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C'EST MOI, LE CHAMPION !
Album
de Philip WAECHTER
Adapté de l’allemand par Bernard Friot
Éd. Milan jeunesse, 2° trim. 2006
10,50 €
Une variation pleine de sel sur les rêves de grandeur affichés par une grande majorité d’apprentis footballeurs.
Chaque page détaille les caractères du champion et les situations qu’il doit affronter dans sa carrière. Le texte est à la première personne (« Quand je serai grand je serai footballeur. Un footballeur très célèbre ») et au premier degré... lequel est immédiatement tempéré par l’illustration qui « recadre » en douceur chacune des situations décrites dans l’univers d’un écolier. Autrement dit, quand le texte affirme « Je serai très riche et je pourrai me payer tout ce que je veux », l’image montre un bambin ravi sortant d’une boutique un sac à la main, avec un magnifique poisson dedans ; ou encore, lorsqu’il est question de « répondre à toutes les demandes d’interviews », le même garçon assis à un pupitre répond « Le Réal de Madrid » à la question de son institutrice (« Quelle est la capitale de l’Espagne »).
Le tout est amusant, ironique sans jamais être méprisant envers les rêves de l'enfant. Et l’album se conclut par une pirouette : aux tourments de savoir quel club et quel mirifique contrat choisir, le môme répond que « c’est une décision qu’il faut mûrir longtemps... car qui sait ? je deviendrai peut-être un batteur célèbre » et on le voit, avec la même bande de copain qui l’accompagnait sur le terrain de foot, improvisant un orchestre à base de casseroles, d’aspirateur et de raquette de tennis en guise de guitare. Et les filles dans tout ça ? Sur les quatre compères de l’équipe il semble bien qu’il y ait une équipière, mais ce n’est pas très net...
25/06/2014 | Lien permanent
CHAMPIONS DU MONDE !-LA VIE HEROIQUE D'ANTOINE LEBIC
Roman
de Sophie DIEUAIDE
Éd. Casterman, coll. Casterman poche, mai 2014 pour cette édition"spéciale coupe du monde", 140 pages -5,75 €
Éliminés dès le premier tour du championnat inter- écoles, Antoine Lebic et ses coéquipiers se retrouvent humiliés, sans entraîneur (M. Dard a décidé qu'il ne leur ferait plus faire aucun sport qui implique l'utilisation d'un ballon...) et le moral dans les crampons.
Mais la terrible équipe va avoir de la chance : Leurs adversaires déclarent forfait suite à l'accident dans l'escalator du Monoprix de leur entraîneur et accompagnateur. Voilà donc Antoine et l'école de la rue Ribot de nouveau en lice ! Prêts à repartir sur de bonnes bases (en apprenant les règles et en s'entraînant) ils bénéficieront cette fois d'une aide inestimable : celle de Magali, chef supportrice qui va leur apprendre à renforcer leur mental grâce à un peu de psychologie...
07/07/2014 | Lien permanent
LE GARÇON QUI SE TAISAIT
roman
de Lois LOWRY
Traduit de l’américain par Dominique Kugler
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, Septembre 2005, 173 pages – 10€
Kathy Tatcher, vieille femme aujourd’hui arrière grand-mère, fait défiler pour nous ses souvenirs en effeuillant un album de photos anciennes. Elle nous raconte une histoire qui remonte au début du XXe siècle, l’histoire de ce « garçon qui se taisait ».
Kathy est alors une enfant de six ans qui vit avec son père médecin, sa mère et leur bonne, Peggy. La sœur de Peggy, la délurée Nell, travaille chez les voisins des Tatcher, Les Bishop. Peggy et Nell ont un frère, Jacob, un peu étrange, qui ne parle jamais et semble souvent perdu dans son monde.
