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LES PALSOUS. Un conte de Noël

noël,pauvreté,injustice,parents,humouralbum
de André BOUCHARD

Éd. Seuil jeunesse, octobre 2016 – 13,50 €

« Dans la famille Palsou, il y a Maman, Papa, les jumeaux Carole et Albert, Henri et moi, Charles. Ça fait six. Avec six bouches à nourrir, faut faire les courses souvent ! »
Mais faire les courses, pour le famille Palsou, c'est un problème, parce que comme leur patronyme l'indique, dans la famille Palsou, des sous il n'y en a pas tant que ça  Il n'y en a même vraiment pas assez pour remplir à satiété les six estomacs de la famille. Alors même si les enfants adorent le quartier qui est plein de cachettes et de copains de tous les horizons, même s'ils se marrent bien à l'école de Mr Nicolas qui leur apprend la soudure et la couture (entre autres), il y a quand même un gros problème : les adultes qui ne savent plus rire, qui font une tête d'enterrement et qui c'est sûr, vont leur gâcher Noël. Une seule solution : école du rire obligatoire pour tous les parents. Mais comme les enfants vont vite le découvrir« enseigner la rigolade aux vieux » s'avère plus difficile que prévu et il faudra toute l'aide du mystérieux Mr Nicolas et d'une cocotte magique pour redonner le sourire aux adultes et organiser un très joyeux Noël.

André Bouchard signe ici une histoire de Noël à l'humour grinçant mais finalement pas aussi déprimante que la triste situation des pauvres Palsou ne le laissait envisager. Bien sûr, le bidonville de la famille Palsou et de leurs voisins et amis n'est pas franchement propice à l'atmosphère festive, mais la magie de Noël est bien là, même cachée par la misère ambiante. Des personnages hauts en couleurs viennent enluminer ce décor sinistre, et l'on rigole finalement beaucoup dans ce conte à l'ironie mordante qui n'hésite pas à rappeler « qu'on peut rire de n'importe quoi avec n'importe qui à condition d'avoir le ventre plein ! » Et si les adultes (ces cancres!) préfèrent pleurer (même de joie) au lieu de se tordre de rire, et bien tant pis pour eux !

Nathalie Ventax (novembre 2016)

 

 

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29/11/2016 | Lien permanent

UNE AVENTURE DU SOIR

aventuresoir.jpgalbum
Julie COLOMBET
Le Seuil jeunesse, mars 2020 - 13.90€

Sur la couverture, dans une chambre d’enfants, une ribambelle de peluches se côtoient. On y croise pêle-mêle une tortue, un raton-laveur, un paresseux, un gros ours brun, un chien roux et un chat gris, une loutre, un lama quelque peu hébété, un écureuil, un renard, un caméléon et un capybara (animal familier pour les lecteurs assidus des albums géniaux de la non moins géniale Julie Colombet).

Et soudain, ces deux voix :

- Alors on dirait qu’ils font quoi ?
- Ils se sont tous retrouvés pour… aller ensemble à l’école

Et voilà, notre belle brochette de doudous, affublés de cartables sur le dos, sauf le caméléon qui trouve qu’une pochette c’est tout de même plus chic, en route avec plus ou moins d’entrain pour l’école, le capybara ramenant sa fraise en citant des noms latins et le lama, un tantinet fayot, qui cueille des coquelicots pour la maîtresse…

Et à nouveau les deux voix :

- Mais non ce sont des super-héros ils n’ont pas besoin d’aller à l’école
- Alors ils ont des costumes avec des capes et des masques ?

Et notre flopée de bestioles de se retrouver en slip, cape sur le dos et masque sur les yeux. Si le renard râle parce qu’il aurait préféré un legging, la tortue, elle, est inquiète de se prendre les pieds dans la cape, alors que l’ours et le capybara se trouvent finalement très classes et que le chat, un brin naïf, demande à ses copains s’il peut désormais voler.

