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29/01/2012

MABOUL À ZÉRO

maboul a zero.jpgRoman de Jean-Paul NOZIÈRE
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto
Février 2003, 158 pages - 8 €

Aïcha a quatorze ans. Épileptique, elle ne peut suivre les cours du collège où sa mère est concierge. Elle prépare son bac en candidate libre, mais doit aussi s’occuper de Mouloud, son frère aîné, qui a perdu la tête et souffre de troubles obsessionnels difficiles à supporter pour tout le monde. Ce qui provoque à toute la famille beaucoup de problèmes, auxquels s’ajoute le regard porté sur leur origine algérienne, eux qui habitent une petite ville française.

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03/12/2011

MON IMAGIER À TOUCHER | Sophie Bureau

Mon imagier.gifLes Lettres
Éd. Circonflexe, nov. 2011 - 12,50 €


Parmi les imagiers pour enfants, un album original et singulier. Ce livre, tout en relief, offre sur chaque page une lettre et un nom commençant par cette même lettre, le tout en script et en braille. L’illustration centrale, elle-même en relief, fait le lien entre les deux écritures.

La simplicité des images donne une grande lisibilité à tous les enfants voyants ou mal voyants. Cet imagier les rassemblera dans une lecture qui offrira des moments de partage, de découverte mutuelle et de sensibilisation à la différence.

Un album coloré, tout en douceur, qui invite au toucher dès la couverture.

Josuan (décembre 2011)

 

10/07/2011

ÉQUINOXE | roman policier de Caroline TERRÉE

Equinoxe.gifSérie CSU, vol. 8
Éd. Milan | coll. Macadam | 2e trimestre 2001
253 pp. - 9,90 €

Le Crime Support Unit (CSU) unité d’élite de la police de Vancouver mène une enquête sur la disparition d’Anton Karloff, un entraîneur de hockey d’origine ukrainienne. 

Une piste les conduit dans une maison isolée, sur une île, au large de Vancouver. Dans ce pavillon, niché entre forêt et océan, où un drame s’est joué quelques heures plus tôt, l’équipe de Kate Kovacs, trouve un témoin particulier: un enfant autiste. Il faudra toute la patience et les compétences de l’enquêtrice pour faire parler le jeune garçon traumatisé et faire rebondir l’enquête vers deux suspects peu fréquentables. 

Alors que les deux hommes ont été repérés à l’héliport du port de Vancouver, la situation dégénère et Kate se retrouve confrontée à ses pires souvenirs… 

8e opus des aventures de l’enquêtrice Kate Kovacs, Équinoxe réjouira les amateurs de romans policiers et les fans de la belle et mystérieuse Kate. Les premiers y trouveront ce qui fait le succès du genre: une écriture précise, concise même, et une enquête serrée qui mêle rebondissements et suspens. Les seconds en sauront – enfin – un peu plus sur leur héroïne courageuse et les démons qui la hantent. 

Comme les 7 autres romans de la série, Équinoxe est à dévorer sur la plage cet été!

Ariane Tapinos (juillet 2011)

Et toujours, pour en savoir plus sur la série, ses personnages, les lieux qui inspirent Caroline Terrée… www.seriecsu.com

25/10/2010

Le Monde de Marcelo | roman de Francisco X. STORK

Marcelo.jpgroman
de Francisco X. STORK
Traduit de l’américain par Anne Krief

Éd. Gallimard jeunesse | août 2010
380 pages - 13,50€


Marcelo a dix-sept ans, il est atteint du syndrome d’Asperger (une forme très légère d’autisme) et fait sa scolarité dans une institution spécialisée qui accueille des enfants souffrant de différents handicaps. Depuis qu’il a découvert l’hippothérapie, il veut apprendre le dressage des poneys et souhaite occuper ses vacances à travailler dans les écuries de l’institution. Son père voit les choses différemment et veut que son fils se confronte à ce qu’il appelle «le monde réel», celui qui s’étend hors des murs de l’établissement spécialisé. Il voudrait même que Marcelo quitte cette école pour faire sa dernière année de scolarité au lycée de la ville. Père et fils passent un marché: si le jeune homme travaille, durant l’été, dans le cabinet d’avocats que son père a fondé et dirige, et s’il y fait ce qu’on attend de lui, il pourra choisir de retourner à l’Institut Paterson à la rentrée. Dans le cas contraire… il devra se plier au désir de son père et faire sa terminale dans «le monde réel».