La vie s’écoule tranquillement dans ce petit coin d’Amérique juste troublé par l’écho des nouvelles du monde. Kathy apprend qu’elle va bientôt avoir un frère ou une sœur et découvre qu’one trouve pas les bébés sous les pierres du jardin comme Mme Bishop le lui avait fait croire. Kathy accompagne souvent son père dans ses visites à ses malades. C’est à l’occasion de l’une de ces visites qu’elle apprend que certaines maladies atteignent l’esprit et ne connaissent que peu de remèdes. Elle se montre d’une grande patience avec Jacob. Peu à peu, elle comprend ce qui se passe entre Nell et le fils des Bishop, mais ne peut se douter du drame qui est en train de se jouer.
À partir d’une idée astucieuse – broder une histoire autour de quelques photos, de sa propre famille ou de parfaits inconnus – Lois Lowry fait le portrait nostalgique d’une Amérique révolue. Chaque chapitre s’ouvre sur une photo et son style, à la fois dépouillé et presque intime, donne au lecteur l’impression d’une grande proximité avec ces personnages issus d’un monde aujourd’hui disparu. Dans cette histoire, qui a le caractère inéluctable de la tragédie, Lois Lowry ne juge pas ses personnages, mais éprouve manifestement beaucoup de tendresse pour eux, une tendresse mêlée d’inquiétude.
Un très beau roman qui nous fait inévitablement penser à Des souris et des hommes de Steinbeck, même si la violence est ici plus contenue, à travers le regard de la petite narratrice.
01/03/2014 | Lien permanent
LES POUPÉES C'EST POUR LES FILLES
Album
de Ludovic FLAMANT (textes)
& Jean- ENGLEBERT (illustrations)
Éd. Pastel, coll. Off-Pastel, octobre 2013
10 €
Un petit garçon reçoit une poupée à son anniversaire et en fait immédiatement son jouet préféré. Maman tolère (le cadeau vient de sa sœur), papa se met en colère et décide illico d’aller acheter « un vrai jouet de garçon ». Le petit garçon veut une poussette pour sa poupée. Il repart, en pleurs, avec une boîte à outils. Qu’à cela ne tienne : aidé de sa grande sœur, il va fabriquer… une poussette !
Voici un petit album absolument réjouissant qui aborde avec finesse tous les clichés des jouets genrés et, un brin malicieux, la résistance d’un père (de beaucoup de pères ?) à ce qu’il vit manifestement comme une atteinte à sa propre virilité au travers de ce qu’il projette sur son fils. Heureusement que sa femme lui rappelle « pourquoi ton fils ne pourrait pas s’occuper d’un bébé, tu l’as bien fait toi ! » parce que si de nombreux pères trouvent désormais naturel de s’occuper de leur bébé, peu voient d’un bon œil leur rejeton en faire autant. Comme si cela n’avait rien à voir…
Un autre album (Nils, Barbie et le problème du pistolet) traduit du norvégien et paru cette année aux éditions Albin Michel Jeunesse abordait le même sujet, mais celui de Ludovic Flamant et Jean-Luc Englebert, par sa forme graphique et son humour, devrait toucher un plus large public et conduire, on peut l’espérer, quelques pères à s’interroger sur leurs pratiques éducatives.
L'album donne une irrésistible envie de fredonner les paroles de Xavier, la très belle chanson d’Anne Sylvestre dans laquelle un petit garçon, sommé de jouer avec une auto plutôt que de pouponner un ourson, la berce tendrement. Anne Sylvestre de conclure : « Je dois pourtant vous rassurer sur Xavier. Il a passé sans avanies son permis. Ses sentiments pour son auto sont normaux. Tous ne peuvent pas en dire autant bien souvent. Vous voyez, vous voyez, tout finit par s’arranger »…
Ariane Tapinos (octobre 2013)
18/10/2013 | Lien permanent
TITUS TROG
Roman de Janet FOXLEY
Illustré par Steve Wells
Traduit de l’anglais par Karine Chaunac
Éd. Gallimard jeunesse, septembre 2012
225 pages – 12,50 €
Le peuple des géants s’est réfugié depuis plusieurs siècles dans les profondeurs du mont Eboul, un volcan qui les cache des terribles Rapetis, les humains et leurs bâtons de feu. Si autrefois les Rapetis étaient les esclaves (voire les repas) des géants, ils sont craints aujourd’hui et plus personne chez les géants n’a le droit d’en capturer un.
