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14/01/2009

Voyage à Birmingham 1963 | roman de Christopher Paul CURTIS

31787.gifTraduit de l’américain par Frédérique Pressmann | éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1997 | 224 pp. - 8,80 €

Dans la famille Watson, il y a la mère Wilona, originaire d’Alabama et qui a tout le temps froid (il faut préciser que les Watson vivent à Flint, dans le Michigan, tout au nord des États-Unis), le père Daniel à l’humour bien trempé, le fils aîné, Byron «officiellement (...) jeune délinquant» depuis qu’il a atteint l’âge de treize ans, Kenny, le cadet, dont le cerveau fonctionne à toute vitesse et Joetta, la petite dernière.À eux tous, ils forment «la famille bizarre», drôle et fantasque. Et vu par les yeux (qui louchent) de Kenny, le monde des Watson est plein d’aventures et de fantaisie. La vie est rude (et parfois très, très froide) mais avec un peu d’humour, elle est surtout faite de tendresse partagée. Et puis, au Nord, les Noirs ne subissent ni la ségrégation, ni les violences du Ku Kux Klan. Alors ce voyage vers Birmingham et sa moiteur étouffante des derniers jours d’été, sera aussi celui de la découverte d’une autre réalité. Celle qui explosera dans une église baptise de Birmingham, le 15 septembre 1963, faisant quatre victimes - des adolescents - et de nombreux blessés.


Rien de macabre dans ce merveilleux roman. Au contraire, la vie qui déborde et qui avance dans le chaos du monde. Une famille traversée par l’histoire de la lutte pour les droits civiques, comme elle traverse elle-même les États-Unis du Nord au Sud. Avec une très grande finesse, Christopher Paul Curtis raconte aux plus jeunes la vie d’une famille noire-américaine au cœur des années 60 et, à travers le quotidien, leur parle de l’histoire de son pays.

Ariane Tapinos (janv. 2009)

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