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Biblio EXILS : ALBUMS

Lectures d'exils…

ALBUMS

amin sans papiers.gifAmin sans papiers
Sylvie BAUSSIER, illustrations Frédérique MANSOT, éd. ÉLan vert, coll. Poil à gratter, 2007 - 13€
«Julie, Clément, Clarisse et Amin jouent souvent ensemble. Un jour à la sortie de l'école, deux policiers attendent Amin. A-t-il fait quelque chose de mal? Il est né en France, mais il paraît qu'il n'a pas de "papiers". Qu'est-ce que ça veut dire? Que va-t-il lui arriver, à lui et à ses parents?» (note de l'éditeur)

anna et nouveau monde.gifAnna et le Nouveau Monde
Béatrice FONTANEL, illustrations Amélie JACOWSKI, éd. Actes sud junior et cité de la musique, coll. Les contes du Musée de la musique, 2004 - 15€ (livre-CD)
«Anna et sa famille partent pour toujours vers un pays lointain, l'Amérique. Le cœur de la petite fille est plein de nostalgie, mais sur le bateau, une drôle de musique la console: une mélodie chaloupée qui tangue et la berce. Les notes s'échappent du ventre d'un instrument qu'on appelle la "boîte à frissons". C'est l'accordéon de Kirill, le beau marin aux yeux bleu glacier. Anna et le jeune homme ne se quitteront plus jusqu'à l'arrivée aux portes de New York.»

au panier.gifAu panier!
Henri MEUNIER, illustration Nathalie CHOUX, éd. Rouergue, 2004 - 10,50€
Dans un parc, une femme noire, un chat vert et un oiseau sans papiers d'identité se font arrêter par la police…
Une manière simple (et drôle) de dénoncer les abus d'un État obscurantiste et policier [Lire ici]

comment j'ai appris géo.gifComment j'ai appris la géographie
Uri SHULEVITZ, traduit de l'américain par Élisabeth DUVAL, éd. Kaléidoscope, 2008 - 12,50€
«Une famille qui a fui son pays ravagé par la guerre survit dans un terrible dénuement. Jusqu'au soir où le père rentre non pas avec l'habituel maigre repas, mais avec un objet extraordinaire, capable de transcender la faim et la misère… Cette fabuleuse leçon de vie est aussi le vibrant hommage d'un fils, l'immense auteur Uri Shulevitz, à son père.»

et puis on est partis.jpgEt puis on est partis
Philippe BROCHARD, illustrations Serge HOCHAIN, éd. L'École des loisirs, coll. Archimède, 2003 - 12,50€
«Michel Igaliev, aujourd'hui grand-père, nous raconte sa vie d'avant ("dans une drôle de maison, une sorte de bateau que la crue du fleuve soulevait et faisait flotter, deux fois chaque année"), avant la Révolution russe, avant la guerre civile et l'exil. Un jour ses parents ont décidé de lancer sur le fleuve leur bateau-maison, puis, arrivés à Riga, de trouver le moyen de partir le plus loin possible… Ce sera les États-Unis.»

île-greder.gifÎle (L')
Armin GREDER, traduit de l'allemand par Gaëlle TOQUIN et Claude DAGAIL, éd. La compagnie créative, 2005 - 15 €
Une île, isolée dans l'océan. Arrive un naufragé: d'hésitations en réticences, puis en franche hostilité, les îliens hésitent sur la conduite à tenir, pour finalement refuser toute hospitalité et renvoyer le naufragé à la mer… [Lire ici]

joselito.gifJoselito
Albertine DELETAILLE
Éd. Flammarion, coll. Les albums du Père Castor, 1970
3,75€
Aujourd'hui un nouvel enfant est arrivé dans la classe. Il s'appelle Joselito. Il vient d'un autre pays après un long, très long voyage.

lili vient autre pays.gifLili vient d'un autre pays
Ophélie TEXIER
éd. L'École des loisirs, coll. Loulou & Cie "Les petites familles"
2004 - 7,50€ (bébé)
«Lili vient d'un autre pays. Un pays très joli. Mais ses amis ne connaissent pas ce pays. Pas toujours facile pour Lili…»

loin de mon pays.gifLoin de mon pays
Pascale FRANCOTYTE, éd. Alice jeunesse, 2007 - 11,40€
«J'habite quelque part au milieu de l'Afrique. Mon papa est parti très loin, pour étudier. Mais, bientôt, sont venus les couvre-feux, l'insécurité, la violence et la guerre a envahi mon pays. Allons-nous partir à notre tour? Loin de mon pays, c'est peut-être retrouver papa, mais c'est aussi quitter mes cousins, mes amis, ma maison…»

meme les mangues.gifMême les mangues ont des papiers
Yves PINGUILLY, illustrations Aurélia FRONTY, éd. Rue du monde, 2006 - 14€
Momo et Khady rêvent de quitter leur village d'Afrique, pour voyager «de l'autre côté du monde», où l'on peut se soigner et se nourrir sans difficulté. Un jour, ils se cachent dans un grand camion, au milieu des fruits mûrs, puis dans un bateau. Mais quand les marins leur demandent leurs «papiers» ils ne comprennent pas… [Lire ici]

moi dieu merci.jpgMoi dieu Merci qui vis ici
Thierry LENAIN, illustrations Olivier BALEZ, éd. albin Michel jeunesse, 2008 - 13,50€
C'est l'histoire de Dieu Merci, un Angolais qui a fui la guerre et son «pays prison» où chaque visage pouvait être celui de son bourreau. C'est l'histoire de Dieu Merci qui est arrivé ici, en France, sans papiers, sans rien ni personne. C'est l'histoire de Dieu Merci qui a secouru une vieille femme seule et trouvé un nouveau foyer. C'est l'histoire, enfin, de Dieu Merci vivant ici. [Lire ici]

mon papa roulait.gifMon papa roulait les R
Françoise LEGENDRE, illustrations Judith GUEYFIER, éd. Sarbacane - Amnesty International, 2008 - 14,90€
Un papa venu des confins de l'Europe de l'Est, une jeune fille qui se souvient avec tendresse de son accent, sa musique, des lettres lointaines et des mots doux, dans une langue qu'elle ne comprenait pas… [Lire ici]

oiseau de mona.gifOiseau de Mona (L')
Sandra POIROT CHERIF, éd. Rue du monde, coll. Pas comme les autres, 2008 - 13,50€
«Mona et ses parents ont fui leur pays en guerre pour s'installer ici. À l'école, la vie est belle pour elle. Elle a beaucoup d'amis. Mais un oiseau noir la suit partout, jour et nuit. Il lui rappelle qu'elle n'a pas les papiers, les bons papiers, pour rester dans ce pays qu'elle aime.»

on se retrouvera.gifOn se retrouvera
Eve BUNTING, illustrations Peter SYLVADA
Traduit de l'anglais par Fenn Troller, éd. Syros - Amnesty international, coll. Albums souples, 2001 - 6,50€
«Inspirée de faits réels, l'histoire universelle et pleine d'espoir d'une famille poussée à l'exil par la guerre.»

portée par vent.gifPortée par le vent…
Soyung PAK, illustrations Marcelino TRUONG, adaptation Marie-France Floury, éd. Gautier-Languereau, 2003 - 12€
À partir d'une parabole (la petite graine, portée par le vent, cherche la meilleure terre pour s'enraciner…) Soyung Pak, auteure d'origine coréenne, et Marcelino Truong, illustrateur d'origine vietnamienne, rendent ensemble un bel et émouvant hommage à leurs parents respectifs. [Lire ici]

saisonniers.gifSaisonniers (Les)
Eve BUNTING, illustrations Géraldine ALIBEU, traduit de l'anglais par Fenn Troller, éd. Seuil jeunesse, 2006 - 12€
«Parce qu'Abuelo, le grand-père arrivé du Mexique, ne parle pas anglais, Francisco l'accompagne pour trouver du travail. Quand arrive le camion du jardinier, Francisco se précipite pour vanter les mérites de son grand-père. Mais en réalité, Abuelo est charpentier. De ce mensonge, Francisco apprendra beaucoup.»

simaga cheval.jpgSimaga, le cheval sans papiers
Muriel DIALLO, éd. Vents d'ailleurs, oct. 2008 - 15€
«Lisa la jument sauvage vient de mettre bas un poulain à la robe noire. Il s'appelle Simaga. Il règne un air de fête quand, soudain, un coup de fouet claque dans le lointain! La jument cache son fils au cœur des roseaux. Elle a juste le temps de poser sur son front un baiser qu'un lasso emprisonne son encolure et l'entraîne de force loin, très loin. Simaga, le cheval sans papiers, est confronté au rejet de la communauté. Ce cheval rêveur et différent doit défendre sa place et son droit d'exister.»

soudain dans foret.gifSoudain dans la forêt profonde
Amos OZ, illustrations de Georg HALLENSLEBEN, traduit de l'hébru par Sylvie Cohen, éd. Gallimard jeunesse, mats 2008, 94 pp. - 14,50€
Il était une fois un village d'où les animaux ont été bannis, mais où les souvenirs des parents en sont pleins, et les rêves des enfants aussi… Au bord de ce village, une forêt profonde, mystérieuse, et deux enfants qui ne demandent qu'à l'explorer et éclaircir le secret de la disparition des animaux (et de quelques personnes aussi). [Lire ici]

voyage grand-pere.jpgVoyage de grand-père (Le)
Allen SAY, éd. L'École des loisirs, 1995 - ÉPUISÉ et c'est très dommage!
Allen Say nous conte l'histoire de sa famille, entre Japon et États-Unis. Son grand-père, parti du Japon pour découvrir le monde, installé en Californie, marié au Japon. Sa mère partie, à l'âge adulte, vivre avec ses parents au pays natal. La guerre qui empêcha son grand-père de retourner aux États-Unis. Lui, enfin, qui s'en alla voir la Californie de ses propres yeux… [Lire ici]

wahid.gifWahid
Thierry LENAIN, illustrations Olivier BALEZ, éd. Albin Michel jeunesse, 2003 - 14€
«Il y avait deux pays: l'Algérie et la France. Deux hommes: Maurice et Habib. La guerre a éclaté, peut-être se sont-ils combattus… Ils ne sont pas morts et ont chacun un enfant: Thierry et Assia qui se rencontrent, bien plus tard. De leur amour naît Wahid le petit garçon métis, aux deux grands-pères que la guerre avait jetés l'un contre l'autre.»

