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17/03/2011

Appel du pied | roman de Wataya Risa

Appel du pied.gif

Traduit du japonais par Patrick Honnoré
Éd. Philippe Picquier
avril 2005, 142 pages - 14,50 €

Depuis qu’elle a quitté le collège pour le lycée, Hasegawa Hatsumi vit à côté d’elle-même et des autres, comme dans un léger décalage avec le monde qui l’entoure. Elle s’observe et scrute les autres. Elle analyse froidement les comportements de ses camarades de classe. De ses anciennes amies du collège si différentes depuis quelques temps. C’est parce qu’elle n’appartient à aucun groupe, aucune bande d’amis, qu’elle se trouve devoir faire équipe avec ce drôle de garçon: Ninagawa. Ninagawa est seul lui aussi. Seul dans son monde entièrement rempli de la présence d’une mannequin, Oli-Chang, à laquelle il voue un véritable culte. C’est une étrange amitié faite de désir réprouvé et de mépris qui va se tisser entre ces deux êtres en devenir. Une relation aux limites de laquelle se tient Kinuyo, l’ancienne grande copine du collège de Hatsumi. Kinuyo croit déceler de l’amour entre Ninagawa et Hatsumi. Hatsumi questionne sans cesse ses sentiments pour Kinuyo.

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25/08/2010

Un automne à Kyoto | roman de Karine REYSSET

Automne Kyoto.jpgÉd. L’École des loisirs | coll. Médium | avril 2010 | 176 pp. – 10€

Cet automne à Kyoto c’est celui que Margaux, seize ans et sa sœur Apolline, quatre ans, passent avec leur père, dramaturge passionné de théâtre japonais et qui a obtenu une bourse du ministère des Affaires étrangères, dans l’ancienne capitale impériale du Japon. Seize ans c’est un âge difficile pour partir loin de ses amis et de ses amours. Et même si Margaux s’est plongée dans les romans de Mishima et d’Haruki Murakami et les films d’Ozu, de Takeshi Kitano ou Hayao Miyazaki, le départ est rendu plus difficile encore par son amour naissant pour Mathias et par le brusque changement de programme de sa mère. Celle-ci, appelée comme costumière sur un tournage, décide de ne pas suivre sa famille pour raccrocher les wagons d’une vie professionnelle en sommeil depuis la naissance d’Apolline.

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21/07/2010

Sexy | roman de Joyce Carol OATES

sexy scripto.gifTraduit de l’américain par Diane Ménard
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Scripto | janvier 2007
223 pages – 9€

Darren est un splendide adolescent. Non seulement il est beau comme un dieu mais en plus, il n’y a pas trace chez lui de cette arrogance du jeune mâle de seize ans. Qualités qui le rendent très populaire au sein de son lycée et lui donnent également un statut un peu à part dans l’équipe de natation de North Falls. Pour l’extérieur – amis, famille, professeurs, coach – Darren affiche une calme assurance. Sous la surface du beau, trop beau, nageur, c’est le bouillonnement des hormones et le maelström des questions identitaires. Alors quand son professeur d’anglais, Monsieur Tracy, lui fait des avances (mais lui a t-il seulement fait des avances?), c’est comme si ses pires craintes («Un visage comme le tien. Pas comme ton frère ou ton vieux. Confiant. Féminin. Efféminé? Beauté. Larges épaules. Hanches minces. Poisson torpille») se réalisaient. Seule solution: se convaincre qu’il ne s’est rien passé, ce qui revient à admettre son pouvoir de séduction sur cet homme cultivé et pathétique. Surtout ne rien, absolument rien laisser paraître quand ses camarades de l’équipe de natation décident, pour se venger d’une mauvaise note, de faire courir une rumeur sur les mœurs de Monsieur Tracy... Et quoi de plus simple dans un monde de suspicion, obsédé par ses propres perversions, que de faire passer cet homosexuel raffiné pour un prédateur de jeunes garçons? Darren sait l’écart qui existe entre les faits et les accusations, mais comment venir en aide à son professeur sans avouer, s’avouer, qu’il a été l’objet de son désir?

