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20/05/2009

De chaque côté des cimes | roman de Claire MAZARD

9782020987783-1.jpgéd. Seuil jeunesse, coll. Karactère(s), mars 2009, 184 pp. - 9€

Dahoé et Namkha vivent au Zanskar «le Petit Tibet», niché en plein cœur de l’Himalaya, à plus de 3500 mètres d’altitude. Dans l’immensité himalayenne, leur univers est clos, entouré de hautes montagnes, isolé du reste de l’Inde plusieurs mois par an. Dahoé et Namkha ont le même âge, 14 ans au début du récit, et sont les meilleures amies du monde. Leur vie est simple et rude. «Notre vie, dit Dahoé, c’est notre éternelle goncha (manteau de laine) élimée… Ce sont nos lèvres gercées, nos mains gelées, notre corps frigorifié… C’est l’hiver rigoureux qui dure neuf longs mois et nous oblige à rester enfermés pendant des semaines. C’est l’été, aride et court, le soleil brûlant qui nous abîme les yeux…» Leur vie est identique, mais leurs aspirations, peu à peu divergent. Quand Mamkha est mariée, sans avoir jamais rencontré son futur époux, ni avoir eu son mot à dire sur ce mariage, Dahoé continue de regarder au-delà des cimes et de s’interroger sur le monde qu’elles cachent.


Depuis toujours Dahoé se demande ce qu’il y a de l’autre côté des montagnes qui sont son horizon. À quoi ressemblent les paysages, comment on y vit. Le mariage –et l’enlèvement qui s’en suit– de Mamkha, va achever de la convaincre qu’elle veut une autre vie, un horizon plus vaste. Et surtout, surtout, pas de mari connu ou inconnu. Elle veut apprendre et découvrir le monde. C’est grâce à sa tante et à son oncle, tous deux religieux bouddhistes, qu’elle va quitter sa vallée et rejoindre, après un éprouvant voyage –le tchadar–, un couvent de Dharamsala, où s’achève le récit et commence sa nouvelle vie.

Claire Mazard a su trouver le ton, le rythme, pour écrire cette histoire des hauts sommets, d’une amitié d’enfance qui fait face à la vie qui passe et aux trajectoires qui s’éloignent. Elle nous fait partager la tendresse qu’elle a pour ses personnages et le respect que lui inspire leur courage dans un monde où l’affection des siens ne parvient pas toujours à compenser la dureté de la nature et de l’environnement. Elle raconte, tout en délicatesse, cet univers comme figé dans le temps et, sans porter de jugements, elle en dessine les limites, comme les montagnes qui entourent le Zanskar. Elle réussit aussi à faire de cette histoire qui se déroule dans un endroit si reculé, si lointain, si différent du nôtre, une histoire universelle de deux jeunes filles qui apprennent et grandissent. Une histoire qui touche juste.

Ariane Tapinos (mai 2009)

Commentaires

j'ai bien aimé l'histoire mais le livre en lui même ne m'a pas plus car le style de l'écriture et la manière dont c'est écrit ne m'ont pas plus

Écrit par : zjfuygz | 18/11/2009

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