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Rechercher : Le jardin des merveilles

MARIUS LE CHAT

Marisu Roi du patinage.gif

Le roi du patinage
La citrouille géante
premières lectures
de Erwin MOSER
Adaptés de l’allemand (Suisse)
Éd. Casterman, coll. Casterman benjamin, janvier 2016, 36 pages – 5,95€ chaque.

Au milieu des centaines de livres que nous recevons chaque année, et plus encore à l’automne, il arrive bien souvent que des petites merveilles (des « pépites » selon l’expression consacrée) nous passent entre les mains sans retenir notre attention. Heureusement, concernant les aventures de Marius le sympathique chat roux, après deux premiers volumes parus en septembre dernier (Drôles d’idées et Une peur bleue !), nous avons eu une seconde chance avec l’arrivée en ce début d’année, de deux nouveaux titres : La citrouille géante et Le roi du patinage.
Chaque volume rassemble quatre histoires reliées entre elles par un fil conducteur : activités d’extérieurs et de jardinage dans La Citrouille géante et jeux d’hiver pour Le roi du patinage, qui toutes mettent en scène Marius et ses amis.

Marius La Citrouille.gifTout est réussi dans ces vraies premières lectures (et il y en a si peu !) : les histoires qui sont drôles et bien écrites, avec des mots simples mais pas simplistes ;  les images qui sont délicieusement classiques ; la mise en page très aérée qui rend la lecture – du texte comme de l’image – très facile.

Il faut dire que leur auteur, Erwin Moser, n’est pas un inconnu. Auteur illustrateur autrichien, il publie depuis le milieu des années 70 dans son pays et plusieurs de ses livres (albums et courts romans) ont été traduits en France. La plupart d’entre eux, à l’exception notable du génial Un Drôle d’invité (L’école des loisirs, 1990), sont aujourd’hui indisponibles. Espérons que le succès des aventures de Marius, qui ne fait aucun doute et dont les prochains volumes sont annoncés pour le mois de mai, incitera les éditeurs à redonner vie à ces livres.

Ariane Tapinos (février 2016)

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08/02/2016 | Lien permanent

UN NOËL D'ENFANT AU PAYS DE GALLES

Un Noël d'enfant au Pays de Galles.jpgroman poétique
de Dylan THOMAS, illustré par Peter BAILEY
Traduit de l'anglais par Lili Sztajn
Éd. Gallimard Jeunesse, (première édition française du texte : Denoël 2005) octobre 2015, 74 pages - 13,90€

« Il y a de cela des années et des années, quand j’étais un petit garçon, quand il y avait des loups au pays de Galles, quand les oiseaux de la couleur des jupons de flanelle rouge frôlaient d’une aile vive les collines aux courbes de harpe, quand nous chantions et nous prélassions toute la nuit et le jour dans des grottes qui sentaient le dimanche après-midi dans les salons humides des fermes, et que nous chassions, avec des mâchoires de diacres, les Anglais et les ours, avant l’automobile, avant la roue, avant le cheval à tête de duchesse, quand nous montions à cru les collines heureuses, il a neigé, neigé. »

Le poète Dylan Thomas égrène des souvenirs des Noël de son enfance au pays de Galles. Du temps où la neige recouvrait les collines, du temps ou les oncles « à forte carrures » et les « tantes menues » venaient partager le repas familial. Le lecteur comme l’enfant qui l’interroge sur ces Noëls d’antan, s’émerveillera de ce qui existait alors, magnifié et transformé par le souvenir du poète et sa langue musicale. Car même si la neige tombe encore en décembre au pays de Galles, elle ne monte plus « du sol en écharpes », elle ne pousse plus « en une nuit sur les toits des maisons comme une mousse pure et bisaïeule ».

