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Zoé tout court | roman de Charise Mericle HARPER
Texte et illustrations M.C. Harper
Traduit de l’américain par Anne Delcourt | éd. Nathan | février 2009 | 158 pp. - 8 €
Dur de s’appeler Zoé quand trois autres filles de sa classe de CE2 portent le même nom. Notre héroïne propose, puisque les trois autres se voient accoler la première lettre de leur nom de famille à leur prénom, de s’appeler Zoé, tout court. Ce qui bien sûr va se transformer en «Zoé-tout-court», on l’aura deviné ! Cela ne lui plaît pas beaucoup, mais ne l’empêche pas de garder le moral. Il faut dire qu’elle a un secret, Zoé-tout-court, elle est un peu super héroïne (comme les «Moyens Superhéros» dont elle invente les histoires) : elle est capable de deviner quand quelqu’un est malheureux, «même s’il fait semblant d’être heureux et que c’est vraiment un bon acteur». Et là, Zoé est sûre que madame Luther, son excentrique voisine d’en face, qui est aussi enseignante dans son école, est malheureuse depuis que son chat Chiffon s’éloigne d’elle. Elle trouve assez vite une idée pour rendre le sourire à madame Luther…
Comme elle aime prendre des photos, Zoé photographie Chiffon, en fait des photocopie en taille réelle (de chat) et prend des photos (encore) du faux Chiffon dans des endroits de la ville (bibliothèque, supermarché, poste…) d’où il enverra des cartes postales à sa maîtresse. Pas sûr que madame Luther apprécie, surtout que Chiffon vient à disparaître et qu’elle interprète les cartes postales comme des demandes de rançon !
Histoire de chat ou pas, ce qui est réussi dans ce premier volet d’une série qu’on nous annonce longue chez Nathan, c’est le ton, et l’objet. Le ton est celui d’une gamine de 8, 9 ans, débrouillarde et malicieuse (comme il se doit), qui livre aux lecteurs (des gamins malicieux et très éveillés, comme tous les enfants de nos clients en librairie !) ses impressions sur le monde qui l’entoure et les drôles de personnages que sont parfois les adultes. L’objet, ensuite, c’est un petit livre relié rose (dommage… pour les garçons, ou plutôt leurs parents qui n’achèteront pas, à tort), émaillé d’amusants dessins et de quelques photos, notamment celles, savoureuses, de Chiffon en promenade. À lire après les «premières lectures» et avant les premiers grands romans.
Ariane Tapinos (avril 2009)
13/04/2009 | Lien permanent
Genesis | roman d'anticipation de Bernard BECKETT
Traduit du néo-zélandais par Laetitia Devaux
Éd. Gallimard jeunesse, Hors série | oct. 2009 | 196 pp. - 11,50€
Anaximandre (Anax) veut entrer à l’Académie, lieu du pouvoir et de la connaissance. Elle a longuement préparé ce difficile examen, avec son tuteur, Périclès. Elle dispose de cinq heures pour traiter un sujet, celui qu’elle a si ardemment préparé: «la vie et l’œuvre d’Adam Forde, 2058-2077 né sept ans après l’instauration de la République de Platon». Face à elle, un jury, composé de trois membres, ne lui épargnera aucune question difficile. Pour appuyer son propos, elle a mémorisé de longs dialogues trouvés dans les archives et elle dispose de plusieurs hologrammes qui reproduisent des scènes de la vie d’Adam Forde.
Au fil de ces cinq heures, entrecoupées de courtes pauses, le lecteur découvre le monde dans lequel vit Anax et comprend, peu à peu, l’enjeu de cet examen… Jusqu’à la chute finale et terrifiante qui éclaire, rétrospectivement, l’échange d’un sens différent.
La République «idéale» a été instaurée dans la seconde moitié du 21ème siècle, période troublée et violente, par un riche industriel, Platon. Ce dernier, puissant et bien informé, était conscient des dangers qui menaçaient l’espèce humaine. Il s’était replié avec ses compagnons dans un archipel de l’hémisphère sud qu’il avait séparé définitivement du reste de la Terre en érigeant la Grande Barrière Maritime de la République. Dans cet espace clos, Platon avait institué sa République idéale, en faisant systématiquement abattre ceux qui tentaient de franchir la Grande Barrière. Adam Forbe est celui qui va faire vaciller la République. Arrêté pour avoir laissé entrer une jeune femme dans l’archipel, il est condamné à purger sa peine en compagnie d’un androïde à visage de gorille (clin d’œil au roman de Pierre Boule, La Planète des singes, confirmé par la chute de Genesis). Le cœur du récit d’Anax, et des enjeux qui en découlent, se situe dans ces échanges entre l’homme et la machine.