Titus Trogg, lui, n’est pas un géant comme les autres, il a beau manger consciencieusement sa bouillie de moisissures, à dix ans il reste petit, aussi petit qu’un humain et surtout beaucoup plus petit que son frère Gruk, qui a pourtant trois ans de moins et qui est un géant dont ses parents peuvent être fiers, avec déjà tout un plan de carrière. Titus, lui, ne sait même pas ce qu‘il voudrait faire plus tard et de toute façon, difficile de s’intégrer à la communauté quand on est sûr d’échouer à la plupart des épreuves du Gigantia, l’examen de fin d’études que présentent tous les géants.
C’est à l’occasion d’une visite scolaire dans les archives royales que Titus trouvera cependant une occasion en or de rapporter une vraie fortune à ses parents. Malheureusement pour lui, c’est aussi à ce moment que son frère Gruk, entraîné par la brute de l’école, Erkul et son terrible gang, les Crapules de Feu, va se mettre à son tour dans de graves ennuis… Heureusement, Titus est là pour sauver l’honneur de la famille… et pourquoi pas le royaume !
Des repas bien dégoutants, des dragons, un héros petit, rejeté, mais débrouillard, des grosses brutes butées… Bref, des thèmes et une intrigue assez classiques servis par des illustrations dont l’humour quelque peu scatologique devrait enchanter les amateurs du genre. Même s’il n’a rien de révolutionnaire, le premier roman de Janet Foxley reste très agréable à lire et la suite des aventures du plus petit géant du monde est déjà prévue pour 2013.
Nathalie Ventax (octobre 2012)
03/11/2012 | Lien permanent
SOUS LE CALME DU DJEBEL
Roman ado de Robert BIGOT
Éd. Actes Sud Junior, coll. Les couleurs de l’Histoire
EO 2003, nouvelle édition août 2004, 249 pages – 10€
Paris, quartier de Belleville, 1954. Robert Bigot plante un décor, recrée une atmosphère, toute une époque. La France se relève péniblement des épreuves de la guerre et l’hiver est rude pour les sans-logis: en leur nom l’Abbé Pierre rameute la solidarité de jeunes bénévoles; parmi eux Héléna, étudiante en ethnologie, rescapée de la Shoah avec son père, tandis que sa mère a disparu dans les camps de la mort. La paix en Indochine est signée: on le dit haut et fort; cependant, la Guerre d’Algérie a déjà commencé: qui le sait ? Pas Héléna, ni même Germaine Tillion, la célèbre ethnologue qui confie à la jeune fille une mission d’études dans le cadre de sa thèse auprès des Chaouïas, dans l’Aurès le plus démuni et le plus reculé.
De septembre 54 à août 55 nous suivons mois par mois l’expérience douloureuse d’Héléna chez ses amis berbères, en plein cœur de la tourmente. À travers son regard naïf et fraternel, son jugement sans concessions, nous voyons se développer le processus complexe de la guerre, attisé par le racisme, la haine, les rivalités pour le pouvoir… Le livre est un bel hommage à Germaine Tillion dont on sait le long et courageux combat qu’elle mena à l’époque pour la paix, contre presque tous et au péril de sa vie souvent. Dans sa préface, Raoul Dubois remercie l’auteur «de ne pas avoir sombré dans la caricature, d’avoir bien montré à quel point la guerre n’a jamais un visage acceptable et entraîne le désespoir chez tous». En exergue, cette phrase de Robert Bigot: «Chaque fois que quelqu’un dit "J’ai la haine", il recommence la guerre d’Algérie». Pour les plus grands qui souhaiteraient mieux connaître le parcours de Germaine Tillion, il faut recommander une lecture passionnante: Germaine Tillion, une femme-mémoire. D’une Algérie à l’autre. Écrit et très documenté, par Nancy Wood, éditions Autrement, collection Mémoires, février 2003, 19€.