La poésie transforme le quotidien et insuffle de la magie dans nos souvenirs. Si bien qu’il n’y a nulle nostalgie dans ce voyage au pays de l’enfance mais une invitation à la rêverie. Cette lecture – qu’il faut faire à haute voix pour entendre toute la subtilité et la malice de la prose poétique de Dylan Thomas – donnera à chacun l’envie de parfumer les maisons d’écorces d’orange, d’allumer le feu dans les cheminées, de prolonger la soirée de Noël. Elle donnera aux enfants l’idée d’écouter, en douce, les adultes et d’imaginer des hippopotames, ou toutes autres créatures incongrues, marquant de leurs pas lourds la neige fraiche. 

Ce livre, avec ses phrases sinueuses et parfois interminables, comme se déroulent les souvenirs dans nos mémoires,  et ses aquarelles délicatement humoristiques, est une petite merveille qui devrait trouver sa place aux pieds des sapins, aussi bien pour les grands que pour les petits. Ou, à l’idéal, dans la chaleur d’une lecture partagée.

Ariane Tapinos (novembre 2015)

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30/11/2015 | Lien permanent

LA FAMILLE CERISE : Gare au canard !


famille,animaux,amitié,école,déménagement
Roman

de Pascal RUTER, illustré par Maurèen POIGNONEC  
Éd. Didier Jeunesse, coll. Mon Marque-Page , avril 2016, 141 pages – 10,30 € 

Dans la famille Cerise, il y a d’abord Zouille et Yoyo, les jumelles qui n’ont pas froid aux yeux, leur père qui veut élever des poules, et leur mère qui revisite la rhubarbe  sous toutes ses formes. Mais il y a aussi les meilleurs amis des jumelles : Max Belpom qui est secrètement (mais pas tant que ça) amoureux de Zouille, et son petit frère Papillon qui a lui une passion bien de son âge pour le caca.

Tout ce petit monde vit à Savigny-les-Mimosas, charmant village qui s’apprête à célébrer le début du printemps en organisant une kermesse pleine de poneys, chamboule-tout, châteaux gonflables et autres merveilles propres à réjouir petits et grands. Alors qu’ils dégustent tranquillement leur barbe à papa, Zouille, Yoyo, Max et Papillon découvrent que Fred, leur instituteur adoré, ne semble pas dans son état normal : lui qui est d’habitude si adroit parait incapable d’attraper le moindre canard au stand de pêche à la ligne, et pire encore, il ne reconnait même pas les sœurs Cerise et les frères Belpom. À leur retour à l’école, les quatre enfants voient leurs craintes se confirmer : Fred est devenu vraiment étrange depuis ses tentatives de pêche au canard et a même développé une obsession inquiétante pour tout ce qui touche au palmipède … Zouille, Yoyo, Max et Papillon décident de prendre les choses en main…

Premier printemps à Savigny-les Mimosas pour les sœurs Cerise et leurs parents qui viennent de s’installer dans le petit village : si le comportement bizarre de leurs instituteur va occuper longuement les jumelles et leurs amis, la découverte d’une île déserte, la création d’un cercle secret d’explorateurs,  et la rencontre avec la propriétaire de deux dalmatiens sont aussi au programme du premier tome des aventures loufoques de cette famille attachante. La nouvelle collection  Mon marque-page des éditions Didier jeunesse, destinée aux jeunes lecteurs à partir de sept ans,  démarre de bien belle manière avec ce sympathique roman dans lequel on retrouve  l’humour et le talent de Pascal Ruter.

Nathalie Ventax (mai 2016)

A lire également sur notre blog, la critique du premier roman de Pascal Ruter : Le coeur en braille.

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28/05/2016 | Lien permanent

ALICE ET LISA

amitié,doudou,partage,suèdealbum
de Marie NORIN & Emma ADBAGE (illustrations)
Traduit du suédois par Marie Velera
Éd. Cambourakis, mai 2016 - 12,50€

Alice et Lisa sont « IN-SÉ-PA-RA-BLES ! ». Les deux petites filles « jouent ensemble tous les jours » à l’école puis l’une chez l’autre. Elles s’amusent « pendant des heures » sans jamais s’ennuyer. Aujourd’hui, elles jouent avec Louna, le petit ours en peluche qu’Alice a amené (Louna est bien plus qu’un objet) chez Lisa. Avec elle (Louna est manifestement une fille), le temps passe encore plus vite : les deux copines la promène, l’habille, la passe au four (le faux, celui qui va avec la dinette) … Tant et si bien que quand arrive pour Alice l’heure de rentrer chez elle… elle oublie Louna. Lisa passe tout le weekend avec elle et quand arrive le moment de retourner à l’école, elle hésite mais finalement, laisse l’oursonne dans son lit plutôt que de la rendre à sa copine.