Succession de dialogues, entre Anax et ses examinateurs, ou son tuteur, puis entre Adam et Art (le robot à tête de singe), Genesis est un roman très original à la fois par sa forme dialoguée (où les conversations s’emboitent comme des poupées russes) et par les sujets qu’il aborde, mêlant philosophie et science. Les échanges entre Art (le premier androïde pensant) et Adam (le premier humain post-république idéale, mais aussi… le dernier homme) plongent le lecteur dans des interrogations passionnantes et vertigineuses: Qu’est-ce qu’une société idéale? Jusqu’où l’homme peut-il aller pour protéger la collectivité? Qu’est-ce qui différencie l’homme de la machine? Qu’est-ce que la conscience? Truffé de références à l’histoire de la pensée, à l’Antiquité grecque mais aussi au mythe chrétien des origines et à la modernité mécanisée (notamment avec les noms des personnages qui fournissent des indices pour des clefs de lecture), Genesis est un roman cérébral qui débouche sur l’angoissante question du devenir de l’espèce humaine…
Ariane Tapinos (octobre 2009)
Tags : whaou !
24/10/2009 | Lien permanent
WANGARI MAATHAI La femme qui plantait des millions d’arbres
album documentaire
de Franck PRÉVOT & AURÉLIA FRONTY (illustrations)
Éd. Rue du monde, coll. Grands portraits, mars 2011 - 17,50€
Alors qu’elle était encore enfant sa mère a appris à Wangari qu’un « arbre vaut plus que son bois ». Mais dans le Kenya de son enfance, aux mains des colons britanniques, les puissants s’enrichissent en abattant des arbres qu’ils remplacent par des plants de thé ou de café dont l’exploitation les enrichis encore… Wangari est brillante et persévérante. Elle ira à l’école et passera même son bac, puis elle fera partie de 600 étudiants kenyans invités à venir poursuivre des études aux Etats-Unis, dans le cadre d’un programme mis en place par John F. Kennedy, alors sénateur
De retour dans son pays, elle se battra sans relâche contre la déforestation mais aussi pour la démocratie et les droits des femmes. C’est dans un Kenya libre et débarrassé de son dictateur qu’elle sera élue députée en 2002 avant d’accéder au poste de ministre de l’environnement. En 2004, elle est la première Africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix pour son engagement en faveur « du développement durable, de la démocratie et de la paix ».
L’histoire – extraordinaire - de Wangari Maathai montre bien comment la lutte pour la préservation de l’environnement est aussi un combat pour les droits de tous les êtres vivants à commencer par les êtres humains. La démocratie va de pair avec l’attention apportée à l’environnement. La lutte pour la protection de la nature est une lutte pour la préservation de l’espèce humaine.
Le très beau texte de Franck Prévot, dont les qualités de clarté documentaire n’occultent pas la poésie, est magnifiquement mis en image par Aurélia Fronty. Les pages documentaires qui complètent le récit sont riches en informations et mettent en lumière le beau visage de Wangari Maathai , « la mère des arbres ».
Ariane Tapinos (novembre 2015)
Aurélia Fronty a illustré un autre portrait de femme exceptionnelle, dans la même et très belle collection : Malala pour le droit des filles à l'éducation (textes de Raphaële Frier, rue du monde 2015)
Autres albums d'Aurélia Fronty à retrouver sur notre blog : Fil de fée (textesde Philippe Lechermeier, Gautier-Languereau 2009), Au sommet des Andes (texte de Françoise de Guibert, Hatier Jeunesse, 2008), Même les mangues ont des papiers (texte de Yves Pinguilly, Rue du monde, 2006), Ce qui arriva à Monsieur et Madame Kintaro (Ttexte de Muriel Bloch, Gallimard Jeunesse, 2005), Une si belle entente (texte de Noëlla Kim & Virginie Aladjidi, Chan-Ok 2012).
