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17/01/2010

La Fille de Noé | roman de Geraldine McCAUGHREAN

fille de noé.gifTraduit de l’anglais par Philippe Morgaut
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, septembre 2005, 258 pages – 6,60€

Imaginez l’Arche de Noé. Pas celle des charmants albums colorés de Lucy Cousin ou Olivier Latyk, pour ne citer qu’eux. Pas celle vers laquelle se pressent de jolis petits animaux ravis, accueillis à bras ouverts par un aimable vieil homme barbu.
Non, imaginez littéralement l’arche de Noé: un immense bateau dans lequel s’entassent, par couples, tous les animaux de la Création. Un zoo flottant puant des déjections de toutes ces espèces embarquées sur une même galère.
Imaginez encore des hommes, des femmes et des enfants qui tentent désespérément de grimper dans l’arche et sont repoussés, par Noé et ses fils, vers une mort certaine.
Imaginez enfin que depuis cet enfer pourrissant, ballotté par les flots quarante jours durant, une jeune fille nous relate ces jours et ces nuits de promiscuité, de faim et d’angoisse sous la protection d’un Dieu vengeur et terrifiant.
Imaginez tout cela et vous êtes dans l’incroyable roman de Geraldine McCaughrean. Un roman barbare, archaïque et éprouvant qui nous interroge sur la tolérance et le fanatisme. Un roman d’une cruauté sombre et lumineuse à la fois. Surtout lorsque le ciel s’éclaircit enfin et qu’il apparaît que les fils de Noé ne seront pas les seuls survivants…
Un roman dont on regrette que l’éditeur français, Gallimard, n’ait pas choisi de garder le titre original (ou plutôt une traduction littérale du titre anglais) : Not the end of the World…

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: 3 octobre 2005)

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