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03/06/2009 | Lien permanent

FACTEURS, FACTRICES ET AUTRES LETTRES - ROMANS & ALBUMS


ROMANS

43 rue du vieux cimetière4.jpg43, rue du Vieux-Cimetière {Roman Jeune lecteur}
Volume 4 : Le fantôme hante toujours deux fois
Kate LISE. Illustré par Sarah KLISE
Éd. Albin Michel Jeunesse, coll. Witty, octobre 2013, 147 pp. -  8,50€

« La cohabitation, au 43 rue du Vieux-Cimetière, entre un auteur grincheux de séries pour enfants, le fils des propriétaires et le fantôme de l'ancienne occupante des lieux, romancière de son vivant. D'abord méfiants, ils vont apprendre à se connaître et même s'entraider jusqu'à devenir une vraie famille. » ©Electre 2015

NOTRE AVIS À LIRE ICI

 

Cochon qui parle.jpgLe Cochon qui parle {Première lecture}
Blandine AUBIN
Illustré par Hélène CONVERT
Éd. Milan jeunesse, coll. Milan poche poussin, mars 2015, 23 pp. – 4,99€

« Gaston le cochon rend visite à son amie, la vache Lola. En chemin, il rencontre le facteur qui tombe de son vélo quand il lui dit bonjour. Parce qu'un cochon qui parle, ça n'existe pas. Une série de jeux précède l'histoire. » 
©Electre 2015

 


Exploits de l'aéropostale.jpgLes exploits de l’Aéropostale
{Roman ados / Historique}

Philippe NESSMAN
Éd. Flammarion, coll. Les découvreurs du monde, novembre 2013, 142 pp. – 12€

« Le 13 juin 1930, Henri Guillaumet vient de décoller de Santiago du Chili. Le pilote de l'Aéropostale tente à nouveau de transporter le courrier de Santiago à Buenos Aires, en faisant une escale à Mendoza. Un trajet dangereux qui l'oblige à franchir la cordillère des Andes. »
©Electre 2015

 

Mystère des cartes postales.jpgLe mystère des cartes postales {Roman Jeune lecteur}
Michèle BAYARD & Rose-Claire LABALESTRA (illustrations)
Éd. L’Harmattan, décembre 2014, 78 pp. – 11,50€

« Pendant les vacances du mois d'août, dans un immeuble, les cartes postales disparaissent des boîtes aux lettres... Accusé à tort, Théo, 9 ans, enquête avec son ami Oscar pour faire éclater la vérité. Retrouvez la petite bande de La dispute, édité dans la même collection, dans une nouvelle aventure mouvementée. » Site des éditions L’Harmattan

 


Une bien curieuse factrice.jpgUne aventure de Mlle Charlotte {
Roman Jeune lecteur}

Volume 3 : Une bien curieuse factrice
Dominique DEMERS
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Cadet, avril
2005, 86 pp. – 6,10€

« Mlle Charlotte offre ses services comme factrice aux habitants de Saint-Machinchouin. Mais elle ne se contente pas de distribuer le courrier. Avec sa complice Léonie, elle se donne pour mission de mettre du bonheur dans la vie des gens. Bientôt le village se retrouve sens dessus dessous. »
©Electre 2015

 

ALBUMS

Bonjour facteur.jpgBonjour Facteur
Michael ESCOFFIER & Matthieu MAUDET (illustrations) VERFIFIER
Éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & cie, septembre 2012 – 9,70€

Voilà un facteur bien étourdi ! Se trompe t-il de destinataire ou ce bébé crocodile est-il bien celui d'un couple de pingouins déjà heureux parents d'une salamandre, d'une tortue et d'un poussin ?!

NOTRE AVIS À LIRE ICI

 


Cardinal.jpgCardinal
Gaëlle DUTTER
Éd. Grandir, mars 2001 – 10€

« Gaëlle Dutter propose une fable sur le partage, source de plaisir. Ses collages soignés et délicats enrichissent le texte de leur habilité élégante. »
Site des éditions Grandir






C'est pour qui ce colis?.jpgC’est pour qui ce colis ? 
Aide Dagobert dans sa tournée
Tor FREEMAN
Traduit de l’anglais par Emmanuelle Pingault
Éd. Milan jeunesse, août 2014 – 11,90€

« Dagobert est facteur et livre sa tournée. Aujourd'hui, il a bien besoin d'aide et c'est le jeune lecteur qui va la lui fournir, pour qu'il puisse trouver toutes les personnes destinataires de colis, et sa destination finale. » ©Electre 2015



Chers maman et papa.jpgChers Maman et Papa
Emily GRAVETT
Traduit de l’anglais
Éd. Kaléidoscope, septembre 2006 – 15,30€

Sunny se trouve un peu à l’étroit au sein de son encombrante famille de suricates. Il décide de voir du pays et à chaque jour il poste une carte à ses parents « Colonie Suricate, Rose des Sables, La Dune Désert de Kalahari sous le GRAND CIEL BLEU ».

A la recherche de l’endroit idéal pour vivre, ilvoit du pays mais finalement… c’est encore chez lui qu’il est le mieux !


Cui-Cui.jpgCui-Cui
Sergio RUZZIER
Traduit de l’américain par Rémi Stefani
Éd. Casterman, coll. Les Albums Casterman, mars 2015 – 13,95€

Une histoire de facteur qui est aussi une histoire de famille, de celles qui se forment au hasard de la vie… Et qui prouvent qu'on ne trouve pas que des lettres dans les boites aux lettres !

NOTRE AVIS À LIRE ICI



FACTEUR DU CIEL.jpgLe facteur du ciel
Claire CLÉMENT & Jean-François MARTIN (illustrations)
Éd. Bayard Jeunesse, coll. Les belles histoires, (première édition 2000) mai 2010 – 5,20€

« Bulle et son grand-père rêvent de voler dans le ciel. Un jour, enfin, leur avion décolle… Mais bientôt, le grand-père s’aperçoit que Bulle se sent seule. Comment faire pour que sa petite fille se fasse des amis ? »
Quatrième de couverture
Bulle et son grand-père sont un peu des nomades du ciel : ils préfèrent voler de villages en villages plutôt que de vivre dans un seul endroit. Alors pour garder la tête dans le ciel et se faire tout de même des amis, ils vont assurer la livraison des lettres et colis (et même des poules) pour ceux qui vivent les deux pieds dans le même terroir.

Facteur Père Noël.jpgLe facteur du Père-Noël
Allan AHLBERG & Janet AHLBERG (illustrations)
Éd. Gallimard Jeunesse, octobre 2011 – 15,15€

« Le plus célèbre facteur du monde part dans la neige faire sa tournée et distribue avec chaque enveloppe un courrier magique. »
©Electre 2015
NOTRE AVIS À LIRE ICI


Facteur Quifaiquoi.jpgLe facteur Quifaiquoi
Ruth VILAR & Arnal BALLESTER (illustrations) 
Traduit du catalan par François-Michel Durazzo
Éd. La joie de lire, septembre 2012 – 14,50€

« Une fable rigolote sur la journée trépidante d'un facteur pas comme les autres. Une énumération chiffrées de ce qu'il doit faire et de ce qui risque de lui arriver pendant sa journée de travail... enfin s'il ne s'endort pas ! »
©Electre 2015

 

Gentil fcateur.jpgLe gentil facteur ou Les lettres à des gens célèbres
Allan AHLBERG & Janet AHLBERG (illustrations)
Éd. Albin Michel Jeunesse, octobre 2005 – 15€
« La sacoche du gentil facteur est remplie de vraies lettres adressées à des célébrités : une lettre d'excuse de Boucle d'Or pour les Trois Ours, un extrait du catalogue des Magasins Fafadjin pour la Méchante Sorcière, une carte postale de Jack pour le Géant, et bien d'autres encore... »
Site des éditions Albin Michel


Heure du facteur.jpgL’heure du facteur
Betty BONE
Éd. Rouergue, coll. Varia, février 2010 – 13,20€

« Une plongée dans la vie d’Ali le temps d’une lettre, de l’écriture jusqu’aux mains du facteur. Après La Nuit, Betty Bone, nous fait pénétrer dans la maison d’Ali, avec le soleil et les couleurs. »
Site des éditions Du Rouergue




J'ai une lettre pour vous.jpgJ’ai une lettre pour vous
Gabrielle VINCENT
Éd. Casterman, Les Albums Duculot, août 1995 – 11,95€
« Vers dix heures, le petit facteur part à pied. Il arpente la campagne, rencontre le boulanger, le laitier ou le brasseur. Au château, monsieur le comte en personne guette son arrivée.... »
Site des éditions Casterman




Lapin facteur.jpgLe lapin facteur
NADJA & Olga LECAYE (illustrations)
Éd. L’école des loisirs, (album, éd. 2001, épuisé) coll. Lutin poche, mars 2003 – 5,60

« Martin était le facteur de la forêt. Tous les matins, très tôt, il recevait un colis de toutes les lettres à distribuer. Tout le monde aimait Martin le lapin facteur: Madame Ourse, Dina la souris et aussi Émile l'écureuil. Jusqu'au jour où il arriva quelque chose de terrible... »
Site des éditions de L’école des loisirs

NOTRE AVIS À LIRE  ICI

Lettre à al Mère Noël.jpgLa lettre à la Mère Noël
Léna ELLKA & Laetitia LESAFFRE
Éd. Talents Hauts, coll. Des livres pour les filles ET pour les garçons, octobre 2012 – 12,50€

Et si le Père-Noël était une femme ? C'est ce que Chloé pense, malgré les remarques sexistes de Martin et elle fait bien !

