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29/09/2010

Un yéti dans la ville | album de Monika SPANG (texte) & Jörg MÜHLE (ill.)

un yéti ville.gifTraduit de l’allemand par Paul Paludis
Éd. Autrement
| septembre 2010 | 12, 50€

Ça y est! Après des années de recherche le professeur Têtedelinotte rencontre enfin l’abominable homme des neiges. Le mythique Yéti! Avec l’aide de ses collègues, les professeurs Crétino et Cervelet, l’observation de celui qu’ils décident de surnommer «le vieux chevelu» (on lui donne tout de même 315 ans) commence. Et quelle observation… Une fois le yéti rasé de près, son premier geste est de se poser une demie citrouille sur la tête. Une mode est née et qui sait où elle s’arrêtera… Le vieux chevelu sortira-t-il indemne de sa visite chez ces petits êtres roses sans poils?

Les illustrations de Jörg Mühle – pleines de détails saugrenus – complètent à merveille le texte somme toute assez classique de Monika Spang. Difficile de dire qui singe l’autre dans cette fable sur les apparences: la «mode yéti» fera sourire plus d’un lecteur. L'album pose toutefois des questions d’actualité essentielles sur le conformisme, l’influence des médias et… la mode.

Nathalie Ventax 

14/02/2010

Le Débardeur rouge | album de SEJUNG Kim

Débardeur rouge.jpgÉd. Talents Hauts, coll. Des livres pour les filles ET pour les garçons | oct. 2009 - 11,50€

Marie est une jeune femme épanouie aux formes généreuses. Le jour de son anniversaire, ses amis lui offrent un joli petit débardeur rouge. Joli, mais vraiment petit, bien trop petit pour abriter la large poitrine de Marie. Qu’à cela ne tienne! Marie se lance dans une cure d’amaigrissement qui lui permettra, pense-t-elle, de porter le débardeur rouge et ce faisant, de faire plaisir à ses amis. Elle se met à la diète (que c’est mauvais), au jogging (que c’est fatigant), elle s’éloigne des tentations et finit par s’isoler et se priver de tout ce qui lui rend la vie belle: les amis, les promenades, les gourmandises… Un jour elle met le petit débardeur rouge dans une valise et quitte Paris pour la montagne. Là, au pied d’une immense colline, qui la fait paraître soudain si petite et menue, elle sort le maudit T-shirt de sa valise et le laisse s’envoler au vent…

Une histoire toute simple et joliment illustrée qui dit sans insister, tout le mal que fait le conformisme ambiant tendance anorexique. Une solution: chantons, en cœur avec Anne Sylvestre «Elle dit je suis Gulliverte, Et je me sens bien, vous me trouvez grande certes, Je n’en disconviens, Maintenant mes petits hommes, A vous de grandir, Comptez plus que je me gomme pour pas vous ternir»…

Ariane Tapinos (février 2010)

Gulliverte, Anne Sylvestre, 1986.