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Rechercher : Le tour du monde des petits déjeuners

SÉLECTION DIVERSITÉ

difference,tolérance,handicap,diversitéVous l’aurez compris, chaque mois de notre année anniversaire, nous vous proposons une exposition, des animations et… une sélection d’ouvrages autour d’un thème. Ce mois-ci, nous fêtons la diversité. Et c’est le thème qui nous a donné le plus de fil à retordre. Non que nous ne trouvions aisément des livres ou idées de rencontres mais parce que nous avons tourné autour de plusieurs mots, plusieurs expressions pour dire ce que nous avions envie de célébrer.
Finalement, nous nous sommes donc arrêtées au mot « diversité » qui comme l’indique le Larousse est le « caractère de ce qui est divers, varié, différent ; variété, pluralité ». Et c’est bien de différence et de variété dont nous voulions parler. Ce qui est différent comme ce qui est à la marge. Ce qui est varié comme ce qui est multiple. Il faudrait y ajouter le mélange, le métissage. Et cela nous entraine du côté de la tolérance, de la découverte de l’autre, des autres… Bref, une évidence mais bien difficile à réduire à un mot ou à exprimer sans tomber ni dans le mièvre ni dans le slogan publicitaire toujours très en vogue.

Finalement, ce dont nous voulons vous parler c’est ce qui se voit à travers un kaléidoscope : une multitudes de facettes d’une même chose, l'humain.

Et si justement tout ça n’était qu’une question de regard ? Les albums pour enfants nous apprennent que la différence est relative mais que l’intolérance est souvent en embuscade et que la solution réside souvent dans le mélange !

Pour prolonger cette sélection, vous pouvez également consulter cette bibliographie sur la différence (et aussi ici) et vous reportez à la liste des ouvrages en lice cette année pour le Prix Janusz Korczak de littérature jeunesse, dont le thème est le handicap.

ALBUMS
Au panier!.jpgAu panier

Henri MEUNIER & Nathalie CHOUX (illustrations)
Éd. Du Rouergue, mars 2016 - 11,70€
« Un gendarme veut envoyer tous les promeneurs du parc en prison : femmes, chats, oiseaux et même le soleil. Cet album est un hommage à la diversité, celle qui fait la richesse de la vie, du monde et de la société. »@ Electre
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Charlie est unique.jpgCharlie est unique {NOUVEAUTÉ}
Rob BIDDULPH
Traduit de l’anglais par Virginie Cantin-Sablé
Éd. Milan, février 2018 - 12,50€
« Charlie aime vivre comme bon lui semble et s'habiller comme elle le souhaite. Elle vit mal sa différence dans une société où tout le monde s'habille de la même manière et marche au même rythme. Elle décide de partir vers un lieu plus adapté à son mode de vie mais sa rencontre avec un nouvel ami original lui permet d'apprendre à assumer son identité. » @ Electre
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Edgar.jpgEdgar {NOUVEAUTÉ} Album - cd
Alain METS
Raconté par Marion AUBERT
Conception et réalisation sonore Ludovic ROCCA
Éd. Benjamin media, coll. taille M, février 2018 - 19,90€
« Après avoir escaladé des montagnes et traversé des plaines, Edgar, un petit cochon noir très très rare qui se sent très très seul, rencontre un troupeau de cochonnets roses un peu bizarres… » 4e de couverture
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Le nouveau pull-Over.jpgLa Famille Ohé. Le nouveau pull-over
Olivier JEFFERS
Traduit de l’anglais par Elisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope, - 13,20€
« Les membres de la famille Ohé ont quelque chose de particulier : ils sont tous exactement pareils. Jusqu'au jour où l'un d'eux décide de se tricoter un joli pull-over orange. Un album sur la différence. » @Electre

La famille Totem.jpgLa Famille Totem
Alain SERRES & Laurent CORVAISIER (illustrations)
Éd. Rue du monde, avril 2008 - 14,50€
« Les portraits des membres de la famille Totem, peints à taille humaine sur des planches de bois, sont accompagnés de textes courts, traduits dans une langue différente pour chacun, et qui dévoilent une particularité de chaque membre de la famille. » @Electre

 

Gronouyot.jpgGronouyot
Stéphane SERVANT & Simone REA
Éd. Didier jeunesse, novembre 2017 - 14,20€
« Gronouyot est un lapin sans oreilles, sans queue et sans museau. A l'école, il est le centre d'attention des élèves et des moqueries. Il se tourne vers la lune pour découvrir le secret de l'acceptation de soi. Un album sur le thème de la différence. » @Electre

 
Je ne suis pas comme les autres.jpgJe ne suis pas comme les autres

Janik COAT
Éd. MeMo, coll. Tout-petits memômes, novembre 2006 - 14,20€
« Bestiaire qui fait l'éloge de la différence et explique avec humour que les animaux comme les humains ne sont pas tous identiques. » @Electre

 

Jésus Betz.jpgJésus Betz
Fred BERNARD & François ROCCA
Éd. Seuil Jeunesse, octobre 2001 - 18€
« Jésus Betz écrit une lettre à sa mère dans laquelle il raconte son histoire d'homme tronc à la mémoire d'éléphant et à la voix de soprano, tout en lui épargnant ses malheurs. Il finit par connaître le bonheur avec une acrobate muette. Baobab de l'album 2001 (Salon du livre de jeunesse de Montreuil). » @Electre

3e fils de M. John.jpgLe troisième fils de Monsieur John {NOUVEAUTÉ}
Nadine BRUN-COSME & Christiane DAVENIER
Éd. Sarbacane - Amnesty International, 1er semestre 2018 - 15,50€
« Monsieur John décide de planter une graine à chaque naissance de ses enfants. Si les deux premiers arbres suscitent les compliments des voisins, le troisième pousse de manière erratique. Lorsque les aînés partent de la maison, le dernier-né et le conifère biscornu sont reconnus à leur juste valeur. Un album sur la différence et la famille. » @Electre
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Petite casserole d'Anatole.jpgLa petite casserole d’Anatole
{Prix Janusz Korczak de littérature jeunesse 2018 - Sélection des petits- GS/CP}
Isabelle CARRIER
Éd. Bilboquet, mars 2009 - 13,50€
« Anatole traîne derrière lui une petite casserole, et au lieu de s'intéresser à ses qualités, les gens qui le croisent regardent surtout sa casserole... Sur le handicap et l'acceptation de la différence. Prix Sorcières 2010 » @Electre
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Plage réservée!.jpgPlage réservée !
Sophie LESCAUT
Éd. Le grand jardin, coll. Cultivons notre jardin, juillet 2017 - 14€
« Une famille d'ornithorynques se rend à la plage. Mais, une fois arrivés, ils se voient refuser l'entrée car la plage est interdite aux animaux à becs. Ils ne peuvent pas accéder non plus aux autres plages parce qu'ils ont des poils ou pour des raisons diverses mais ils refusent d'abandonner. » @Electre