Mireille Penaud
(première publication de l'article: 1er mai 2003)
26/01/2012 | Lien permanent
BIBLIOGRAPHIE JAPON | DOCUMENTAIRES
Quelques documentaires sur l'histoire, la culture, la vie quotidienne… Et sur Hiroshima.
NB : les dates entre crochets […] sont celles de la première édition en France ou de l’édition originale, les autres dates sont celles de l’édition la plus récente.
Les titres se rapportant à Hiroshima ou à la Seconde Guerre mondiale au Japon sont signalés par le signe √√
(Première publication de la bibliographie juillet 2005 / actualisée mars 2011)
Alexandre Messager, Sophie Duffet (ill.)
Éd. De La Martinière jeunesse, coll. Enfants d’ailleurs
mars 2006 - 12 €
Selon le principe de la collection: la vie quotidienne de trois enfants, au Japon.
Aujourd’hui au Japon
Keijo à Tokyo
Geneviève Clastres, illustrations Ilya Green & Florent Silloray
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Le journal d’un enfant
février 2010 - 12,90 €
Le journal de Keiko, une jeune Tokyoïte de 12 ans, tout au long d'une année. Prétexte à découvrir la vie quotidienne et les traditions japonaises. Comme pour les autres titres de la collection, celui-ci mêle le récit de Keiko et des parties purement documentaires, sous la forme de rabats ou de double pages illustrées.
Le Bain
Pascale Bougeault
Éd. L’école des loisirs
sept. 2006 - 12,50 €
Oscar, un petit garçon roux et bouclé, passe une journée au bain, avec sa mère et leur ami japonais Motoyuki. La découverte en images d'une des plus agréables traditions nippones.
Bienvenue au Japon
Collectif
illustrations Izumi & Sophie Leblanc
Éd. Milan
4e trimestre 2009 - 16€
Documentaire – fourre-tout ou très complet – qui aborde de très nombreuses facettes de la culture nippone, dans un style qui flirte avec la mode manga et s'adresse surtout aux adolescents.
Hiroshima,
deux cerisiers et un poisson-lune √√
Alain Serres (textes) et Zaü (ill.)
Éd. rue du monde, coll. Histoire d’Histoire
mai 2005, 34 p. - 12,20 €
Critique à lire : ici
Hiroshima,
l’histoire de la première bombe atomique √√
Clive A. Lawton , traduit de l’anglais par Stéphanie Alglave
Éd. Gallimard Jeunesse
avril 2005 - 13,50 €
Critique à lire : ici
Hiroshima, 6 août 1945 √√
Traduit de l’anglais par Noëlle Commergnat
Éd. Gamma École active, coll. Dates clés de l’Histoire
sept. 2003 - 14 € Épuisé
Critique à lire sur notre ancien site : ici
Les Japonais
Fiona MacDonald
Traduit et adapté de l’anglais par Edith Ochs et Bernard Nantet
Éd. De La Martinière Jeunesse, coll. Vivre comme…
avril 2000 - 12 €
Un documentaire complet et très illustré (photos, reproductions d’œuvres d’art…) sur la civilisation japonaise. Rien en revanche sur l’histoire contemporaine et la culture moderne.
L’album propose également de nombreuses activités à réaliser avec des enfants, autour des traditions artistiques du Japon.
Je m’appelle Sakura-chan.
Je suis japonaise
Coco Tassel et Caroline Kieser, illustrations Stépahnie Mercier
Éd. Paja, coll. Mon carnet de voyage
avril 2008 - 9 €
Un cahier de voyage à colorier pour découvrir le Japon.
