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22/03/2015

VA-T'EN, ALFRED !

difference,exclusionalbum  
de Catherine PINEUR
Éd. Pastel, mars 2015 – 9,70 euros.

Alfred est un drôle d'oiseau . Petit, rond, il traîne sa petite chaise verte de page en page à la recherche d'un nid où s'installer, car Alfred n'a plus de maison, on l'a chassé. Mais les oiseaux qu'il croise ont des maisons bien trop petites,trop fragiles ou bien trop hautes (il y a toujours une bonne raison...) et personne ne veut faire une place à un drôle d'oiseau comme Alfred. C'est alors que Alfred découvre la maison de Sonia, qui vit là, seule et cachée au fond des bois...

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10/10/2014

OÙ SONT NOS BONNETS ?

Où sont nos bonnets.gifalbum
de Eva LINDSTRÖM
Traduit du suédois par Aude Pasquier, éd. Cambourakis, septembre 2014 – 13,50€

Tom, Sofi, Mia et Marko se rendent à la fête d’anniversaire de Jim. Ils ont mis leurs bonnets tout neufs.  Normal, on est en Suède où le bonnet est indispensable presque tout au long de l’année ! 
Le papa de Jim fait des tours de magie : il fait disparaître des serviettes et… les bonnets de nos quatre amis. Quand vient l’heure de partir, impossible de remettre la main sur leurs couvre-chefs en laine et Tom, Sofi, Mia et Marko sont obligés de rentrer chez eux la tête au frais. Chez eux c’est un grand immeuble où vivent toutes sortes de gens et dans lequel l’unique ascenseur est très fréquemment en panne. Le lendemain de la fête, justement, quelqu’un se retrouve bloqué entre deux étages. Comme à chaque nouvelle panne, il faut appeler le réparateur lequel mettra trois longues heures à délivrer… le papa de Jim venu rapporter les quatre bonnets à leurs propriétaires. Tant mieux parce qu’après, l’hiver est arrivé !

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18/07/2014

L'OIZOCHAT

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de Rémi COURGEON
Éd. Mango Jeunesse, mai 2014 - 14,50€

Vous avez déjà vu un oiseau et vous connaissez les chats mais avez-vous déjà rencontré l’Oizochat ? Il est « ni tout à fait un oiseau, ni tout à fait un chat, mais un mélange des deux » et c’est cette créature étrange que les habitants de la forêt de Cécédille ont eu la surprise de trouver un matin, au pied d’un arbre. Les oiseaux et les chats qui peuplent la forêt ne sont pas très rassurés, face à cet animal inconnu qui parle un langage incompréhensible, et décident de le chasser. Il leur explique pourtant, avec force dessins et l’aide d’un petit corbeau plus malin que ses ainés, qu’il a fuit son pays en guerre où toute sa famille est morte et que, s’il y retourne, il risque de mourir lui aussi.
Finalement, l’Oizochat obtient l’autorisation de rester mais désormais il sera chargé de toutes les tâches dégradantes que chats et oiseaux rechignent à accomplir « vider les crottes de nid, couver douze œufs à la fois, nourrir les vieux chats édentés, creuser des abris sans bec… ». En échange de ces travaux harassants, il ne recevra qu’ « un demi-lombric ou une queue de rat rance ».

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27/05/2014

SUJET : TRAGÉDIE

Sujet Tragédie.gifroman
de  Elisabeth LABAN
Traduit de l’américain par Catherine Gibert
Éd. Gallimard Jeunesse, février 2014, 311 pages – 16,50€

Ducan démarre sa dernière année à Irving, pensionnat privé des environs de New York. Comme le veut la tradition, il trouve dans sa chambre un « trésor » laissé par son précédent occupant. La chambre de Ducan était celle de Tim, un adolescent albinos, qui n’a passé qu’un trimestre à Irving, dans cette toute petite chambre qui est aussi celle où on peut garder la lumière allumée après le couvre feu parce qu’elle ne dispose que d’un œil de bœuf qui la rend invisible depuis l’extérieur. En guise de « trésor » Tim a laissé, à l’attention de Duncan, une série de CD sur lesquels il lui raconte sa version des évènements que Ducan connaît déjà pour partie…  
Le roman se partage entre la voix de Tim qui révèle à Duncan ses difficultés liées à sa maladie ; sa vue fragile, son aspect qui le fait paraître étrange aux yeux de tous, mais aussi son amour pour Vanessa, ses relations ambigües avec l’arrogant Patrick… Et le récit, à la troisième personne, de l’année de terminale de Ducan, jusqu’à la fin du roman ou les deux histoires se rejoigne.

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18/03/2014

LA PETITE CASSEROLE D'ANATOLE

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d'Isabelle CARRIER
Éd. Bilboquet, mars 2009
13,50 €

« Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle lui est tombée dessus un jour… On ne sait pas très bien pourquoi. […] À cause de cette petite casserole, Anatole n’est plus tout à fait comme les autres. » Anatole est un enfant différent, très sensible et plein de talents et de qualités. Seulement, à trainer sa petite casserole partout, il s’attire des regards pas toujours bienveillants et souvent sa petite casserole lui complique la vie : « peu de gens réalisent qu’Anatole doit faire deux fois plus d’efforts que les autres pour y arriver ».  Anatole décide un jour de se cacher, de se faire oublier mais, heureusement, « il existe des personnes extraordinaires. Il suffit d’en croiser une… » et Anatole va apprendre à faire avec ce qu’il est. Il va découvrir qu’il est doué pour beaucoup de choses et qu’il existe des moyens de trimballer sa petite casserole sans qu’elle prenne trop de place, sans surtout, qu’elle l’empêche d’être avec les autres et d’avancer dans la vie.