Vous l’aurez deviné, les deux voix sont celles des heureux propriétaires des peluches… Deux mômes à l’imagination sans borne, bien décidés à faire vivre à leurs doudous la plus folle des aventures, entraînant toute leur petite tribu à poil et à écailles dans une intrigue aux multiples rebondissements.
Un album qui prend des allures de bande dessinée où les doudous ne sont pas au bout de leur peine mais ne se gênent pas pour commenter leurs folles aventures avec des dialogues à se tordre de rire. Une aventure du soir, pleine de drôlerie et de fantaisie à se raconter avant de se glisser sous la couette et de laisser (enfin) ses doudous dormir un peu… ou pas !

aventure soir.jpgDéfi Doudous
Créez votre propre roman photo en mettant en scène vos peluches préférées et et envoyez vos œuvres à l'adresse suivante :
comptines@comptines.fr 

 

Claire Lebreuvaud

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09/05/2020 | Lien permanent

LES PESTOUILLES ONT UN PLAN

fratrie,naissancealbum
de Didier LEVY et Tiziana ROMANIN (illustrations)
Éd. Sarbacane, mai 2019 – 15,90€

Attablées dans la cuisine, deux soeurs Mathilde (la grande) et Zoé (la petite) intriguent et manigancent tout en sirotant leur grenadine :

« Si on leur demande ça comme ça, tu peux être sûre qu'ils vont dire non, déclare Mathilde. Tu sais bien comment ils sont, papa et maman : ils disent toujours non. Il faut qu'on ait un plan. »

Les rouages des cerveaux des deux frangines carburent à plein régime et soudain, Zoé a une idée qu'elle chuchote dans l'oreille de sa grande soeur : phase 1 du plan, c'est parti !

Les voilà qui déboulent dans le salon et annoncent aussitôt à leurs parents ébahis :

« Alors voilà, pour Noël, Zoé et moi, on voudrait un petit frère » Refus catégorique des parents. C'est hors de question, ils sont bien trop épuisés pour vouloir un troisième enfant. Qu'à cela ne tienne, Mathilde et Zoé jouent les tragédiennes, gros sanglots et visages sombres et feignent de partir bouder dans leur chambre avant de mettre en place la phase 2 de leur plan qui consiste à insister. Insister. Et encore insister. Rayer brocoli de la liste des courses et le remplacer par Petit Frère, jouer au jeu des prénoms (Gonzague ou Jean-Tototte?), manifestation devant le magasin des parents avec pancartes et slogans.

Enfin, les parents semblent mûrs pour passer aux choses sérieuses : phase 3, la dernière.
« Alors voilà Zoé et moi on a compris que nous n'aurions jamais de petit frère. Tant pis, Tout cet amour qu'on avait à lui donner, on vous le donnera à vous, chers parents. Mais on a tellement d'amour en nous qu'on pourrait aussi en donner à un chien. Un comme ça, par exemple. Un bouledogue. Il est trop mignon, non ? »

Ouh quel plan digne de Machiavel ! Les deux soeurs fines stratèges seraient-elles parvenues à leurs
fins ? Les illustrations délicates et espiègles de Tiziana Romanin soulignent avec facétie l'humour du texte de Didier Levy. Un album drôle, tendre et toute en légèreté.

Claire Lebreuvaud (juin 2019)

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03/06/2019 | Lien permanent

EDGAR

Edgar.jpgLivre cd
de Alain METS
Raconté par Marion AUBERT
Conception et réalisation sonore Ludovic ROCCA
Éd. Benjamin media, coll. taille M, février 2018 - 19,90€

Edgar est un petit cochon noir très seul et ce n’est pas drôle d’être seul. Alors, il part à la recherche d’amis. Il marche, marche … et trouve des cochons roses qui ont l’air de bien s’amuser. Edgar aimerait jouer avec eux mais les cochons roses ne veulent pas de lui. Edgard a alors l’idée de leur faire un cadeau et leur offre un « gros gâteau à la patate ». Les cochons roses se moquent immédiatement de lui après avoir englouti le gâteau. Edgar décide alors de se peindre en rose, « de la tête aux pieds » !

