17/01/2010
Les Terres englouties | roman de Marcus SEDGWICK
Traduit de l’anglais par Laurence Kiéfé
Éd. Casterman, coll. Feeling, mars 2005 , 154 pages – 8€
Réchauffement climatique aidant, les mers ont fini par envahir les terres les plus basses de la planète.
Cela commence par une poursuite: Zoé s’enfuit devant une foule hostile qui cherche à la rejoindre pour savoir où elle a caché ce bien précieux entre tous: un bateau. À vrai dire il s’agit plutôt d’une barque, mais dans ce monde où l’eau a recouvert la plupart des terres, c’est un vrai trésor pour une population qui n’était pas préparée à la catastrophe. Zoé, elle, n’est pas prise au dépourvu: dès son plus jeune âge son père lui a appris à nager, à ramer, à s’orienter sur ce vaste océan qu’est devenue la Terre, à survivre, tout simplement. Une éducation qui va s’avérer judicieuse, car Zoé a été séparée de ses parents: ceux-ci ont réussi à embarquer sur le dernier bateau qui a quitté l’île de Norwich pour rejoindre le continent alors que leur fille n’a pu les suivre. Mais Zoé ne renonce pas et c’est sur cette barque qu’elle décide de partir à leur recherche. Si elle les retrouve, elle commencera par leur demander comment ils ont pu abandonner leur fille…
Avec ses personnages durs et ses situations désespérées, l’ambiance de ce roman n’est pas sans évoquer Sa Majesté des Mouches. On y trouve la violence d’une société désemparée et désorganisée, où les enfants se montrent plus doués que les adultes pour s’adapter aux nouvelles nécessités de la survie.
(première publication de l'article : 1er juin 2005)
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