NOTRE AVIS À LIRE  ICI

 

Lettre à ma douce.jpgLettre à ma douce 
Le parcours insolite d’un pigeon voyageur de l’Aéropostale
Laurent TARDY
Éd. Bilboquet, coll. Les messager, mars 2014 – 14,50€

« Le parcours insolite d'un pigeon voyageur de l'Aéropostale et son histoire d'amour pour une belle hirondelle. »
©Electre 2015

 



La lettre du Père-Noël.jpgLa lettre du Père-Noël

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02/07/2015 | Lien permanent

BIBLIOGRAPHIE AUTISME : ROMANS

12 choses….gif12 choses à faire avant la fin du monde
roman ado
Bjorn SORTLAND
Traduit du néo-norvégien par Jean-Baptiste Coursaud
Éd. Thierry Magnier, janvier 2006, 174 pages – 8,70€
Therese, une adolescente de 13 ans, apprend que ses parents vont divorcer. Est-ce la fin du monde ? Si oui alors « se dégoter un amoureux » figure au premier rang des choses qu’il faut qu’elle ait faites avant la fin du monde. Pas facile, surtout qu’elle a jeté son dévolu sur Jan, le fils du pasteur, tellement croyant et pratiquant qu’elle le considère comme « chrétien au carré ».
L’intérêt principal de ce roman – au regard de l’autisme – est que… ce n’est pas son sujet. L’autisme est un personnage secondaire du livre, c’est celui de la grande sœur de Therese, Randi-Irene, une jeune adulte « autiste au fonctionnement correct ».
Critique à lire ici

Au clair de Louna.gifAu clair de Louna
roman ado
KOCHKA

Éd. Thierry Magnier, coll. Romans, mai 2008 (première édition 2002), 93 pages – 7,70€ - ÉPUISÉ
« Michka et sa cousine Louna ont le même âge mais ne se sont jamais vues. Ce n'est pas la distance qui les sépare, mais la différence. Louna est autiste. Michka rêve de rencontrer sa cousine sans toutefois imaginer combien la rencontre peut être éprouvante. Quand enfin la famille se réunit pour les douze ans de Louna, l'anniversaire vire au cauchemar. Il faudra deux années à Michka pour accepter de refaire un bout de route avec Louna, tantôt si proche et tantôt si lointaine. »

Les Autodafeurs : mon frère est un gardien
roman ado
Marine CARTERON
Éd. Du Rouergue, coll. doAdo, mai 2014, 336 pages -14€ - À PARAÎTRE
« À la mort de son père, Auguste part avec sa famille s’installer chez les grands-parents à la campagne. Mais ce qui s’annonçait comme un retour aux sources se change en une aventure vertigineuse… Car, au détour d’une conversation, Auguste apprend qu’il n’y a jamais eu « d’accident ». Son père a été assassiné par une mystérieuse société secrète, les Autodafeurs . Leur but ? Le contrôle du savoir et la main mise sur sa forme la plus ancienne : Les livres… Leur seul adversaire ? la Confrérie. Son père en faisait partie et Auguste doit prendre la relève. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va mettre les deux pieds dans un complot d’envergure internationale. Heureusement pour lui, sa petite sœur autiste, Césarine, a décidé de s’occuper de tout ça… »
Premier volume d’une trilogie annoncée comme mêlant tout ce qui fait le succès des « blockbuster : Amour, Action, Aventure ! » et qui met en scène un lycéen et « sa petite sœur Césarine, autiste géniale ».

ben X.gifBen X
roman ado

Nic BALTHAZAR
Traduit du néerlandais par Benoît Hornyac
Éd. Mijade, mars 2008, 113 pages, 7€

« Ben est différent. Il ne dit rien. Il n'est vraiment pas comme les autres. Deux copains l'attendent régulièrement à l'arrêt du bus, ils ne lui veulent pas du bien. Ben a un plan pour s'en sortir, il n'a pas le choix. Mais quand Barbie débarque dans sa vie, elle bouleverse ses projets »
Un roman qui traite plus du harcèlement et des violences scolaires que de l’autisme, même si Ben, le souffre douleur de deux lycéens sadiques, est autiste. Ben a de nombreux rituels, il compte tout ce qui l’entoure – feux rouges, passages piétons, ponts, marches… – et se protège du monde extérieur en gardant rivé sur les oreilles un casque qui déverse toujours la même musique. Seules les relations virtuelles que lui offrent les chats sur Internet l’extraient de sa bulle. Là, il rencontre Barbie. Et sa vie bascule. Mais Barbie existe-t-elle vraiment ?

Bizarre incident.gifLe Bizarre Incident du chien pendant la nuit
roman ado

Mark HADDON
Traduit de l’anglais par Odile Demange
Éd. Pocket Jeunesse, mars 2004, 295 pages – 19€
Indisponible en grand format : nouvelle édition de poche, Pocket Jeunesse, 2005 - 6,80€
« Il a 15 ans et s'appelle Christopher Boone. Il excelle en mathématiques et adore Sherlock Holmes. Il aime les diagrammes, les listes, la vérité. Il ne supporte pas qu'on le touche. Pour lui, 4 voitures rouges à la file sont synonymes de Bonne Journée ; 3 voitures rouges : d'une Assez Bonne Journée ; 5 voitures rouges : d'une Super Bonne Journée. Il est autiste et porte en lui une part de génie. Quand un jour Christopher apprend que Wellington, le caniche de sa voisine, a été assassiné, il décide de mener l'enquête qui va lui permettre d'arracher au passé l'énigme de sa propre histoire. Et de nous la raconter... Un roman authentique, captivant et attachant, récompensé 18 fois dans le monde entier. Il a reçu notamment le Booker Prize 2003 et le Whitbread 2004. »
La particularité du roman de Mark Haddon est qu’il a pour unique narrateur Christopher Boone, un adolescent très probablement atteint du syndrome d’Asperger, qui relate les faits de la manière la plus neutre possible, au premier degré. Christopher, dont à aucun moment il n’est dit qu’il est autiste, ne peut décrypter les intentions des uns et des autres, il s’en tient à la réalité objective des faits.

Autre originalité, son enquête sur l’assassinat du chien de la voisine le mène sur les traces de son propre passé et des vérités que ses parents lui ont cachées.
Un roman paru simultanément dans une collection jeunesse et adulte.
L’édition de poche est complétée par un dossier littéraire et pédagogique.

Brelin de la lune.gifBrelin la lune
roman jeune lecteur

KOCHKA
Éd. Hurtubise HMH, coll. Plus, février 2001, 77 pages – ÉPUISÉ
« Brelin est un enfant autiste. Il ne fait rien comme les autres. Avec lui, les jours de silence alternent avec les jours de tempête. Un matin, il disparaît. Son frère Jérémie part sur ses traces. Brelin le mènera-t-il jusqu'à la lune ? Une histoire tendre sur la lune, le rêve et un parc d'attractions. »

 

Club babysitter.gifLe Club des baby-sitters : nos plus grands défis
roman jeune lecteur

Ann MATTHEWS MARTIN
Traduit de l ‘américain par Marie-Laure Goupil, Sophie Merlin, Camille Weil et Nouannipha Simon
Éd. Gallimard jeunesse, septembre 2006, 392 pages, 13,50€
Le défi de Kristy : « Susan est une petite fille autiste enfermée dans son monde ». Kristy « voudrait qu’elle ait la même vie que les autres enfants mais ce n’est pas facile… »

 

Colin Fischer.gifColin Fischer : un garçon extraordinaire
roman ado
Ashley EDWARD MILLER & Zack STENZ
Traduit  de l’américain par Nathalie Peronny
Éd. Hélium, octobre 2013, 208 pages – 13,50€
« Colin Fischer, atteint du syndrome d’Asperger, excelle d’un point de vue intellectuel, mais ne supporte pas qu’on le touche ni la couleur bleue. Il a besoin de tout noter dans son Carnet et d’utiliser des fiches pour reconnaître les expressions faciales
Critique à lire ici

Enfant qui caressait les cheveux.gifL’enfant qui caressait les cheveux
roman jeune lecteur

KOCHKA, illustré par Philippe Davaine
Éd. Grasset Jeunesse, coll. Lampe de poche, mars 2002
121 pages – 7,20€
« Je suis Lucie, 4e étage gauche au 11 de la rue Merlin à Paris. Plus tard je serai éducatrice pour enfants autistes. J'en connais un personnellement : c'est mon voisin Matthieu. »
Avec Lucie, ce n’est pas seulement l’autisme que nous découvrons et que nous apprenons à comprendre mais également la possibilité d’une différence, d’une autre manière d’être au monde. Chacun des personnages est très attachant : Lucie curieuse et volontaire, Théodora et sa famille nombreuse et généreuse, Marie la mère de Matthieu qui prend le temps de parler à sa petite voisine, Maougo, la silencieuse matriochka et bien sûr, Matthieu. Matthieu « une planète à lui tout seul et, pour le conquérir, il faut balancer les règles, les préjugés, le langage et se jeter vers lui sans peur de traverser l’espace. »
Un très beau roman à la fois émouvant et plein d’espoir.

