison, atours d’hiver et toujours un texte très simple et répétitif qui traduit bien l’attente et l’impatience des tout nouveaux oisons dont c’est le premier Noël.

Nathalie Ventax

(première publication de l'article: 20 décembre 2008)

Olivia prépare Noël

olivia prépare noel.gifalbum Noël
Ian FALCONER
Traduit de l’américain par Marjorie Bourhis
Éd. Seuil jeunesse, novembre 2008 – 16 €

Olivia est cette petite cochonne délurée et amateure d’art, imaginée par Ian Falconer. Elle est intelligente et drôle et ne ressemble à aucune autre héroïne avec son museau en triangle, ses oreilles pointues et ses jarrets potelés. On l’adore et c’est avec plaisir qu’on la retrouve à la veille de Noël. Mais l’attente est longue et Olivia n’est pas douée pour l’inaction: elle préfère aider ses parents, quitte à décapiter le sapin pour faire un joli petit centre de table. Enfin, au matin, la neige est là et les cadeaux aussi… Olivia et ses frères ont vite fait de les déballer et William, le petit dernier très motivé, se met même à marcher pour ne pas être en reste. La journée qui suit est stimulante et fatigante: il faut essayer tous les nouveau cadeaux, ski, luge, bonhomme de neige, ou plutôt cochon de neige… Éreintée Olivia s’endort et rêve que, vêtue d’un ravissant tutu blanc, elle danse dans Casse-Noisette!

On retrouve ici tout ce qui fait le charme des albums de Ian Falconer: son espiègle héroïne et son attachante famille, mais aussi et surtout, ses illustrations en noir, gris et blanc, relevées de rouge et d’une autre couleur – qui change selon les histoires – ici le vert sapin, évidemment. Des images où il glisse quelques photos de paysages, d’affiches ou d’œuvres d’art. Le résultat est à la fois drôle, incongru et superbe.

Un incontournable album de Noël.

Ariane Tapinos

(première publication de l'article: 20 décembre 2008)

Noël pour tous !

noel pour tous.gifAlbum Noël
Antoine GUILLOPPÉ
Éd. P’tit Glénat | coll. Vitamine
oct. 2008 – 11 €
À la manière de son magnifique album Loup noir, paru en 2004 aux éditions Casterman – grands aplats noirs, jeux d’ombres et de lumière, mais avec, ici, quelques lignes de texte et quelques touches de couleurs – Antoine Guilloppé nous raconte la longue nuit du Père Noël. Celle durant laquelle il doit parcourir le monde pour livrer ses cadeaux. Survolant New York, la savane ou les toits de Paris, il accomplit sa mission toujours vêtu de son costume rouge et aidé de ses rennes. Fatigué, il rentre enfin chez lui où l’attend un cadeau… de sa maman.

L’histoire, comme le texte, est toute simple et ce qui fait l’intérêt de l'album ce sont avant tout les cadrages, très cinématographiques – comme la très belle contre-plongée sur le traîneau du Père Noël aperçu entre les arbres de la forêt tropicale; et la maîtrise du noir et blanc qui donne une dimension magique aux couleurs quand elles s’invitent dans la page.

Ariane Tapinos

(première publication de l'article: 20 décembre 2008)

Le Festin de Noël

festin de noel.gifalbum Noël
Nathalie DARGENT (texte) & Magali LE HUCHE (ill.)
Éd. P’tit Glénat, octobre 2008
11 €
Le loup, le renard et la belette (oui, comme dans la chanson) ont décidé de s’offrir un festin de Noël. Enfin «s’offrir», disons qu’ils ont prévu que Renard aille kidnapper une dinde dans le poulailler le plus proche et qu’ils la dégusteraient ensemble juste après. Sitôt dit, sitôt fait, Renard rentre chez lui avec la plus belle dinde sur laquelle il a pu mettre la patte. Mais voilà, ce festin de Noël se révèle plutôt exigeant: il veut être mangé dans les règles. Donc, il faudra d’abord faire le ménage, décorer la maison, installer le sapin… et nourrir la dinde pour l’engraisser bien sûr! Bien évidemment, arrive ce qui doit arriver: nos trois compères se prennent d’amitié pour leur festin de Noël qui est loin d’être dinde. Après tout, Dinde triche si bien aux cartes et fait une si bonne purée de champignons. Alors pourquoi ne pas vivre gras et heureux tous les quatre… Tout est bien qui finit bien ? Pas sûr: la dernière illustration nous montre qu’un festin de noël, ça peut être sacrément retors!

Voilà un petit conte de Noël bien ficelé aux illustrations fichtrement truculentes: à raconter AVANT de manger la dinde qui, finalement, le mérite bien!

Nathalie Ventax

(première publication de l'article: 20 décembre 2008)

Noël, c’est couic !

noel c couic.gifPremière lecture
Christophe Honoré (texte) et Gwen le Gac (ill.)
Éd. L’École des loisirs, coll. Mouche, nov. 2005
70 pages – 7,50 €

Anton s’apprête à fêter Noël en Bretagne, avec toute sa famille réunie autour de Mémère. Seulement s’il veut que tout se déroule comme prévu, il a intérêt à se tenir à carreau, papa a été très clair: «Tu vas être irréprochable, sinon Noël, c’est couic!» Il faut dire que papa est très enervé et prêt à s’enflammer à la moindre étincelle. Est-ce parce qu’il attend l’arrivée de Ferdinand, son compagnon, et qu’il apréhende ce Noël en famille, avec ses frères et leurs épouses? Mémère, elle, semble pourtant d’accord pour accueillir Ferdinand, mais parfois les apparences ne sont qu’un reflet déformé de la réalité. Parfois aussi, l’idée qu’on se fait de la réalité compte plus que ce qu’elle est vraiment. Quoiqu’il en soit, le père d’Anton décide de rentrer à Paris avec son fils, alors que Ferdinand passera Noël avec la famille d’Anton.
Le père et le fils quittent le pavillon de Mémère en claquant la porte. Ils prennent la route et se retrouvent bientôt coincés par la neige, contraints de passer la nuit de Noël entre leur voiture et un refuge de fortune dans un minuscule village inconnu. Accueillis par un maire volubile, sa fille secouriste et un curé désespéré par la défection du villageois censé jouer l’âne de la crèche, Anton et son père décident finalement de rentrer chez Mémère. Elle les trouvera au pied du sapin au petit matin, tels des cadeaux déposés par le le Père Noël…

Un conte de Noël moderne qui dit, derrière l’humour, voire le burlesque des situations, les difficultés des relations familiales si souvent mises à mal dans ces grands moments de retrouvailles que sont les fêtes de fin d’année. Christophe Honoré a les mots justes, comme toujours, pour évoquer les tensions familiales et beaucoup se reconnaitront dans ces agacements et ces fâcheries qui disent toute l’ambiguité des sentiments et bien au-delà de la famille «particulière» que forment Anton, son père et Ferdinand. Les illustrations de Gwen le Gac, qui font beaucoup penser à celles d’Agnès Rosenstiehl, apportent par la tendresse qui s’en dégage un juste contrepoint à la tension du récit, très cinématographique, de Christophe Honoré.

Ariane Tapinos

(première publication de l'article: décembre 2005)