Devenu identique aux autres cochons, il peut enfin se mêler à leurs jeux. Mais, la pluie se met à tomber à verse et Edgar découvre qu’il n’est pas le seul à avoir usé d’un artifice pour obtenir ce « joli teint de rose ». Finalement, les cochons sont donc de toutes les couleurs de l’arc en ciel et ne s’en trouvent pas plus mal !

L’histoire d’Edgar fait furieusement penser à un célèbre éléphant de la littérature jeunesse qui lui aussi tente de se fondre dans le groupe grâce à une bonne couche de peinture que la pluie va vite dissoudre.

Ce qui est différent ici, outre la découverte que tous les cochons sont des filous (et tous différents les uns des autres), c’est que Marion Aubert (comédienne et autrice de pièces de théâtre publiées notamment chez Actes Sud Papiers) raconte avec humour cette histoire au rythme du reggae !

Ariane Tapinos (février 2018)

A lire sur notre blog, la critique d'un texte de Marion Aubert : Les orphelines.

Et dans le numéro 61 - avril 2012 - de la revue Citrouille, un entretien avec Marion Aubert, c'est par ici.

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23/02/2018 | Lien permanent

MUSÉE DES MUSEAUX AMUSANTS

art,animaux,jeudocumentaire
de Fanny PAGEAUD
Éd, L'Atelier du poisson soluble, septembre 2018 - 20

 

«Ah! Non! C'est un peu court, jeune homme! On pouvait dire... Oh! Dieu! … bien des choses en somme... En variant le ton -par exemple, tenez(…) : Descriptif: «C'est un roc! C'est un pic! C'est un cap! Que dis-je, c'est un cap? C'est une péninsule!»

Cette célèbre réplique, vous l'aurez reconnue, ne saurait mieux illustrer ce documentaire étonnant au parti pris original, puisque Fanny Pageaud nous y présente 18 animaux avec pour seul descriptif leurs museaux !

Aux lecteurs de devi-nez qui se cache derrière ces drôles de naseaux. Et la tâche n'est pas si facile, lorsque vous avez pour seul indice des narines dessinées en gros plan et un qualificatif pour le moins énigmatique.

Quel animal se cache derrière le pif L'imposant ? Un indice : « Mon nom signifie cheval de rivière. Je n'ai pourtant pas le joli minois ni la coquette allure d'un canasson. Même si je suis un grand brouteur comme lui, ma silhouette est bien moins svelte. Je suis plutôt vache en fait... »

Et ce tarin un peu effrayant qualifié L'épouvantable ? « Mon nom, digne d'un personnage d'épouvante, vient de mon régime particulier : je suis hématophage, c'est-à-dire que je me nourris de sang. N'ayez crainte, bon sang de bonsoir ! C'est le sang de bétail qui m'intéresse, il est très rare que je m'alimente d'hémoglobine humaine, à moins d'avoir une dent contre vous... »

Alors à vous d'avoir du flair et surtout de ne pas vous laissez mener par le bout du nez pour deviner quels animaux se cachent dans ce drôle de musée des museaux amusants. A l'image des encyclopédies classiques (les crayonnés de Fanny Pageaud sont juste superbes), ce documentaire  en collaboration avec des scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturel est aussi savant que rigolard. Une réussite qui fera de vous un nez-rudit incollable en museaux et autres appendices.