Etonnnate disparition….gifL’Étonnante Disparition de mon cousin Salim
roman jeune lecteur

Siobhan DOWD
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard Jeunesse, avril 2009, 295 pages – 12,50€

« Lundi 24 mai, 11 h 32, ma sœur et moi avons regardé notre cousin Salim monter à bord de la grande roue de Londres. Lundi 24 mai, 12 h 02, la nacelle est redescendue, les portes se sont ouvertes, tous les gens en sont sortis. Sauf Salim, qui s'est volatilisé. La police ne sait pas où donner de la tête. A-t-il été enlevé comme le pense tante Gloria ? Moi, Ted, j'ai échafaudé neuf théories, dont celle de la combustion spontanée, et je vais toutes les vérifier. »
Critique à lire ici

Gabriel.gifGabriel
roman jeune lecteur

Elisabeth MOTSCH, illustré par Philippe Dumas
Éd. L’École des loisirs, coll. Mouche, mars 2006, 61 pages - 7,10€
« Le nouveau est bizarre. Il dit que 5 et 5 font 55, il sait lire à l'envers, il se balance dans la cour de récréation au lieu de jouer avec les autres et ne répond pas quand on se moque de lui. Adrien, Aboubakri et Alexandra pensent que c'est un martien. Ils voudraient bien lui parler mais le nouveau n'est pas facile à approcher. Un jour, enfin, il vient près d'Alexandra. Et puis, quelque temps plus tard, il étonne tout le monde au cours de théâtre. Tout se passe vraiment très bien avec un martien dans la classe. Alors, pourquoi la maîtresse semble penser qu'il va quitter l'école ? »
Finalement, les enfants de la classe que Gabriel a rejoint en cours d’année vont comprendre qu’il ne vient pas de Mars. Il est atteint du syndrome d’Asperger et son intégration dans une classe ordinaire est un peu compliquée. Compliquée mais pas impossible et Gabriel, comme les autres enfants de l’école, a tout à y gagner.

Budo 2.gifJe m’appelle Budo
roman ado

Matthews DICKS
Traduit de l’américain par Marie Hermet
Éd. Flammarion Père Castor, septembre 2013, 428 pages - 15€
« Aussi longtemps que Max croit en moi, j'existe. Les gens disent que c'est ça qui fait de moi un ami imaginaire. Ce n'est pas vrai : j'ai mes idées et ma vie en dehors de lui. Mais j'étais là le jour où il a disparu. Je sais qu'il est en danger. Et je suis le seul à pouvoir l'aider. » Budo est l’ami imaginaire de Max et Max n’est pas n’importe quel enfant, il est atteint d’une forme d’autisme. Ce qui fait espérer à Budo une espérance de vie bien plus longue que celle des amis imaginaires d’enfants ordinaires mais lui donne aussi de plus grandes responsabilités. Surtout quand Max est enlevé…

Liseron de Jules.gifLe Liseron de Jules
première lecture

KOCHKA, illustré par Olivier Latyk
Éd. Belin, coll. Justine et compagnie, octobre 2002, 31 pages – 4,95€
« Hugo rêve d'avoir un frère et un jour, il a Jules. Hélas, Jules est différent, Jules est autiste et la vie d'Hugo devient insupportable. Comment l'amour parviendra-t-il à gagner le cœur d'Hugo ? »

Certes, Hugo « rêve d’avoir un frère » mais bien souvent il y a un pas entre le rêve et la réalité, alors quand en plus le petit frère est autiste et que toute la vie de la famille s’en trouve bouleversée, le pas devient gouff

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16/03/2014 | Lien permanent

LES PLUS MÉCHANTS LAPINS SE CACHENT DANS LES LIVRES POUR ENFANTS

Comme des bêtes.jpgPetit florilège (hélas non exhaustif) de méchanceté lapinesque, par Nathalie Ventax.

Ils sont duveteux et soyeux ; ils ont de grands yeux et de grandes oreilles. Ils sont mignons, trognons et parfois, ils apportent du chocolat. Mais ne vous y trompez pas. Les lapins ne sont pas QUE de gentils rongeurs à la queue en pompon. Ils peuvent être méchants, dire des choses horribles comme « caca boudin » ou « patate pourrie », se faire faire des tatouages, porter des blousons de cuir, attaquer des marchands de glaces, dévaliser des banques, voire provoquer la fin du monde.

Alors barricadez vos portes et planquez vos carottes : le lapin de Pâques est de sortie !

NOUVEAUTÉS 

La chocolatrie de Monsieut Lapin.jpgLA CHOCOLATERIE DE MONSIEUR LAPIN {ALBUM}
Elys DOLAN
Traduit de l’anglais par Nelle Hainaut-Baertsoen
Éd. Nord Sud, mars 2018 – 12€
« Vous voulez savoir d’où viennent les œufs de Pâques ? Et bien ils sont fabriqués dans cette usine. Le directeur est un lapin. Monsieur Lapin, s’il vous plaît ! ». Monsieur lapin n’est pas exactement un patron plein d’attentions envers ses employés… Du rendement et plus d’argent voilà tout ce qui l’intéresse ! Pas de pauses pour les pauvres poulettes en charge de la production : il leur faut manger toujours plus de chocolat pour pondre encore plus d’œufs. Épuisées, lessivées, rétamées, les ouvrières de Monsieur Lapin commencent à grogner et arrive ce qui devait arriver : c’est la grève !
Oui, mais notre Monsieur Lapin est têtu comme une mule et s’imagine qu’avec la seule aide d’Edgar la licorne (contrôleur qualité) il va pouvoir faire tourner seul son usine… Une belle catastrophe en perspective ! Monsieur Lapin parviendra t-il à comprendre que les autres comptent aussi ?

Un album qui fourmille de mille détails truculents pour enfin tout savoir sur la fabrication des œufs de Pâques.

 

La légende de Podkin le Brave.jpgLA LÉGENDE DE PODKIN LE BRAVE {ROMAN FANTASTIQUE}
Vol. 1 LA NAISSANCE D’UN CHEF
Kieran LARWOOD
Illustré par David WYAT
Traduit de l’anglais par Catherine GIBERT.
Éd. Gallimard jeunesse, novembre 2017, 268 pages - 14,50€
« Les Gorms. Il faut tout d’abord que je vous parle des Gorms (…). Entièrement revêtus d’une armure de fer (…) ils en étaient devenus indissociables. On aurait dit que le métal épousait leur peau, qu’il l’avait transpercée, et courait dans leurs veines, leur faisant le regard vide et les yeux injectés d’un sang couleur rouille. Lorsqu’ils s’aventuraient hors du Chêne hérissé, c’était pour dévorer et détruire ».
Ainsi commence le récit du barde dans le Terrier de l’Épineux en cette nuit de la fête des Ronces…
Les Gorms, Lapins possédés par une entité maléfique n’hésitent pas à tuer quiconque se met en travers de leur chemin, à prendre en otage des lapereaux innocents pour mieux contrôler leurs parents, à passer par le fil de l’épée tout ceux qui leur résistent et à pourchasser trois orphelins en plein hiver (oui, ils sont responsables de cela aussi), à raser des terriers entiers et à réduire en esclavage les survivants. Voldemort ? Pfff ! Tremblez ! Les Gorms arrivent !

Heureusement, il y aura quelqu’un pour s’opposer à la terrible marche des Gorms. Car après tout, il existe aussi des lapins courageux (bien qu’un peu fainéants) et GENTILS !

Le lapin qui portait malheur.jpgLE LAPIN QUI PORTAIT MALHEUR {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Sandrine BONINI
Illustré par Amélie GRAUX
Éd. Didier jeunesse, coll. Mon marque-page, septembre 2017, 96 pages -7,50€
Tout va pour le mieux dans la famille de Romain. D’abord lui et sa sœur ont enfin obtenu des chambres séparées, et puis Romain vient juste de passer les meilleures vacances du monde avec son copain Clément et en plus son père vient d’acheter une voiture neuve qui laisse béats les copains à l’école. Oui vraiment tout va pour le mieux… Jusqu’à l’arrivée de Bob. Bob, c’est un lapin nain que Nine, la grande sœur de Romain à réussit à faire acheter à leurs parents en déployant un talent de persuasion que l’on ne peut que qualifier de machiavélique. Bob est une craintive boule de coton tremblante égarée à l’animalerie. Au début, tout semble parfait : Bob débarrasse bien gentiment Romain de ses légumes verts et reste blanc, propre et trèèèèèèèèèèèèès agréable à toucher… Oui mais...depuis son arrivée dans la famille, les catastrophes semblent se multiplier : orage, panne électrique, foie de veau au dîner, disputes parentales, accident de voiture (oui… la magnifique voiture neuve !) maladie et incidents de toutes sortes. Le mauvais sort semble vraiment s’acharner sur la famille. Et si c’était Bob le responsable ? Bob avec son museau tremblotant et ses yeux rouges si inquiétants… Romain et Nine décident de prendre des mesures drastiques : il faut se débarrasser de Bob.

Voilà un lapin tout droit sorti d’un film d’horreur ! Avec ses yeux qui rougeoient de manière diabolique, sa blancheur surnaturelle et son immobilité sournoise, Bob est sans aucun doute une créature maléfique et ce malgré ses quatre pattes sensées porter bonheur.

 

D’AUTRES MÉCHANTS LAPINS

Flopsy.jpgFLOPSY {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Roman de Fred DUPOUY
Illustré par Lucie MAILLOT
Éd, Talents hauts, coll. Zazou, avril 2017, 128 pages – 9,90€
Flopsy, lapin noir et blanc supérieurement intelligent coule des jours heureux auprès d’Alex son petit maître et de sa famille : aaaaah la joie de laisser ses poils sur la couette de Claire la grande sœur d’Alex. Et aussi quelques crottes astucieusement dissimulées dans ses souliers… Le bonheur, quoi ! Mais un jour voilà que Claire ramène la créature la plus laide et la plus bête du monde sur le territoire de Flopsy…  Alors franchement : « entre un petit lapin au poil soyeux, au museau rose, si doux, si fragile et un gros chien stupide à la gueule pleine de crocs acérés, qui est le gentil à votre avis ? »

Le lecteur impartial n’aura aucune peine à répondre à cette question une fois lu le témoignage de ce lagomorphe ingrat et imbu de lui-même. De la menace verbale, à la spoliation de croquettes jusqu’aux stratagèmes dignes d’un méchant de série B (voire Z), Flopsy ne reculera devant aucune ignominie pour que l’envahisseur canin dégage le plancher. Doux et fragile ? Vraiment ?