Alice est un peu triste de la disparition de Louna et Lisa se sent un peu honteuse.
Quelques jours plus tard, Alice retourne chez Lisa et retrouve Louna. Sans chercher à savoir pourquoi Lisa lui a caché que l’oursonne se trouvait chez elle, les voilà redevenues les meilleures copines du monde. Tellement amies qu’elles décident de se partager la garde de Louna pour en profiter un peu chacune à son tour.

Comme tous les autres albums de Emma Adbage, cet Alice et Lisa et une merveille d’intelligence. C’est une histoire toute simple mais qui ressemble tant à toutes les histoires d’amitié qui connaissent de petits accrocs et se poursuivent avec bonheur. Ces deux petites filles adorables et malicieuses ressemblent à de vraies enfants avec leurs jeux (et même l’immeuble dans lequel vit Lisa), leurs familles, leurs petits tracas et leurs grandes joies.

Ariane Tapinos (juin 2016)

D’autres livres d’Emma Abdage à découvrir sur notre blog : Petit ventre & Petites mains et Bon anniversaire.

NB : Vous vous demandez pourquoi cet album est référencé dans notre sélection de livres qui traite de l'égalité entre les filles et les garçons ? Jetez un coup d'oeil aux jouets et au jeux d'Alice et Lisa :-)

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25/06/2016 | Lien permanent

TROIS PETITS ANIMAUX

nature,liberté,découverte,animauxalbum
de Magaret WISE BROWN & Garth WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’américain par Olga Kent
Éd. MeMo, mars 2019 – 18€

Ces trois petits animaux là sont d’adorables oursons qui vivent « très heureux dans leur petit monde d’animaux », niché au cœur de la forêt.

Heureux oui mais curieux aussi. Curieux du monde coloré du bas de la colline où s’entassent gens, véhicules, immeubles… Si bien qu’un jour, l’un des trois compères, très vite rejoint par un autre, met des vêtements et s’en va voir de quoi il retourne. Le plus petit ne disposant pas de vêtements reste dans la forêt et attend patiemment le retour de ses compagnons. Le temps passant, il décide de les rejoindre après s’être affublé de feuilles, bûches et pot de fleur, en guise de manteau, chaussures et chapeau.

Mais retrouver ses comparses dans la grande ville s’avère plus difficile que prévu. Le petit ours fait l’expérience de la solitude et tente douloureusement de se reconnecter avec la nature. Heureusement, un grand coup de vent va remettre tout cela en ordre et débarrasser les oursons de leur frusques d’humains. Il faut alors les voir courir dans les bois, libres et heureux, pour retourner dans « leur petite maison bien chaude. Car c’étaient de petits animaux ».

Publié aux États-Unis en 1956, cet album délicat et drôle, qui emprunte au conte des trois ours, débarrassé de la sans-gêne Boucle d’or, est une petite merveille de tendresse où l’on retrouve tout le talent de la grande Margaret Wise Brown pour s’adresser aux petits. A la douceur et la malice des images de Garth Williams, éclairées de touches de jaune, s’ajoute aujourd’hui le charme des représentations venues des années cinquante.

Pour autant, nulle nostalgie dans les rééditions contemporaines que nous proposent les éditions MeMo. Tout au contraire, chacun de ces albums fait la preuve que certains livres d’hier, sont des oeuvres pour les enfants d’aujourd’hui. 

