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27/06/2018

A QUI EST CE VÉLO ?

A qui est ce vélo?.jpgalbum
de Jun TAKABATAKE

Traduit du japonais par Yukari Maeda & Patrick Honnoré
Éd. Picquier jeunesse, novembre 2017 - 6,50€

A qui est ce vélo farfelu, tout allongé avec deux selles?  C'est celui du crocodile pardi ! Et celui-là avec ces grosses roues et son seau d'eau en guise de panier ? Celui de l'éléphant tiens ! Et ce tout petit vélo plié en deux sans guidon, ni selle ? Ce sont les vélos des vers de terre évidemment ! Et voici, celui de la taupe, du caméléon, du kangourou.

Un album tout simple et plein d'humour qui nous embarque dans une curieuse ronde  avec sa collection de vélos atypiques et de leurs propriétaires chevauchant leurs curieuses montures...
Un album pour les tout-petits-qui-ont-des-petites-roues-à-l'arrière-de-leurs-bécanes.

Claire Lebreuvaud (juin 2018)

A lire, ici, notre précédente critique du même titre (tellement on l'aime !).

06/11/2017

YOKAI ! LE MONDE ÉTRANGE DES MONSTRES JAPONAIS

japon,monstre,légende,contealbum
de Fleur DAUGEY & Sandrine THOMMEN (illustrations)
Éd. Actes Sud Junior, septembre 2017 - 16,50€

Qui n’a pas entendu parler des Yokai, ces créatures qui hantent la culture et la vie quotidienne des Japonais. Des jeux vidéo aux mangas, livres et anime, ces esprits malicieux et bien souvent malveillants ont déferlé dans les cours de récréation, à commencer par les célèbres Pokémons ou Yokai de poche.
Tout l’intérêt de ce splendide album est, plus encore dans ce contexte, de faire découvrir aux enfants français (et sans doute à de nombreux adultes piqués de culture nippone) les « vrais » yokai, ceux qui infusent la culture japonaise depuis des temps très anciens et jusqu’à aujourd’hui. Ceux qui inspirent les créatures amusantes qui s’animent sur nos écrans et ceux qui peuplent encore les campagnes et les villes de l’archipel nippon.

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01/10/2017

DANS LA FORÊT DE HOKKAIDO

Dans la forêt.jpgroman
de Éric PESSAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium +, août 2017, 132 pages - 13€

En France, Julie rêve. Au Japon, un petit garçon abandonné par ses parents dans la forêt de Hokkaido, est au bord de la panique.

Julie rêve de cet enfant. Très vite, elle se rend compte que c’est plus qu’un rêve, qu’elle a la capacité, quand elle s’endort, de rejoindre cet enfant perdu et effrayé. Elle vit alors les mêmes angoisses, les mêmes souffrances que ce petit garçon qui lui reste inconnu. Peu à peu, comme lui, elle dépérit. Elle apprend aussi qu’au Japon, des recherches ont été lancées pour retrouver un enfant que ses parents, excédés par ses caprices ont laissé quelques instants sur le bord d’une route en pleine forêt, sur l’île d’Hokkaido. Quand ils sont revenus sur leurs pas, leur fils avait disparu… englouti par la forêt. Depuis, ils passent à la télévision pour s’excuser (pratique très nippone) et appeler à l’aide pour retrouver leur fils. Julie sait désormais que l’enfant qu’elle rejoint dans ses rêves est réel et que sa vie dépend de l’aide qu’elle pourra lui fournir. Sa survie à lui mais peut-être à elle aussi puisque que sa santé, comme celle du garçon, se dégrade brutalement. 

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21/02/2017

GRANDE FILLE

maman,papa,fratrie, spectacle, école, japon,chagrinalbum
de Chiaki OKADA (illustrations) & Etsuko ARAI
Traduit du japonais par Mutsumi Funato
Éd. Seuil jeunesse, janvier 2017 - 13,50€

Léna est très excitée : demain c’est la fête de l’école et elle joue dans une pièce de théâtre ! Mais au réveil…patatras, Hayato, son petit frère a de la fièvre et maman doit l’accompagner chez le médecin. Léna va devoir se débrouiller toute seule pour enfiler son costume et se coiffer comme une princesse. Elle va devoir être une « grande fille » mais saura t’elle retenir ses larmes si maman n’arrive pas à temps pour le spectacle ?

Comme dans ses précédents albums, Portrait d’ours, J’attends maman et Une nuit à la bibliothèque, Chiaki Okada saisit avec justesse les moues des petits et la tristesse qui les saisit parfois face aux grands chagrins que les adultes leur font vivre.

