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16/09/2013

LE PETIT CRIMINEL

petit criminel.gifRoman
de Christophe LÉON
Éd. Seuil
(pas de mention  « jeunesse »)
Mai 2013, 235 pages – 12 €

Après une énième dispute avec sa mère, Marc s’empare de l’arme de son beau-père et braque une parfumerie. Dans sa fuite, il rencontre un « flic » et, le menaçant de son arme, exige qu’il le conduise chez sa sœur. Une sœur qu’il ne connaît pas et dont il pensait, jusqu’à ce qu’elle appelle quelques heures plus tôt, qu’elle était morte. Encore un mensonge de sa mère. Une mère paumée, dépressive et dépassée par ses enfants comme par les hommes qui traversent sa vie.

S’ensuit un voyage Sète-Montpellier et retour avec sa sœur, Nathalie et le policier. Trois solitudes qui se rencontrent. Trois vies qui auraient du être autres.

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02/01/2013

LE CHEVAL MAGIQUE

Cheval magique.gifAlbum de Russell HOBAN
& Quentin BLAKE (illustrations)
Traduit de l’anglais Anne Krief
Éd. Gallimard Jeunesse
Septembre 2012 – 12,50 €

Les parents de Lucie sont inquiets : les factures s’accumulent et l’argent ne rentre pas. Lucie voudrait pouvoir les aider. Elle aimerait que la boîte à cigares où elle rassemble sa collection de bâtonnets d’esquimaux se transforme en coffre rempli de pièces d’or. Un soir, parce que les bâtonnets l’avaient rêvé (eh oui, les bâtonnets de crème glacée conversent et rêvent), elle fabrique un cheval avec ses petits bâtons. Et la nuit, c’est un vrai cheval, Batonero, qui la transporte sur son dos à la recherche du trésor qui sortira ses parents de leurs difficultés financières…

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29/11/2012

LA BANDE À GRIMME

bande à Grimme.gifRoman d'Aurélien Loncke
Éd. L’École des loisirs, coll. Neuf
Septembre 2012
139 pages – 9,20 €

Fanette, Mako, Moka, Muffline Sucette, Sibotie, Griotte et Grimme, le chef :à eux huit, ils forment la « bande à Grimme » appelée Mille Poux par les gens de la ville. Une bande d’enfants des rues qui survivent de petites rapines. Un jour, peu avant Noël et alors que la bande crève la faim, Grimme rapporte de son chapardage un petit soldat de plomb que les enfants baptisent Joli sourire banane. Tous les jours, à la même heure, la bande va assister au spectacle – gratuit – du magicien Nicholas Gazame, dans le parc. Au cours d’un tour de passe-passe, le magicien remplace le soldat de plomb par une pièce de dix sous : de quoi s’offrir un festin pendant plusieurs jours !

Mais le lendemain, le magicien n’est pas à son emplacement habituel et les enfants découvrent dans un journal récupéré dans une poubelle, qu’une collection de douze soldats de plomb de grande valeur a été dérobée à un riche homme d’affaire…

Dans cette histoire à la Dickens, c’est surtout la qualité d’écriture d’Aurélien Loncke qui retient l’attention. Il fait le portrait subtil d’une bande d’enfants miséreux et nous offre un conte de Noël plein d’élégance.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

05/12/2010

La Dernière Année | roman de Thierry LENAIN, illustré par Benoît MOREL

derniere annee.gifOu pourquoi et comment le Père Noël décida d’arrêter - Et pourquoi il ne recommença jamais.
Éd. Oskar jeunesse | coll. Trimestre, oct. 2010
47 pp. - 14,95€

