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31/03/2020

LE MAJORDOME ET MOI

majordome.jpgRoman
Gary D. SCHMIDT, traduit de l’anglais (États-unis) par Caroline GUILLEMINOT
coll. « Médium », Éd. École des Loisirs,février 2020, 248 pages- 16,00€

Le Majordome est entré dans la vie de Carter Jones à sept heures et quart le matin de la rentrée des classes alors qu’ il n’y avait plus de lait pour le petit déjeuner, que le teckel de la famille venait de vomir sur l’indispensable chaussette jaune de Charlie qui faisait sa rentrée en CM1, que la jeep familiale avait rendu l’âme et que dehors se déchaînait une pluie diluvienne digne d’un orage tropical.
M. Bowles-Fitzpatrick, fraîchement débarqué de la belle Albion, gentleman au service d’un gentleman est envoyé par le Capitaine Jones actuellement en poste en Allemagne, pour donner un coup de main à une Mme Jones débordée. Pour Carter, le Majordome est surtout un véritable casse-bonbons avec son thé, son gruau, sa manie de vouloir améliorer son vocabulaire et ses manières et surtout de lui donner – horreur !- des responsabilités. Carter décide donc de se rebeller. Mais il va vite s’apercevoir que le légendaire flegme britannique laisse peu de prise à la révolte – aussi légitime soit- elle- d’un préadolescent américain.

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31/03/2019

LE GRAND VOYAGE

LeGrandVoyage2019.jpgalbum
de Camille ANDROS & Julie MORSTAD (illustrations)
Traduit de l’américain par Marie Ollier
Éd. Gallimard Jeunesse, mars 2019 – 13,50€

Branches d’olivier, citronniers, maisons blanchies à la chaux, coupoles bleues azur… C’est bien en Grèce que s’ouvre ce joli album qui retrace, à travers les pérégrinations d’une robe cousue par une mère pour son enfant, l’histoire d’une migration. Celles des grecs qui, dans la première moitié du XXe siècle, quittèrent massivement leur pays pour rejoindre l’Amérique de toutes les espérances.

A leur arrivée à Ellis Island, la malle dans laquelle la robe était rangée est égarée. Au fil des années, alors que l’enfant grandit et devient une jeune femme américaine, la malle parcours le monde. Un jour enfin, elle se pose dans la vitrine d’un brocanteur. Et c’est là que sa propriétaire la retrouve. Elle semble alors contenir tous les souvenirs d’enfance de cette femme qui a connu l’exil. L’album se referme sur la jeune femme qui aide sa fille à enfiler sa robe d’enfance.

On l’aura compris, il est question ici de ce qui se transmet par-delà l’exil. De ce qui perdure du pays que l’on quitte et qui forge cette identité multiple de ceux qui ont, par choix ou par obligation, quitté leur pays, leur culture, pour atteindre d’autres rivages.

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28/02/2018

CHICAGO, JE REVIENDRAI !

Chicago.jpgroman
de Gisèle BIENNE
Éd. L'école des loisirs, coll. Médium, septembre 2007, 165 pages - 9,70€

1964, Sylvie est choisie, dans le cadre d’un programme d’échange, pour passer un an aux États-Unis, à Chicago. Elle débarque dans une riche famille américaine où chacun est à sa place : la mère ultra occupée par son travail de professeure d’histoire de l’art à l’université, le père par son business, la fille aînée Paula (quinze ans) par le « dating » (les rendez-vous galants) et Charles, six ans, par ses jeux d’enfants. Seule Alberta, la domestique noire, lui manifeste de l’affection et de l’intérêt. Les Griffin ne sont pas méchants et vivent dans un des rares quartiers de la ville où la ségrégation n’a pas cours, mais leur vie bien organisée laisse peu de place à l’improvisation. Pour eux, la présence de la lycéenne française est un peu comme une preuve supplémentaire de leur bon goût et de leur ouverture d’esprit. Un trophée social, un signe extérieur de richesse. Sylvie n’est pas dupe et est bien décidée à découvrir une autre Amérique. Celle de la culture noire, du jazz, de la lutte pour les droits civiques...