02/11/2015 | Lien permanent
LE MAJORDOME ET MOI
Roman
Gary D. SCHMIDT, traduit de l’anglais (États-unis) par Caroline GUILLEMINOT
coll. « Médium », Éd. École des Loisirs,février 2020, 248 pages- 16,00€
Le Majordome est entré dans la vie de Carter Jones à sept heures et quart le matin de la rentrée des classes alors qu’ il n’y avait plus de lait pour le petit déjeuner, que le teckel de la famille venait de vomir sur l’indispensable chaussette jaune de Charlie qui faisait sa rentrée en CM1, que la jeep familiale avait rendu l’âme et que dehors se déchaînait une pluie diluvienne digne d’un orage tropical.
M. Bowles-Fitzpatrick, fraîchement débarqué de la belle Albion, gentleman au service d’un gentleman est envoyé par le Capitaine Jones actuellement en poste en Allemagne, pour donner un coup de main à une Mme Jones débordée. Pour Carter, le Majordome est surtout un véritable casse-bonbons avec son thé, son gruau, sa manie de vouloir améliorer son vocabulaire et ses manières et surtout de lui donner – horreur !- des responsabilités. Carter décide donc de se rebeller. Mais il va vite s’apercevoir que le légendaire flegme britannique laisse peu de prise à la révolte – aussi légitime soit- elle- d’un préadolescent américain.
Gary D.Schmidt parvient une nouvelle fois à nous enchanter avec cette rencontre improbable entre deux univers. Mr Boyle-Fitzpatrick, britannique jusqu’au bord de son chapeau melon est une version mâle plus que convaincante de Mary Poppins ( sans recours à la magie néanmoins ) à qui il faudra beaucoup de persuasion et de patience pour apprivoiser le seul membre de la famille Jones susceptible de se transformer en gentleman. Mais le jeu en vaut la chandelle et c’est une passion commune pour le cricket qui réconciliera Carter et son Majordome, provoquant dans la petite ville de Marysville de l’état de New York une anglophilie sans précédent. Drôle, optimiste, et incompréhensible pour tous ceux qui ne pratiquent pas le cricket depuis leur plus tendre enfance( voilà un nouveau défi à relever !), Gary D.Schmidt réussi une nouvelle fois à nous faire passer du rire aux larmes avec ses merveilleuses connotations évocatrices.
Psssst : Et pour tous les aficionados de l’univers de Gary D Schmidt, sachez qu’il vous sera donné des nouvelles d’une vieille connaissance ; )
Défi majordome :
« Une nappe en lin blanc recouvrait l’extrémité d’une grande table de la cafétéria. Sur la nappe en lin blanc, il y avait une assiette blanche en porcelaine, ornée d’un fin liseré doré . À droite de l’assiette, un couteau et une cuillère étaient posés sur une serviette en lin blanc. À gauche, il y avait deux fourchettes. Au-dessus de l’assiette, il y avait un mélange d’agrumes disposé dans un petit bol en verre et, juste à côté, un autre bol en verre rempli de salade, ainsi qu’un huilier et un vinaigrier. Sur l’assiette trônait un blanc de poulet, accompagné de mini-carottes et de champignons. Et de persil, aussi. Du pain à l’ail tout chaud fumait sur une deuxième assiette blanche en porcelaine. De l’eau gazeuse en bouteille attendait d’être versée dans un verre rempli de glace pilée. À côté, une tasse en porcelaine contenait du thé au lait additionné de sucre. Devant, dans une calligraphie de couleur sombre, s’étalait sur une plaque blanche, le nom de « Maître Carter Jones ». (…) Le Majordome commençait vraiment à être casse-bonbons. »
À votre tour préparez une belle table dans votre cuisine. Sortez votre plus belle vaisselle, créez un bouquet de fleurs (réelles ou en papier) soignez le service et dégustez votre repas en tâchant de comprendre quelque chose aux règles du cricket. Et n’oubliez pas de nous envoyer une photo du résultat à l’adresse suivante : comptines@comptines.fr
31/03/2020 | Lien permanent
Chaperons D'AILLEURS & D'AUJOURD'HUI
2 • Petits Chaperons à travers le monde
Asie
Din’ Roa la vaillante
Jean-Louis LE CRAVER, ill.Martine BOURRE
éd. Didier Jeunesse, coll. Escampette, 2008 - 12,50€ - Chine
La maman de la petite Din’ Roa lui confie son petit frère et s’en va rendre visite à sa sœur qui est malade. Alors que la nuit est tombée, on frappe à la porte. C’est leur grand-mère. Mais Din’ Roa lui trouve une grosse voix, des bras bien poilus… Elle devine qu’il s’agit en fait d’un ours et, alors qu’elle est couchée près de lui, elle prétexte devoir se rendre aux toilettes et lui joue un sale tour… La fillette devient Din’ Roa la Vaillante.