Claire Lebreuvaud (septembre 2018)

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01/10/2018 | Lien permanent

STÉRÉOTYPES

Stéréotypes.jpgroman d’anticipation
de Gilles ABIER
Éd. Actes Sud Junior, février 2018, 439 pages - 16,50€

Dans un monde post-apocalyptique, la société est organisée autour d’un texte fondateur : la Synthèse. En vertu de celui-ci, chaque individu est testé, à la naissance, pour savoir auquel des neuf « Types » il appartient (1 : Perfectionniste, 2 : Altruiste, 3 : Activiste …). Le numéro correspondant à son Type lui est ensuite tatoué au poignet. Chacun est alors censé vivre selon sa personnalité pour l’harmonie collective et le bonheur individuel. Seulement avoir accès à cette connaissance qui permet de distinguer les individus ouvre la porte à une hiérarchisation entre les différents Types, favorisée par des règles qui, au fil du temps, sont venues compléter la Synthèse initiale, comme celle interdisant les relations amoureuses inter-Types et celle qui prévoit que les enfants de Type différent de celui de leur parents ne seront pas élevés par eux mais confiés à des écoles spécialisées.
Certains, parmi les membres du Comité de Salubrité, l’instance dirigeante, ont même l’intention d’aller plus loin encore…

Heureusement, cachés, à l’extérieur des villes, des femmes et des hommes refusent de renoncer à leur libre arbitre et veulent conserver la liberté d’être ce qu’ils veulent - et éventuellement de changer - et non ce qu’un test déciderait pour eux. Leur résistance et leur révolte trouvent des échos au sein même des élites de la capitale …

Aux antipodes de ses récits réalistes, Gilles Abier s’aventure pour la première fois dans un genre littéraire très en vogue, celui du roman d’anticipation. Et c’est un pari réussit !

On retrouve dans ce gros roman tout son talent à camper des personnages hauts en couleurs et son goût pour les embrouilles familiales mais ici, l’aventure est au détour de chaque page. Débutant par une incroyable scène d’accouchement en pleine nature, Gilles Abier nous introduit, tel un nouveau né, dans un univers riche et complexe, formidablement bien construit. Et si, comme le veut la loi du genre, les questions qui émergent à la lecture de ce roman, sont éminemment contemporaines (la place des stéréotypes (bien sûr), l’eugénisme, la maîtrise des données personnelles, le racisme, l’organisation sociale et politique…) c’est sans jamais entraver le récit palpitant des multiples aventures des personnages auxquels Gilles Abier nous attache avec grand talent.

Ariane Tapinos (mars 2018)

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13/03/2018 | Lien permanent

D'AUTRES ENFANTS, D'AUTRES DIFFÉRENCES

handicapLa Petite Casserole d’Anatole
album

Isabelle CARRIER
Éd. Bilboquet, mars 2009 – 13,50 €

« Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle lui est tombée dessus un jour… On ne sait pas très bien pourquoi. Depuis, elle se coince partout et l'empêche d'avancer. Un jour, il en a assez. II décide de se cacher. Mais heureusement, les choses ne sont pas si simples... »
Critique à lire ici

handicapLe garçon qui se taisait
Roman ado

Lois LOWRY
Traduit de l’américain par Dominique Kugler
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, novembre 2005, 172 pages – 10,20 €

« Il ne parle pas, mais il est très fort pour imiter les bruits de la campagne, de la meule qui broie le grain à la traite des vaches. Il aime la compagnie des agneaux, des chevaux et des chiens. C'est lui qu'on charge d'éliminer les chatons en surnombre, à leur naissance. Comme il ne dit rien, on croit qu'il n'en souffre pas. Beaucoup de gens l'appellent le "débile" ou le "détraqué". Le docteur Thatcher, lui, dit que Jacob sait aller vers les choses qu'il aime et s'en approcher avec prudence, et aussi qu'il protège un monde bien à lui sous son éternelle casquette de tweed. Un jour, au lieu de le tuer, Jacob sauve un petit chat et l'offre à Katy, la fille du docteur. »
Critique à lire ici

handicapGros sur la tomate
Roman jeune lecteur

Dominique BRISSON
Éd. Syros, coll. tempo (première édition août 2007) février 2014, 82 pages – 6,20 €