Nouveau roman pour adolescents, de la géniale et très prolixe écrivaine américaine Joyce Carol Oates, Sexy est un roman d’apprentissage qui confine au thriller. Avec une précision d’entomologiste et dans un double registre permanent intérieur / extérieur (la piscine / le lycée, les sentiments d’un adolescent / le monde qui l’entoure, l’exceptionnelle beauté / la banalité d’une intelligence moyenne...), elle nous plonge dans les affres de l’adolescence et des questions d’identité sexuelles si présentes à cet âge. Son écriture a quelque chose de clinique qui rend son récit âpre et dérangeant, dans le meilleur sens du terme; quelque chose qui s’adresse à l’intelligence du lecteur comme adulte en devenir. Au-delà de son destinataire, Sexy interpelle le lecteur adulte, le réveille. On ne le dira jamais assez, un roman, quand il est littérature, est pour tous les âges. 

sexy folio.gifAriane Tapinos
(première publication de l'article: 9 février 2007)

Sexy est aussi disponible dans la même traduction mais en collection de poche (… et pas en «jeunesse»): éd. Gallimard, coll. Folio, 2009, 240 pp. - 6,10€

 

 

 

17/05/2010

Dons - Chronique des rivages de l’Ouest, vol. 1 | Roman d'Ursula K. LE GUIN

dons.jpgTraduit de l’anglais par Mikael Cabon
éd. L’Atalante, coll. Dentelle du Cygne | mars 2010 | 219 pages – 14€

Les familles des collines des Entre-Terres possèdent toutes un don extraordinaire qui assure leur survie. Qu’il s’agisse d’appeler les animaux ou du don de tortille (beaucoup moins drôle qu’il n’y parait!), les dons sont garants de la sécurité de beaucoup de domaines et règlent le quotidien de la bien médiévale société des rivages de l’ouest. L’histoire d’Orrec, jeune garçon d’une quinzaine d’années et narrateur de ce récit, débute avec l’arrivée d’un étranger des Basses-Terres (pour les notions géographiques se référer à la traditionnelle carte de première page…): les questions insatiables du très incrédule Emmon vont amener une petite révolution dans la manière dont Orrec et son amie Gry regardent les traditions qui régissent ces terres isolées vivant essentiellement de leurs cultures, de l’élevage, voire de raids dans les villes voisines les plus proches.

Le roman d’Ursula K. Le Guin (à qui on doit – entres autres – la série des «Chats volants» pour les plus jeunes lecteurs*) a le charme des grands classiques du genre et – bien que publié dans une collection à destination des adultes – les ados férus de fantasy devraient y trouver leur compte.

Nathalie Ventax (avril 2010)

*éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio cadet

03/11/2009

Les heureux parents | album de Laëtitia BOURGET et Emmanuelle HOUDART (ill.)

Heureux parents.jpgéd. Thierry Magnier | sept. 2009 - 16€

Une femme et un homme coulent des jours heureux depuis l’instant de leur rencontre. Un enfant s’annonce. Tout à leur bonheur, ils rêvent de leur vie de parents… Mais c’était «sans compter sur les multiples épreuves qui les attendaient». Les transformations de la grossesse, les nuits sans sommeil, les couches à foison, les caprices… Puis la vie qui continue et un petit frère pour la petite princesse. Premières rivalités, premières jalousies. Les enfants qui grandissent et s’opposent et qui, un jour, quittent la maison. Alors se demandent Laëtitia Bourget et Emmanuelle Houdart: «Comment ont-ils fait pour rester unis tout au long de ce périple ?» Et de répondre «Il leur aura fallu des montagnes d’amour et des puits de sagesse».

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05/10/2009

Villa des Oliviers | roman d'Anne VANTAL

villa des Oliviers.jpgÉd. Seuil Jeunesse, coll. Karactère(s) | juin 2009 | 142 pp. - 8,5O€

C’est l’été. Manon a quinze ans et comme chaque année, elle va passer trois semaines dans la maison de ses grands-parents, la Villa des Oliviers, où elle retrouvera ses tantes, ses oncles, ses deux cousines et son petit cousin. Mais cette année, c’est décidé, Manon sera  désagréable (suite à une sombre histoire de cheville brisée de sa meilleure copine, Célia), elle restera silencieuse et s’emploiera à gâcher les vacances de ses parents. Mais les résolutions prises sous le coup de la colère sont les plus difficiles à tenir. Comment résister à la gentillesse de Mona, sa grand-mère (et à sa bonne cuisine) et au cou bronzé de Nicolas, le fils du jardinier?

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25/02/2009

Le Maître du rêve | roman de Barry JOSBERG

9782081202696.jpgTraduit de l’australien par Luc Rigoureau | Éd. Flammarion, coll. Tribal | oct. 2008, 308 pp. | 12 €
Michael est gros. Vraiment trop gros. Pour cette raison, il est le souffre-douleur des élèves de tous les établissements scolaires où il passe. Et des écoles, il en a connu plein, depuis la mort de sa mère. Son père, incapable d’affronter la «différence» de son fils, son mal-être surtout, est toujours enclin à fuir (dans l’alcool aussi), à la recherche d’un improbable monde meilleur.

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