Pas facile de grandir et de partager sa maman !

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26/10/2016

LE POISSON ROUGE DE NANAMI

poisson,japonTraduit du japonais par Corinne Atlan
album - documentaire de Yuichi Kasano
Éd. L’école des loisirs, août 2016 - 12,70€

Vous êtes vous déjà demandé d’où venait le petit poisson rouge gagné à la kermesse ou à la fête foraine ? Si c’est le cas, voici un album qui va répondre à cette interrogation, du moins dans sa version japonaise !

Nous suivons donc Leo de sa naissance dans une ferme piscicole à son arrivée dans l’aquarium de Nanami. Et pour bien le repérer parmi ses nombreux congénères, une petite flèche rouge nous indique où il se trouve. D’abord dans le bassin où il va être pêché, puis à la criée où il sera acheté, avec quelques compagnons, par un marchand de poissons rouges, tout au long de son trajet en camionnette jusqu’au grand magasin de Tokyo et enfin, jusqu’à la fête de quartier où il va rencontré Nanami qui l’aura choisit parce qu’ « il ne ressemble à aucun autre ».

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08/10/2016

L'AMOUR, LE JAPON, LES SUSHIS ET MOI

Amour,Japon, sushis et moi.jpgroman
de N.M. ZIMMERMANN
Éd. Albin Michel, coll. Litt’, octobre 2016, 387 pages - 15,90€

Lucrèce et Maximilien, respectivement 15 et 6 ans, suivent leur mère au Japon où elle est invitée à travailler à l’université de Nagoya. Leur père a été porté disparu après une avalanche dans l’Himalaya quatre ans plus tôt ; rien ne les retient en France. D’autant que leur mère passionnée par le Japon féodal leur a transmis son attrait pour ce pays et que Lucrèce fait du japonais depuis plusieurs années.

Les voici donc partis au pays du soleil levant, flanqués de leur chien, Tropbeau qui comme son nom - choisi par Maximilien - ne l’indique pas, ressemble à une serpillère.

Lucrèce est plutôt bien préparée à cette immersion nippone et fait preuve de beaucoup de bonne volonté mais le décalage culturel est immense. La nourriture est étrange, les pâtisseries ne se distinguent que par leur aspect multicolore mais sont toutes gorgées de sucre, trier les déchets relève d’une science compliquée… Mais le plus dur, ce sont les relations sociales. Lucrèce est une adolescente chaleureuse et curieuse et elle a bien du mal à ne pas dire ce qui lui passe par la tête. Or sorti de l’intérêt poli pour le folklore français (la Tour Eiffel romantique, le mariage pour tous…), les autres lycéens semblent se désintéresser de Lucère, la Gaijin, l’étrangère.

Pour Maximilien c’est différent. Avec sa bouille entourée de boucles blondes, il n’a pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour devenir la coqueluche des adultes. Toujours perdu dans son imagination, il peuple leur appartement de monstres japonais, pas nécessairement malveillants mais parfois un peu encombrants.
Pour autant, Lucrèce est bien décidée à s’intégrer même si elle doit pour cela s’inscrire au Club des amateurs de sushis, qui ne compte que quatre membres inactifs au possible. A force de se mêler des affaires des autres… elle finira par se faire des amis et plus si affinités.

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21/05/2016

LES PANDAS AU BAIN

pandapanda.jpgalbum
de TUPERA TUPERA
Traduit du japonais par Yukari Maeda et Patrick Honnoré
Éd. Albin Michel Jeunesse, mai 2016 -13,50 €

Aujourd’hui, c’est le jour du bain ! Papa, maman et petit panda quittent leur enclos pour se rendre aux bains publics. Dans cet établissement exclusivement réservé aux pandas, le lecteur peut suivre la longue préparation du papa panda et de son fils (maman, elle,  est déjà entrée côté dames !) avant de pouvoir faire trempette.
Zouipf ! Ho hisse ! Oups, mousse mousse, gratte gratte… À quoi ressemble donc un panda bien propre ? Chut ! C’est un secret !

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05/05/2016

LA DRÔLE DE PETITE BONNE FEMME

japon,conte,mythologie,monstrealbum
de Arlene MOSEL & Blair LENT (illustrations)
Traduit de l’américain par Catherine Bohnomme
Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott, octobre 2015 - 17€
Caldecott Medal 1973

Une « drôle de petite bonne femme » vivait au Japon, il y a très longtemps. Elle aimait beaucoup rire et faire des boulettes de riz. Un jour, une de ses boulettes lui échappe et roule dans une brèche dans le sol. En tentant de la rattraper, la petite femme, toujours rigolarde, se retrouve sur un étrange chemin bordé de statues de Jizo, divinités bienveillantes. Ces dieux de pierre lui enjoignent de se méfier des Onis, créatures démoniaques qui peuplent les sous sols. Attrapée par l’un d’entre eux, elle est conduite dans leur repère où elle est forcée de cuisiner des quantités de boulettes de riz, à la mode Oni, c’est à dire avec un peu de magie. Mais sa malice et son comique naturel vont la tirer de ce mauvais pas. Rentrée chez elle, avec la spatule magique volée aux Onis, elle devient la reine de la boulette de riz !