« Bob est un petit garçon qui déforme tout, mélange tout, confond tout : les chiffres, les lettres, les mots, les idées... À l'école, il réinterprète à sa façon les énoncés des exercices et collectionne les blâmes. Heureusement, il y a aussi les 1001 petites choses que Bob adore : mimer les rêves du bon gros géant de Roald Dahl, sauter à l'élastique avec Anna, imiter la directrice en roulant des yeux terrifiants… Et surtout, quoi qu'il arrive, Bob peut compter sur sa maman pour l'aider à tout remettre d'aplomb… »
Bob est dysphasique, dyslexique, dysgraphique, dyscalculique… Dans sa tête tout se mélange et autour de lui nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ses difficultés et s’imaginent qu’il se moque d’eux. Heureusement, sa mère l’aide et le soutient. Et Anna le comprend.

handicapJamais seul
Album tout-petits

Didier POITRENAUD & Claire GARRALON
Éd. Kilowatt, mars 2011 – 7 €

Le quotidien d’un petit garçon un peu décalé. Il ne comprend pas toujours ce qui se passe autour de lui et certaines choses lui sont plus difficiles qu’aux autres enfants. Parfois les autres rient de lui, alors lui rit aussi. Mais il est entouré et aimé. À la maison, à l’école, il n’est jamais seul. Il sourit au monde et le monde lui sourit. Il est différent, handicapé sans doute, mais surtout il est lui-même et il est important aux yeux de ceux qui l’entourent.

 

handicapLa Jeune Fille à la laine
Album

SEUNGYOUN Kim
Traduit et adapté du coréen par Yeong-Hee Lim et Michèle Moreau
Éd. Didier Jeunesse, janvier 2013 – 13,10 €

L'histoire d'une enfant aux joues roses et douces comme les pêches, mais qui ne dit qu’un seul mot : « Lalènne ». De ce mot elle fera une vie, celle d’une jeune femme différente et un peu solitaire.
Critique à lire ici

handicapLe Mangeur de mots
Album

Thierry DEDIEU
Éd. Seuil Jeunesse, mai 2001 – 6 €

« Le Bougni tout court » a grand faim de mots. À tel point que ses mots se mélangent, se chevauchent, se bousculent et qu’il est de plus en plus difficile de le comprendre. Il fait alors de gros efforts pour se rendre intelligible de tous mais, épuisé et déçu, il décide de se taire. Désormais, il utilisera tout sons corps, tous ses sens, pour communiquer.
Critique à lire ici

 

handicapSauterelle
Roman jeune lecteur

Dick KING-SMITH, illustré par Peter Bailley
Traduit de l’anglais par Henri Robillot
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, octobre 2009, 150 pages – 6 €

« Le vieux Tom et sa femme ont adopté le bébé qu'ils ont trouvé abandonné dans la bergerie. Mais ils doivent vite se rendre à l'évidence, il ne sera jamais comme les autres. Il possède pourtant un don exceptionnel : celui de communiquer avec les animaux. Lorsque la guerre éclate, la main d'œuvre se fait rare à la ferme. Le jeune garçon, surnommé Sauterelle, va pouvoir révéler son talent et se voir confier une mission qui le remplit de fierté... Un récit émouvant et chaleureux sur la différence, où l'on retrouve tout le talent de l'auteur de Babe, le cochon devenu berger. »
Critique à lire ici

handicapUne planète dans la tête
Roman ado

Sally Gardner
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2013, 252 pages – 14,90 €

« Standish vit avec son grand-père dans la "zone 7", celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés ? Le récit coup de poing d'un jeune garçon atypique face au totalitarisme.
Un héros inoubliable, un roman bouleversant. Fait exceptionnel, Une planète dans la tête a reçu les deux prix littéraires britanniques les plus prestigieux : Carnegie Medal (2013), prix Costa (2012), ainsi que la sélection du Prix des Libraires. »
Critique à lire ici

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16/03/2014 | Lien permanent

DROIT AU BUT

football

Nouvelles
de W. Crouch, P. Dixon, A. Gibbons, M. Hardcastle, A. MacDonald
Illustrations de Pierre Bailly
Traduit de l’anglais par Bertrand Ferrier
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior Histoires courtes
Juin 2004 [1997], 126 pp. - 5,50 €

Cinq nouvelles réservées aux fans de foot : dans chacune d’elles les matches et la technique se tirent la part du lion. Ceci dit, l’ensemble est plutôt plaisant dans la diversité des situations et des caractères et, au-delà des anecdotes, chaque histoire est une variation sur l’esprit d’équipe et l’amour du sport.