Ariane Tapinos (avril 2019)

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30/04/2019 | Lien permanent

LETTRE D'INFORMATION #96

En 2018, la librairie

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OMPTINE
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EN MARS

Comptines aime la diversité
Découvrez notre sélection
albums, romans, documentaires
ici

P'tit bossu.jpgDu samedi 3 au samedi 31 mars 
Exposition des dessins originaux de Pauline Comis de l’album Le P'tit Bossu qui en avait plein le dos  (éd. Didier Jeunesse)
Lassé des moqueries des habitants de son village, le p'tit bossu, s'envole à l'aide des ailes qui ont poussées à l'endroit de sa bosse. Par solidarité, les oiseaux, les fleurs… le suivent, laissant derrière eux une terre grise et désolée.
Bien plus tard, une petite fille part à la recherche du p'tit bossu pour faire revenir la vie dans son village. 
Un album où il est question des différences qui sont les couleurs de la vie.


gigibigot_auteur.jpgSamedi 10 mars – 16 h 

Lecture contée
Suivie d’une rencontre-dédicace, avec Gigi Bigot, auteure de Le p'tit bossu qui en avait plein le dos 
Gigi Bigot a d'abord été enseignante spécialisée avant de devenir conteuse. Aujourd'hui, elle  écris des livres pour les enfants, Le Ptit bossu qui en avait plein le dos paru en mai 2017 est son dernier album, et des spectacles donne de nombreuses représentations des spectacles qu'elle a créés. Elle poursuit également une recherche universitaire. 
C'est un grand honneur pour nous de la recevoir !


PRIX_DE_LITTERATURE_JANUSZ_KORCZAK_PICTOGRAMME_031.jpgAvec l'association du Prix Janusz Korczak de littérature jeunesse, dont le thème cette année est le handicap.
Livres en lice :
Dans les trois sélections : Regarde en haut, Jin Ho-Jung, éd. Rue du Monde, 2015.
Dans la sélection de petits (GS/CP) : La petite casserole d'Anatole, Isabelle Carrier, éd. Ricochet, 2009 et Le pt'it Bossu qui en avait plein le dos.
Dans la sélection des moyens (CE1/CE2) : La jeune fille à laine, Seungyoun Kim, éd. Didier Jeunesse, 2015 ; L’indien qui ne savait pas courir, Leigh Sauerwein, ill. Urs Landis, éd. Bayard jeunesse, coll. J'aime lire, première édition : 2003 ; Krol le fou qui ne savait plus voler, Sigrid Baffert, ill. Aurore Calias, éd. L'école des loisirs, coll. Mouche, 2017
Dans la sélection des grands (CM1/CM2) : L’enfant qui caressait les cheveux, Kochka, ill. Philippe Davaine, éd. Grasset jeunesse, 2002 ; Rose, Colas Gutman, L'école des loisirs, coll. Neuf, 2015 ; L’école du tonnerre, Sylvie Deshors, ill. Malik Deshors, éd. Rue du Monde, coll. Roman du Monde, 2014.
En savoir plus sur ce prix : http://www.prix-janusz-korczak-de-litterature-jeunesse.fr/

 

Moomin Chapeau sorcier.jpgMercredi 21 mars – 16 h
Les lectures de Nathalie : Quatre saisons dans la vallée des Moomins
Épisode 1 : Une journée de printemps
Lectures de saison des aventures de Moomin le Troll (éd. Le Petit Lézard)
Suivies d'un goûter trollesque (recettes de la vallée des Moomins)
Les moomins sont des créatures blanches aux formes rebondies, imaginées par l'autrice finlandaise de langue suédoise, Tove Jansson après la seconde guerre mondiale. 
Leurs aventures poétiques se retrouvent dans plusieurs romans, albums et bande-dessinées, édités en France depuis la fin des années 60. Nathalie est moominologue depuis sa première rencontre avec la famille Moomin et leurs amis…
Sur inscription à la librairie – À partir de 5 ans
Premier temps d'une lecture en 4 épisodes : séances suivantes mercredi 20 juin, mercredi 19 septembre et mercredi 19 décembreChaque lecture peut s'écouter indépendamment.