Le Léopard
Fabienne MOREL & Gilles BIZOUERNE, ill. Julia WAUTERS
in: Les Histoires du Petit Chaperon rouge racontées dans le monde
Éd. Syros, coll. Le tour du monde d’un conte, 2008 - 15,30€ - Chine
Un léopard dévore une femme et son fils, partis rendre visite à leur mère et grand-mère. Vêtu du manteau de la femme et muni de son panier dans lequel il a mis les os du petit garçon, il se rend chez eux. Les filles restées à la maison comprennent ce qui s’est passé et sous prétexte d’admirer la fête de mariage d’un voisin, attirent le léopard à l’extérieur et le poussent à fuir. Quand il revient, bien décidé à les manger, les sœurs le tuent grâce à un œuf, un scorpion, une aiguille et un gourdin…
L’Origine du soleil et de la lune
Fabienne MOREL & Gilles BIZOUERNE, ill. Julia WAUTERS
in: Les Histoires du Petit Chaperon rouge racontées dans le monde
Éd. Syros, coll. Le tour du monde d’un conte, 2008 - 15,30€ - Corée
Alors qu’elle rentre chez elle pour retrouver ses deux petits enfants – un garçon et une fille – une vieille femme rencontre un tigre qui l’oblige à lui donner, une à une, toutes les crêpes qu’elle destinait aux enfants. Quand elle n’a plus de crêpes, le tigre lui prend un bras, puis l’autre. Une jambe, puis la seconde. Et enfin la dévore tout entière, se glisse dans les habits de la femme et s’en va frapper à la porte de sa maison. Mais les enfants ne sont pas dupes et vont se débarrasser de lui. Ce faisant, ils ont rencontré Dieu qui leur a confié un travail: le garçon brillera la nuit et la fille brillera le jour.
Le Petit Chaperon chinois
Texte de Marie SELLIER, ill. Catherine LOUIS
Éd. Picquier jeunesse, 2010 - 24,50€ - Chine
Alors que Grand-mère se rend chez ses trois petites filles, elle rencontre le loup qui, non content de lui manger ses petits pains à la viande, l’avale d’un coup de gueule. Il revêt les habits de la vieille femme et frappe à la porte des trois enfants qui ne reconnaissent pas leur grand-mère. Quand dans son sommeil, le loup se met à parler, elle comprennent que c’est de lui qu’il s’agit et décident de lui jouer un sale tour… La fin est très proche de celle de Din’Roa.
Les Sœurs et le Démon
Fabienne MOREL & Gilles BIZOUERNE, ill. Julia WAUTERS
in: Les Histoires du Petit Chaperon rouge racontées dans le monde
Éd. Syros, coll. Le tour du monde d’un conte, 2008 - 15,30€ - Japon
Après l’avoir dévorée, un démon prend la forme d’une femme et se rend dans sa maison où vivent ses filles. Les enfants l'accueillent sans méfiance jusqu'à ce que, dans le lit, l’une d’elles, croyant caresser le dos de sa mère, sente une «peau rugueuse et froide, couverte d’écailles». Au prétexte de devoir se rendre aux cabinets, elles s'enfuient… La fin est, plus ou moins, la même que celle du conte chinois, dans la version de Marie Sellier.
Maghreb & Moyen Orient
Mon Petit Chaperon rouge
Texte Parisa BARO et Nathalie WYSS, ill. Parisa BARO
Éd. Rouge Safran, 2010 - 14€
Version moderne imprégnée de culture persane, dans laquelle le loup est un ogre qui asservit la petite fille et la contraint à porter un voile noir. La fin est proche de la tradition orale française du conte.
Parabole sur la liberté des femmes, cette version, située dans un orient imaginaire, n’est pas rapportée comme étant de tradition ancienne et orale. Il s’agit plutôt d’une version détournée du conte.
