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28/03/2019

LE REPAIRE

LeRepaire.jpgalbum
de Emma ADBAGE
Traduit du suédois par Marie Valera
Éd. Cambourakis, janvier 2019

« A l’école, il y a un trou derrière le gymnase. On l’appelle le Trou ». Et quoi de plus drôle que de jouer autour et dans ce trou ? On peut monter, descendre, grimper sur les racines qui l’habitent, se barbouiller de terre jaune… Toutes choses réprouvées par les adultes. D’ailleurs « les adultes détestent le Trou » et ne cessent de dire qu’il présente toutes sortes de danger. Pendant longtemps, c’est le statut quo : les enfants jouent dans le Trou, les adultes font la tête au bord du Trou. Jusqu’au jour où Adèle trébuche sur ses lacets… Rien à voir avec le Trou, mais s’en est fini des jeux interdits.  Les enfants, pas convaincus par les balançoires sur lesquelles on ne peut même pas se mettre debout et par les ballons raplaplas, ont de la ressource et investissent… le bord du Trou ! Les adultes prennent alors une mesure radicale et un lundi matin, le Trou a disparu.

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30/11/2015

UN NOËL D'ENFANT AU PAYS DE GALLES

Un Noël d'enfant au Pays de Galles.jpgroman poétique
de Dylan THOMAS, illustré par Peter BAILEY
Traduit de l'anglais par Lili Sztajn
Éd. Gallimard Jeunesse, (première édition française du texte : Denoël 2005) octobre 2015, 74 pages - 13,90€

« Il y a de cela des années et des années, quand j’étais un petit garçon, quand il y avait des loups au pays de Galles, quand les oiseaux de la couleur des jupons de flanelle rouge frôlaient d’une aile vive les collines aux courbes de harpe, quand nous chantions et nous prélassions toute la nuit et le jour dans des grottes qui sentaient le dimanche après-midi dans les salons humides des fermes, et que nous chassions, avec des mâchoires de diacres, les Anglais et les ours, avant l’automobile, avant la roue, avant le cheval à tête de duchesse, quand nous montions à cru les collines heureuses, il a neigé, neigé. »

Le poète Dylan Thomas égrène des souvenirs des Noël de son enfance au pays de Galles. Du temps où la neige recouvrait les collines, du temps ou les oncles « à forte carrures » et les « tantes menues » venaient partager le repas familial. Le lecteur comme l’enfant qui l’interroge sur ces Noëls d’antan, s’émerveillera de ce qui existait alors, magnifié et transformé par le souvenir du poète et sa langue musicale. Car même si la neige tombe encore en décembre au pays de Galles, elle ne monte plus « du sol en écharpes », elle ne pousse plus « en une nuit sur les toits des maisons comme une mousse pure et bisaïeule ».

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16/10/2013

L'ANNIVERSAIRE

rêve,mémoire,enfance,amitiéAlbum
de Pierre MORNET
Éd. Autrement, octobre 2013 – 16,50€

« Je tombe de sommeil. Tombe et retombe en enfance. Je me souviens. »

Une femme ferme les yeux, s’endort et se réveille en enfance. Elle est une petite fille en robe bleue pastel. C’est le jour de son anniversaire. Au cours d’une partie de cache-cache, elle pénètre dans la forêt et, surprise par l’orage, traverse les ténèbres avant de rejoindre la lumière éclatante d’une amitié naissante. Comment retrouver cette petite fille aussi blonde qu’elle est brune et dont elle doit se séparer au sortir de son rêve ? La Reine de la nuit lui accordera-t-elle de la revoir ?

« Je me souviens. C’est à nouveau le printemps. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. »

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07/10/2013

UN VERRE

mémoire,enfance,art,mamanAlbum
d’Étienne DELESSERT
Éd. MeMo, septembre 2013
14 €

Ce verre, lancé à travers la cuisine par la mère adoptive d’Étienne Delessert, à l’occasion d’une dispute aujourd’hui oubliée, est toujours sur la table à dessin de l’artiste. Quand la lumière le traverse, c’est comme si sa (belle) mère était encore présente. Cet objet du quotidien, devenu objet du travail (il sert à ranger pinceaux et ustensiles) sert de fil conducteur à ce court récit autobiographique. C’est un exercice surprenant, rare et touchant auquel se livre cet immense artiste, que de nous confier une partie de son intimité, de partager avec nous ses souvenirs d’enfance et ses regrets aussi. Avec pudeur mais avec une étonnante et bouleversante franchise, il évoque les difficultés d’une vie entre deux pays, entre deux langues, deux cultures. Symbole du lien qui l’unit à celle qui aura été sa « vraie mère » , ce verre contient toute une vie et l’amour d’un fils pour celle qui l’a élevé.

Peut-être les enfants liront-ils dans cet album le surgissement du talent, de l’imaginaire dans la vie quotidienne et l’importance des liens qui unissent l’enfant à ses parents bien au-delà de l’enfance. Les adultes, ne pourront que se sentir flattés de ce partage.

Ariane Tapinos (octobre 2013)

14/01/2013

KORCZAK pour que vivent les enfants

Korczak pour que vivent les enfants.gifDocumentaire
de Philippe MEIRIEU (texte)
& PEF (illustrations)

Éd. Rue du monde, coll. Grands portraits
Septembre 2012 – 17,50 €

« Les enfants ne sont pas des personnes de demain. Ce sont des personnes d’aujourd’hui. »

Voilà un documentaire passionnant comme est passionnante la vie de ce grand pédagogue que fut Janus Korczak. Né à la fin du XIXe siècle dans une Pologne alors sous domination russe, mort en 1942 à Treblinka, camps d’extermination allemand en terre polonaise, il a consacré sa vie aux enfants. Médecin, écrivain, pédagogue, il n’a pas seulement recueilli et aidé des orphelins juifs, il a contribué à faire évoluer la manière de considérer les enfants, à leur reconnaître la qualité de personne à part entière. Pas étonnant qu’un autre pédagogue engagé, Philippe Meirieu, lui rende ici hommage. Avec Pef aux images et Rue du monde comme éditeur, on ne pouvait imaginer meilleur attelage pour dresser le « grand portrait » de ce grand homme et donner à lire aux plus jeunes, à la fois sa vie mais aussi de nombreux extraits de ses textes d’une surprenante modernité.

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11/11/2010

Le garçon qui a mordu Picasso (une histoire vraie) | documentaire d'Antony PENROSE

Picasso.jpgTraduit de l’anglais par Pierre Saint-Jean
éd. Thames & Hudson | 3e trimestre 2010
14,95 €

Voici un drôle de documentaire qui nous plonge dans l’intimité de Pablo Picasso, à travers les souvenirs d’Anthony Penrose qui eut le privilège de le connaître alors qu’il était enfant et que le célèbre artiste fréquentait sa famille. Les parents du petit Tony étaient eux-mêmes artistes, son père peintre et sa mère photographe et ils recevaient Picasso chez eux, dans le Sussex en Angleterre ou se rendaient chez lui, dans le sud de la France. De ces rencontres, Tony garde le souvenir d’un personnage fantasque et chaleureux qui aimait les enfants et les autorisait à jouer dans son atelier, ce qu’il refusait aux adultes. Un jour, en jouant, Tony a mordu Picasso et celui-ci lui a rendu la pareille puis s’est exclamé: «Ça alors, c’est bien la première fois que je mords un Anglais!»

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