Côté filles, trois histoires sur cinq ont un élément féminin.

• Dans la première (« Que du bonheur ! » d’Alan Gibbons), la sœur de l’un de joueurs - qui plus est, pakistanaise - est au cœur de l’enjeu d’un tournoi local, la Coupe de foot des jeunes, dont les vainqueurs recevront un prix en argent, à affecter à un projet de solidarité : or Ramila est très malade et la victoire aiderait à financer son opération aux États-Unis. Toutefois Ramila n'intervient pas en tant que personnage actif dans l’histoire, juste comme une figure tutélaire, un argument (de poids !) à la motivation des joueurs.

• La cinquième nouvelle (« Droit au but » de William Crouch) a pour cadre une équipe en perte de vitesse, dont la cohésion est malmenée par Sydney, un avant-centre exécrable mais surtout le fils du gros sponsor des Dale. Tous les joueurs rêvent de se débarrasser de Sydney (qui d’ailleurs n’aime pas le foot) sans fâcher son père… La solution viendra du côté des deux filles de cette équipe mixte : l’une grâce à son ingéniosité, l’autre la balle au pied, sauveront l’équipe…

• Enfin, « L’affaire est dans le sac ! » de Peter Dixon, clôt le recueil du côté du clin d’œil, nous invitant à partager les tourments de l’immodeste Jason, capitaine de l’équipe de Tanner, condamné à admirer de loin l’irrésistible Thalia, laquelle, bien que capitaine des supporters et pom pom girl, préfère la compagnie d’un « Grand Nul » à celle du futur David Beckham…

Corinne Chiaradia (première publication : mars 2007).

 

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30/06/2014 | Lien permanent

TOMMY JOUE AU FOOT

football,familleAlbum
de Rotraut Susanne BERNER
Traduit de l'allemand par Marie-Liesse Zambeaux
Éd. Seuil Jeunesse, mars 2006 [ÉPUISÉ]

Quand il fait beau le dimanche, Tommy se promène avec ses parents. Leur balade les entraîne jusqu’au pré, derrière la maison de grand-mère Mamita et là, papa propose toujours une petite partie de... foot ! C’est maman qui, équipée d’un sifflet, fait l’arbitre. Papa et Tommy ont construit les buts au printemps, avec des branches de bouleau. La partie à deux joueurs peut commencer ! Puis arrivent tante Hélène et oncle Jean, qui se joignent au jeu : ils seront gardiens de but (Tommy veut tante Hélène dans son équipe). Premier but marqué par Tommy : oncle Jean n’a rien vu venir ! Bientôt ce sont les jumeaux François et William, Sophia et grand-mère Mamita qui rejoignent le terrain. Les spectateurs commencent à se rassembler autour du pré. La partie se poursuit : faute de l’un des jumeaux sur Sophia. Carton jaune ! Maman se transforme en soigneur. Finalement la partie se termine sur un match nul 2 à 2 et maman décide que dans ces cas-là les deux équipes ont gagné et qu’il convient de fêter dignement cette double victoire autour d’un bon goûter.

C’est très, très drôle ! Cette famille de lapins anthropomorphes est réjouissante et fait preuve d’un bonheur communicatif. Pour un peu, cette partie de foot mixte où tante Hélène n’hésite pas à remonter sa robe orange à pois rouges pour arrêter les ballons, donnerait envie de se caler devant sa télé pour suivre le mondial ! Il faut dire que le charme de Rotraut Susanne Berner agit toujours : son univers peuplé de petites bestioles rigolotes (poule noire à pois blancs, oie, grenouille, poussin... ) qui se baladent au milieu des pages et du terrain, respire la joie de vivre. En plus, ce Tommy joue au foot se termine sur un vrai glossaire pour que les termes de « dégagement » « centrer » « pénalty » n’aient plus de secret pour personne et assurent la paix des familles !