EN AVRIL
Comptines est au jardin

Monsieur Lapin T3.jpgDu mercredi 4 au samedi 28 mars
Exposition Monsieur Lapin, autour des albums éponymes de Loïc Dauvillier & Baptise Amsallem (éd. Des ronds dans l’eau)
Monsieur Lapin, c'est une série de 4 albums de bande-dessinée muette, pour les plus petits lecteurs de cette forme littéraire. C'est aussi une série d'animation développée par Marmitafilms. 

Que Monsieur Lapin rencontre une carotte, un papillon, qu’il tente de gonfler des ballons multicolores ou de se mettre à la peinture, c’est chaque fois une aventure. Parfois même une aventure compliquée par un petit cochon bien contrariant !


Flopsy.jpgMercredi 11 avril 
 Venez nous retrouver pour une journée dédiée tout entière aux plus doux des rongeurs (grandes oreilles exigées, queue en pompon facultative).

16 h – Lectures lapinesques & goûter lapin :  quelques lectures choisies pour faire découvrir aux plus petits (dès 4 ans) les lapins les plus coquins, les plus vilains, les plus méchants cachés dans les albums de jeunesse . A partir de 4 ans - sur inscription 
18 h – Lectures lapinesques & apéro lapin : pour l’apéro, les adultes (et leurs ados s’ils le souhaitent!) auront la primeur de quelques pages spéciales lagomorphes chinées dans les romans et nouvelles venues des quatre coins du potager. Quelques rafraîchissements lapinesques seront servis à cette occasion , en espérant que vous appréciiez les carottes...


Monsieur Lapin T4.jpgMardi 17 avril - 16h

Atelier
Monsieur Lapin, animé par l’auteur et scénariste Loïc Dauvillier.

Un atelier - jeu proposé et mené par l'un des créateurs de ce petit personnage attachant. 

Venez jouer avec Monsieur Lapin et découvrir comment il est devenu un personnage animé…

Sur inscription auprès de la libraire - À partir de 5 ans


Les amis de la colline 5.jpgMercredi 18 avril – 16 h

Les lectures d’Ariane au Japon 

Les Amis de la colline Beausoleil de Kazuo Iwamura (éd. Mijade) 
Cette série en 5 volumes met en scène les animaux qui vivent sur la colline, au nord de Tokyo, où Kazuo Iwamua a installé le musée, dédié aux enfants, aux livres et à la nature, qui porte son nom. On savait Kazuo Iwamura, auteur des albums de la famille souris (éd. l’école des loisirs) et de la famille écureuils (éd. Mijade) grand artiste passionné par la nature, on le découvre ici grand écrivain. Ces romans ne se résument pas à une série naturaliste, ils posent, avec des exemples pris dans la nature, de nombreuses questions qui touchent les enfants aussi bien que les grands.

Sur inscription auprès de la libraire - À partir de 6 ans

Deuxième temps d'une lecture en 4 épisodes :
 séances suivantes samedi 7 juillet et samedi 27 octobreChaque lecture peut s'écouter indépendamment

potager naturel à hauteur d'enfant.jpgSamedi 28 avril – 15 h
Rencontre
avec Jean-Marie Lespinasse, à l’occasion de la parution de Le Potager naturel à hauteur d'enfants (éd. Du Rouergue).

Jean-Marie Lespinasse est un spécialiste du jardin, et plus particulièrement des arbres fruitiers, de renommée internationale. Il a longtemps travaillé à l’INRA et c’est désormais depuis son jardin, à proximité de Bordeaux, où il reçoit petits et grands, qu’il partage sa passion. Il est l’auteur de nombreux livres, comme le désormais classique Le jardin au naturel (éditions du Rouergue, 2006) ou le plus récent Cultiver son potager au naturel, co-écrit avec Danielle Depierre (éditions du Rouergue, 2016).