Jun au Japon
Pascale de Bourgoing et Yann Tabariès
Éd. Calligram, coll. À travers la fenêtre
2004 - 7,50 €
Critique à lire : ici
Kawaii
Le livre 100% Japon
Carlo Cino, illustrations Linda-Laure Greff et Xavier Guennifey-Durin
Éd. Larousse
oct. 2010, 96 pp. - 14,90€
Une présentation un peu fourre-tout (histoire, cuisine, mode, mangas…) et ludique du Japon avec recettes, QCM, suggestions d’activités…
Ma vie à Tokyo au fil des mois
Mari Takabayashi
Adapté de l’anglais par Françoise Mateu
Éd. Syros jeunesse
août 2002 - 13 € Épuisé
Critique à lire sur notre ancien site :ici
Mes images du Japon
Etsuko Watanabe
Éd. Sorbier
mars 2007 - 13 €
Un imagier-documentaire très complet (et très joli!) qui présente la vie de Yumi, 7 ans, et de sa famille, dans une banlieue de Tokyo. Des moments importants de l'année – fêtes, vacances, école… – à la cuisine ou les kanji et les hiragana.
Miyako de Tokyo
Miho Yamada & Princesse Camcam (ill.)
Éd. ABC Melody, coll. Viens voir ma ville
sept. 2010 - 12 €
Miyako nous fait visiter sa ville, Tokyo, entre traditions et modernité. Complété par un petit lexique japonais-français.
La Mythologie japonaise
Claude Helft (texte) et Karine Le Pabic (ill.)
Éd. Actes Sud Junior, coll. Les Naissances du Monde
avril 2003, nouvelle édition janvier 2011, 89 pp. - 11,50 €
L'indispensable bréviaire pour remonter aux sources mythologiques de l'archipel et tout savoir de la généalogie des Kami, ces divinités dont le dernier rejeton est l'empereur lui-même!
Notes de Hiroshima √√
Kenzaburô Oé
Traduit du japonais par Dominique Palmé
Éd. Gallimard, coll. Arcades
[1965] septembre 1996, 230 pages - 13,72€
Critique à lire : ici
Rêve d’Hinako (Le)
Caroline Laffon, illustrations Gweb Ke Gac, photos Kazuko Wakayama
Éd. Actes Sud Junior, coll. Il est comment le monde ?
août 2008 - 12€
Un récit à la lisière du fantastique pour plonger dans un Japon mystérieux et envoûtant, superbement illustré avec des photos et des reproductions d'étoffes traditionnelles.
Saburo
Maria Cristina Pritelli
Traduit de l’italien par Josette Gontier
Éd. Casterman, coll. Les albums Duculot
oct. 2005 – 14,50 €
Critique à lire : ici
Si j’étais… Samouraï
Didier Dufresne & Bruno Pilorget
Éd. L’élan vert, coll. Si j’étais
mars 2011 - 15,50 €
Un récit de fiction nous narre la formation et les aventures de Fubuki. Il est complété, sur des rabats, par des informations documentaires: les armes, le Bushido, les samouraïs célèbres… et même une recette de cuisine! Et aussi: les élèments pour monter une petite pièce de théâtre mettant en scène Fubuki le jeune samouraï, et un glossaire.
Suivons ce chat !
Masako Izawa & Mamoru Hiraide (ill.)
Traduit du japonais par Jean-Christian Bouvier
Éd. L’école des loisirs, coll. Archimède
[1993] mars 2010 - 12,50 €
Un magnifique et très amusant documentaire sur… les chats en milieu urbain! Qui est aussi une formidable promenade dans un quartier d'une ville côtière de l'île de Kyushu.
Total Japan !
Revue Dada n° 124, décembre 2006
Éd. Mango
déc. 2006, 50 pp. - 6,50 €
Un numéro de la Revue Dada, foisonnant et passionnant, pour tout apprendre sur l'art contemporain au Japon.