La Petite Aïcha et le grand-père Bouissa
Fabienne MOREL & Gilles BIZOUERNE, ill. Julia WAUTERS
in: Les Histoires du Petit Chaperon rouge racontées dans le monde
Éd. Syros, coll. Le tour du monde d’un conte, 2008 - 15,30€ - Maroc
Un ogre se fait passer pour la petite Aïcha auprès de son grand-père à qui elle a l’habitude rendre visite chaque jour. Après avoir dévoré le grand-père, il essaie de s’en prendre à Aïcha mais celle-ci court appeler son père et les hommes du village. Ils mettent le feu à la maison dans laquelle l’ogre est prisonnier. Au matin, à la place de la petite maison, un chêne a poussé…
Afrique
La Petite Fille et le Loup
Fabienne MOREL & Gilles BIZOUERNE, ill. Julia WAUTERS
in: Les Histoires du Petit Chaperon rouge racontées dans le monde
Éd. Syros, coll. Le tour du monde d’un conte, 2008 - 15,30€ - Nandi/Afrique de l'Est
Une petite fille accompagnée de sa vache apporte du lait à sa grand-mère. Elle rencontre le lion qui court chez la grand-mère, lui dévore une jambe et la menace de la manger entièrement si elle parle. Arrive la petit fille qui s‘étonne de l‘état de sa grand-mère, mais finit par s‘endormir à ses côtés. Toutes les nuits, le lion dévore la grand-mère membre par membre, jusqu’à qu’il ne reste plus que la tête. La petite fille effrayée, s’enfuit, se dépouille de sa vache, ses bijoux, ses vêtements pour les offrir au lion qui la poursuit; elle arrive au village où elle est sauvée par ses frères.
Amérique du Nord
Petite Fille et le Loup
Agnès GRUNELIUS-HOLLARD, ill. Chris RASCHKA
Éd. Didier Jeunesse, coll. A petits petons, 2004 - 11€ - Version afro-américaine
Une petite fille sort cueillir des fleurs dans la forêt malgré l’interdiction de sa mère. Elle rencontre le loup qui lui demande une berceuse. Elle chante pour le loup qui s’endort instantanément et la fillette en profite pour s’enfuir. En la poursuivant, le loup s’assomme contre la porte de la maison. La mère rentre et chante la berceuse pour endormir l’enfant.
Le P’tit Piqueur de gomme
Fabienne MOREL & Gilles BIZOUERNE, il.Julia WAUTERS
in: Les Histoires du Petit Chaperon rouge racontées dans le monde
Éd. Syros, coll. Le tour du monde d’un conte, 2008 - 15,30€ - Canada
Dans cette version canadienne du conte, un petit garçon va chercher de la gomme de sapin pour sa grand-mère malade. En chemin, il rencontre un ours qui profite de son absence pour dévorer la grand-mère et prendre sa place.
3 • Versions modernes
Petits Chaperons urbains
Le Petit Chaperon rouge
Jean CLAVERIE
Éd. Mijade, 2009 - 11€
Dans cette version très contemporaine, la mère tient un restaurant itinérant de pizzas à emporter. Pour effectuer sa livraison de pizzas à sa grand-mère malade – et cinéphile – la petite fille traverse une carosserie, à l'invitation de son propiétaire, Monsieur Wolf – un loup vêtu d'un blouson de cuir.
La fin est celle de la version des frères Grimm mais c’est la mère qui libère sa fille et sa mère… Rien que de très logique dans cette version où les trois générations de femmes (italiennes?) ne s'en laissent pas conter…
Le Petit Chaperon rouge
Sarah MOON
Éd. Grasset jeunesse, coll. Monsieur Chat, 1ère éd. sep. 2002 - 12,90€
Version – photos – de Perrault, sans la morale. On est dans une adaptation très littérale de Perrault bien que le cadre soit clairement urbain (et situé dans les années trente ?) et que l'auteure insiste sur la prédation sexuelle. L'album se termine sur l'image, à la fois belle et évocatrice, d'un lit défait…
Un petit chaperon rouge
Claude CLÉMENT, ill. Isabelle FORESTIER
Éd. Grasset jeunesse, coll. Lecteurs en herbe, 2000 - 10,60€
Version des frères Grimm, située dans une cité. La fin est différente: la petite fille arrive à échapper au loup. Elle tombe d’abord dans un mutisme post-traumatique avant de raconter ce qui lui est arrivé. La grand-mère est sauvée et le loup est jugé et condamné…
«Un» Chaperon rouge, comme «un» enfant violenté parmi d'autres…
29/01/2011 | Lien permanent
NOUS SOMMES CHARLIE - albums & romans
Adieu, mes 9 ans !