Le potager au naturel à hauteur d’enfants est son premier livre à destination de celles et ceux, professionnels et parents, qui veulent jardiner avec les enfants. Nous sommes très fières qu’il vienne en faire la présentation à Lespinasse.JPGComptines, dans le cadre de nos 40 ans !

« Le jardin c’est aussi une formidable initiation à la patience !… A une époque où nous avons tendance à vouloir « tout… tout de suite », le jardinage peut nous aider à

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14/02/2018 | Lien permanent

MERCI FACTEUR !

Merci facteur!.jpgalbum
de Véronique MASSENOT & Isabelle CHARLY (illustrations)
Éd. Élan Vert, coll. Ponts des arts, en partenariat avec Canopé éditions, mai 2015 - 14,20€.

Il est minuit, le facteur Cheval dort profondément et il ne faut surtout pas le réveiller. Demain matin il doit se lever pour la distribution du courrier et par ces belles journées d'été, ce n'est pas de tout repos !

Mais pendant ce temps-là, alors que le clocher sonne les douze coups, les personnages de son Palais idéal semblent s'animer... Les trois géants : Archimède, César et Vercingétorix ; la gargouille et les momies d’Égypte ; les petits cochons et le dromadaire ; la chèvre à barbiche, les serpents et l'oiseau; partent tous en voyage aux quatre coins du monde afin d'envoyer au facteur des cartes postales de tous les lieux qui l'ont tant inspiré...

Au petit matin, quand le facteur Cheval attrape son sac pour entamer sa tournée, quelle n'est pas sa surprise de découvrir que tout le courrier lui est destiné. Des cartes postales d'Inde, de Suisse, d'Algérie, d’Égypte, … Quelle belle façon de le remercier !

La collection « Ponts des arts » des éditions l’Élan vert et Canopé, permet de découvrir l'art par la fiction. Nous abordons ici l’œuvre de Ferdinand Cheval, facteur de métier, qui a construit le palais de ses rêves, le « Palais idéal », au cœur de la Drôme il y a plus de 100 ans. Il fut alors inspiré par la nature qu'il traversait chaque jour pendant sa tournée, ainsi que par l'arrivée des cartes postales et des magazines illustrés dans ses distributions. Son œuvre, unique et originale, fera de lui un des pionnier de l'art brut.

L'auteure, Véronique Massenot, fascinée par la création du Facteur Cheval ainsi que par l'art postal depuis son adolescence, mêle à merveille ses deux passions pour nous offrir un récit aussi poétique qu'instructif. Quant aux illustrations d'Isabelle Charly, elles sont à l'image du Palais idéal. On y retrouve la profusion des détails, la diversité des matières et des techniques ; tout ceci complété par l'introduction de l'art postal par des reproductions de timbres et de cartes.

Cet album est une invitation au voyage à travers le rêve du Facteur Cheval. Et aussi fou que cela puisse paraître, un rêve devenu réalité...

 Le Palais idéal est une œuvre incroyable dont on nous parle trop peu souvent... Enfin un ouvrage qui lui rend justice, à distribuer partout dans le monde !

Chloé Boulanger (juin 2015)

 

 

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25/06/2015 | Lien permanent

PETITE FRIDA

PetiteFrida.jpgalbum
de Anthony BROWNE
Traduit de l’anglais par Camille Guénot
Éd. Kaléidoscope, avril 2019 – 15€

Avant même le terrible accident qui, à l’adolescence, meurtrira son corps pour toujours, Frida Kahlo a eu la polio. Elle en a gardé une boiterie impossible à cacher, une différence qui déjà fait d’elle un être à part. Un être qui ira trouver dans son imaginaire l’amie et l’inspiration de toute une vie d’artiste.