 
P'tit bossu.jpgLe P’tit bossu qui en avait plein l’dos {Prix Janusz Korczak de littérature jeunesse 2018 - Sélection des petits- GS/CP}
Gigi BIGOT & Pauline COMIS (illustrations)
Éd. Didier Jeunesse, mai 2017 - 12,50€
« Souffre-douleur de ses camarades, un garçon bossu s'envole loin de son village grâce à des ailes qui ont poussé à l'endroit de sa bosse. Solidaires, oiseaux, fleurs et champs s'enfuient en laissant derrière eux une terre désolée. Des années plus tard, une fillette originaire du même endroit recherche le petit bossu pour ramener la couleur et la vie au village. Sur l'acceptation des différences. » @Electre
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Qautre petits coins.jpgQuatre petits coins de rien du tout
Jérôme RULLIER
Éd. Mijade, coll. Les petits Mijade, avril 2012 - 5,20€
« Petit Carré joue avec ses amis les Petits Ronds, mais lorsque la cloche sonne il ne peut pas rentrer par la porte comme ses amis. Malgré tous ses efforts, Petit Carré ne sera jamais rond, alors chacun cherche une solution pour lui permettre d'entrer dans la grande maison. Un album sur le partage et l'exclusion. » @Electre

 
Regarde en haut!.jpgRegarde en haut !
{Prix Janusz Korczak de littérature jeunesse 2018}

Jung JIN-HO
Adapté du coréen par Alain Serres
Éd. Rue du monde, coll. Coup de cœur d’ailleurs, septembre 2015 - 16€
« Suji, dont les jambes ne fonctionnent plus, regarde tout ce qui passe en bas dans la rue. Un jour, un garçon la remarque et s'allonge sur le sol pour qu'elle puisse bien le voir. » @Electre
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S'unir c'est se mélanger.jpgS’unir c’est se mélanger : une histoire de poules

Laurent CARDON
Éd. Père Fouettard, mai 2016 - 16€
« Lorsque le coq blanc disparaît du poulailler, les poules, convaincues de la culpabilité du renard, dé

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15/02/2018 | Lien permanent

VÉRO EN MAI (RÉEDITION)

Véro en mai.jpgalbum documentaire
de Pascale BOUCHIÉ & Yvan POMMAUX (illustrations)
Éd L'école des loisirs, (mai 2008) NE : avril 2018 - 16,50€

Véro vit avec sa famille– ses parents, son frère Vincent qui a seize ans et sa petite soeur Valérie – en banlieue parisienne. Du haut de ses neuf ans, elle assiste aux événements de mai 1968 : les grèves, les manifs, les occupations d’usines et de salles de classes, mais aussi les tensions entre son frère et ses parents et les disputes familiales autour des dernières informations.

Avec elle le lecteur en herbe d’aujourd’hui découvre le quotidien d’une famille de Français moyens à la fin des années soixante. Le cadre de vie – et jusqu’au plan de l’appartement de la famille de Véronique – les habitudes, les vêtements, les événements internationaux– l’assassinat de Luther King, la guerre du Viêt-Nam –tout y est, et plus encore : l’air du temps. Les petits détails qui permettent au lecteur du XXIe siècle de mesurer les évolutions entre son monde et celui de ses parents ou grand-parents. Sur le modèle du tout aussi réussi Avant la télé,Véro en mai (en référence au film de Louis Malle, Milou en mai  ?) est un formidable documentaire, qui s’habille des couleurs de l’album (et qu’elles sont belles les couleurs de Nicole Pommaux !) et invite à une lecture partagée entre les générations. C’est aussi un« vrai » documentaire – et il y en a peu qui s’adressent aux enfants – sur Mai 68.

Loin des querelles de chapelles et des batailles d’arguties entre soixante-huitards et anti-soixante-huitards, ce livre propose, à travers l’image et le texte, la vision des événements de Mai 68 par une enfant de l’âge des lecteurs auxquels il s’adresse. Il donne à l’image toute sa valeur documentaire, dans une expression très cinématographique. En plus de l’information factuelle et historique, on y trouve le regard décalé et souvent malicieux de cette petite fille qui observe le monde qui l’entoure et écoute les conversations des adultes.

Sur la quatrième de couverture, c’est le célèbre pavé de Mai 68 qui parle : « Mai68 fut bien un pavé de désirs jeté dans une marre d’ennui, provoquant un grand plouf ! dont l’onde frémit encore. Tout a été dit sur ce mois-là de cette année-là. Qui n’a pas donné son avis ? Par quels yeux ne l’avons-nous pas vu ? Ceux d’un chat, d’un oiseau ? Un enfant ! C’est d’un enfant, de son regard que nous avons besoin ? Il y avait bien des enfants dans ce pays en 1968 ?  »
Cette fois-ci tout est dit ! 

Ariane Tapinos (première publication : avril 2008)

D'autres albums d'Yvan Pommaux à retrouver sur notre blog : Avant la télé & J'veux pas y aller !