Il y a longtemps qu’albums et romans nous racontent les dessous de Noël – la chaîne de fabrication des cadeaux où triment lutins et lutines – et la vraie vie du Père Noël: la couleur de son pyjama, les prénoms de ses rennes, son plat préféré, l’organisation de sa tournée… En revanche, on sait peu de choses sur ce que pense, ce que ressent l’homme en rouge qui doit, chaque année et en une seule nuit, exaucer les souhaits de millions d’enfants. Que pense le Père Noël, le vrai, pas ces marionnettes en tissus et plastique qui s’accrochent aux balcons et semblent près de tomber, pas ces pauvres hommes contraints de s’attifer et de se grimer pour un salaire de misère au supermarché du coin, non, le vrai, l’homme sous le manteau rouge. Imaginez un peu: depuis des lustres vous gâtez des enfants, chaque année plus exigeants, tout en sachant que certains, beaucoup, n’auront rien sous le sapin. Pas de voiture supersonique ou de jeux video ultra nouveau moderne, ni même de poupée qui parle, chante, fait des claquettes et fait pipi debout. Rien. Pas même une orange. C’est pas que vous êtes méchant, mal organisé ou à cours d’idée. C’est que les cadeaux que vous apportez, il faut bien que quelqu’un les paie. Et il serait temps d’arrêter de prendre les enfants pour des imbéciles: le Père Noël d’accord, mais ce n’est pas de sa faute si certains ont beaucoup et d’autres presque rien.

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25/03/2010

Petite Audrey & Le Fils de Belle Prater | deux romans de Ruth WHITE

Audrey.jpgPetite Audrey
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. T
hierry Magnier | janv. 2010 | 126 pages - 10€

États-Unis, fin des années 40, Audrey vit avec ses parents et ses trois petites sœurs qu’elle surnomme les «trois petites cochonnes» parce qu’elle se goinfrent, quand elles le peuvent, c’est à dire pas souvent.  Yvonne a huit ans, Eleanor sept ans et Ruth Carol, six ans. Elles habitent une bicoque au confort rudimentaire, dans une ville minière de Virginie. Le père d’Audrey est mineur. Abruti de fatigue et d’alcool, il délaisse sa famille et dilapide son maigre salaire dans la boisson. Sa mère lutte contre la misère et ses démons qui l’entraînent parfois – surtout depuis qu’Elisabeth Gail, sa petite dernière, est morte à l’âge de sept mois – dans un état de stupeur dans lequel elle semble s’absenter de sa vie.
Audrey essaie d’aider sa mère du mieux qu’elle peut, tout restant une enfant pleine de promesses. C’est pourtant en plongeant plus profondément encore dans le malheur,  qu’Audrey et ses sœurs vont entrevoir une autre vie possible…

Belle Prater.jpgLe Fils de Belle Prater
Traduit de l’américain  par Geneviève Thomas
Éd. Thierry Magnier | janv. 2010 | 174 pages - 10,50€
Réédition (première parution en France, éd. Hachette Jeunesse, coll. Mon bel oranger, 1997)

Un matin, la mère de Woodrow, Belle Prater, a disparu sans laisser de traces ni d’explications. Accident, meurtre ou simple désir de quitter sa famille et son milieu, nul ne sait. Belle Prater s’est évaporée laissant derrière elle son fils de douze ans au physique ingrat mais à l’intelligence vive et son mari, Everett. Très vite, ce dernier cherche consolation dans la boisson et les parents de Belle décident de prendre chez eux leur petit fils. Woodrow quitte alors la maison familiale dans la cité minière pour s’installer, en ville, dans la confortable résidence des parents de Belle, toute proche de celle de Love sa tante qui vit avec sa fille, Gypsy et son second mari, Porter. Woodrow et Gypsy et ont le même âge et deviennent vite inséparables. Pourtant, bien que leurs mères aient été sœurs, leurs vies sont très différentes. Mais l’un et l’autre vont apprendre à regarder derrière les apparences…

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24/10/2009

Les Enfants rats | roman d'anticipation de Françoise JAY

enfants rats.gifÉd. Plon jeunesse | oct. 2009 | 218 p. - 13€

2025, dans un pays qui pourrait être le nôtre. Crise écologique, crise économique, absence de volonté politique: un monde sépare les nantis des plus déshérités. La pauvreté a explosé et aspire tous ceux qui se retrouvent aux franges du système. À la perte d’emploi succède la perte du logement et une fois dans la rue, les adultes ne survivent pas longtemps. Les enfants se regroupent en bandes et peuplent les égouts. Retournés à l’état quasi sauvage, ces «hordes» d’enfants qui vivent de rapines dans un univers extrêmement violent, sont appelés les «enfants rats».
Irielle a dix-sept ans et lutte depuis une dizaine d’années pour ne pas devenir une enfant rat. Elle a adopté un bébé (les nourrissons indésirables sont jetés dans les égouts), un petit garçon qu’elle a appelé Jode. Il a six ans et leur petite famille s’agrandit avec l’arrivée de Moïsa, une petite fille de quelques jours qu’Irielle sauve de la noyade lors d’une de ses rares mais indispensables incursions dans les égouts. À eux trois, ils tentent de rester humains, loin du monde des adultes qui se soucie peu de ces enfants errants, et à l’abri des hordes d'enfants rats qui tuent tous ceux qu’ils n’intègrent pas à leurs bandes. Mais les rangs des laissés-pour-compte, salariés pauvres, ouvriers exploités, familles entières jetées à la rue ne cessent de croître et bientôt, la révolte gronde…