Premiers amours (celui laissé en France, ceux qui se nouent auxÉtats-Unis), premiers engagements, première séparation d’avec la famille... Le roman de Gisèle Bienne est tout en finesse. Il sent l’histoire vécue et le souvenir présent.Il porte un témoignage sur une époque révolue, et une autre manière d’être adolescente. 

Ariane Tapinos (première publication décembre 2007)

28/11/2016

COMMENT LE GRINCH A VOLÉ NOËL

etat-unis,noël,consommation,merveilleux,cadeaualbum
de Dr SEUSS
Traduit de l'anglais (États-unis ) par Stephen Carrière
Éd. Le Nouvel Attila, octobre 2016 -12 €

C'est la saison de Noël à Chouville et tous les Chous se préparent à la fêter dignement. Tous les Chous sauf un : le Grinch, chou grincheux, lui, déteste Noël, les cris de bonheurs des petits Chous heureux, le merveilleux banquet et surtout, surtout les chants joyeux que tous les Chous reprennent en chœur et à tue-tête… Alors, pendant que « derrière chaque fenêtre des maisons de Chouville, sous les feuilles de gui, de petites mains habiles accrochent leurs chaussettes... » ; le Grinch lui a une idée super-abominable pour leur gâcher la fête ... Il va voler Noël, tout simplement : adieu cadeaux, sapins, décorations, volailles et chou-pudding ; il ne laissera dans chaque maison qu'une miette. Noël sera-t-il vraiment gâché ?

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17/11/2016

LE MANTEAU DE MON GRAND-PÈRE

Le manteau de mon GP.jpgalbum
de 
Jim AYLESWORTH & Barbara McCLINTOCK (illustrations)
Traduit de l’américain par Catherine Bonhomme
Éd. Circonflexe, coll. Albums, août 2016 - 13,50€

Inspiré d’une chanson du folklore yiddish « J’avais un petit manteau », ce bel album, pourtant paru en 2014 aux Etats-Unis, se présente sous une forme un peu désuète mais pleine de charme qui n’est pas sans faire penser aux albums d’Uri Shulevitz. Il retrace l’histoire d’un homme ou plutôt du bout de tissus qui lui appartient et à partir duquel il confectionnera le manteau de son mariage, puis une veste, un gilet, une cravate et jusqu’au jouet de tissus de son petit fils qui finira en nid pour une famille de souris. Ce faisant, le temps aura passé, les générations se seront succédées et cet homme, arrivé en Amérique tout jeune et « avec trois fois rien dans ses bagages » d’immigrant sera devenu américain.

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29/08/2016

SUR LA ROUTE D'INDIANAPOLIS

Sur la route d'Indianapolis.jpgroman
de Sébastien GENDRON
Éd. Magnard jeunesse, coll. Roman perles, mai 2016 – 11,90€

Lilian a 11 ans et raconte des mensonges pour épater les copains ou pour s'inventer d'autres vies, il a l'impression d'être un garçon banal à qui il n'arrive pas grand chose... jusqu'au jour où son père lui propose de l'accompagner pour un voyage professionnel aux Etats-Unis.

Lilian doit passer quelques jours à Chicago chez sa tante avant de rejoindre son père à Indianapolis en prenant seul un bus Greyhound. Une sacrée aventure en soi... sauf que Lilian n'est pas au bout de ses surprises !

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11/06/2016

LES BACON BROTHER : RETOUR EN AMÉRIQUE

musique,etat-unis,conte,amitiéalbum
de Davide CALI Ronan BADEL (illustrations)
Éd. ABC Melody, mai 2016 - 14€

Les légendaires Bacon Brothers (enfin, les raisonnablement célèbres Bacon Brothers), ont quitté les feux de la rampe et fait leurs adieux au rock ‘n roll après une dernière tournée triomphale aux États-Unis. Vingt ans ont passé et si Smokey, Angus et Pinky se sont retirés dans leur confortables (voire très confortables !) maisonnettes pour manger des chips, cultiver leurs légumes ou flotter sur leurs matelas pneumatiques, Wolfowicz (Wolf pour les intimes), leur agent ressent lui une certaine nostalgie pour ces glorieuses années. Profitant du succès qu’un vieux tube des trois anciennes stars rencontre sur internet, Wolf convainc  les Bacon Brothers de se reformer pour une dernière tournée aux States, histoire de retrouver leurs fans et surtout un très mystérieux colonel Chipman que les quatre amis avaient promis de rejoindre un jour.