 

Drole-de-rencontre.jpgOURSE ET LAPIN {ROMAN JEUNE LECTEUR}
DRÔLE DE RENCONTRE
Julian Gough & Jim Field (illustrations)
Traduit de l’anglais par Rose-Marie Vassallo
Éd. Père Castor-Flammarion,  janvier 2017, 110 pages - 10,50€

Ourse hiverne paisiblement dans sa caverne lorsque quelque chose lui frôle le museau... Réveillée en sursaut, elle découvre que non seulement elle a été tirée de son sommeil beaucoup trop tôt (il neige encore!) mais qu'en plus quelqu'un lui a dérobé toutes ses réserves de miel, saumon et autres délicieuses larves de hanneton.

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Les lapins et la tortue.jpgLES LAPINS ET LA TORTUE {ALBUM}
Guillaume OLIVE & He ZIHONG (illustrations)
Éd. des Éléphants, mai 2016 – 14 €
Il y a bien longtemps, les lapins avaient la queue tout ébouriffée, un peu comme celles des écureuils… Et ils en étaient très fiers. Mais voilà qu’un jour, Monsieur et Madame Lapin se trouvent face à une rivière qu’ils ne peuvent traverser. Que faire ? Heureusement apparaît une vénérable tortue qui va donner à nos lapins une bien méchante idée …

Dans ce conte chinois qui explique pourquoi les lapins n’ont plus aujourd’hui qu’une petite queue en pompon, Mr et Mme Lapin n’hésitent pas à exploiter ET à maltraiter physiquement de pauvres petites tortues innocentes et en seront bien punis… Et c’est tout ce qu’ils méritent !

 

Les deniers de compère lapin.jpgLES DENIERS DE COMPÈRE LAPIN {ALBUM}
Michèle SIMONSEN & Magali LE HUCHE (illustrations)
Éd. Didier jeunesse, septembre 2009- 12,90€
Il était une fois un lapin. Un lapin bien malheureux, car il avait un terrible creux dans l’estomac et n’avait plus un sous en poche. Heureusement, Compère Lapin est bien rusé, et grâce à sa mauvaise mine et son bagout, il ne tarde pas à se faire un joli pactole en inspirant pitié à ses voisins : « Pitié, par pitié ! Qui veut prêter un denier à un pauvre malandrin qui meurt de faim ?… Je te le rendrai après la moisson » Il semble que la requête ait quelque succès puisque du ver de terre au chasseur, personne n’hésite à mettre la main à la poche pour venir en aide à notre rusé rongeur. La complainte est si efficace que le denier se transforme en cent, et voilà Compère Lapin à Las Vegas dansant le disco et dégustant des glaces… Oui mais la moisson approche et Compère Lapin peu économe va devoir faire preuve d’encore plus de ruse pour se sortir du pétrin !

Relecture fort divertissante d’une des aventures de Frère Lapin, héros de nombreux contes du sud des États-Unis, cet album illustre à merveille l’incroyable égoïsme dont peut faire preuve occasionnellement la gent lapine. Une histoire d’arnaque absolument immorale et totalement réjouissante à conter aux plus petits pour leur apprendre dès le plus jeune âge à se méfier des rongeurs sans vergogne.

 

Le méchant petit lapin.jpgLE MÉCHANT PETIT LAPIN {ALBUM}
Beatrix POTTER
Pas de traducteur crédité
Éd. Gallimard jeunesse, 1980 - mars 2002 pour la présente édition - 6,50€
« Voici un méchant petit lapin; regardez ses moustaches ébouriffées, ses griffes et sa queue retroussée. Voici en revanche un gentil petit lapin. Sa mère lui a donné une carotte. » Pouvez-vous deviner ce qu’il va arriver ? Et bien oui, vous l’avez compris, notre méchant petit lapin va voler la carotte du gentil petit lapin et le griffer cruellement. Va-t-il s’en tirer comme ça ? Sans doute pas car « voici un homme armé d’un fusil » ...

Cette aventure de lapin vraiment méchant a été écrite en 1906 par Beatrix Potter « à la demande d’une petite fille qui trouvait Pierre lapin beaucoup trop sage ». Rassurons-nous, le petit lapin, malgré sa méchanceté, aura la vie sauve mais sera tout de même puni de son vol avec agression. Un récit un tantinet cruel (mais Mrs Potter est coutumière du fait, elle qui n’a pas hésité pas à transformer le père de Pierre en pâté !) mais qui - sans doute pour cette raison ! - trouve encore grâce  aux oreilles des lecteurs modernes.

Nathalie Ventax (mars 2018)

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SÉLECTION RÉVOLTE - MAI 68 50 ANS APRÈS

mai 68,révolte,rêve,rebellionCe qui est bien avec les anniversaires, c’est qu’ils sont l’occasion non seulement de célébrer un événement passé mais aussi de le regarder avec les yeux d’aujourd’hui. Il y a dix ans, Comptines s’apprêtait à fêter ses trente printemps et, déjà, nous vous proposions une bibliographie autour de Mai 68.

Sans surprise, les millions de travailleurs en grève, les barricades dans les rues de Paris et les slogans inventifs de cet incroyable mois de mai 68 sont sur le point de devenir cinquantenaires alors que, pas peu fières, nous allons fêter nos 40 ans. Et en relisant ce que nous avions écrit en 2008, il apparaît que nous pourrions presque reprendre les mêmes mots. Presque… Parce que si notre « attachement à un moment de notre histoire récente et à la manière dont cette histoire est transmise aux plus jeunes » est toujours bien là, si Mai 68 reste pour nous synonyme d’acquis syndicaux, de droits pour les étudiants, d’une plus grande liberté pour les femmes, les débats qui faisaient rage il y a dix ans, lorsque nous écrivions ces mots, ont étrangement disparu du paysage médiatique.

Rappelez-vous 2008, il s’agissait alors de choisir son camp : celui qui parait le joli mois de mai 68 de toutes les vertus et lui attribuait la paternité de notre société moderne, ou celui qui rendait les soixante-huitards responsables de toutes les dérives (ou soit disant dérives) contemporaines : absence d’autorité, laisser-faire éducatif, individualisme, consumérisme…

Comment expliquer que ces débats, pourtant virulents, soient aujourd’hui si discrets ? Est-ce parce que, le temps passant, les soixante-huitards ont (enfin, diront certain.e.s) quitté les sphères du pouvoir économique, médiatique, culturel, politique ? Est-ce que, recyclant un célèbre slogan de 68, le « vieux monde » est derrière nous, puisqu’on nous rebat les oreilles du « nouveau monde » ? Ou, plus tristement, parce qu’après une parenthèse, pas toujours enchantée, mais qui aura duré jusqu’à l’effacement des protagonistes, ce sont les conservateurs qui l’ont emporté ?

Que dire encore de la pauvreté du débat sur l’éducation aujourd’hui, quasi-inexistant au moment où des étudiants manifestent pourtant leurs doutes sur l’université – et la société – du futur, et alors même que la mémoire du soulèvement estudiantin de mai 68 est en passe d’être convoquée pour toutes sortes de commémorations ? Pénible renversement : la modernité semble s’incarner désormais dans l’entreprise et la réussite individuelles bien plus que dans l’espoir collectif.

Comptines, ce n’est pas un hasard, est une librairie jeunesse, née en 1978, de la conviction que la culture, le débat, le développement de l’esprit critique sont tout aussi nécessaires à la jeunesse que l’air qu’elle respire.

Reste, comme nous l’écrivions déjà il y a dix ans, le souvenir d’une lutte collective, inventive, festive.

Et alors que nous déplorions, en 2008, le peu d’intérêt des éditeurs jeunesse pour ce moment de notre histoire, notre bibliographie est plus fournie pour ce cinquantenaire avec la parution de plusieurs romans et de quelques documentaires.

Nous avons choisi d’y ajouter quelques références traitant de la révolte plus largement ou différemment, comme, par exemple, le très bel album de May Angeli, L’école est fermée, vive la révolution ! qui évoque les révoltes arabes. Comme chaque fois que nous faisons ce travail de collectages d’ouvrages sur un thème, cette sélection ne vise pas à l’exhaustivité. Elle est le reflet subjectif et imparfait de nos lectures.

Vous pouvez également retrouver ici notre bibliographie de 2008.

Bonne lecture !

mai 68,révolte,rêve,rebellion68 année zéro - {ROMAN ADO} MAI 1968 - NOUVEAUTÉ
Paule DU BOUCHET
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, avril 2018, 208 pages - 8,90€
« En ce début de 1968, Maud a seize ans, et elle est loin de se douter que sa nouvelle vie a commencé. À la fin de l'année scolaire, le bac l'attend. Si tout va bien. Mais dans les rues, la soif de changement est là. La colère des étudiants explose. Alors que le Quartier latin est à feu et à sang, que les barricades se montent sous les fenêtres, la jeune fille écoute les Beatles, voudrait se coiffer comme la chanteuse Sylvie Vartan, fantasme sur la photo d'un certain Dany le Rouge et rêve de descendre dans la rue...
Paule Du Bouchet se souvient de "son " mai 68. Un récit autobiographique qui mêle l'intime aux événements et restitue délicieusement le parfum d'une époque et son cri de révolte. » 4e de couverture
Lire notre critique ici.

mai 68,révolte,rêve,rebellionA 18 ans, demandons l’impossible ! - {ROMAN ADO} MAI 1968 - NOUVEAUTÉ
Mon journal de mai 68
Adeline REGNAULT
Dossier documentaire de Elsa Neuvile
Éd. Casterman, avril 2018, 208 pages - 12€
« « Nous, les moins de 21 ans, nous ne pouvons pas faire entendre notre voix via le suffrage universel. Comment pouvons-nous alors montrer que nous avons des idées pour changer la société ? Réponse : grâce à notre imagination ! » Dans son journal intime, Madeleine raconte avec exaltation sa vie d’étudiante, ses révoltes mais aussi ses espoirs… Elle donne à voir de l’intérieur les événements de mai 68, où un vent de liberté sans précédent soufflait sur la France. 
Un dossier documentaire apporte un éclairage sur cet épisode essentiel de l’histoire du XXe siècle. » 4e couverture
Lire notre critique ici.