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21/04/2018 | Lien permanent

De chaque côté des cimes | roman de Claire MAZARD

9782020987783-1.jpgéd. Seuil jeunesse, coll. Karactère(s), mars 2009, 184 pp. - 9€

Dahoé et Namkha vivent au Zanskar «le Petit Tibet», niché en plein cœur de l’Himalaya, à plus de 3500 mètres d’altitude. Dans l’immensité himalayenne, leur univers est clos, entouré de hautes montagnes, isolé du reste de l’Inde plusieurs mois par an. Dahoé et Namkha ont le même âge, 14 ans au début du récit, et sont les meilleures amies du monde. Leur vie est simple et rude. «Notre vie, dit Dahoé, c’est notre éternelle goncha (manteau de laine) élimée… Ce sont nos lèvres gercées, nos mains gelées, notre corps frigorifié… C’est l’hiver rigoureux qui dure neuf longs mois et nous oblige à rester enfermés pendant des semaines. C’est l’été, aride et court, le soleil brûlant qui nous abîme les yeux…» Leur vie est identique, mais leurs aspirations, peu à peu divergent. Quand Mamkha est mariée, sans avoir jamais rencontré son futur époux, ni avoir eu son mot à dire sur ce mariage, Dahoé continue de regarder au-delà des cimes et de s’interroger sur le monde qu’elles cachent.

Depuis toujours Dahoé se demande ce qu’il y a de l’autre côté des montagnes qui sont son horizon. À quoi ressemblent les paysages, comment on y vit. Le mariage –et l’enlèvement qui s’en suit– de Mamkha, va achever de la convaincre qu’elle veut une autre vie, un horizon plus vaste. Et surtout, surtout, pas de mari connu ou inconnu. Elle veut apprendre et découvrir le monde. C’est grâce à sa tante et à son oncle, tous deux religieux bouddhistes, qu’elle va quitter sa vallée et rejoindre, après un éprouvant voyage –le tchadar–, un couvent de Dharamsala, où s’achève le récit et commence sa nouvelle vie.

Claire Mazard a su trouver le ton, le rythme, pour écrire cette histoire des hauts sommets, d’une amitié d’enfance qui fait face à la vie qui passe et aux trajectoires qui s’éloignent. Elle nous fait partager la tendresse qu’elle a pour ses personnages et le respect que lui inspire leur courage dans un monde où l’affection des siens ne parvient pas toujours à compenser la dureté de la nature et de l’environnement. Elle raconte, tout en délicatesse, cet univers comme figé dans le temps et, sans porter de jugements, elle en dessine les limites, comme les montagnes qui entourent le Zanskar. Elle réussit aussi à faire de cette histoire qui se déroule dans un endroit si reculé, si lointain, si différent du nôtre, une histoire universelle de deux jeunes filles qui apprennent et grandissent. Une histoire qui touche juste.

Ariane Tapinos (mai 2009)

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FRATERNIDAD

aventure,épopée,mousquetaire,angleterreroman
de Thibault VERMOT
Ed. Sarbacane, août 2019, 613 pages - 18 €

Dans le Devon du sud de l'Angleterre, tout le monde le sait : Ed Perry est un tocard. Il est la risée de son lycée où règne en maître Cliff et sa bande. Ed est leur souffre-douleur, leur cible favorite quand il s'agit de mettre quelqu'un dans une poubelle. Et entre une mère qui déraille depuis que le père a mis les voiles et une sœur qui passe des heures à parfaire son blog beauté, Ed Perry, 17 ans , n'a pas vraiment une vie de rêve... mais Ed Perry a un secret. 

Tous les vendredis soirs, Ed enfile hauts de chausse, cape et chapeau noir et dégaine sa rapière avant de pousser au galop son cheval au milieu des grandes plaines semées de bruyère.
Puisque le monde est moche, Ed Perry se réinvente le sien en se bricolant sa petite part de rêve. Tous les vendredis, Ed se rêve en mousquetaire, épée au vent et étriers gaillards, puis il revient à la vraie vie et il attend le prochain vendredi.

"Triplefichtre ! Pensa-t-il. Le temps passe plus vite dans ce monde-ci que dans l'autre.
Et en lui, quelque chose s'écroula : il fallait donc rejoindre la vraie vie... Si j'étais dans un roman, se disait parfois Edward, je claquerais des mains, ce rocher pivoterait et ouvrirait une porte, et je n'aurais qu'à descendre quelques marches pour me trouver ailleurs. Où je pourrais exister."

Jusqu'au jour où Ed décide de ne plus esquiver et de vivre son rêve les yeux grands ouverts, les deux pieds ancrés dans le bitume du XXIe siècle. Même si :

Il est fort peu aisé de jouer l'honnête homme
De nos jours ; les sentiments d'honneur, la noblesse
De cœur, la courtoisie, même la gentillesse,
N'ont plus de valeur qu'un vieux trognon de pomme.

Alors que le monde s'écroule, que l'Europe bat de l'aile et que des attentats secouent Paris et Londres, Ed Perry fait tâter le fil de sa rapière aux faquins et autres coquins. Un zeste du courage de D'Artagnan, un brin de l’effronterie du Capitaine Fracasse et la truculence de Scaramouche, Ed passe à l'offensive et son rêve, il le signe à la pointe de son épée.
Et s'il n'était pas le seul à rêver à la chasse aux maroufles ?

Thibault Vermot signe avec Fraternidad un roman ambitieux et original. Un véritable roman d'aventure alternant prose et alexandrins, qui joue avec tous les codes du récit de cape et d'épée : intrigues, péripéties, rebondissements et humour. On s'attache aux bottes mousquetaire de cet apprenti justicier en quête de liberté, qui rappelle, dans son désir d'écrire son destin, Billy, le héros de Kes de Barry Hines.
Du pur roman populaire, intelligent, audacieux et palpitant.
Chapeau bas pour ce panache !

Claire Lebreuvaud, septembre 2019

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06/11/2019 | Lien permanent

GRÈCE Une bibliographie au coeur de la crise

Affiche Fassioanos.JPG« Dans ce pays, le ciel ne diminue jamais un seul instant la flamme de nos yeux
Dans ce pays, le soleil nous aide à soulever le poids
De la pierre que nous avons toujours sur nos épaules »

Yannis Ristos*

 La Grèce a été au coeur de l'actualité tout au long du mois de juillet, il n'en fallait pas plus pour que nous vous proposions une petite (malheureusement bien petite) bibliographie sur ce magnifique pays en souffrance. 

Il existe si peu de livres "jeunesse" qui parlent de la Grèce d'aujourd'hui que nous vous conseillons volontairement  quelques titres épuisés mais que vous pourrez sans doute trouver en bibliothèques.