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02/02/2016

AVANT L'OURAGAN

catastrophe naturelle,etat-unis,fantôme,difference,adoptionroman
de Jewell PARKER RHODES
Traduit de l'anglais (états-unis) par Elodie Marias
Éd. L'école des loisirs, coll. Neuf, octobre 2015- 229 pages - 10 €


Lanesha a douze ans, et vit à la Nouvelle-Orléans dans le quartier pauvre du District 9, avec Mama Yaya, la sage-femme qui l'a mise au monde et l'a recueillie. Née dans des circonstances dramatiques, Lanesha peut depuis toujours voir les fantômes qui hantent la ville, celui surtout, de sa mère morte en couches qui ne l'a jamais quittée. Cette capacité à communiquer avec l'au delà et sa relation avec la « sorcière » du quartier, en font une enfant solitaire, rejetée par ses camarades qui la craignent. Mais Lanesha est curieuse, adore apprendre et mène une vie calme et joyeuse aux côtés de Mama Yaya qui s'occupe d'elle et lui enseigne les signes ... Depuis quelques temps, les signes inquiètent justement Mama Yaya : une tempête se prépare, peut-être plus dévastatrice que l'ouragan Betsy qui a déjà détruit la ville... Tandis que l'ouragan Katrina s'approche, et que les habitants font des réserves ou décident de quitter le quartier comme l'ont demandé les autorités, Lanesha s'inquiète du comportement de Mama Yaya qui semble effrayée par quelque chose de plus dangereux que la tempête...

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26/07/2015

NOUS LES MENTEURS

famille,secret,etat-unisroman
de E. LOCKHART
Traduit de l'américain par Nathalie Peronny, éd. Gallimard Jeunesse, mai 2015, 275 pages, -14,50 €

« Bienvenue dans la splendide famille Sinclair. Chez nous, il n'y a pas de criminels. Pas de drogués. Pas de ratés. Les Sinclair sont sportifs, beaux, sveltes. Nous sommes une vieille fortune. Nos sourires sont étincelants, nos mentons carrés, nos services de fond de court agressifs.(...) Nous sommes les Sinclair. Chez nous personne n'est dépendant. Personne n'a tort. »

À bientôt dix-huit ans, Cadence est l'aînée des sept petits-enfants de la très respectable famille Sinclair. Depuis toujours, elle passe tous ses étés sur la petite île de Beechwood - l'île privée de la famille - sur laquelle Harris Sinclair son grand-père a fait construire trois maisons, une pour chacune de ses filles.
Cadence y retrouve ses cousins Johnny et Mirren, et Gat, le neveu du nouveau conjoint de la mère de Johnny qui depuis leurs huit ans a rejoint les Sinclair dans leur retraite estivale. Surnommés « les Menteurs » par le reste de la famille, les cinq enfants grandissent ensemble de parties de pêche en pique-niques, soudés et protégés par la vie idyllique et recluse qu'ils mènent sur l'île. Jusqu'à « l' été quinze », celui qui va bouleverser la vie de Cadence.

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19/01/2009

Léon | témoignage de Leon Walter TILLAGE

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Traduit de l'américain par Alice Ormières & Nadia Butaud | ill. Susan L. ROTH | Éd. L'École des Loisirs, coll. Neuf, 1999 | 93 pp. - 6,70 €

Extraordinaire témoignage d’un enfant noir vivant au sud des États-Unis, dans les années quarante et cinquante.

Le témoignage de Léon, recueilli par Susan L. Roth, qui a aussi illustré ses propos, est passionnant. Avec une étonnante franchise et une grande lucidité, Léon raconte sa vie, la misère, les brimades répétées et jamais punies... Il nous dit l’amour mais aussi l’extrême sévérité de ses parents. Le dénuement, l’inégalité criante et scandaleuse.

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