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16/09/2013

LE PETIT CRIMINEL

petit criminel.gifRoman
de Christophe LÉON
Éd. Seuil
(pas de mention  « jeunesse »)
Mai 2013, 235 pages – 12 €

Après une énième dispute avec sa mère, Marc s’empare de l’arme de son beau-père et braque une parfumerie. Dans sa fuite, il rencontre un « flic » et, le menaçant de son arme, exige qu’il le conduise chez sa sœur. Une sœur qu’il ne connaît pas et dont il pensait, jusqu’à ce qu’elle appelle quelques heures plus tôt, qu’elle était morte. Encore un mensonge de sa mère. Une mère paumée, dépressive et dépassée par ses enfants comme par les hommes qui traversent sa vie.

S’ensuit un voyage Sète-Montpellier et retour avec sa sœur, Nathalie et le policier. Trois solitudes qui se rencontrent. Trois vies qui auraient du être autres.


Ce roman, à la fois inspiré et hommage au film éponyme de Jacques Doillon (dont Christophe Léon emprunte même les dialogues entre les trois personnages), est touchant dans le sens propre du terme.

Sa lecture laisse une emprunte. Comme dans tous les textes de Christophe Léon, elle transmet une conviction. Celle que tous ne sont pas gâtés par la vie de la même manière ; que l’égalité, l’avenir, les possibles, c’est pour ceux qui ont déjà. En même temps, le livre se referme sur un espoir, celui que cette rencontre ait créé quelque chose qui fait dire à l’auteur, paraphrasant Rimbaud : « Le poète écrivait qu’il fallait réinventer l’amour. Le flic pense plutôt qu’il faut réinventer les hommes ».

Peut-être que ce voyage, ces échanges, cette rencontre, contribueront à réinventer la vie des trois protagonistes.

Ariane Tapinos (été 2013)

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