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17/03/2014

LA JEUNE FILLE À LA LAINE

difference,langagealbum
de SEUNGYOUN Kim
Traduit et adapté du coréen par Yeong-Hee Lim et Michèle Moreau
É
d. Didier Jeunesse, janvier 2013
13,10 €

Une femme vivait auprès d’un pêcher. Un jour, d’une pêche sucrée elle enfanta une petite fille aux « joues douces et roses, comme les pêches ». Mais l’enfant grandissant, sa mère se rend compte qu’elle ne parle pas. Elle n’est pourtant ni sourde, ni muette mais « elle ne dit mot » et « son regard ne croise jamais » celui de sa mère. Celle-ci s’interroge sur les rêves de son enfant, sur son monde qui lui reste inaccessible.
Un jour d’hiver, la petite fille voit sa mère tricoter et s’exclame : « Lalènne ! Lalènne ! ». Quelle émotion pour sa mère que t’entendre les premiers mots de sa fille !

Désormais, partout on la surnommera « Lalènne, la tricoteuse » et partout elle poursuivra son tricot sans jamais prononcer d’autres mots que « Lalènne ». Jusqu’au jour où, devenue adulte, son chemin de fil la conduira à un jeune homme qui lui donnera enfin envie de dire « bonjour ».

Album un peu étrange qui déroule, tout en douceur, cette histoire d’enfant différente qui trouve son chemin dans le monde et finit par trouver une voix.

Ariane Tapinos (mars 2014)

16/03/2014

UNE OMBRE QUI GLISSE

Une ombre.gifAlbum
de Marco BERRETTONI CARRARA
& Chiara CARRER (illustrations)

Éd. Atelier du poisson soluble, mars 2012
15 €

Cette ombre qui glisse sur les murs, ce « murmure qui se répand dans la pièce », cette enfant « immobile pendant des heures » qui « ne parle pas », « n’écoute pas », « ne regarde pas », c’est Sara. Sara vit dans ses pensées, dans son monde. Elle est « silencieuse comme un chat, bruyante comme la circulation, imprévisible comme le temps, invisible comme un souffle, fragile comme une feuille… ».

Sara parfois se fond dans la tapisserie fleurie des murs, d’autres fois sa silhouette se détache seule dans la page. Sara est parfois « lumineuse », parfois « décourageante ». Elle est unique et capable d’un « amour infini et indistinct ».

Cet album est tout simplement magnifique. Ses auteurs font de cette petite fille autiste une enfant à la fois merveilleuse et déconcertante. Image et texte se répondent pour dire le désarroi et l’espoir à la fois. Ici, l’autisme n’est ni exceptionnel ni banal. Il est ombre et lumière à la fois.

Ariane Tapinos (mars 2014)

26/12/2013

TONY TINY BOY

Tony Tiny Boy .gif

Album
de Vincent CUVELLIER (texte)
& Dorothée DE MONFREID (ill.)

Éd. Hélium, septembre 2013
13,90 €

« Tony Tiny Boy était rentré de la guerre contre les Indiens. Et les Indiens avaient perdu ». Vraiment ?  Pas si sûr… Parce que depuis son retour, Tony Tiny Boy se tient comme un indien, parle comme un indien, monte à cru et porte un regard critique sur les cowboys qui l’entourent. Un regard d’indien.

Derrière cet album tout simple aux couleurs de la poussière des déserts du grand Ouest américain, Vincent Cuvellier et Dorothée de Monfreid nous proposent une fine réflexion sur la différence, l’étranger et le sens de la conquête. Les armes ont parlé et Tony Tiny Boy et les siens ont battu les Indiens, mais ce faisant le petit cowboy a adopté le mode de vie et de pensée des soit-disant vaincus. Son regard sur le monde a changé et ce sont ses semblables qui lui paraissent désormais différents, décalés.

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25/10/2013

PROMENADE AU PARC

difference,jardin,villeAlbum
d'Anthony BROWNE
Éd. L'École des loisirs / Kaléidoscope, septembre 2013
12,80 €

« Un père (pauvre) et sa fille, une mère (fortunée) et son fils se rendent au parc… »

Une mention spéciale pour la réédition de l’album Promenade au parc paru pour la première fois en 1977.

Un bel hommage à Anthony Browne, que la reprise de son récit initial à une voix. Ainsi, les lecteurs d’Une Histoire à quatre voix pourront jouer, au fil des pages, à chercher les similitudes et les ressemblances entre les deux albums.

Du plaisir en perspective.

Josuan (octobre 2013)

10/08/2013

LE VENTRE DE BASILE

difference,amourAlbum
de Camille LOUZON
Éd. Magnani, avril 2013
16,50 €

Basile n’a pas de ventre. Oui, oui, vous avez bien lu : là où tout un chacun présente un bel abdomen, Basile n’a que du vide. Et avoir le ventre vide, ce n’est pas commode (tout passe à travers) et la différence créant la méfiance… ça ne facilite pas les relations avec autrui. Basile décide donc de prendre conseil auprès d’un magicien très réputé. Ce dernier ne peut lui donner un ventre, mais propose de combler ce vide à volonté. Eau, herbe, bois, paille… Basile essaie diverses solutions qui toutes ont des inconvénients : la paille devient paillasson, le feu barbecue et le chat s’emmêle dans la laine.

Finalement, c’est en changeant son ventre en clous que Basile met fin à son vide intérieur puisqu’une jolie fakir lui tombe dans les bras !

Rien de tel que l’amour pour assouvir les grandes faims !

Ariane Tapinos (été 2013)