Tremblement de terre
Nicholas Harris, illustré par Peter Dennis
Traduit de l’anglais par Florence Maruéjol
Éd. Casterman, coll. Albums Quelle histoire !
mai 2005, 30 pp. - 6 € Épuisé
Les tremblements de terre expliqués aux enfants à partir de l’exemple d’une petite ville japonaise qui se prépare au pire et le voit survenir.
Ukiyo-E
Images d’un monde flottant
Caroline Larroche et Olivier Morel
Éd. Courtes et longues, coll. Toutes mes histoires de l’art
mars 2007, 50 pp. - 10,95 €
L’art japonais de l’estampe expliqué aux enfants, écrit par une historienne de l’art et complété par des activités proposées aux enfants par un artiste et enseignant.
25/03/2011 | Lien permanent
Je fais un oiseau pour la paix | album d'Alain Serres (texte) & Claire Franek (ill.)
Éd. Rue du monde
mai 2005 - 12 €
Livre-jeux
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas l’art de l’origami, voilà un livre idéal pour une petite initiation. On apprend au fil des pages à plier, replier, déplier le papier et l’on voit apparaître, c’est assez magique, la voile d’un bateau (facile), une barque, une drôle de grenouille (ça devient intéressant), la gueule d’un crocodile (c’est rigolo!), une fusée, la tête d’un loup, une fleur… Et tout ça, à condition de le faire dans l’ordre indiqué, devient une grue (l’oiseau, pas la machine, sinon ça veut dire que vous vous êtes trompés…) À chaque étape, une petite fille nous raconte les métamorphoses successives de la feuille de papier. En parallèle, des explications très bien faites, dessins à l’appui, organisent le modèle.
Outre que faire des origami est très amusant, faire un oiseau de paix est un moyen assez poétique de participer à son niveau aux commémorations liées à l’explosion de la première bombe atomique sur la ville d’Hiroshima. En effet, une tradition japonaise dit que si l’on parvient à plier 1000 grues de papier, son vœu le plus cher est exaucé. C’est ce que Sadako a fait lorsque, à la suite de l’explosion, elle est tombée malade. Il existe à Hiroshima un Parc pour la Paix où se trouve un monument dédié à Sadako, symbole des enfants victimes de la guerre. Rue du Monde se propose de collecter les oiseaux de paix pour les y envoyer.
Marie Buraud
(Première publication: juillet 2005)
18/03/2011 | Lien permanent
Histoire(s) japonaise(s) d’Hiroshima et d’ailleurs…
En 2005, à l’occasion des soixante ans du «pikadon» – l’éclair blanc de la bombe atomique qui déchira le ciel d’Hiroshima le 6 août 1945 – nous avions publié, sur notre ancien site, une bibliographie commentée de cet événement à travers la littérature jeunesse. Cet anniversaire était aussi l’occasion d’élargir le regard à une bibliographie « spéciale Japon » comme une invitation à découvrir plus avant cet extraordinaire pays et ses richesses littéraires.
Nous n’imaginions pas, alors, que ce travail retrouverait une actualité, terrible, six ans après. Au contraire, nous avions le sentiment que la peur et les souvenirs de la «maladie nucléaire» avaient été totalement évacués de notre quotidien. Ce qui nous fit écrire, à propos de Notes de Hiroshima de Kenzaburo Ôé: « Cet essai, achevé en 1965, a été réédité en 1995 à l’occasion du cinquantenaire des événements. À cette occasion, Ôé y adjoignit une magnifique préface qui est toujours d’une brûlante actualité. Ce n’est évidemment pas un texte «jeunesse». Il peut néanmoins concerner (interpeller) les adolescents contemporains qui grandissent dans une société où la terreur nucléaire a été étonnamment euphémisée…» Malheureusement, aujourd’hui, alors que le Japon fait face à une catastrophe naturelle sans précédent, aux conséquences nucléaires inédites, il n’est plus besoin de périphrase pour légitimer la lecture de l’essai d’Ôé… ou de Pluie noire, ou de Gen d’Hiroshima.