Ariane Tapinos (première publication : juin 2006)

PS : Quel dommage que l'album soit épuisé, l'éditeur aurait été bien avisé de le ressortir en ce mois de juin… Mais il existe de très bonnes bibliothèques où vous le trouverez sûrement ! Et comme on l'aime vraiment, voici en bonus une seconde critique.

football,familleQuel bonheur cet album qui ne nous parle pas d’un « super-héros-footballeur-futur-champion-du monde »mais met en scène une après-midi de jeu familial et débridé ! C’est du foot-plaisir, improvisé, totalement mixte (jeunes, vieux, petits, gros, grands, hommes, femmes, enfants, famille, voisins, passants, taupes et canards). Garçons et filles partagent ici le même plaisir de jouer, la même énergie loufoque et sérieuse à la fois...
Et mine de rien, entre deux coqs à pois blanc et une passe de Mamita, l’album est très bien documenté du point de vue technique, sans en faire des tonnes. Un grand merci à Rotraut Susanne Berner pour ce délicieux exploit !

Corinne Chiaradia (première publication de l'article mars 2007)

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16/06/2014 | Lien permanent

Alvin Ho Allergique aux filles, à l’école et à tout ce qui fait peur | roman de Lenore LOOK

alvin ho allergique.gifIllustré par LeUyen Pham
Traduit de l’anglais par Sidonie Van Den Dries
éd. Tourbillon
| juin 2010 | 166 pages – 9,95€

Si Frisson l’écureuil * était un petit garçon, ce serait Alvin Ho.

Alvin est allergique à peu près à tout. Son plus gros problème, c’est que l’école le rend muet. Jamais il n’a prononcé un mot dans une salle de classe et il a toujours sur lui son KAC (Kit Anti Catastrophes) qui contient des modes d’emploi, un sifflet (très utile quand on est incapable d’émettre le moindre son) bref,  tout ce qu’il faut pour effrayer et repousser maîtresses ou – pire! – remplaçants.

Il  descend pourtant d’une longue lignée de valeureux fermiers-guerriers chinois et lorsqu’il est à la maison, Alvin devient l’Homme-pétard, un super héros particulièrement bruyant et remuant. Mais rien à faire: famille, psychologues et orthophonistes ont eu beau se pencher sur son cas, assis à son pupitre Alvin n’émet pas un son et du coup, ne parvient pas à se faire le moindre ami.

Il y a bien Puce – qui a une jambe de bois et un bandeau de pirate pour de vrai – et qui a compris qu’Alvin parle avec les yeux, mais il est bien sûr hors de question d’être ami avec – horreur – une fille. Même si elle suit un cours d’auto-défense particulièrement efficace et porte un bandeau de pirate et une jambe de bois pour de vrai.

Heureusement Alvin est entouré d’une famille compréhensive: entre Calvin, son grand frère plein d’expérience et jamais à court de conseils (rarement efficaces…), sa petite sœur Annabelle, toujours prête à l’accompagner pour creuser des trous dans le jardin, grand-père Gung-gung, créateur du costume de l’homme-pétard et joueur de baseball émérite, Alvin a toujours de quoi s’occuper… Mais c’est en s’inspirant de l’expérience paternelle qu'Alvin va trouver sa meilleure idée pour enfin devenir populaire… ou peut-être commettre sa plus grosse bêtise.

Drôles, touchantes, inclines à inspirer une gamme de facéties peut-être encore inédites aux allergiques des salles de classe, les aventures d’Alvin Ho forment un agréable petit roman truffé de dialogues truculents et ponctué par les illustrations pleines d’énergie de LeUyen Pham.

Nathalie Ventax (août 2010)

* Frisson l'Ecureuil, 4 titres parus chez Bayard jeunesse

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30/08/2010 | Lien permanent

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