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07/10/2009

Un jour en ville | album de Julien ROUX

Un jour en ville.jpg Éd. Thierry Magnier | oct. 2009 | 12,50€

Un petit garçon qui habite à la montagne interroge sa maman: «Comment c’est la grande ville. Raconte moi!» Et sa maman de raconter… Les «maisons remplies de fenêtres», les grues, les voitures, les policiers, les gens dans le métro, le travail, la pauvreté, la culture, la fête… Du petit matin jusqu’à la nuit, la ville s’offre à l’enfant dans le récit de la mère. La ville se déploie, s’anime. Des hommes et des femmes l’habitent, y vivent, y travaillent, y dansent.

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19/01/2009

Léon | témoignage de Leon Walter TILLAGE

37101.jpeg

Traduit de l'américain par Alice Ormières & Nadia Butaud | ill. Susan L. ROTH | Éd. L'École des Loisirs, coll. Neuf, 1999 | 93 pp. - 6,70 €

Extraordinaire témoignage d’un enfant noir vivant au sud des États-Unis, dans les années quarante et cinquante.

Le témoignage de Léon, recueilli par Susan L. Roth, qui a aussi illustré ses propos, est passionnant. Avec une étonnante franchise et une grande lucidité, Léon raconte sa vie, la misère, les brimades répétées et jamais punies... Il nous dit l’amour mais aussi l’extrême sévérité de ses parents. Le dénuement, l’inégalité criante et scandaleuse.

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14/01/2009

Voyage à Birmingham 1963 | roman de Christopher Paul CURTIS

31787.gifTraduit de l’américain par Frédérique Pressmann | éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1997 | 224 pp. - 8,80 €

Dans la famille Watson, il y a la mère Wilona, originaire d’Alabama et qui a tout le temps froid (il faut préciser que les Watson vivent à Flint, dans le Michigan, tout au nord des États-Unis), le père Daniel à l’humour bien trempé, le fils aîné, Byron «officiellement (...) jeune délinquant» depuis qu’il a atteint l’âge de treize ans, Kenny, le cadet, dont le cerveau fonctionne à toute vitesse et Joetta, la petite dernière.À eux tous, ils forment «la famille bizarre», drôle et fantasque. Et vu par les yeux (qui louchent) de Kenny, le monde des Watson est plein d’aventures et de fantaisie. La vie est rude (et parfois très, très froide) mais avec un peu d’humour, elle est surtout faite de tendresse partagée. Et puis, au Nord, les Noirs ne subissent ni la ségrégation, ni les violences du Ku Kux Klan. Alors ce voyage vers Birmingham et sa moiteur étouffante des derniers jours d’été, sera aussi celui de la découverte d’une autre réalité. Celle qui explosera dans une église baptise de Birmingham, le 15 septembre 1963, faisant quatre victimes - des adolescents - et de nombreux blessés.

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Francie | roman de Karen ENGLISH

englishfrancie.jpgTraduit de l’américain par Marie-Hélène Delval
Éd. Bayard jeunesse | sept. 2001 | 250 pp. | 11, 43 €


Alabama, États-Unis, première moitié du XXe siècle. Francie est une jeune fille noire de douze ans qui n’a pas une vie facile, partagée entre l’école, le ménage, le repassage, la lessive et toutes autres corvées imaginables par les riches femmes blanches pour qui, elle et sa mère, travaillent quotidiennement. L’espoir de rejoindre le père de famille, parti à Chicago pour gagner plus d’argent, est le moteur de la famille. Sa vie va pourtant changer lorsqu’elle rencontre Jess, un jeune Noir de quatre ans son aîné, à qui elle va apprendre à lire.

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