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14/11/2009

Le Son des couleurs | album de Jimmy LIAO

Son des couleurs.gifTraduction de Stéphane Lévêque
Éd. Bayard images | octobre 2009 | 100 pages – 14,90€

Dès la couverture, le lecteur est invité à descendre avec un personnage à canne blanche dans le monde souterrain du métro. Le titre de cet ouvrage prendra tout son sens au fil des pages et du voyage. Un voyage dédicacé aux poètes, qui trouve son point d'orgue avec la citation finale de quelques vers du poème de Rilke «L'aveugle». Vous l'aurez sans doute compris, le personnage principal est une jeune fille aveugle qui prend le métro. Son parcours, qui pourrait n'être que banal, révèle son monde intime, sa face cachée du réel.

Le récit est construit autour de ce tissage entre le monde souterrain du métro et le monde intérieur de la jeune fille. Chaque double page est une merveille de composition où texte et images jouent une partition colorée et musicale, annoncée par le titre. Les illustrations minutieuses parfois facétieuses, extrêmement riches, font écho au monde de l'art et invitent à de multiples relectures.
Jimmy Liao le Taïwanais sait donner une dimension universelle à cet album à partir de sa propre culture. Une source de plaisir et de réflexion: un livre qui nourrit le regard, l'esprit et le cœur.

Josuan (novembre 2009)

08/07/2009

Chant de mines | théâtre de Philippe GAUTHIER

chant de mines.gifÉd. L'École des loisirs, coll. Théâtre | mai 2009 | 94 pages - 7€
(pièce à 5 personnages)

Dans un orphelinat loin d'ici, trois gamins trompent l'ennui en attendant Noël. Leurs cadeaux rêvés: Léo et Mathieu ont chacun demandé une nouvelle prothèse de jambe (et oui, ils ont grandi), et pour leur copain ce sera un nouveau fauteuil car, la faute à pas-de-chance, ce copain (Pad'bol est son nom) a perdu ses deux jambes sur des mines antipersonnel. Pad'bol va encore se casser le nez, se cramer les sourcils, il est vraiment très maladroit... et ses copains l'aident un peu (à se cogner dans les portes). L'important, c'est que jambes, nez, fauteuil arrivent à temps pour le grand match de foot de Noël: l'orphelinat contre l'hôpital de la Croix-Rouge - toujours mieux équipé. Mais très au Nord le Père Noël est débordé, distrait, grincheux, irrité par la Mère Noël. Alors l'orphelinat et ses terrains minés, ce sera pour la toute fin de tournée...

La pièce se déroule «quelque part dans le monde où les mines anti-personnel font entendre leur douce voix», et aussi un peu en Laponie, dans le QG du barbu au sale caractère. L'accompagnement sonore est fait d'explosions (le chant des mines), dialogues et monologues sont écrits dans une langue verte, crue, au vocabulaire minimal et percutant, le tout balance entre le rêve éveillé et l'autodérision, aux confins de l'humour noir. Car la pièce est drôle! Mais cet humour ne s'exerce jamais aux dépens des enfants, mais plutôt de nous, adultes, qui les imaginerions plus volontiers larmoyants que sarcastiques; et l'on ne peut que rendre les armes quand ils qualifient finalement le Père Noël de «sale con». Entre l'innocence de l'enfance et une lucidité tragique (Léo se rêve en Zidane, il sait bien qu'il lui manque une jambe... «mais bon») l'auteur parvient par l'humour - grinçant certes, mais salvateur - à rendre l'absurdité et l'injustice totale de la situation de ses personnages.