roman jeune lecteur
Valérie ZENATTI
Éd. L’école des loisirs, coll. Neuf, mars 2007, 75 pages – 8,20€
Dans quelques jours, Tamara aura 10 ans et elle sait que rien ne sera plus comme avant. Car selon elle, il existe trois âges clés dans la vie d’un être humain : 1 minute, 10 ans et 100 ans. Et juste avant 10 ans, on se met à s’interroger, à s’intéresser à tout, à regarder les informations, à s’étonner, à prendre conscience de ce qui va de travers : le pôle qui fond, la guerre qui tue….
Tamara est inquiète et révoltée. Comment faire autrement ?
Extrait de la 4e de couverture
CRITIQUE À LIRE ICI
Anna Politkovskaïa : non à la peur
roman ado
Dominique CONIL
Éd. Actes Sud Junior, coll. Ceux qui ont dit non, mai 2012, 95 pages – 8€
- (…) Les enlèvements, les tortures, ça continue. Je ne peux pas abandonner…
-Mets-toi en lisière pendant quelques temps. Écris sur des sujets moins dangereux.
Elle redit alors ce qu’elle répète souvent :
- Les mots peuvent sauver des vies. »
Extrait de la 4e de couverture
Au pays de la mémoire blanche
album ado
Carl NORAC & Stéphane POULIN (illustrations)
Éd. Sarbacane – Amnesty International, octobre 2011, pages – 25,50€ - INDISPONIBLE
Rousseau se réveille couvert de bandelettes dans une chambre d’hôpital, la mémoire vide. Il entend parler d’un bus piégé, d’une femme tombée sur lui dont le corps lui a sauvé la vie. On lui rend ses papiers de chien, le voilà dans la rue. Autour de lui, des chiens à la mine patibulaire, des affiches désignant l’espèce féline comme l’ennemi à combattre. Parvenu à l’adresse indiquée sur ses papiers, Rousseau ne reconnaît toujours rien. Mais sa “ mémoire blanche ” lui permet de regarder le monde avec un esprit neuf. À la recherche d’une réponse, Rousseau traverse la ville, échappe à des pièges et embarque aussi pour l’île aux Pères dans l’espoir vain de savoir qui il est, d’où il vient.
Site éditeur
Bienvenue à Goma
roman ado
Isabelle COLOMBAT
Éd. Du Rouergue, coll. DoAdo, avril 2008, 205 pages – 10,20€
Elsa rêve de devenir journaliste photo, d’aller le plus près possible des événements, de témoigner. L’année de son bac, son père lui décroche un poste dans une station de radio. Ce stage, qui débute le 1er avril 1994, va faire basculer sa vie. Car quelques dizaines d’heures plus tard, à six mille kilomètres de là, au Rwanda, des incidents terribles commencent à alerter le monde entier. Depuis la salle de rédaction, pour la première fois de sa vie, elle assiste à l’Histoire en direct. Mais c’est sur le terrain qu’elle voudrait aller. Lorsque Lucie, une journaliste de la radio, est envoyée en reportage dans les camps de réfugiés de Goma, Elsa réussit à embarquer ses côtés. Elle découvre alors l’horreur du génocide et les difficultés du métier. Car l’enquête que Lucie a décidé de mener va se révéler dangereuse.
4e de couverture
Blackout
roman ado
Sam MILLS
Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec
Éd. Naïve, novembre 2010, 437 pages -
Des attentats terroristes ont fait glisser l’Angleterre vers une tentation totalitaire dont la culture et les écrivains sont les premières victimes : tandis que l’arsenal de lois censées protéger le bien-être et la sécurité de la société contribue, en réalité, à contrôler et à tourmenter les citoyens en permanence, tous les classiques de la littérature sont réécrits pour empêcher la « corruption des esprits »
Site éditeur
CRITIQUE À LIRE ICI
Clic
roman ado
Collectif
Éd. Milan, coll. Macadam, septembre 2008, 248 pages – 11,50€ - INDISPONIBLE
A sa mort, George Keane, photographe et grand voyageur, lègue son appareil photo, une liasse de photographies dédicacées et une étrange boite contenant sept coquillages à ses petits enfants Jason et Maggie. Chacun de ces objets a son histoire, une histoire liée à la vie de George, que Maggie et Jason vont découvrir pour apprendre à savoir qui ils sont.
