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05/05/2016

LA DRÔLE DE PETITE BONNE FEMME

japon,conte,mythologie,monstrealbum
de Arlene MOSEL & Blair LENT (illustrations)
Traduit de l’américain par Catherine Bohnomme
Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott, octobre 2015 - 17€
Caldecott Medal 1973

Une « drôle de petite bonne femme » vivait au Japon, il y a très longtemps. Elle aimait beaucoup rire et faire des boulettes de riz. Un jour, une de ses boulettes lui échappe et roule dans une brèche dans le sol. En tentant de la rattraper, la petite femme, toujours rigolarde, se retrouve sur un étrange chemin bordé de statues de Jizo, divinités bienveillantes. Ces dieux de pierre lui enjoignent de se méfier des Onis, créatures démoniaques qui peuplent les sous sols. Attrapée par l’un d’entre eux, elle est conduite dans leur repère où elle est forcée de cuisiner des quantités de boulettes de riz, à la mode Oni, c’est à dire avec un peu de magie. Mais sa malice et son comique naturel vont la tirer de ce mauvais pas. Rentrée chez elle, avec la spatule magique volée aux Onis, elle devient la reine de la boulette de riz !


Savoureuse adaptation d’un conte populaire japonais recueilli par Lafcadio Hearn, cet album est aussi amusant que son héroïne, une petite femme toute ronde sanglée dans un kimono rouge. Entrainé à sa suite à la poursuite d’une boulette de riz, le lecteur découvre un monde souterrain peuplé de créatures étranges et inquiétantes. Alors que le voyage de la « drôle de petite bonne femme » se poursuit dans les profondeurs de la terre, l’image livre à celui qui la regarde une double lecture de ce qui se déroule sous terre et de ce qui continue de se passer à la surface. Sous terre, l’image est en couleur (vert, orange, brun), à la surface, la maison abandonnée par son habitante est au trait noir, on y aperçoit un homme, sans doute à la recherche de la petite bonne femme disparue, on y voit le temps qui passe, alors que sous terre, les péripéties se succèdent.

Un bel album - qui mérite bien sa Médaille Caldecott - qui nous plonge dans le folklore japonais avec ce conte qui fait peur tout en faisant rire. 

Ariane Tapinos (avril 2016)

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