Corinne Chiaradia (juin 2009)

30/06/2009

Le Sabre sacré | roman d'Yves-Marie CLÉMENT

Sabre sacré.jpgÉd. Seuil jeunesse, coll. Karactère(s) | avril 2009 | 139 pp. - 8€

Jigoro a dix-neuf ans et est étudiant. Aveugle depuis trois ans, suite à l’accident de voiture dans lequel ses parents ont trouvé la mort, il a été confié à son oncle Isao, désigné comme son tuteur légal jusqu’à ses vingt ans. Des ses parents, maîtres en arts martiaux, il a hérité d’un dojo qui lui reviendra définitivement à son vingtième anniversaire. Un dojo qui, dit-on, renfermerait dans une cachette secrète un très ancien et très précieux sabre. Quand Isao est agressé, les légendes du katana sacré resurgissent, et les pistes font le grand écart entre mythes liés aux arts martiaux – que Jigoro continue de pratiquer avec talent malgré son handicap – et tueur en série qui sévit dans les bas quartiers de la ville.

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16/06/2009

La Petite Casserole d'Anatole | album d'Isabelle CARRIER

petite casserole.gifÉd. Bilboquet | mars 2009 | 13€

Anatole traîne derrière lui une petite casserole rouge dont il ne peut pas se défaire. Elle lui complique bien la vie et les gens ne voient qu'elle; alors Anatole décide de se cacher derrière sa petite casserole et de se faire oublier… Heureusement arrive quelqu'un qui va lui montrer comment se débrouiller avec sa petite casserole, comment vivre avec elle sans renoncer pour autant à vivre avec les autres. À travers plusieurs scénettes esquissées aux crayons de couleurs, l'auteure file sa métaphore et représente le combat quotidien d'Anatole pour s'adapter: on voit Anatole trébucher sur ce poids qui ne le quitte pas et l'empêche de faire les choses les plus évidentes. Après sa rencontre avec cette «personne extraordinaire» (qui trimballe, elle, une petite casserole bleue) la casserole va se faire plus discrète pour finalement se dissimuler dans une sacoche qu'Anatole porte en bandoulière. Si elle ne disparaît pas, elle devient un objet (et parfois un atout) qui ne handicape plus son petit propriétaire.

En partant d'une idée toute simple, Isabelle Carrier signe ici un album aux illustrations tendres, qui aborde avec pertinence et optimisme le thème du handicap et de la différence en général.

Nathalie Ventax (juin 2009)

 

24/03/2009

Ferme les yeux | album de Victoria PÉREZ-ESCRIVÀ, illustré par Claudia RANUCCI

9782748507775.jpgTraduit de l'espagnol par Anne Calmels | Éd. Syros | février 2009 - 13,50 €

«Ferme les yeux pour mieux voir» c’est ce que l’on se dit après avoir lu et relu ce livre. Il y est question de deux frères, un voyant et un non-voyant, qui échangent leurs idées sur le monde qui les entoure, un monde qui nous est montré de deux points de vue différents. Le premier garçon décrit les choses tel qu’il les voit, l’autre tel qui les ressent, ainsi leur papa est à la fois «un grand monsieur avec un chapeau» et «un bisou qui pique et qui sent la pipe». La force du livre réside aussi dans les illustrations, faites de collages et de dessins aux pastels très épurés, qui réussissent à représenter les deux visions à travers une même image.
Ferme les yeux c’est enfin une invitation au partage de nos sensations. Ce que l’on entend, touche, voit, sent ou goûte est particulier à tout un chacun, et de ces différences naissent l’échange et la discussion. N’est-ce pas un des buts de la littérature ?

Claire Dagan (mars 2009)