Toutefois, comme il y a six ans, nous avons souhaité élargir l'horizon de cette bibliographie vers d’autres livres qui nous proposent de découvrir ce magnifique pays… dans les deux sens: vous trouverez donc ici des titres écrits ou illustrés par des auteurs japonais, mais aussi des albums, des romans d’auteurs occidentaux comme autant de traces littéraires de l’attrait exercé par le Japon sur nos imaginaires.
Devant l’abondance (et souvent l’excellence) de la production, en particulier en albums, nous n’avons retenu que les ouvrages qui parlent directement du Japon, ceux dont les récits prennent placent dans le quotidien, l’histoire ou les légendes du pays.
Cette bibliographie, établie en juillet 2005, actualisée en mars 2011, est certainement partielle et résolument subjective.
Comptines & compagnie
• Biblio ROMANS : lire ici
• Biblio DOCUMENTAIRES : lire ici
• Biblio BANDES DESSINÉES : lire ici
• Biblio CONTES & POÉSIE : lire ici
• Biblio ALBUMS : lire ici
26/03/2011 | Lien permanent
Même les mangues ont des papiers | album d'Yves PINGUILLY (texte) & Aurélia FRONTY (ill.)
Éd. Rue du Monde | octobre 2006 | 14 €
Momo et Khady imaginent le monde depuis leur village d'Afrique. En regardant le soleil revenir chaque matin de son voyage de l'autre côté du monde, Momo rêve de découvrir à son tour cette mystérieuse partie du monde. Il imagine que là-bas, il pourra travailler pour «soigner et nourrir» sa mère et ses sœurs. Khady essaie de l'en dissuader avec humour: «Là-bas, de l'autre côté de la terre ronde, le monde est l'envers. Il marche sur la tête!» Plus sérieusement, Momo est prêt à attendre d'avoir grandi pour faire le voyage. Il attendra que sa vie, comme les mangues, soit mûre pour partir. «Plusieurs saisons des pluies… et plusieurs saisons sèches» passent et, comme les mangues, Momo et Kadhy, sont prêts. Ils se cachent dans un grand camion, au milieu des fruits mûrs et se glissent à bord d'un grand navire. Au matin, le bateau a quitté le quai mais l'autre côté du monde est encore très loin quand Momo et Kadhy, à peine sortis de leur cachette, sont repérés par des marins qui leur réclament leurs papiers… Leurs papiers? En fouillant leurs poches, ils trouvent un vieux journal et un poème appris à l'école. Le capitaine leur explique que les mangues, elles, ont des papiers. Elles sont «enregistrées, numérotées… tamponnées». Elles, elles ont le droit de voyager. Rien de tel pour Momo et Kadhy qui doivent débarquer. Momo pleure l'aide qu'il ne pourra apporter à sa famille, mais Kadhy sait trouver les mots qui consolent. Elle lui dit : «Momo, toi et moi ensemble, nous sommes le monde entier. Chacun une moitié; À égalité.»
Un album lumineux qui raconte tout en douceur l'histoire tragique de ces hommes et ces femmes qui quittent leurs pays, attirés par les mirages de l'Occident. Ici, l'histoire se termine au mieux pour Momo et Kadhy, pas de papiers, pas de voyage. Dans la réalité parfois la mort, souvent la misère, sont au bout du voyage. Momo et Kadhy apprennent avec désarroi que de l'autre côté du monde, les humains sont moins bienvenus que des fruits mûrs et que chacun, homme, femme, fruit, marchandise, doit avoir «ses papiers». Une belle manière d'expliquer aux petits une réalité à la fois abstraite et absurde. Une manière presque trop belle… Rien dans la clarté des splendides illustrations d'Aurélia Fronty ne nous fait percevoir la misère qui pousse tant d'hommes et de femmes à quitter leurs rivages ensoleillés.
Ariane Tapinos
(première publication de l'article: 9 février 2007)
06/12/2008 | Lien permanent