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21/10/2011

CONTES D'UN AUTRE GENRE | album de Gaël AYMON & trois illustrateurs

féminisme,genre,prince et princesseIllustrations de François BOURGEON, Sylvie SERPRIX, Peggy NILLE
Éd. Talents hauts
oct. 2011 - 14,80 €

Une princesse insomniaque qui libère le prince venu la réveiller, un reine guerrière et sanguinaire sauvée par la douceur d’un soldat et un prince joli et délicat qui tient la maison de trois ogresses… Voilà des personnages de contes bien atypiques. Ici, point de princesse attendant son prince charmant ou de guerrier viril terrassant les méchants. Et pourtant, et c’est ce qui fait la réussite de ce formidable recueil, tous les thèmes du genre (du conte) sont présents. Il y est question de courage et d’amour, de sortilèges et de vengeance, de royaumes en danger… 


Cela fait déjà longtemps que l’on sait que notre sexe ne nous assigne pas des modalités d’être. Une femme, fut-elle princesse de son état, n’est pas nécessairement douce, belle, bonne cavalière (ça c’est pour les éditeurs qui pensent que seules les filles s’intéressent à l’équitation!) et en quête d’un époux à qui remettre son destin en mains. Un homme, fut-il prince ou souverain, n’est pas condamné à chasser les dragons, à aimer la guerre et les épouses douces et frivoles. Alors est-ce que de nombreux auteurs mal informés n’ont jamais entendu parler de Simone de Beauvoir, de Joan Scott, de Geneviève Fraisse, de Françoise Héritier, de Judith Butler… Ou bien choisissent-ils de réutiliser sans fin les mêmes archétypes en hommage à leurs illustres prédécesseurs (comme cela nous a déjà été répondu) ?

Toujours est-il que ce recueil de trois contes est la preuve, n’en déplaise à quelques bruyants ignorants, que des récits d’un autre genre sont possibles! Ces trois histoires, brillamment écrites par Gaël Aymon, sont à la fois classiques et inclassables. Et si elles sont parfois drôles c’est que le rire naît du décalage entre les conventions et les libertés sur lequel Gaël Aymon. Quant aux illustrations, très différentes pour chacun des trois contes, elles sont également très réussies. 

Ariane Tapinos (octobre 2011)
 
 
 
 
 
 
 
 

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