mai 68,révolte,rêve,rebellionA bas la vaisselle ! - {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Yann MENS
Éd. Thierry Magnier, coll. Petite poche, mars 2016 (NE), 48 pages - 3,90€
« La révolte gronde chez les Toucouleur : Fatoumata refuse de faire la vaisselle. Elle exige : 1) une augmentation de son argent de poche, 2) qu’Arsène, lui aussi, participe à la corvée. La règle chez les Toucouleur, jusqu’à présent c’est que les enfants font la vaisselle à partir de 8 ans, et Arsène en a 7 ! Rajiv est d’accord avec les revendications de sa sœur, plus celle d’avoir le droit d’aller au cinéma toutes les semaines. Une grève est lancée. Sauf que bientôt, leur mère aussi fait la grève des corvées familiales. Les négociations s’ouvrent ». Site éditeur

D’autres histoires de la famille Toucouleur à retrouver sur notre site : Ce soir y’a match et  À table, président !

mai 68,révolte,rêve,rebellionAntigone - {ALBUM}
Yann LIOTARD & Marie Claire REDON (illustrations)
Éd. La ville brûle, octobre 2017 - 17,50€
« Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune fille qui s’appelait Antigone. C’était une jeune fille comme les autres sauf qu’elle était princesse. Une princesse compliquée née dans une famille compliquée. Une jeune fille qui osait, dans un monde d’hommes, être elle-même et marcher le front haut. Une jeune fille qui osait dire non. » 4e de couverture


mai 68,révolte,rêve,rebellionArt et politique : quand les artistes veulent changer le monde - {DOCUMENTAIRE}
Nicolas MARTIN & Eloi ROUSSEAU
Éd. Palette, mars 2013 - 24,80€
« Les relations entre l'art et la politique sont étudiées à travers les différentes époques de l'histoire : le Roi-Soleil, la Révolution, la mondialisation, etc. Un point commun unit les artistes dont les oeuvres sont analysées : la volonté de changer le monde. » @Electre
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mai 68,révolte,rêve,rebellionAu printemps fleurissent les pavés - {DOCUMENTAIRE} MAI 68 - NOUVEAUTÉ
Max CURRY & Hubert POIROT-BOURDAIN (illustrations)
Éd. De La Martinière, mars 2018 - 14,90€
« Michel, pigiste de 24 ans, travaille à la rubrique des faits divers pour France-Matin. Il erre dans la ville à la recherche du sujet qui le fera percer. Au journal, on ne prend pas vraiment au sérieux les désordres étudiants qui ont commencé à la faculté de Nanterre en mars. Personne ne se propose, à part Michel, pour rapporter les faits. Il est à une terrasse de café place de la Sorbonne le 3 mai 1968. Dans son carnet de bord, Michel consigne aussi bien les événements auxquels il assiste au cours de ses pérégrinations dans Paris que les rencontres faites durant ce mois de mai frénétique et inoubliable. Un carnet fictif pour comprendre, ressentir l'intensité d'un moment historique si plein d'espérances. Mai 68 raconté de l'intérieur ! » 4e de couverture
Ce documentaire est publié par la branche adulte des éditions De La Martinière mais il est écrit dans un langage très fluide, il comprend de nombreuses notes explicatives (souvent illustrées) et laisse une grande part à l'image. Il est donc tout à fait accessible à des adolescent.e.s.

mai 68,révolte,rêve,rebellionLe canard fermier - {ALBUM}
Martin WADDELL & Helen OXENBURY (illustrations)
Adapté de l’anglais par Claude Lauriot Prévost
Éd. Pastel, février 1999 - 13,90€
« Il était une fois un canard qui avait la malchance de vivre avec un fermier terriblement paresseux. Le canard faisait tout le travail pendant que le fermier restait au lit. » @Electre
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mai 68,révolte,rêve,rebellionChenxi et l’étrangère - {ROMAN ADO}
Sally RIPPIN
Traduit de l’australien par Marie Cambolieu
Éd. Mijade, coll. Romans, septembre 2010, 288 pages - 12€
« Chine, 1989. Anna White, 18 ans, passe ses vacances auprès de son père, un important homme d'affaires en mission à Shangai. Ce dernier a délégué Chenxi, un jeune étudiant, pour la guider, servir d'interprète et veiller sur elle. Rapidement, ils tombent amoureux l'un de l'autre, mais Chenxi est un garçon mystérieux qui semble toujours fuir et se soustraire aux règlements. » @Electre
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mai 68,révolte,rêve,rebellionCœur d’artichaut - {ROMAN ADO} MAI 1968
Gérard GOLDMAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, mars 2006, 148 pages - 9,40€
« Il est bien tranquille, Chantin, dans son cocon. Son papa, cinéphile, collectionne les affiches. Sa maman, concierge, cuisine des spaghetti sauce caramel au vinaigre. Avec Martine, la fille de l'épicier, qui l'abreuve des aventures de son hamster Gros Bide entre deux crises de nerfs, sa vie ressemble à un dessin animé. Et puis un jour, son regard croise celui d'une brune brûlante comme celles qu'il va voir au cinéma. Elle s'appelle Janet. Elle est Américaine. Elle vient d'emménager dans l'immeuble. Avec elle, Chantin découvre le Swinging London, la Pop, le Hash, le Che ! Pour elle, il veut embellir, grandir, se rebeller. À cause d'elle, sa vie devient en un clin d'oeil un film d'amour, sauvage et trépidant. Nous sommes en 1968. Et la Révolution de Mai n'est rien à côté de ce qui se passe dans la tête de Chantin. » 4e de couverture

 

mai 68,révolte,rêve,rebellionCours Charles, le bonheur est dans la rue ! - {ROMAN JEUNE LECTEUR} MAI 1968 - NOUVEAUTÉ A PARAITRE
Sébastien GENDRON
Éd. Magnard, coll. Presto, mai 2018, 96 pages - 5,60€
« Charles, 12 ans, vit à Paris. Un jour, à la sortie du collège, il vole une pomme sur un étal, et est poursuivi par le vendeur en colère. Plus l'adolescent court, plus la foule à ses trousses grandit. Bientôt, des CRS apparaissent mais il connaît bien le quartier et il parvient à s'en tirer. En fait, il a juste été le témoin du démarrage des événements de mai 1968. » @Electre

 

mai 68,révolte,rêve,rebellionDans le désordre - {ROMAN ADO}
Marion BRUNET
Éd. Sarbacane, coll. Exprim’, janvier 2016, 256 pages - 15,50€
« Ils sont sept.
Sept qui se rencontrent en manif, dans la révolte, dans le désordre, et se lient d’amitié, refusant la vie calibrée et matérialiste que le monde leur impose. Parce qu’ils ont de la colèr

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26/04/2018 | Lien permanent

Henri Meunier #1

meunierportrait.jpgParce que nous aimons tout simplement son travail, ses textes poétiques, amoureux, engagés ou terriblement drôles, ses illustrations rétro, ses traits caricaturaux, ses collages ou ses peintures grasses (sa palette est large tant dans l’écrit que dans l’image)... Une occasion de redécouvrir l’ensemble de son travail et de partager une rencontre dans son atelier.

Henri Meunier : entretien (jeudi 2 juin 2005)

...où l’on découvre un auteur "plus doué pour se perdre dans le brouillard que pour aller droit vers l’objectif", un adepte des "balades sensibles" ; un auteur qui croit moins en la naïveté des enfants qu’en la profondeur de leurs sentiments... et nous confirme, radieux, la naissance imminente du Petit Poucet.

Repères
Je suis d’abord venu à l’écriture, même si c’est un peu paradoxal puisque mes études en arts plastiques m’auraient plutôt poussé à faire du dessin. L’illustration, ce n’est pas quelque chose que je maîtrise naturellement, c’est quelque chose que je suis en train d’apprendre. Quand la passion du livre pour enfants m’est venue, j’ai commencé par ce qui était le plus naturel pour moi, l’écriture. D’ailleurs, j’écris des textes pour apprendre à illustrer. J’en écris aussi pour d’autres parce que j’adore le travail d’illustrateur de gens comme Régis (Lejonc), Nathalie Choux, Anouk Ricard et d’autres.

Les livres pour enfants
Pour moi, il y a eu clairement un déclic. Je ne les connaissais pas et je ne m’y intéressais pas particulièrement jusqu’à 24 ou 25 ans. En revanche, j’aimais beaucoup la poésie et la littérature en général. Je traînais dans les allées du Salon du Livre de Bordeaux, au Hangar 5 à l’époque, et en cherchant des textes de poésie, je suis tombé par hasard sur les éditions du Rouergue qui éditaient leur premier livre pour enfants : Jojo la Mache. Ça a été une grande claque pour moi. J’ai trouvé que c’était un livre très poétique, très profond, très beau. Il y avait une trentaine de mots seulement, mais bien choisis, comme dans une poésie, avec un rythme superbe, une impression de légèreté et de profondeur à la fois. À partir de là, j’ai commencé à mettre mon nez dans les livres pour enfants. Ça a commencé à me passionner. Ceci dit, la littérature enfantine qui me passionne, reste un peu celle-là. Il y a des livres pour enfants qui ne m’intéressent pas du tout, ceux qui sont un peu pédagogiques ou éducatifs ; ce n’est pas ma tasse de thé. Je préfère ceux qui sont véritablement du côté littéraire. Après cette rencontre avec un livre, j’ai beaucoup fréquenté les librairies et j’en ai trouvé plein d’autres formidables, y compris certains que je lisais quand j’étais petit et que j’ai redécouvert, comme Les Trois Brigands de Tomi Ungerer, que je continue à trouver sublime. Tristement, entre mes 10 ans et mes 25 ans, ces livres, je les avais oubliés.

