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30/03/2014

COLIN FISCHER UN GARÇON EXTRAORDINAIRE

autisme,enquete,harcelementRoman
de Ashley EDWARD MILLER & Zack STENZ
Traduit  de l’américain par Nathalie Peronny
Éd. Hélium, octobre 2013
208 pages – 13,50 €

« Mon nom est Colin Fischer. J’ai 14 ans et je pèse 54,9 kg. Aujourd’hui c’est mon premier jour au lycée. Plus que 1365 avant la fin. »

La grande différence pour ce premier jour de lycée, c’est que Colin va devoir se débrouiller tout seul. Jusque là Marie, son aide de vie scolaire, l’avait toujours accompagné et aidé dans ses relations aux autres. Désormais… il devra affronter seul la meute des adolescents pas toujours bienveillants, le bruit incessant des récréations ou de la cantine et même les odeurs de transpiration du gymnase. Heureusement, Colin est très intelligent et s’emploie à noter tout ce qui se passe autour de lui dans son petit carnet. Il met également en pratique les conseils de Marie et utilise des fiches mémoire pour reconnaître et comprendre les expressions de ses interlocuteurs. Cela ne l’empêche pas de dire, sans aucune malice, des choses qu’on évite habituellement de dire, comme quand il énonce à Melissa « tes seins ont grossi » et se lance dans une grande explication sur le développement mammaire et l’augmentation hormonale due à la puberté devant l’adolescente interloquée. Colin est atteint du syndrome d’Asperger et dit de lui-même : « Je suis considéré comme autiste de haut niveau mais j’ai du mal à interagir socialement et je possède en outre des lacunes sur le plan de l’intégration sensorielle provoquant un grave déficit dans certains aspects de la coordination physique ».


Les bizarreries de Colin en font l’un des souffre douleur préféré des caïds du lycée et souvent même de son frère cadet Danny. Pourtant quand à la suite d’une bagarre autour du gâteau d’anniversaire de Melissa, un coup de feu part et que Wayne, le pire ennemi de Colin depuis la maternelle, est accusé d’avoir introduit un revolver dans le lycée, Colin n’écoute que son sens de l’observation et sa logique implacable quitte à disculper Wayne.

Comme souvent dans les romans, le héros atteint du syndrome d’Asperger fait un excellent détective : concentré sur les détails, logique, observateur mais Colin, comme son héros Sherlock Holmes, est incapable de comprendre les interactions sociales et c’est ce qui ajoute une touche d’humour.

En menant sons enquête, Colin repousse ses limites et prend le risque de la relation à autrui. Et alors qu'il apprend à se connaître et à connaître les autres, il nous livre de nombreuses informations sous la forme de notes ou de longs paragraphes qui se distinguent par leur typographie, sur tous ses sujets d’intérêts… et sur le syndrome d’Asperger.

Ariane Tapinos (mars 2014)

 

 

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