Nous avons également glissé un titre (récent) qui parle de ce que nous devons aujourd’hui encore à la mythologie grecque, un autre sur la Grèce du XIXe et un qui bien qu’écrit par un auteur grec ne parle pas de son pays. A vous de les retrouver !


« Ici sur ces marbres, la mauvaise rouille ne prend pas
pas plus que la chaîne au pied du Grec, au pied du vent.
Ici la lumière, ici le rivage, - langues d’or et d’azur,
Sur les rochers taillent des cerfs, dévorent les fers **»

Sur les mots du poète Yannis Ristos, nous vous souhaitons de belles lectures pour ce mois d’août.

 *Grècite suivi de Après l'épreuve  éditions Bruno Doucey, collection En résistance, 2014. Traduction de Jacques Lacarrière.

**Yannis Ristos, Dix-huit petites chansons de la patrie amère, éditions Bruno Doucey, collection En résistance, 2012. Traduction de Anne Personnaz

L'image est une affiche crée par le peintre grec Fassianos, à l'occasion des élections européennes en Grèce. Le message est "Pour une Europe plus proche de la Grèce"…

DES ROMANS ET … UN ALBUM 

Angoisses à Athènes.jpgAngoisses à Athènes {roman jeune lecteur}
Karine GIORDANA
Éd. Rouge safran, avril 2014, 95  pages  – 7,50€

« Après le Caire, Émilie et Justin débarquent à Athènes. À peine arrivés, ils se partagent déjà entre leurs passions et leurs nouveaux amis… De quoi leur faire rapidement oublier leur tragédie égyptienne…
Mais de mystérieux messages apparaissent soudain en pleine nuit sur l’ordinateur d’Émilie !
Un étrange jeu de piste se met en place, mené par un minotaure invisible, angoissant, de mille yeux indiscrets…
Les intrépides jumeaux se lancent sans hésiter dans cette aventure qui les mènera à la découverte des hauts lieux de la Grèce antique. »
4e de couverture

Aventuriers du Riscocopoulos.jpgLes aventuriers de Riscopopoulos {roman jeune lecteur}
Antoinette WAKKER
Éd. Oskar, mai 2014, 240 pages  - 17,95€ - 17,95€

« Ic et Une sont frère et soeur et passent leur temps à se chamailler. Quand leurs parents, tous les deux médecins, partent assister à un congrès aux Etats-Unis, les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes. Ils décident alors d'embarquer sur le Riscopopoulos, qui doit les conduire à Corinthe, en Grèce. »
©Electre 2015




Chère Théo.jpgChère Théo
{roman jeune lecteur}
Anne VANTAL
Éd. Actes Sud, coll. Premier roman, (première édition février 2004)  mars 2014, 65 pages – 6,90€

« Léa, 9 ans, fait la connaissance de Théo, la nouvelle amie de son papa. Une amitié va naître entre la petite fille et cette grande femme exubérante et rêveuse qui lui raconte des histoires d'aventuriers grecs... »
Prix Sorcières 2005, catégorie romans jeunes.
©Electre 2015
NOTRE AVIS À LIRE ICI

 

dernier chat noir.jpgLe dernier chat noir {roman jeune lecteur}
Eugène TRIVIZAS
Traduit du grec par Michèle Justrabo
Éd. Du Jasmin, coll. Roman jeunesse, septembre 2013, 254 pages – 17€

« D’abord on n’y a pas prêté attention. Des chats disparaissaient. Curieusement, seulement des chats noirs !
Une sinistre organisation a juré notre perte. Les buts ratés, les rages de dents, le chômage ou la crise : on bon dos, on nous accuse de tous les maux !
Mais ça ne va pas se passer comme ça, il svont trouver à qui parler… »
4e de couverture


Elisa et ses deux grand-mères.jpgElisa et ses deux grand-mères
{Première lecture}
Elisabeth MAC LENNAN
Traduit de l’anglais
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Cadet première lecture, 64 pages, mai 2011 – 4,90€

« D’habitude Élisa passe ses vacances en Grèce, chez sa grand-mère Yaya – et cette année, c’est sa grand-mère Mamie Mac qui l’invite en Ecosse. Pas de plage, pas de mer, pas de soleil ! Mais Mamie Mac est géniale, et Élisa réalise quelle chance elle a d’avoir deux grand-mères. »
4e de couverture


Le Grand écart.jpgLe grand écart
{roman ado}
Alki ZEI
Traduit du grec par Anne-Fleur Clément
Éd. La joie de lire, coll. Récits, septembre 2003, 290 pages – 11,20€

« Constantina retourne vivre en Grèce auprès de sa grand-mère. La douleur de la séparation familiale, le hasard des rencontres et une petite pilule bleue la conduisent vers une dérive insidieuse…
Le dernier livre de la grande dame de la littérature grecque* qui, avec pertinence et talent, évoque un problème épineux de notre société. »
4e de couverture

* Depuis, Alki Zèi a publié un autre roman, en 2009 : Grand-père menteur (éd. Syros,)

Grand-père menteur.jpgGrand-père menteur {roman jeune lecteur} – ÉPUISÉ
Alki ZEI
Traduit du grec par Anne-Fleur Clément
Éd. Syros, coll. Grand Format, Janvier 2009, 150 pages – 11€

« Antonis va avoir dix ans et vit à Athènes où il passe beaucoup de temps en compagnie de Marios, son grand-père, talentueux comédien à la retraite. Grand-père lui fait des crêpes, l'emmène visiter l'Acropole, lui parle des étoiles dans le ciel... Surtout, il lui raconte ses incroyables aventures. Et même si les plus étonnantes péripéties de la vie de grand-père se révèlent souvent vraies, Antonis a bien du mal à y croire. Pour lui, c'est un gros menteur, sinon, pourquoi grand-mère n'apparaît-elle dans aucune de ses histoires ? C'est comme si elle n'avait jamais existé... »
4e de couverture
NOTRE AVIS À LIRE ICI

Louloute.jpgLouloute {album}  – ÉPUISÉ
Jacqueline DUHÊME
Éd. Seuil jeunesse, avril 2002

Où Jacqueline Duhême raconte comment elle est partie en Grèce, dans les années trente, avec sa mère, à la recherche de son père. Comment, faute de l’avoir trouvé, sa mère l’a déposée dans une pension pour jeunes filles tenue par des sœurs où elle va rester de long mois avec comme seule consolation la beauté des églises grecques. Et comment enfin, au cours de ce  voyage elle a rencontré une petite chienne Louloute et qu’elle a découvert qu’ « après un chien qu’on aime, il y a un autre chien qu’on aime. Peut-être qu’il ne faut pas avoir trop de chagrin ». 