Ici point de déclinaisons marketing du personnage de Frida Kahlo comme on en a tant vu ses dernières années : vaisselle, linge de maison, sacs et babioles à l’effigie de la peintre mexicaine devenue l’icône des bobos et autres hipsters.
Anthony Browne, avec le talent qu’on lui connaît, rend lui hommage à la puissance de l’imagination créatrice d’une grande artiste. Il interprète sa vocation et son inspiration à la manière du « jeu des formes » qu’il a si souvent décrit dans ses albums, comme dans son autobiographie* où il dit de ce jeu qu’il est «fil conducteur », « au centre de (son) oeuvre et de (sa) vie.». Comme son personnage de Petit Ours qui dessine le monde qui lui convient, la petite Frida, dessine un monde plus grand, où elle est libérée de son corps meurtri, un monde où existe son double, son âme sœur, capable de se mouvoir comme elle-même ne le peut pas.

A y regarder de plus près, l’anecdote, tirée du journal de Frida, rapportée dans la postface de l’album et qui en forme la trame, sied parfaitement à Anthony Browne qui n’a de cesse de s’affranchir des contours de la réalité par la force de son imaginaire. Pour autant, et comme dans la peinture de Frida Kahlo, le monde d’Anthony Browne n’est pas celui des Bisounours mais un univers, unique dans l’album jeunesse, qui donne à voir le travail, les rapports de classes et de genre, la violence et la peine. 

Cet album biographique et par là, de prime abord, un peu différent de ceux auxquels Anthony Browne nous a habitué, est peut-être l’un de ses plus personnel. On y retrouve plusieurs de ses thèmes de prédilection :  la force consolatrice de l’imagination, l’art, la figure du père, la marginalité, le poids du corps, la fraternité (sororité imaginaire ici) … mais aussi ses propres œuvres : Le Jeu des formes et la série des Petit Ours, bien sûr, mais également Alice au Pays des Merveilles, Les Tableaux de Marcel, Marcel le rêveur… Et bien sûr, Frida et Petit Ours** !

Ariane Tapinos (juin 2019)

* Anthony Browne – Déclinaison du jeu des formes. Mon métier, mon œuvre. Avec Joe Browne, Kaléidoscope, 2011

** Texte de Hanne Bartholin, Kaléidoscope, 2015.

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27/06/2019 | Lien permanent

LES SORCIÈRES DE LA MORRIGAN

sorciere,aventure,légende,Irlanderoman ado
de Pat O’SHEA
Traduit de l’anglais par Philippe Mortimer
Éd. Seuil Jeunesse - Métaillé, mars 2005, 680 pages - ÉPUISÉ

La Reine des batailles, la grande Morrigan est de retour ! Flanquée de ses deux acolytes, Macha le corbeau ardent et Bodbh la reine fantôme, deux sorcières motocyclistes complètement déjantées, elle revient sur terre pour semer guerre et destruction, traînant dans son sillage sa meute de lévriers sanguinaires. Mais elle doit d’abord délivrer Olc Glas le serpent, une formalité qui s’avère difficile en raison des deux misérables vermisseaux humains qui s’obstinent à lui mettre des bâtons dans les roues et qui, en plus d’être malins, sont protégés par son plus grand ennemi : le Dagda, divinité bienfaisante et terriblement contrariante.Tout ça parce que le jeune Pidge, mystérieusement attiré par une nouvelle bouquinerie, a fait l’acquisition d’un recueil des écrits de Saint Patrick et libéré Olc Glas dissimulé dans l’ouvrage. Prévenus à temps par le Dagda, Pidge et sa petite sœur Birgit - une gamine intrépide et qui n’a pas la langue dans sa poche - réussissent à neutraliser le serpent et à le confier à Glas la grande Anguille, Seigneur des eaux. Mais là ne s’arrête pas leur tâche : il leur faut détruire le serpent, et pour ça, il faut d’abord retrouver un des galets tâchés du sang perdu par la Morrigan lors d’un de ses combats contre le légendaire guerrier Cuchulain. Pris en chasse par la meute de la sorcière, commence alors pour les deux enfants une odyssée merveilleuse et pleine de rebondissements dans l’univers des légendes irlandaises. Mêlés un peu par hasard à ce grand déferlement de puissances divines, et à cette quête dangereuse ils sont ravis de l’aubaine : entre Pat Trenet grenouille parlante, les druides, les châteaux hantés, les perce-oreilles qui se prennent pour Napoléon et toute la faune très amicale qui les épaule, les vacances d’été s’annoncent palpitantes, et ils sont pour une fois au coeur de l’aventure.

