28/08/2016
BON VOYAGE MAMAN !
album
de Mariana RUIZ JOHNSON
Traduit de l’espagnol (Argentine)
Éd. Alice, mai 2016
Maman part en voyage. Enzo et son papa la conduisent à l’aéroport et s’organisent pour combler son absence. Maman manque à Enzo. Avec papa c’est différent - il n’a pas la même voix pour lire des histoires- mais c’est bien aussi.
Pendant ce temps, maman vaque à ses occupations : travail, visites, courses… Et grâce à internet, la famille peut se réunir même si « la maman dans l’écran » n’a pas l’odeur de la celle d’Enzo.
Ce petit album carré est formidable ! Enfin une maman qui part en voyage en laissant compagnon et enfant tout à fait capables de se débrouiller - pas d’inondations dans la salle de bain ni de coucher tardif. En plus, elle ne se morfond pas mais semble profiter à fond de son voyage.
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22/05/2016
MAX ET LES MAXIMONSTRES
Pépite !
album
de Maurice SENDAK
Traduit de l'américain par Bernard Noël
Éd. L'école des loisirs, NE : mars 2015 {première édition Delpire 1967, puis L'école des loisirs 1973} - 12,70€
Max a enfilé son costume de loup et enchaîné bêtises sur bêtises. Excédée, sa mère l’envoie dans sa chambre sans manger. Qu’à cela ne tienne, s’il le faut Max mangera sa mère ! Et avant cela, il partira explorer une contrée sauvage et fantastique habitée de monstrueuses créatures qu’il domptera d’un seul regard.
Max n’est pas un album parmi d’autres, il est l’Album, celui qu’il faut emporter sur une île déserte. Celui qui se déploie en mille histoires, mille lectures, mille possibilités. Celui qui fait écho en chaque enfant différemment. Il est, pour reprendre la formule de Sophie Chérer*, « le premier conte de fées moderne, le premier livre à dire en images les peurs, les angoisses, les frustrations et les rages, tous les sentiments violents venus de l'inconscient ».
Illustrateur prolixe, auteur génial, Maurice Sendak a laissé, à sa mort, en mai 2012, à l’âge de 83 ans, une œuvre immense, récompensée par de nombreux prix et notamment, dès 1970, le plus prestigieux des prix de littérature jeunesse, le Prix Hans Christian Andersen.
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16/07/2015
COMMENT JE ME SUIS DÉBARRASSÉ DE MA MÈRE
roman
de Gilles Abier
Éd. Actes Sud junior, coll. Romans Ados, mai 2015, 123 pages – 12€
Deux garçons, deux filles, quatre histoires d’amour et de haine. Quatre nouvelles qui, à la lecture du cinquième chapitre, forment un roman
La mère d’Etienne est dépressive (maniaco-dépressive ?). Elle est à la fois indifférente et intrusive. Elle enchaine les petits amis jusqu’à Simon, un garçon beaucoup plus jeune qu’elle qui finit par la quitter lassé de sa possessivité et de sa jalousie maladive. Elle le harcèle… Etienne prend, avec l’accord du médecin, la douloureuse décision de la faire interner.
La mère de Jessie est aussi sa manager : elle la coach dans sa pratique du tennis. Elle est prête à tout pour que sa fille gagne les compétitions auxquelles elle participe. A tout et même au pire…
Alexis a trois raisons de ne pas aimer sa mère. Elle le lui rend bien et le laisse partir sans un regret.
Solène est affublée d’une mère ultra intrusive. Elle veut être partout, se mêle à ses amis, la suit sur les réseaux sociaux… Elle lui inflige ce que sa propre mère lui a fait subir, dans une version moins high tech, et plus encore…
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07/10/2013
UN VERRE
Album
d’Étienne DELESSERT
Éd. MeMo, septembre 2013
14 €
Ce verre, lancé à travers la cuisine par la mère adoptive d’Étienne Delessert, à l’occasion d’une dispute aujourd’hui oubliée, est toujours sur la table à dessin de l’artiste. Quand la lumière le traverse, c’est comme si sa (belle) mère était encore présente. Cet objet du quotidien, devenu objet du travail (il sert à ranger pinceaux et ustensiles) sert de fil conducteur à ce court récit autobiographique. C’est un exercice surprenant, rare et touchant auquel se livre cet immense artiste, que de nous confier une partie de son intimité, de partager avec nous ses souvenirs d’enfance et ses regrets aussi. Avec pudeur mais avec une étonnante et bouleversante franchise, il évoque les difficultés d’une vie entre deux pays, entre deux langues, deux cultures. Symbole du lien qui l’unit à celle qui aura été sa « vraie mère » , ce verre contient toute une vie et l’amour d’un fils pour celle qui l’a élevé.
Peut-être les enfants liront-ils dans cet album le surgissement du talent, de l’imaginaire dans la vie quotidienne et l’importance des liens qui unissent l’enfant à ses parents bien au-delà de l’enfance. Les adultes, ne pourront que se sentir flattés de ce partage.
Ariane Tapinos (octobre 2013)
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20/03/2011
L’Enfant d’Hiroshima | roman de Isoko et Ichirô HATANO
Illustrations de Joan Schatzberg (int.) et Keleck (couv.)
Traduit du japonais par Seiichi Motono
Préface d’Odette Georges Brunschwig
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior
[1959] janvier 2010, 189 pages – 6,10 €
L’Enfant d’Hiroshima est un magnifique dialogue entre un enfant (adolescent) et sa mère, un dialogue par lettres et journal interposés, qui s’étend sur une période de près de cinq ans. Cet échange a réellement eu lieu, de 1944 à 1948, entre le jeune Ichirô, étudiant à Tokyo et sa mère, Isoko, réfugiée à la campagne avec son mari et ses plus jeunes enfants. Ichirô n’est pas «né» à Hiroshima (contrairement à ce que le titre pourrait laisser entendre, il est plutôt un gosse de Tokyo, d’une famille d’intellectuels), mais ses interrogations, ses désirs, ses joies et ses peines sont sans doute représentatives d’une génération de Japonais qui a grandi avec la guerre et la Bombe, entrant dans l’âge adulte à l’ère «post-nucléaire» (il a dix-huit ans en 1948).
Composé au trois quarts par les lettres d’Ichirô à sa mère et pour le reste par les réponses de cette dernière à son fils si pressant, L’Enfant d’Hiroshima est ainsi un poignant témoignage du quotidien d’un adolescent japonais pendant les deux dernières années de la guerre, années de disette, d’humiliations, d’incertitudes, de craintes perpétuelles des bombardements.
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05/10/2009
LE MONDE DE LENNY
roman
de Kate BANKS
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. Thierry Magnier, coll. Romans, août 2009, 152 pp. - 8,80€
Lenny est un drôle de garçon de neuf ans. Très intelligent et doué d’une mémoire affolante, mais un peu décalé et franchement fantasque. Quand quelque chose lui passe par la tête – et sa tête fourmille d’idées saugrenues – Lenny le dit, même si ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il a parfois du mal à contrôler ses sentiments, à ne pas se laisser emporter par un flot d’angoisse, de tristesse ou de rire. Ses relations avec les autres, et les adultes surtout, sont un peu compliquées par ses fantaisies. Sa mère, avec laquelle il vit seul, est avare de gestes d’affection, surtout que, «mannequin-mains», elle ne quitte jamais ses gants de peur d’abîmer son outil de travail.
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