Manolis de Vourla.jpgManolis de Vourla
{roman ado}ÉPUISÉ
Allain GLYKOS
Éd. Quidquandquoi, septembre 2005, 144 pages 

L’exil de Manolis contraint de quitter la petite ville de Vourla, en Asie Mineure, en 1922, après la « Grande catastrophe ».Manolis.jpgVersion pour les plus jeune de Parle moi de Manolis, récit par son fils, Allain, de l’exil de son père de Vourla à Bordeaux. NOTRE AVIS À LIRE ICI

Ce récit existe également sous la forme d’une bande dessinée : Manolis, Allain GLYKOS et ANTONIN, éd. Cambourakis, avril 2013, 182 pages – 20€

Moi, Ambrose roi du scrabble.jpgMoi, Ambrose roi du scrabble {roman jeune lecteur}
Susie NIELSEN
Traduit du canadien par Valérie Le Plouhinec
Éd. Hélium, mai 2012, 198 pages – 13,90€

« Ambrose, allergique aux cacahuètes, passe pour un loser absolu. Lui et sa mère
ultra-protectrice, Irène, déménagent sans arrêt. Le jour où l’adolescent est empoisonné
au collège, Irène décide de le déscolariser. Cloîtré chez lui, Ambrose s’ennuie
à mourir, jusqu’au jour où il rencontre Cosmo, le fils des voisins, un jeune homme un
peu mal parti dans la vie. Par hasard, ils se découvrent une passion commune pour...
le Scrabble. Si l’arrivée de Cosmo dans leur petit cocon est vue d’un très mauvais œil
par Irène, Ambrose n’en démord pas : son intrigant voisin deviendra, qu’il le veuille
ou non, la figure paternelle que l’adolescent aurait tant voulu avoir. »
Site  des éditions Hélium
Les voisins d'Ambrose sont une famille grecque…
NOTRE AVIS À LIRE ICI

 

Museau, les parents !.jpgMuseau, les parents ! On s’occupe de tout {roman ado}
Hélèn MERRICK
Éd. L’école des loisirs, mars 1996, 237 pages – 10,60€

« Tout commença avec une lettre venue de Grèce. L'oncle Stellio et la tante Evangeline annonçaient aux Demètre que leur décision était prise: ils venaient s'installer en France avec leur petite fille et les remerciaient par avance de les accueillir, le temps qu'ils trouvent du travail et un appartement. Un peu déboussolée par cette nouvelle - son mari étant absent et elle-même ne parlant pas un mot de grec - Mme Demètre sortit faire un tour en voiture... eut un accident et se retrouva à l'hôpital pour une durée indéterminée. C'est ainsi que les six enfants Demètre, dont le plus jeune savait à peine marcher, devinrent seuls maîtres à bord. C'est ainsi que Jacqueline, 10 ans, fut dispensée d'école pendant plusieurs semaines et eut l'impression de devenir directrice de crèche. C'est ainsi, au milieu d'une épidémie de rougeole, d'une pénurie de linge propre et d'une montagne d'autres problèmes, qu'un terrible vent de folie se mit à souffler sur l'appartement. »
Site  de  L’école des loisirs

 

Ombrelle mauve.jpgL’ombrelle mauve {roman ado}
Alki ZEI
Traduit du grec par Gisèle Jeanperrin
Éd. La Joie de lire, coll. Hibouk, (première édition octobre 2000) NE septembre 2012, 329 pages – 14,90€

« Quand Oreste et Philippe, jumeaux de 8 ans, viennent dormir chez leur grand-mère, ils lui demandent de raconter le dernier été avant la guerre de 1940, lorsqu'elle et ses frères étaient enfants. L'auteure raconte avec fantaisie, poésie et imagination les péripéties tragiques ou comiques de ces enfants de la banlieue d'Athènes alors que la menace de la guerre gronde. » ©Electre 2015
« Les jumeaux Oreste et Philippe boivent les paroles de leur grand-mère qui leur raconte son été 1940 en Grèce. »
4e de couverture

  

promesse du bohomme.jpgLa promesse du bonhomme de neige {roman jeune lecteur}
Eugène TRIVIZAS
Adapté du grec par Gilles Decorvet
Éd. Du Jasmin, coll. Roman jeunesse, mars 2004, 110 pages – 10€

« Si par un soir d’hiver à travers la vitre embuée de ta chambre, tu aperçois un bonhomme de neige qui tourne au coin de la rue, cela signifie peut-être que tu te trompes, que tu as mal vu, mais cela signifie peut-être aussi – qui sait ?- que tu as bel et bien vu un bonhomme de neige en route pour le pôle Nord…
L’histoire que tu vas lire, c’est l’histoire d’un bonhomme de neige et d’une petite fille. D’une petite fille qui a fait un bonhomme de neige et qui lui a demandé de ne jamais fondre. D’un bonhomme de neige qui a décidé de partir pour le pôle Nord. »
4e de couverture 

Quand le soleil.jpgQuand le soleil… {roman ado} - ÉPUISÉ
George SARIS
Traduit du grec par Francine Aubry
Éd. Esprit Ouvert, coll. Le jeune lecteur, juin 2014, 253 pages 

