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25/10/2010

Le Monde de Marcelo | roman de Francisco X. STORK

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de Francisco X. STORK
Traduit de l’américain par Anne Krief

Éd. Gallimard jeunesse | août 2010
380 pages - 13,50€


Marcelo a dix-sept ans, il est atteint du syndrome d’Asperger (une forme très légère d’autisme) et fait sa scolarité dans une institution spécialisée qui accueille des enfants souffrant de différents handicaps. Depuis qu’il a découvert l’hippothérapie, il veut apprendre le dressage des poneys et souhaite occuper ses vacances à travailler dans les écuries de l’institution. Son père voit les choses différemment et veut que son fils se confronte à ce qu’il appelle «le monde réel», celui qui s’étend hors des murs de l’établissement spécialisé. Il voudrait même que Marcelo quitte cette école pour faire sa dernière année de scolarité au lycée de la ville. Père et fils passent un marché: si le jeune homme travaille, durant l’été, dans le cabinet d’avocats que son père a fondé et dirige, et s’il y fait ce qu’on attend de lui, il pourra choisir de retourner à l’Institut Paterson à la rentrée. Dans le cas contraire… il devra se plier au désir de son père et faire sa terminale dans «le monde réel».


En classant des archives, Marcelo trouve la photo d’une jeune fille défigurée, jetée parmi les documents à détruire. Intriguée, il mène une enquête et découvre très vite que cette jeune femme a intenté un procès à un fabricant de pare-brise défendu par son père…

Le Monde de Marcelo est loin d’être le premier roman prenant pour héros un autiste, léger ou non – à croire que ces personnages décalés permettent d’aborder de biais, de regarder autrement une histoire. Ici, le roman social (à double entrée: le syndrome d’Asperger et l’origine sociale de la famille de Marcelo) se mêle au roman policier. Et l'on sait que les personnages butés, qui prennent les choses avec un déconcertant premier degré, font de formidables empêcheurs de magouiller tranquille. Marcelo découvre ce qu’est le «monde réél» cher à son père et c’est justement en ne faisant pas ce qu’on attend de lui qu’il montre sa capacité à s’y mouvoir sans renoncer à être tel qu’il est.

Ariane Tapinos (octobre 2010)


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