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26/04/2016

LE NUCLÉAIRE, ON EN PARLE ?

Colère nucléaire2.jpgIl y a tout juste 30 ans, le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait au cours d'un test de sécurité, provocant l'immense catastrophe que l'on sait : une zone de plusieurs dizaines de kilomètres rendues inhabitable pour l’homme, un écosystème durablement bouleversé, quelques dizaines de morts dans les jours qui ont suivi, probablement des milliers depuis.

Plus grave accident nucléaire jamais répertorié, Tchernobyl est dans nos mémoires lié à l’incurie du système soviétique : une centrale mal conçue, mal gérée, un accident mal maitrisé et caché pendant plusieurs jours aux populations locales et au reste de l’Europe.

Pourtant, il y a 5 ans, le tsunami qui dévastait la région du Tōhoku au nord du Japon, provoquait un accident de même niveau à la centrale de Fukushima (7, le plus élevé de l’échelle internationale des événements nucléaires), dans un pays ultra moderne et démocratique.

Avec ses 19 centrales nucléaires (soit 58 réacteurs), réparties sur tout le territoire, la France est la deuxième puissance nucléaire au monde (75% de notre production d’électricité provient du nucléaire). Voilà qui donne matière à quelques inquiétudes et justifie notre intérêt pour le sujet, à fortiori pour nous qui, à Bordeaux, vivons dans l’ombre de la centrale de Blaye (et de ses 4 réacteurs). Et rien de tel pour alimenter le débat que quelques lectures à partager avec les enfants, sur ce sujet plus encore que sur d’autres puisque ce sont eux qui devront assumer les choix que nous faisons (ou ne faisons pas) aujourd’hui.

C’est une fois de plus l’objet de ce travail bibliographique qui assume d’être partiel et subjectif.

« j'ai bonne mine à vous les dérouler, mes idées paniques. 
Je n'aime pas beaucoup le froid, 
je ne me chauffe pas au bois, 
et je ne boude pas l'essence, 
mais j'ai au ventre une grand' peur 
qu'on se retrouve un jour sans fleurs, 
sans enfants et sans espérance » 
Anne Sylvestre,
extrait de la chanson Coïncidence

Pour retrouver nos sélections, suivez les liens ci-dessous :

- de livres sur Tchernobyl
- de livres sur Fukushima
- de documentaires sur le nucléaire
- de livres sur toutes sortes de catastrophes ou polémiques nucléaires

Et aussi : 

Notre bibliographie Japon & notre bibliographie fin du monde

25/04/2016

AU COEUR DE FUKUSHIMA Journal d'un travailleur de la centrale nucléaire 1F

japon,fukushima,usine,travail,témoignage,nucleaire,catastrophe écologiquemanga
de Kazuto TATSUTA
Traduit du japonais et adapté par Frédéric Malet
Éd. Kana, coll. made in, mars 2016 - 9,90€
Volume 1 / 
Volume 2 à paraître en juin 2016

Dans sa préface, Karyn Nishimura-Poupée, correspondante de l’AFP au Japon, explique que « des dizaines de mangas sont paru au Japon sur la catastrophe dans les premières années suivant le drame, car le manga est pour les Japonais un media qui dépasse le divertissement ». Cette affirmation trouve ici une éclairante confirmation. Point de divertissement dans Au cœur de Fukushima, ni même de diversion sous la forme de commentaires ou de distance critique, mais un « journal d’un travailleur de la centrale nucléaire 1F » comme l’indique son sous-titre, scrupuleux et détaillé. Kazua Tatsuta a travaillé pendant six mois à la centrale de Fukushima Daichi ichi-efu (1F), jusqu’à atteindre la dose annuelle limite d’irradiation. Ouvrier et mangaka, il relate dans cet ouvrage, le quotidien des travailleurs de la centrale chargés d’assurer la décontamination du site. Il retranscrit dans le moindre détail ses journées de travail : trajets compliqués avec plusieurs véhicules selon les zones et la distance du réacteur, équipements, installations, relations avec les collègues, travail fragmenté et contrôles répétés des taux d’irradiation…

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