« Depuis lundi, jour où les sirènes ont hurlé pour la première fois, tout a changé. Ce bruit strident et lancinant a mis notre vie sens dessus dessous." Zoé, une adolescente de seize ans, vit à Athènes avec ses parents lorsque Mussolini envahit la Grèce. Le pays repousse l'envahisseur, mais la victoire est de courte durée. Hitler envoie à son tour des troupes et, en juin 1941, Athènes tombe. Dès lors, Zoé va connaître l'occupation allemande, les bombardements, les rafles et les exécutions d'otages. Elle se révolte contre l'injustice et, résolue à ne pas se soumettre, elle s'organise avec ses amis pour résister, pensant, comme le prix Nobel de littérature, le poète grec Odhysséas Elytis, que "seul l'homme qui combat l'ombre qu'il porte en lui, obtiendra demain sa place au soleil". Née à Athènes en 1924, de père grec et de mère française, George Saris, très populaire en Grèce, a publié à ce jour quarante-deux ouvrages. Quand le soleil..., vendu à près de 60000 exemplaires, est le premier volume d'un roman autobiographique sur sa vie de jeune résistante pendant la guerre, de 1941 à 1945, suivi d'un deuxième volume sur sa participation à la guerre civile, de 1945 à 1949. »
4e de couverture
NOTRE AVIS À LIRE ICI

 

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27/07/2015 | Lien permanent

Le Nouveau

le nouveau.gifAlbum Noël
Didier Lévy (texte) et Matthieu Roussel (ill.)
Éd. Sarbacane | 4e trimestre 2004 - 14,90 €

Robert est un jeune homme ambitieux, publicitaire de son état. Un jour, ou plutôt une nuit qu’il roule sur une petite route de montagne, sa voiture tombe en panne. Il s’enfonce dans la forêt (et dans la neige) à la recherche de quelqu’un pour l’aider et… il tombe nez à nez avec le Père Noël et ses lutins! Le vieux monsieur barbu lui annonce qu’il est le nouveau Père Noël. Robert n’en croit rien et se fâcherait même si le lutin Django ne lui réparait vite fait sa voiture. De retour dans la vie «normale», Robert s’aperçoit vite que Django le suit partout mais qu’il est le seul à pouvoir le voir. Cela n’arrêtera pas Robert dans son irrésistible ascension sociale et professionnelle. Il prend de l’embonpoint, fume des cigares de plus en plus gros et atteint enfin le dernier étage de la tour. Il est le «Grand Chef». Un soir, il croise sa fille de dix-huit ans qui quitte la maison (il avait trouvé le temps de faire un enfant à sa femme) et sa femme lui annonce qu’elle le quitte. Robert comprend soudain (il était temps, mais mieux vaut tard que jamais, paraît-il) qu’il est passé à côté de sa vie. Dès le lendemain, tout change: il ne va plus travailler, ne quitte plus son pyjama, demande pardon à sa fille et se laisse pousser la barbe. Il part avec sa femme se promener dans la montagne et croise… les lutins qui l’attendent avec un beau manteau rouge et un tout nouveau traîneau (du genre vaisseau spatial).

Voilà un album qui sort du lot des gentils livres de Noël! Tout est insolent et amusant dans ce drôle de livre. La figure du publicitaire symbole de la réussite sociale n’est pas nouvelle (on pense au personnage joué par Kirk Douglass dans L’Arrangement, magnifique film d’Elia Kazan, ou dans le registre plus humoristique au mari de Samantha dans la célèbre série Ma sorcière bien aimée) mais la solution que Robert apporte au constat de l’échec de sa vie personnelle ouvre des perspectives nouvelles! Les images (de synthèse?) aussi sont à la fois très référencées (très sixties, justement) et très originales. Cerise sur le gâteau, le titre en lettres d’or brille de mille feux. Délicieusement kitsch. Comme dans Angelman, leur précédent album chez le même éditeur, Didier Lévy et Matthieu Roussel réussissent un cocktail décoiffant. À mettre entre toutes les mains…

Ariane Tapinos

(première publication de l'article : 1er décembre 2004)

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01/12/2009 | Lien permanent

KITTY CROWTHER : À L'OCCASION D'UNE RENCONTRE À LA LIBRAIRIE

 A la pêche.jpgLe 11 mai 2005, nous recevions Kitty CROWTHER à la librairie, à cette occasion, nous avions publié l'article ci-dessous et les critiques des deux premiers albums de la série Poka et Mine.

À tout juste trente-cinq ans, Kitty Crowther est déjà l’auteure de plus de quinze albums dont certains sont en passe de devenir des classiques de la littérature enfantine. Ses livres abordent avec une grande justesse et beaucoup de tendresse, des sujets graves (les disputes des parents dans Mon royaume, la mort et l’absence dans Moi et Rien, la mort et la maladie dans La Visite de la petite mort) mais aussi des thèmes plus légers (l’amour dans Un jour mon prince viendra) et propres à l’enfance comme les bruits de la nuit dans le merveilleux Scritch scratch dip clapote !
Qu’elle soit ou non l’auteure des textes, son dessin est une forme d’écriture unique qui nous fait pénétrer dans un univers plein de malice et d’émotion contenue. L’image occupe souvent une place centrale dans la page, entourée de blanc, comme une invitation à mieux se couler dans le livre, dans l’histoire, à se laisser mener au coeur de son monde imaginaire et pourtant si proche. Son dessin se distingue aussi par les couleurs qu’elle emploie et notamment la présence lumineuse du noir.
On aime les livres de Kitty Crowther parce qu’ils ne sont jamais mièvres ou démonstratifs. Qu’ils s’adressent aux enfants avec respect et intelligence.
Rien d’étonnant dans ce cas, à ce que son incursion dans la littérature illustrée pour adultes, avec Petits meurtres et autres tendresses, soit une grande réussite.

On aime tellement Kitty Crowther qu’à l’occasion de la naissance de Poka et Mine, la secrétaire de rédaction du site n’a pas voulu choisir entre deux critiques enthousiastes qui se sont penchées sur leur nid...
Comptines & Compagnie

PS : depuis la publication de cet article, Kitty Crowther a publié plusieurs albums merveilleux (notamment Le petit homme et Dieu, éditions L'école des loisirs, 2010) et s'est vu décerné le prix le plus prestigieux de littérature jeunesse : le  Prix Astrid Lindgren en 2010.

