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29/12/2017

AMANHA : VOYAGE MUSICAL AU BRÉSIL

brésil,musique,amérique du sud,métissagealbum cd
de Caroline CHOTARD & Laura GUÉRY (illustrations)
Musique de Zaf ZAPHA
Éd. La CaZa musique, coll.  Tout s’métisse, novembre 2017 - 18 €

Ce sixième voyage de la collection « Tout s’métisse » nous amène au Brésil pour un périple musical dans lequel se côtoient chansons traditionnelles françaises et brésiliennes ainsi que les créations originales de Zaf Zapha sur des paroles de Caroline Chotard.
C’est au rythme des sambas et des bossas novas que les jeunes lecteurs (et les moins jeunes) vont pouvoir parcourir le Brésil, de la forêt amazonienne aux favelas de Rio, et découvrir faune, cuisine, géographie culture et histoire dans les pages documentaires qui émaillent l’album et qui, - bien que synthétiques - n’éludent pas les principales problématiques qui traversent le pays.

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30/10/2017

MOI, JE SAIS - MON GRAND ÉLÉPHANT

doudou,animal de compagnie,suèdealbums tout carton
de Sara GIMBERGSSON
Traduits du suédois par Marie Valera
Éd. Cambourakis, novembre 2017 - 9€

Voilà deux petits albums cartonnés qui installent définitivement, s’il en était encore besoin, les éditions Cambourakis parmi les éditeurs jeunesse qui comptent. Une fois encore, ces deux petites merveilles nous viennent de Suède. Un pays extraordinaire où les papas sont en cuisine pendant que les mamans ont le regard rivé sur l’écran de leur ordinateur portable (Moi, je sais) et où les familles sont métissées (Mon grand éléphant).

Dans Moi, je sais, une enfant nous parle de l’incompétence avérée de ses parents quand il s’agit de comprendre les besoins du chat de la maison et par là… de sa propre omniscience. C’est sans doute oublier que les enfants ne changent que rarement les litières mais cette petite histoire courte met l’accent sur ce lien si particulier qui unit souvent les enfants à leur animal familier. Un lien que les adultes ignorent, un peu comme si le langage de l’enfance, oublié par les adultes, les rapprochaient de nos amis à quatre pattes.

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04/04/2015

LA VÉRITABLE HISTOIRE DU GRAND MÉCHANT MORDICUS

Grand méchant Mordicus.jpgalbum
de Didier LÉVY & Marie NOVIRON (illustrations)
Éd. Sarbacane, 1er trimestre 2015 – 14,90€

Félix s’enfonce dans la forêt à la recherche de Mordicus mais chaque fois qu’il demande son chemin à l’un des habitants de la forêt, la réponse est assortie de menaces : Mordicus a tout l’air d’être un personnage très dangereux. Félix ne se laisse pas impressionner et poursuit sa route, toujours plus profondément dans les bois… jusqu’à ce qu’il trouve le sinistre Mordicus. Et là… Félix a une surprise pour le grand méchant loup. Une surprise qui commence avec le prénom de Melba, la fille aimée de Mordicus avec qui ce dernier a coupé les ponts il y a bien longtemps… 

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01/05/2009

L'Océan noir | album de William WILSON

Couverture Océan Noir gif.gifÉd. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées | avril 2009 | 15,90 €

Ni fiction, ni documentaire, ni album, ni roman, L’Océan noir est un livre hybride, métis comme son auteur franco-togolais, l’artiste William Wilson.
Autour de 18 «tentures appliquées»*, réalisées dans un atelier d’Abomey au Bénin, William Wilson mêle son histoire personnelle à celle qui lie depuis des siècles les Noirs aux Blancs. De l’arrivée des Blancs sur le continent africain aux guerres d’indépendances, des esclaves aux immigrés d’aujourd’hui, des anonymes aux personnages célèbres, L’Océan noir retrace l’histoire d’un métissage souvent violent mais porteur d’espoir, d’un «faisceau entrecroisé de relations (qui) a donné naissance à des merveilles et à des catastrophes» et qui «décrit ce que nous sommes et deviendra ce que nous en ferons».

Chacune des tentures est le point de départ d’un récit où se croisent l’intime, l’historique, le documentaire érudit et le témoignage. Chaque texte déploie, dans une langue parfaite, un moment de cette double rencontre entre l’auteur et sa propre histoire, entre les Noirs et les Blancs. L’ensemble forme un ouvrage passionnant et unique qui puise sa cohérence, au-delà de sa forme multiple (et même en miroir de cette forme) et de son sujet immense, dans la démarche quasi analytique de son auteur. «L’Océan noir est ma contribution aux mémoire éclatées du monde noir» écrit William Wilson. C’est aussi un livre qui rend compte du caractère fractionné (comme les tentures faites de plusieurs morceaux de tissus d’origines différentes) de l’histoire individuelle : «une étoffe mal taillée, malmenée et rapiécée de partout (…) à l’image du destin de chacun d’entre nous dans sa tentative de devenir un être humain, digne de ce nom».

C’est peu dire que L’Océan noir est un livre qui, bien qu’édité par Gallimard Jeunesse, s’adresse aux adultes comme aux adolescents. Il éblouira les uns comme les autres et tous y trouveront matière à réflexion, loin des clichés et des simplifications, dans une approche profonde et généreuse de cette histoire séculaire des Africains.

Ariane Tapinos (avril 2009)

* Ces tentures, ou toiles, sont fabriquées à partir de tissus appliqués (cousus) sur un autre.