Les éditions du Rouergue
Très vite, après être tombé sur les premiers livres des éditions du Rouergue et avoir commencé à lire de cette littérature, je me suis dit que j’allais essayer moi aussi d’en faire. J’ai écrit mes premiers textes pour apprendre, me chercher, des textes que je n’ai pas envoyés. Ensuite les parcours de vie, les parcours professionnels ont fait que j’ai travaillé pendant six ans dans une association engagée dans le travail social et dans laquelle j’avais déjà agi auparavant. J’ai donc mis cette idée de faire des livres de côté pendant six ans, tout en restant passionné par les livres pour enfants : je donnais de temps à autre des coups de main à la librairie Oscar Hibou, entre autres pendant le Salon du Livre de Bordeaux. Par ce biais, j’ai rencontré Régis Lejonc. Il se trouvait que Régis était co-auteur d’un des livres qui reste pour moi l’un des plus beaux qui ait été faits, Icare. J’avais donc beaucoup d’admiration pour son travail en général et pour ce livre-là en particulier. On est devenus amis. Je suis allé repêcher dans mon ordinateur de vieilles histoires que j’avais écrites et je les lui ai montrées. Une de ces histoires l’a touché et il a eu envie de l’illustrer. De voir que quelqu’un dont j’aimais le travail appréciait mes mots, ça a relancé mon envie d’écrire. Je m’y suis donc remis et j’ai envoyé ces textes nouveaux à Olivier Douzou, le directeur des éditions du Rouergue et l’auteur de Jojo la Mache. Par chance, il m’a répondu.J’avais envoyé quatre textes et deux ont retenu l’attention d’Olivier Douzou. Un est devenu mon premier livre (Le Paradis). J’avais joint au texte la description des images, absolument nécessaire pour comprendre ce projet, comme souvent dans les albums illustrés : la moitié de l’histoire et de ses éléments de compréhension est dite dans les images seules, l’autre moitié dans le texte lui-même. C’était donc une sorte de storyboard. Et puis il y avait un autre texte, plus dans la veine de La Mer et lui, auquel je n’avais pas joint de description d’image et qui finalement ne s’est pas fait, parce qu’on a pas réussi à trouver la bonne voie pour l’illustrer. J’ai suggéré des pistes qui ne lui ont sans doute pas paru bonnes. Olivier pensait que le livre ne pourrait pas fonctionner.

La collaboration avec un illustrateur
Le travail d’un illustrateur peut m’inspirer des textes, c’est le cas par exemple de La Mer et lui, que j’ai écrit spécifiquement parce que je rêvais de voir des images de Régis sur ce thème-là. C’est aussi le cas de La Môme aux oiseaux, même si je ne l’ai pas écrit pour lui au départ - c’est parti d’un dessin de Béatrice Alemagna, pour laquelle j’ai aussi beaucoup d’admiration. Dans ces cas précis, ce sont des images de ces illustrateurs qui ont déclenché l’écriture du texte et l’envie de mettre des mots sur des images de leurs mains, qui n’existent pas encore, mais que j’imagine. Bien entendu, les images que j’imagine en écrivant ne sont jamais les images que les illustrateurs réalisent finalement... et heureusement !Sur des projets comme ceux que l’on a réalisés avec Régis, je n’associe pas au texte des descriptions d’images. Parce qu’il s’agit de textes qui exigent une interprétation de la part de l’illustrateur, des textes où il n’y a pas de faits, de personnages ou d’éléments narratifs précis à mettre dans l’image, indispensables à la cohérence du propos. Il s’agit plus d’une balade sensible que d’un récit. Dans ce cas, suggérer des images, ce serait appauvrir le livre à venir. Ce serait encadrer la ballade de l’illustrateur et se priver de son talent d’auteur, se priver de notes qui n’appartiennent qu’à lui, que je ne connais évidemment pas à priori, sur cette partition précise que nous tentons d’écrire ensemble, et que l’on découvre en partie au moment où elle se crée. Du coup, on discute beaucoup ensemble, pendant le processus qui aboutira au livre, autant des mots que des images.Pour d’autres livres, la description des images s’impose parce qu’il n’existe pas d’histoire sans elle. Pour donner un exemple, dans Le Paradis, le texte commence par une phrase du type de "ce 22 décembre, Josette a un pressentiment désagréable, elle part sans demander son reste". Si je ne précise pas dans la description de l’image qu’il s’agit d’une dinde, que la fête de Noël se prépare, que les couteaux s’aiguisent, cela n’a aucun sens. Cette description reste sommaire et évidemment, heureusement, Anouk Ricard a pris beaucoup de liberté. Je décris juste les éléments indispensables à l’histoire pour qu’elle puisse entreprendre son travail d’interprétation. De toutes les manières, dès que le projet démarre, tout est discutable, autant les mots que j’emploie que le découpage du texte, et on essaie de vraiment de construire le livre à deux. Au final, le livre ressemble à tout autre chose que ce que j’imaginais au départ. C’est l’intérêt même de ces collaborations. Quand les éditions du Rouergue ont reçu mes premiers textes, il n’y avait pas d’illustrateurs associés aux projets. Olivier Douzou m’a dit : " Ce texte-là, je le vois illustré par telle ou telle personne ". Il se trouve que je connaissais leur catalogue et que dans ces premières propositions, il y avait Anouk Ricard. J’ai pensé qu’elle serait celle qui apporterait le plus à ce projet-ci, Olivier Douzou le lui a soumis, et voilà comment les choses se sont faites. Maintenant, le plus souvent, nous présentons en complicité avec un illustrateur des projets plus aboutis, pensés ensemble. Chez certains gros éditeurs, les auteurs postent leurs textes et s’ils sont retenus, ils reçoivent leur livre finalisé, illustré, maquetté et imprimé, sans qu’ils n’aient rien vu depuis l’acceptation de leur texte. Ils ne peuvent pas œuvrer de la même manière sur le lien texte-images. Cela ne m’intéresserait pas du tout travailler de cette façon-là. De fait, je travaille avec des éditeurs (Le Rouergue, Thierry Magnier, Le Poisson soluble) qui tiennent le plus souvent à ce que le livre soit le travail et le fruit de deux auteurs, qu’il soit lié à la négociation et aux envies des deux.

Les éditions du Rouergue # 2
C’est un peu ma maison-mère. C’est un rapport simplement et bêtement affectif : c’est grâce aux éditions du Rouergue que j’ai eu envie de faire des livres pour enfants, donc c’est important pour moi de travailler avec eux. Au-delà de ça, c’est une maison qui fait les livres qui me plaisent. Ils ont une ligne de conduite que je trouve très respectueuse des enfants. Ils ne cherchent pas à faire "des livres pour enfants" mais de la littérature enfantine. Ce n’est évidemment pas le seul éditeur dans ce cas-là, mais il se trouve que c’est le premier qui m’ait fait rêver.

Livres pour enfants / Littérature enfantine
Le distinguo entre les deux, pour moi c’est avant tout une question d’intentions au départ. C’est comme à la télévision lorsqu’on fait des programmes à l’attention d’un public défini à l’avance, en disant : " Le public est comme ça, comme ça et comme ça ". L’émission doit tenter de répondre à cette attente-là.
On peut essayer de savoir comment est " l’Enfant ", qu’est-ce qu’il attend et essayer de répondre à cette attente. Moi " l’Enfant ", je ne le connais pas et je n’ai pas envie de le connaître. Cela me paraît un peu stupide de se dire qu’il existe un modèle, une sorte de moyenne. Je tente de m’adresser à des individus et ces individus, par force, me sont des inconnus. Je ne me préoccupe donc absolument pas de ce qu’ils peuvent attendre ou pas. J’adopte la démarche inverse, qui est de proposer une histoire qui plaira ou pas. Je tiens à avoir une démarche à mes yeux d’ordre artistique, liés à l’expression de soi. Ensuite, la réalisation, c’est un peu de l’artisanat. Mais pour arriver à cet artisanat, je n’ai pas envie d’adopter une démarche commerciale a priori. Et beaucoup de livres pour enfants ne semblent pas être issus d’une impulsion créative, mais plutôt commerciale ou éducative. Je ne critique pas les livres " éducatifs ", ils existent et c’est bien, mais ce ne sont pas ceux que j’ai envie de faire. Et ce n’est pas non plus ceux que j’ai envie de lire le plus souvent.
Dans la littérature adulte, je peux trouver absolument tout ce que je cherche : des livres pour apprendre, mais aussi des livres pour rigoler bêtement, des livres pour rigoler intelligemment, de l’émotion pure, des témoignages, des polars, etc. En littérature jeunesse, jusqu’à une époque relativement récente, ce n’était pas le cas. Il y avait presque exclusivement des livres pour apprendre, des contes, des récits édifiants. À côté de cela, une espèce de no man’s land rarement emprunté, celui du livre pour le seul et pur plaisir de lecture. Cette étendue infiniment vaste fait encore peur je crois et les excursions n’y sont pas encore aussi courantes et légitimes que je le souhaiterais. Pas seulement en tant qu’auteur, surtout en tant que lecteur.

Toc ! Toc ! Toc !
J’avais envie de faire un livre pour la collection " Têtes de lard ", parce qu’elle accueille des livres que j’aime infiniment. Et elle correspond à l’idée que je me fais de livres intelligents et respectueux pour les tout-petits. C’est probablement une question qui va m’habiter quand je vais avoir terminé le livre que je suis en train de faire actuellement. J’ai envie de m’adresser, plus profondément que je ne l’ai fait jusqu’ici, à l’imaginaire des tout petits. Ce qui me gênerait par exemple, c’est qu’un de mes livres, pensé spécifiquement pour s’adresser à des enfants de deux ans et moins, soit lu par ces mêmes enfants des années après et qu’ils le trouvent nul. Ça, ça m’embêterait. C’est vrai que dans Toc ! Toc ! Toc !, il n’y a qu’un niveau de lecture, mais je me dis que si le principe du livre m’amuse, il amusera aussi peut-être d’autres adultes et des enfants plus grands. Je ne sais pas ce qui amuse les enfants. En revanche j’ai des neveux et nièces, des enfants autour de moi (le grand âge me guettant, ce n’est plus très rare !). Ces enfants-là ne s’amusent pas toujours des mêmes choses. Mes livres font rire certains d’entre eux, mais pas tous. C’est quelque chose de singulier, l’humour. Chez les enfants aussi. Ça se voit d’ailleurs assez vite les différences d’humours chez les enfants : ceux qui essaient de faire rire les adultes, ceux qui n’essaient pas mais qui rigolent aux blagues, et puis ceux qui n’ont pas trop envie de rire et qui préfèrent regarder une coccinelle qui se barre dans les champs. Le seul de mes livres qui parte de quelque chose que j’ai observé chez tous les petits enfants que j’ai rencontrés, c’est Le Cri, le plaisir de reconnaître un animal et de poser un cri dessus.