Poka et Mine : Le Réveil
Poka et Mine : Les Nouvelles Ailes
Éd. Pastel, avril 2005, 10,70 € chacun
 
Le réveil.gifAvec Poka et Mine, deux adorables insectes (des mouches ?), Kitty Crowther inaugure une série de petits albums tendres et savoureux. Dans Le Réveil Poka, a le plus grand mal à sortir du sommeil et à s’extraire de son lit. Il faudra toutes les gentilles attentions de la petite Mine pour venir à bout de son indolence. Enfin prêts, les deux amis s’en vont en promenade au bord de l’étang. Mine pourra alors se reposer de ses efforts du matin et faire un brin de sieste sur les genoux de Poka.
C’est encore Mine qui s’agite dans Les Nouvelles Ailes. Elle fait des acrobaties pour distraire Poka et se déchire une aile en tombant. Rendus chez le docteur (il faut regarder de près l’image de la salle d’attente avec ses insectes éclopés et Mine souffrant dans les bras de Poka), Mine choisit des nouvelles ailes, des ailes de papillons splendides, mais bien peu pratiques pour la vie quotidienne d’une petite mouche.
Ariane Tapinos

Les nouvelles ailes.gifAimez- vous les insectes ? Moi, pas vraiment... Et pourtant j’adore Poka et Mine, deux bestioles ailées, genre mouches aux grands yeux attendrissants, ailes transparentes et museau noir. Il faut dire que Poka a tout d’un papa trop humain, un peu dodu, raisonnable mais facétieux et très attentif aux désirs de la petite Mine qui s’agite, virevolte (un vrai bébé mouche, oui) et fait des expériences parfois désastreuses. Ainsi le jour où, après avoir déchiré ses ailes à force de jouer à l’équilibriste, elle demande au médecin de lui poser des ailes de papillons, superbes et bien trop grandes pour elle ! Poka ne dit rien, mais on voit qu’il n’approuve pas vraiment ce choix. Mine la coquette s’aperçoit vite qu’elle ne peut même plus voler, et décide de reprendre ses ailes réparées. Dans cet univers minuscule, délicat, baigné d’un humour tendre, les très jeunes enfants se retrouveront et seront touchés par l’amour de Poka et Mine, qui rayonne littéralement dès les pages de garde. Les illustrations de Kitty Crowther, comme toujours élégantes, subtiles, à la fois pleines de transparences et de profondeur, sont un régal. Souhaitons qu’elle poursuive dans la même veine les aventures de ses deux nouveaux héros.
Mireille Penaud

Première publication de l'article : mai 2005.

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01/05/2014 | Lien permanent

La Voix du couteau | roman de Patrick NESS

9782070618286_1_v.jpg

Le Chaos en marche - Livre premier
Traduit de l’anglais par Bruno Krebs | éd. Gallimard jeunesse | avril 2008 | 442 pp. - 15

Dans un monde refermé sur lui-même, un jeune garçon à la veille de devenir un homme, fuit la barbarie des siens et croise la vérité sur son chemin.
Todd Hewitt a treize ans et, selon la loi de Prentissville, dans un mois, il deviendra un homme. Il ignore tout de ce qui fera de lui un adulte, mais il sait en revanche qu’il est le dernier des enfants de Prentissville, cette petite communauté d’où les femmes ont disparu, tuées, lui a t-on dit, par le Bruit, ce virus qui fait que chacun entend les pensées de l’autre. On lui a dit, aussi, que ce sont les Spackles qui ont répandu le virus du bruit et qui sont responsables de la guerre et de la mort des femmes. Enfin, on lui a également appris qu’il n’existe rien en dehors de Prentissville, rien au-delà des marais, que les hommes, et lui l'ultime enfant, sont les derniers de la race humaine à vivre au Nouveau Monde.
La découverte d’une jeune fille, dont les pensées restent impénétrables, va bouleverser toutes les certitudes de Todd et le jeter dans l’inconnu.

À la fin de ce premier volume – trois sont annoncés – on sait à peine plus de choses sur ce monde étrange et sur Todd et Viola. On a crapahuté dans les bois, les rivières et les champs, survécu à de sanglants duels, vu apparaître puis disparaître des personnages attachants et effrayants.
Au-delà des thèmes – intolérance, fanatisme, misogynie, violence… – et de leur échos dans l’Histoire – Pèlerins du Nouveau Monde, massacre des Indiens d’Amériques, puritanisme… – et dans l’actualité, ce qui fait l’intérêt de ce roman c’est son écriture. Le début, surtout, est particulièrement réussi. L’écriture y est heurtée, hachée, oppressante comme ce monde dans lequel toute pensée est bruit, où tout dialogue se fait monologue intérieur, où l’ignorance et l’inculture ont dégradé le langage. Tout au long du roman, Todd court à perdre haleine et dès les premières pages, le lecteur est plongé dans une langue qui ne lui laisse pas reprendre son souffle. Une langue touffue et violentée, fruit de la disparition des livres et de l’omniprésence des autres dans la pensée du héros. Les autres ce sont les hommes de Prentissville, mais aussi les animaux qui les entourent. Le chien de Todd, Manchee, qui aboie des mots simples, des mots sans phrase, sans verbe. Les écureuil: «toupie, toupie», les vaches, ou les moutons, qui ne sont capables que de répéter inlassablement leur nom. Au fil de leur course, de leur fuite, Todd et Viola passent du bruit des hommes à celui de la nature, du silence de Viola aux pensées de Todd, et cet aller et retour entre eux et les autres, comme l’évolution du langage de Todd au contact du monde extérieur, modifient l’écriture et créent des respirations dans la lecture. Puis on est de nouveau happé dans ce foisonnement de sons et de mots, comme un nageur qui plonge la tête sous l’eau et la ressort pour avaler l’air qui lui permettra de poursuivre sa route.
De la même manière, aux scènes de grande violence – et elles sont nombreuses (peut-être trop ?) et parfois insoutenables, pour ce qu’elles décrivent mais surtout pour la manière, très cinématographique, dont elles sont racontées – succèdent des scènes de relatif, et bref, apaisement, qui permettent de poursuivre la lecture et la course folle de Todd et Viola.
On sort de cette lecture épuisé, vidé et un peu effaré d’être arrivé au bout. Frustré, aussi, de devoir attendre la suite. Et plus encore que la suite de l’histoire, on se demande comment Patrick Ness va pouvoir maintenir cette tension dans la forme, maintenant que le Bruit a cessé…

Ariane Tapinos (avril 2009)

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04/05/2009 | Lien permanent

Le Dîner | album de Michel VAN ZEVEREN

Diner VAN ZAVEREN.gifÉd. Pastel, février 2011
11 €

Grand Lapin est parti chercher à manger. Petit Lapin en profite pour se précipiter dehors et aller jouer dans la fôret. Malheureusement pour Petit Lapin, le loup aussi est sorti faire ses courses. Et voilà Petit Lapin transformé en dîner et emprisonné dans le frigo. Mais pas de panique! Dans le frigo se trouve aussi Petite Grenouille – et Petite Grenouille sait bien, elle, qu'il n'y pas que les petits lapins qui sont désobéïssants: heureusement pour les deux dîners prisonniers, il y a aussi les petits loups!

