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26/02/2018

LE P’TIT BOSSU QUI EN AVAIT PLEIN L’DOS

P'tit bossu.jpgalbum
de Gigi BIGOT & Pauline COMIS (illustrations)
Éd. Didier Jeunesse, mai 2017 - 12,50€
SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX JANUSZ KORCZAK DE LITTÉRATURE JEUNESSE 2018  - Sélection des petits (GS-CP)

Parce qu’il en a assez d’être le souffre douleur des enfants de son école, le P’tit Bossu, qui s’est vu poussé des ailes quand sa bosse s’est ouverte - après une énième bousculade dans la cour de l’école - décide de partir au pays des enfants qui volent. Ce que ses tortionnaires en culotte courtes n’avaient pas imaginé c’est que les oiseaux, les arbres, les fleurs, les vaches et bientôt tous les animaux, allaient lui emboiter le pas, ou plutôt le vol, et quitter avec lui le pays des hommes. C’est que cette fois-ci, le P’tit Bossu en avait vraiment plein l’dos de la méchanceté et de l’intolérance de ses coreligionnaires. Assez d’être « sans personne avec qui partager ses soucis ». Les oiseaux l’ont suivi par empathie. Les arbres ont eu peur de s’ennuyer sans leurs nids, les fleurs de se faner sans l’ombre des arbres et ainsi de suite…

Finalement, « il n’est plus resté que les hommes au pays des hommes » et tous se sont habitués à vivre « sans arbre, sans fleurs, sans oiseaux, sans mémoire ».

Seule une vielle dame continuait d’entretenir le souvenir du P’tit Bossu dans les histoires qu’elle racontait à sa petite fille. Celle-ci décida de partir à sa recherche et de faire revenir la lumière, les fleurs, le bonheur au pays des hommes.


C’est la magie des contes que d’user des métaphores pour parler des choses douloureuses et des injustices de ce monde.

Ce Pt’it Bossu a quelque chose de commun avec Peter Pan, cet autre enfant qui vole pour rejoindre lui, le Pays imaginaire où vivent les garçons perdus. 

Surtout, il ressemble à tant d’enfants, enfants porteurs de handicap ou juste un peu brinquebalants, abimés par la vie ou nés différents, les uns et les autres disqualifiés d’emblée dans un monde d’intolérance et de violence.

C’est aussi la magie des mots et des images de ce bel album que de nous émouvoir en nous racontant une histoire universelle qui nous dit l’importance de la 
diversité des êtres pour composer un monde apaisé.

Ariane Tapinos (février 2018)

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