Le processus de fabrication des livres
En ce qui me concerne, le temps de réalisation est à peu près toujours le même. Ce qui peut être plus long, c’est de faire accepter un texte qui paraît plus difficile qu’un autre. C’est beaucoup plus facile de proposer Toc ! Toc ! Toc ! à un éditeur que La Mer et lui.
Mais, et c’est là où on en vient à l’artisanat, le temps de réalisation est à peu près le même d’un livre à l’autre : une page est une page et je mets toujours à peu près le même temps pour la faire. Par nature, je pense que j’ai plus d’aisance à réfléchir sur des livres comme La Mer et lui ou Ronde de nuit, qui ont une veine plus poétique, que des livres comme Toc ! Toc ! Toc !, où il faut absolument que ce soit efficace, qu’on ne se perde pas, parce que c’est une blague et qu’il ne faut pas traîner quand on raconte une blague. Je crois que je suis naturellement plus doué pour me perdre et pour marcher dans le brouillard que pour aller droit vers l’objectif.

Le travail d’illustrateur
Il y a des choses qu’on peut apprendre de façon claire dans l’illustration, alors que c’est peut-être plus flou dans le domaine de l’écriture. Dans l’illustration, il y a des repères, des codes visuels, etc. Assez vite, j’ai essayé de m’écrire des histoires pour pouvoir entamer ce travail-là sans me mettre trop en danger. Pour Méêêêtro boulot, l’idée n’était pas de le dessiner au départ. Une fois que je l’ai eu écrit, je me suis dit : " c’est graphiquement un bon exercice de style, qui repose essentiellement sur l’exploration d’une idée visuellement simple. Même si je rate complètement l’illustration, la lecture du livre ne sera pas rendue impossible par mes maladresses. " Alors je me suis lancé. J’ai commencé comme ça. Quand j’ai une histoire qui me semble à ma portée graphiquement, je me la garde souvent.

Le style et les techniques graphiques
Chaque fois que je suis amené à illustrer une histoire, je me demande quelle technique pourrait servir au mieux cette histoire et comment elle va, elle aussi, participer à la narration. C’est l’un des principes fondateurs d’un éditeur comme Le Rouergue. Le style du dessin, les choix typographiques, le choix du papier, le format du livre participent à sa réussite narrative. Mes questions sont donc les suivantes : est-ce qu’il faut un dessin tout simple, un dessin dont la lecture doit être rapide et synthétique ? Est-ce qu’au contraire, il faut qu’on se perde un peu dans l’illustration, parce que la lecture du livre doit être plus sensible ? Dans le projet que je suis en train de faire, l’illustration sera plus cérébrale parce que l’histoire fait appel à pas mal de références liées aux contes de Perrault. Ça me semble plus riche si on s’arrête et si on cherche à interpréter des images qui ne livrent pas leur sujet directement. Donc pour moi, la technique vient de ça : quelle est l’histoire à raconter ? C’est comme ça que pour Ernest, j’ai adopté une technique qui rappelle les imprimés des années 1930, avant l’imprimerie Offset. Et c’est une technique que j’ai reprise dans La Famille Ogre, un livre inspiré de vrais jeux de cartes des années 1950. Ce choix ne s’opère pas ou peu par un processus intellectuel. Concrètement, je pars d’une histoire et je procède à des essais. Quand les essais me paraissent concluants, je les adopte. La cohérence ou l’incohérence du choix d’une technique et d’un style d’illustrations avec l’histoire à raconter ne m’apparaît généralement qu’après ces essais préalables. Pour ce qui est de Ronde de nuit, la matière, les coups de pinceaux sont là pour arrêter le regard, pour qu’une lecture rapide des images ne soit pas possible parce qu’elle ne correspond pas au rythme du texte, qui est plutôt lent et contemplatif. Et le travail typographique fait par Célestin participe aussi de cette lecture là.

Le projet en cours : L’Autre Fois
C’est une histoire inspirée des contes de Perrault, que j’aime beaucoup, sinon dans leur forme du moins, toujours par ce qu’ils offrent en pâture à mon imaginaire. Dans L’Autre Fois, il s’agit des frères Poucet qui remontent Park Avenue à New York. À chaque croisement de rues ils sont confrontés à un autre conte de Perrault qui les absorbe et ils disparaissent, les uns après les autres, dans des conditions tantôt dramatiques, tantôt tout à fait agréables. Au final, il ne reste plus que Poucet, à mes yeux le plus beau personnage de Perrault. Je me permets de penser que c’est aussi celui que Perrault préférait, même si c’est un abus de mon pouvoir de lecteur !
Ce qui motive ce livre est lié à ma lecture de ces contes. Pas tellement ce que ces contes m’ont apporté mais plus simplement le fait de les lire. En quelque sorte, que ces contes soient encore lus aujourd’hui induit que Poucet n’a pas trois cents ans mais qu’il vient de naître. À chaque nouvelle lecture, il est là, propre comme sous neuf et aussitôt il commence à se perdre pour la première fois. C’est donc un personnage contemporain. Le projet est en cours, mais pour ce qui est des illustrations, il s’agit de transferts au trychlo sur du papier de soie, avec aussi de la peinture : beaucoup de mélanges, un jeu sur les transparences et les superpositions. Un palimpseste donc, qui correspond à ce que je ressens des contes : trois cents ans de couches culturelles qui se sont apposés les unes sur les autres. On aura donc à la fois un New York réel - les immeubles représentés existent vraiment - cohabitant avec d’autres représentations de la ville qui seront très symboliques, quasi abstraites.

Le travail à l’ordinateur / à la main
J’utilise l’ordinateur pour ce que je ne saurais pas faire à la main. Il y a beaucoup de choses difficiles à faire à la main et simples à exécuter à l’ordinateur : les à-plats par exemple, ou certains collages. Avec l’ordinateur aussi, on peut toujours revenir en arrière, c’est très sécurisant. C’est donc un grand confort pour les gens comme moi qui, pour chaque livre, cherchent quelque chose de différent et qui se cherchent encore également du point de vue de l’illustration. Mais ce confort est aussi un piège. J’aime aussi beaucoup le côté artisanal du dessin et je le ressens plus à la main qu’à l’ordinateur. Donc il y a certains livres que je m’impose de ne faire qu’à la main. C’est le cas sur L’Autre fois.

Les interventions en classe
C’est souvent à l’initiative d’organisateurs de salons ou d’instituteurs. Ça m’apporte beaucoup : quand je dis que je ne tiens pas compte du public et des gens à qui je m’adresse quand j’écris des livres, c’est vrai. Mais une fois que les livres sont publiés, en revanche, comme je les ai fait pour les enfants, ça m’importe vraiment d’aller en discuter avec eux. Et puis il y a d’autres choses qui ne sont pas directement liées aux livres mais qui participent à mon envie d’aller dans les écoles : dans l’ensemble, je n’ai pas été très heureux dans le système scolaire. Je n’y ai pas trouvé cette part de plaisir qui me paraît pourtant essentielle à la transmission, y compris pour ce qui concerne la lecture. J’ai perdu une quinzaine d’années de lecture que j’aurais pu avoir quand j’étais élève, tout simplement parce que j’associais la lecture à du travail. Quand je vais dans des classes, je me dis qu’il y a des enfants qui, comme moi autrefois, ne sont pas forcément heureux sur les bancs de l’école, ou qui n’ont pas du tout entendu jusqu’à présent que la lecture pouvait être un plaisir pur et égoïste, et que ça n’avait rien à voir avec le travail. Souvent d’ailleurs, quand je me rends dans une classe, ce n’est pas seulement pour parler de mes livres, j’y vais avec des livres de poésie, des livres d’auteurs qui me touchent et dont je sais qu’ils peuvent toucher des enfants, comme Tardieu. J’essaie de faire partager mes plaisirs de lecture et de répondre aux questions que se posent les enfants. Pour beaucoup d’enfants, un livre c’est un peu sacré, et les auteurs c’est un peu mort. Moi, j’essaie juste de montrer que les auteurs ne sont pas forcément morts et qu’un livre c’est tout sauf sacré. Les enfants m’aident beaucoup aussi à comprendre les livres que je fais. Quand j’ai terminé un livre, si j’en ai fait le tour, si j’ai compris tout de l’histoire, c’est qu’il s’agit simplement d’un livre pour s’amuser, comme Toc ! Toc ! Toc ! ou Quand arrive l’hiver.
Ce n’est pas forcément le cas de livres comme La Mer et lui ou Ernest, où une grande part est volontairement laissée aux lecteurs, qui en deviennent aussi auteurs en quelque sorte. Et cette part, je ne la connais pas encore avant d’en avoir discuté avec les enfants, mes lecteurs. Ce qu’ils ont lu, ressenti, imaginé, ça me met quelquefois une claque, ça m’impressionne, ça me fait réfléchir. Je ne crois pas que les enfants soient naïfs, je les trouve au contraire extrêmement profonds, y compris dans l’expression de leurs sentiments.

Propos recueillis par Boris Barbiéri et Marie Buraud, mai 2005.

par Comptines & Compagnie

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