Nathalie Ventax
(mars 2011)

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09/03/2011 | Lien permanent

D'AUTRES ENFANTS, D'AUTRES DIFFÉRENCES

handicapLa Petite Casserole d’Anatole
album

Isabelle CARRIER
Éd. Bilboquet, mars 2009 – 13,50 €

« Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle lui est tombée dessus un jour… On ne sait pas très bien pourquoi. Depuis, elle se coince partout et l'empêche d'avancer. Un jour, il en a assez. II décide de se cacher. Mais heureusement, les choses ne sont pas si simples... »
Critique à lire ici

handicapLe garçon qui se taisait
Roman ado

Lois LOWRY
Traduit de l’américain par Dominique Kugler
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, novembre 2005, 172 pages – 10,20 €

« Il ne parle pas, mais il est très fort pour imiter les bruits de la campagne, de la meule qui broie le grain à la traite des vaches. Il aime la compagnie des agneaux, des chevaux et des chiens. C'est lui qu'on charge d'éliminer les chatons en surnombre, à leur naissance. Comme il ne dit rien, on croit qu'il n'en souffre pas. Beaucoup de gens l'appellent le "débile" ou le "détraqué". Le docteur Thatcher, lui, dit que Jacob sait aller vers les choses qu'il aime et s'en approcher avec prudence, et aussi qu'il protège un monde bien à lui sous son éternelle casquette de tweed. Un jour, au lieu de le tuer, Jacob sauve un petit chat et l'offre à Katy, la fille du docteur. »
Critique à lire ici

handicapGros sur la tomate
Roman jeune lecteur

Dominique BRISSON
Éd. Syros, coll. tempo (première édition août 2007) février 2014, 82 pages – 6,20 €

« Bob est un petit garçon qui déforme tout, mélange tout, confond tout : les chiffres, les lettres, les mots, les idées... À l'école, il réinterprète à sa façon les énoncés des exercices et collectionne les blâmes. Heureusement, il y a aussi les 1001 petites choses que Bob adore : mimer les rêves du bon gros géant de Roald Dahl, sauter à l'élastique avec Anna, imiter la directrice en roulant des yeux terrifiants… Et surtout, quoi qu'il arrive, Bob peut compter sur sa maman pour l'aider à tout remettre d'aplomb… »
Bob est dysphasique, dyslexique, dysgraphique, dyscalculique… Dans sa tête tout se mélange et autour de lui nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ses difficultés et s’imaginent qu’il se moque d’eux. Heureusement, sa mère l’aide et le soutient. Et Anna le comprend.

handicapJamais seul
Album tout-petits

Didier POITRENAUD & Claire GARRALON
Éd. Kilowatt, mars 2011 – 7 €

Le quotidien d’un petit garçon un peu décalé. Il ne comprend pas toujours ce qui se passe autour de lui et certaines choses lui sont plus difficiles qu’aux autres enfants. Parfois les autres rient de lui, alors lui rit aussi. Mais il est entouré et aimé. À la maison, à l’école, il n’est jamais seul. Il sourit au monde et le monde lui sourit. Il est différent, handicapé sans doute, mais surtout il est lui-même et il est important aux yeux de ceux qui l’entourent.

 

handicapLa Jeune Fille à la laine
Album

SEUNGYOUN Kim
Traduit et adapté du coréen par Yeong-Hee Lim et Michèle Moreau
Éd. Didier Jeunesse, janvier 2013 – 13,10 €

L'histoire d'une enfant aux joues roses et douces comme les pêches, mais qui ne dit qu’un seul mot : « Lalènne ». De ce mot elle fera une vie, celle d’une jeune femme différente et un peu solitaire.
Critique à lire ici

handicapLe Mangeur de mots
Album

Thierry DEDIEU
Éd. Seuil Jeunesse, mai 2001 – 6 €

« Le Bougni tout court » a grand faim de mots. À tel point que ses mots se mélangent, se chevauchent, se bousculent et qu’il est de plus en plus difficile de le comprendre. Il fait alors de gros efforts pour se rendre intelligible de tous mais, épuisé et déçu, il décide de se taire. Désormais, il utilisera tout sons corps, tous ses sens, pour communiquer.
Critique à lire ici

 

handicapSauterelle
Roman jeune lecteur

Dick KING-SMITH, illustré par Peter Bailley
Traduit de l’anglais par Henri Robillot
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, octobre 2009, 150 pages – 6 €

« Le vieux Tom et sa femme ont adopté le bébé qu'ils ont trouvé abandonné dans la bergerie. Mais ils doivent vite se rendre à l'évidence, il ne sera jamais comme les autres. Il possède pourtant un don exceptionnel : celui de communiquer avec les animaux. Lorsque la guerre éclate, la main d'œuvre se fait rare à la ferme. Le jeune garçon, surnommé Sauterelle, va pouvoir révéler son talent et se voir confier une mission qui le remplit de fierté... Un récit émouvant et chaleureux sur la différence, où l'on retrouve tout le talent de l'auteur de Babe, le cochon devenu berger. »
Critique à lire ici

handicapUne planète dans la tête
Roman ado

Sally Gardner
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2013, 252 pages – 14,90 €

« Standish vit avec son grand-père dans la "zone 7", celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés ? Le récit coup de poing d'un jeune garçon atypique face au totalitarisme.
Un héros inoubliable, un roman bouleversant. Fait exceptionnel, Une planète dans la tête a reçu les deux prix littéraires britanniques les plus prestigieux : Carnegie Medal (2013), prix Costa (2012), ainsi que la sélection du Prix des Libraires. »
Critique à lire ici

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16/03/2014 | Lien permanent

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