Voilà en tout cas 680 pages au cours desquelles on ne s’ennuie pas une seconde : les péripéties s’enchaînent à toute allure dans ce roman fleuve qui n’est pas sans évoquer Alice au pays des merveilles ou Le Magicien d’Oz. Les références à la mythologie celtique et aux légendes irlandaises ne se limitent pas pour une fois à l’or caché de quelques farfadets et au rabâchage du cycle arthurien et c’est un véritable plaisir de découvrir toute la richesse d’un folklore plus riche encore qu’on ne l’imaginait.

Nathalie Ventax  (première publication : mai 2005)

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15/08/2018 | Lien permanent

LA PLANÈTE DES 7 DORMANTS

La planète de 7 dormants.jpgroman de science-fiction
de Gaël AYMON
Éd. Nathan, juin 2018, 272 pages - 16,95 €

Un vaisseau spatial se pose en catastrophe sur une planète inconnue. Au sein de son équipe, réduite à 11 personnes, les tensions sont à leur comble. Au fil des mois de navigations, les difficultés se sont accumulées, des mutineries ont éclaté et l’autorité de la capitaine Melae est battue en brèche. La découverte sur cette planète non répertoriée, de sept dalles identiques sur lesquelles sont gravées les silhouettes, mâle et femelle de bipèdes, traces manifestes d’une civilisation humanoïde ancienne, redonne un peu de lustre à l’expédition et à sa capitaine. Mais l’apparition d’un peuple primitif qui les prend pour des divinités les met devant un dilemme insondable : user de cette méprise ou les renseigner sur leur nature réelle ? Quelle option mettra l’équipage hors de danger ?
D’autant qu’après la découverte du corps sans vie de la seconde lieutenante, Nansen, l’une des plus farouches adversaires de la capitaine, la tension au sein de l’équipe a redoublée. Et la place que Melae accorde alors à Danco, l’empathe linguiste et anthropologue, issu de la planète Amadahyee, n’est pas du goût de tous. Elle lui demande d’utiliser ses capacités à sonder les émotions et ses connaissances en linguistique pour à la fois découvrir qui est responsable de la mort de Nansen et communiquer avec les habitants de cette planète.

Dans la pure tradition de Star Trek, Gaël Aymon provoque une détonante rencontre entre peuples de l’espace et invente, avec beaucoup de talent, un vaisseau organique dont les rouages sont comme les parties d’un corps vivant au service de son équipage.

Mais c’est à Pierre Boule, l’auteur du célébrissime roman La Planète des singes, qu’il emprunte l’un des éléments clefs de son récit que l’on ne révèlera pas ici. Impossible, en effet, d’en dire plus sans déflorer l’intrigue ; ce qui compte c’est que ça marche ! Le lecteur se ronge les sangs aux côtés de ces aventuriers d’un nouveau genre (dans tous les sens du terme) et s’interroge sur la nature de ce peuple qu’il découvre et apprend à connaître en même temps qu’eux. Et il a tout loisir de s’interroger sur ce qui fonde une civilisation et sur son rapport à l’étranger…

Deux choses restent à signaler : Gaël Aymon se joue des stéréotypes de genre et distribue les fonctions et les qualités de manière totalement non conventionnelle et ce n’est pas la dernière des qualités de ce beau roman d’aventure spatiales (mais qui aurait pu se passer au fond d’une région encore inexplorée de la terre). Enfin, la couverture de La planète des 7 dormants est magnifique et évoque à merveille ce voyage intersidéral.

Ariane Tapinos (juillet 2018)

A Lire sur notre blog, la critique des Contes d’un autre genre, de Gaël Aymon, éditions Talents Hauts, 2011.

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15/07/2018 | Lien permanent

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