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22/11/2013

UNE PLANÈTE DANS LA TÊTE

dictature,handicapRoman dérangeant
de Sally GARDNER
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard Jeunesse, sept. 2013
254 pages – 14,90 €

Dans un monde totalitaire où règne la Mère Patrie et ses lois d’exclusion, un jeune garçon survit tant bien que mal avec son grand-père, dans la Zone 7, la zone des déshérités, des inadaptés et des opposants silencieux au régime.

Standish est dyslexique, considéré comme idiot par tous sauf par Hector, son seul ami, le fils de ses voisins, échouésaux marges de la société, pour mauvaise attitude envers la Mère Patrie.

Cet endroit délaissé et désolé est dominé par un étrange bâtiment entouré de grillages. Un jour, Hector va chercher leur ballon de l’autre côté des barrières. Peu après, il disparaît…


Standish est prêt à tout pour retrouver son ami et dénoncer le mensonge d’État, entretenu par les dirigeants pour maintenir le peuple dans la soumission.

Avec ses chapitres très courts et son écriture heurtée, ponctuée d’exclamations (« merde et remerde »), Une planète dans la tête est un étrange roman qui parle tout à la fois de la résistance à la tyrannie et de la différence et du handicap. Comme de nombreux romans, il adopte le point de vue de son narrateur « différent », voire défaillant et immerge le lecteur dans un mode de pensée déstabilisant, parfois même dérangeant.

D’autant qu’on ne sortira pas plus de ce monde clos et désespérant que du cerveau décalé de Standish. Le récit de Sally Gardner appelle à la discussion autant sur le fond que sur la forme. Après cette lecture un rien éprouvante, on ne saurait trop vous recommander une promenade dans la nature et un échange avec des personnes bienveillantes.

Ariane Tapinos (octobre 2013)

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