10 auteurs de littérature jeunesse anglo-saxonne écrivent chacun un des dix chapitres de ce roman.
Site éditeur
Le combat d’hiver
roman ado
Jean-Claude MOURLEVAT
Éd. Gallimard jeunesse, (première édition : septembre 2006), coll. Pôle fiction Fantastique, septembre 2010, 417 pages – 6,70€
Le combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt.
Au cœur d’un pays imaginaire, des jeunes gens, tous orphelins, sont détenus dans un internat qui ressemble à une prison. Cet hiver-là, une lettre mystérieuse leur révèle qu’ils sont les enfants d’une génération d’hommes et de femmes éliminés par la faction totalitaire qui a pris le pouvoir. Quatre d’entre eux choisissent de s’évader pour reprendre le combat. Mais il leur faut déjà échapper aux terribles «hommes-chiens» lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées.
Ont-ils la moindre chance de leur échapper? Pourront-ils compter sur l'aide généreuse du «peuple-cheval»? Survivront-ils à la barbarie des jeux du cirque réinventés par la Phalange?
Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, est de ceux qu'on dit perdus d'avance. Et pourtant. La lutte héroïque de quatre adolescents dans un monde noir et fascinant.
Site éditeur
Prix Sorcière 2008, catégorie roman ados.
La devise de ma République
Alain SERRES & Olivier TALLEC (illustrations)
Éd. Rue du monde, coll. Pas comme les autres, août 2002 – 22,50€
Une fresque à lire comme un livre avec une lettre par page ou comme une banderole, qui propose à l’enfant une ronde autour des notions clé de la République française : liberté, égalité, fraternité, avec une présentation des acteurs actuels et historiques importants.
©Electre 2015
L’éternité mais sans moi
roman jeune lecteur
Jutta RICHTER
Traduit de l’allemand par Genia Català. Illustrations de Rotraut Susanne Berner.
Éd. La joie de lire, coll. Récits, octobre 2008, 71 pages – 7,90€
Christine, petite fille rebelle et incomprise, a pour amie une chatte des rues. Chaque jour, celle-ci l’attend sur un mur, à l’entrée d’un jardin. Elle en sait long et peut même expliquer le monde. Mais doit-on croire ce que les chats racontent ?
Site éditeur
Fahrenheit 451
roman ado / adulte
Ray BRADBURY
Traduit de l’américain par Jacques Chambon et Henri Robillot
Éd. Gallimard, coll. Folio SF, octobre 2000, 224 pages – 5,80€
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.
Site éditeur
Les Frères Moustaches
album
Alex COUSSEAU & Charles DUTERTRE (illustrations)
Éd. Du Rouergue, octobre 2013 – 16€
Les frères Moustaches se sont les saltimbanques, les artistes… ceux qui raillent, qui osent, qui dénoncent la tyrannie.
« A ceux qui leur tirent dessus, ils se contentent de tirer la langue. »
Une fable sur la liberté d'expression…
Le Géant de la grande tour
album
Carl NORAC & Ingrid GODON (illustrations)
Éd. Sarbacane, mars 2005 - ÉPUISÉ
Thyl, le géant au cœur d’oiseau, trouve la force d’arrêter la Terreur, une grosse pierre venue du ciel qui détruit la vie sur Terre.
Papa c'est quoi le terrorisme ? Entretien avec Carl Norac à lire sur le site des Librairies Sorcières.
Hubert Beuve-Méry : non à la désinformation
roman ado
Frédéric PLOQUIN
Éd. Actes Sud Junior, coll. Ceux qui ont dit non, septembre 2010, 95 pages – 8,50€
Le général de Gaulle, désormais aux commandes du pays a appelé de ses vœux un « grand journal » ! Pour mieux rompre avec le passé, Hubert Beuve-Méry décide de modifier le titre. Ce ne sera plus Le Temps : ce sera Le Monde.
(…) La une du premier numéro ressemble à la période sombre dont le pays sort à peine : elle est noire de texte. Pas un dessin, pas une photo, rien que du texte.
Extrait de la 4e de couv