Rechercher : La grande épopée des petits pois
UNE HISTOIRE D'AMOUR
album
de Gilles BACHELET
Éd. Seuil jeunesse, octobre 2017 - 15€
Georges et Josette se sont rencontrés à la piscine. Le premier y était maître nageur, la seconde y pratiquait la natation synchronisée et ce fut l’amour au premier regard. S’en suivirent, un mariage, avec voyage de noces à Venise, cinq enfants, Martine, Hippolyte, Bernadette, Jocelyne et Gérard, des disputes mais aussi de l’attention et tout plein d’amour.
Avec Georges et Jocelyne, c’est la vie qui va, les petits bonheurs et les drames du quotidien, les années qui passent et vieillir ensemble dans « la grande maison redevenue vide ».
Cette histoire d’amour, c’est aussi un album écrit et dessiné par Gilles Bachelet alors, forcément, l’humour est partout présent. Il faut dire que Josette et Georges sont de gants de vaisselle !
C’est tendre et hilarant à la fois. Avec assez de finesse et de sous-texte et mille choses à découvrir dans les images, pour s’adresser aux enfants et pour plaire aux parents.
Ariane Tapinos (janvier 2018)
25/01/2018 | Lien permanent
LETTRE D'INFORMATION #96
En 2018, la librairie
COMPTINES
EN MARS
Comptines aime la diversité
Découvrez notre sélection
albums, romans, documentaires
ici
Du samedi 3 au samedi 31 mars
Exposition des dessins originaux de Pauline Comis de l’album Le P'tit Bossu qui en avait plein le dos (éd. Didier Jeunesse)
Lassé des moqueries des habitants de son village, le p'tit bossu, s'envole à l'aide des ailes qui ont poussées à l'endroit de sa bosse. Par solidarité, les oiseaux, les fleurs… le suivent, laissant derrière eux une terre grise et désolée.
Bien plus tard, une petite fille part à la recherche du p'tit bossu pour faire revenir la vie dans son village.
Un album où il est question des différences qui sont les couleurs de la vie.
Samedi 10 mars – 16 h
Lecture contée
Suivie d’une rencontre-dédicace, avec Gigi Bigot, auteure de Le p'tit bossu qui en avait plein le dos
Gigi Bigot a d'abord été enseignante spécialisée avant de devenir conteuse. Aujourd'hui, elle écris des livres pour les enfants, Le Ptit bossu qui en avait plein le dos paru en mai 2017 est son dernier album, et des spectacles donne de nombreuses représentations des spectacles qu'elle a créés. Elle poursuit également une recherche universitaire.
C'est un grand honneur pour nous de la recevoir !
Avec l'association du Prix Janusz Korczak de littérature jeunesse, dont le thème cette année est le handicap.
Livres en lice :
Dans les trois sélections : Regarde en haut, Jin Ho-Jung, éd. Rue du Monde, 2015.
Dans la sélection de petits (GS/CP) : La petite casserole d'Anatole, Isabelle Carrier, éd. Ricochet, 2009 et Le pt'it Bossu qui en avait plein le dos.
Dans la sélection des moyens (CE1/CE2) : La jeune fille à laine, Seungyoun Kim, éd. Didier Jeunesse, 2015 ; L’indien qui ne savait pas courir, Leigh Sauerwein, ill. Urs Landis, éd. Bayard jeunesse, coll. J'aime lire, première édition : 2003 ; Krol le fou qui ne savait plus voler, Sigrid Baffert, ill. Aurore Calias, éd. L'école des loisirs, coll. Mouche, 2017
Dans la sélection des grands (CM1/CM2) : L’enfant qui caressait les cheveux, Kochka, ill. Philippe Davaine, éd. Grasset jeunesse, 2002 ; Rose, Colas Gutman, L'école des loisirs, coll. Neuf, 2015 ; L’école du tonnerre, Sylvie Deshors, ill. Malik Deshors, éd. Rue du Monde, coll. Roman du Monde, 2014.
En savoir plus sur ce prix : http://www.prix-janusz-korczak-de-litterature-jeunesse.fr/
Mercredi 21 mars – 16 h
Les lectures de Nathalie : Quatre saisons dans la vallée des Moomins
Épisode 1 : Une journée de printemps
Lectures de saison des aventures de Moomin le Troll (éd. Le Petit Lézard)
Suivies d'un goûter trollesque (recettes de la vallée des Moomins)
Les moomins sont des créatures blanches aux formes rebondies, imaginées par l'autrice finlandaise de langue suédoise, Tove Jansson après la seconde guerre mondiale.
Leurs aventures poétiques se retrouvent dans plusieurs romans, albums et bande-dessinées, édités en France depuis la fin des années 60. Nathalie est moominologue depuis sa première rencontre avec la famille Moomin et leurs amis…
Sur inscription à la librairie – À partir de 5 ans
Premier temps d'une lecture en 4 épisodes : séances suivantes mercredi 20 juin, mercredi 19 septembre et mercredi 19 décembre. Chaque lecture peut s'écouter indépendamment.
EN AVRIL
Comptines est au jardin
Du mercredi 4 au samedi 28 mars
Exposition Monsieur Lapin, autour des albums éponymes de Loïc Dauvillier & Baptise Amsallem (éd. Des ronds dans l’eau)
Monsieur Lapin, c'est une série de 4 albums de bande-dessinée muette, pour les plus petits lecteurs de cette forme littéraire. C'est aussi une série d'animation développée par Marmitafilms.
Que Monsieur Lapin rencontre une carotte, un papillon, qu’il tente de gonfler des ballons multicolores ou de se mettre à la peinture, c’est chaque fois une aventure. Parfois même une aventure compliquée par un petit cochon bien contrariant !
Mercredi 11 avril
Venez nous retrouver pour une journée dédiée tout entière aux plus doux des rongeurs (grandes oreilles exigées, queue en pompon facultative).
16 h – Lectures lapinesques & goûter lapin : quelques lectures choisies pour faire découvrir aux plus petits (dès 4 ans) les lapins les plus coquins, les plus vilains, les plus méchants cachés dans les albums de jeunesse . A partir de 4 ans - sur inscription
18 h – Lectures lapinesques & apéro lapin : pour l’apéro, les adultes (et leurs ados s’ils le souhaitent!) auront la primeur de quelques pages spéciales lagomorphes chinées dans les romans et nouvelles venues des quatre coins du potager. Quelques rafraîchissements lapinesques seront servis à cette occasion , en espérant que vous appréciiez les carottes...
Mardi 17 avril - 16h
Atelier Monsieur Lapin, animé par l’auteur et scénariste Loïc Dauvillier.
Un atelier - jeu proposé et mené par l'un des créateurs de ce petit personnage attachant.
Venez jouer avec Monsieur Lapin et découvrir comment il est devenu un personnage animé…
Sur inscription auprès de la libraire - À partir de 5 ans
Mercredi 18 avril – 16 h
Les lectures d’Ariane au Japon
Les Amis de la colline Beausoleil de Kazuo Iwamura (éd. Mijade)
Cette série en 5 volumes met en scène les animaux qui vivent sur la colline, au nord de Tokyo, où Kazuo Iwamua a installé le musée, dédié aux enfants, aux livres et à la nature, qui porte son nom. On savait Kazuo Iwamura, auteur des albums de la famille souris (éd. l’école des loisirs) et de la famille écureuils (éd. Mijade) grand artiste passionné par la nature, on le découvre ici grand écrivain. Ces romans ne se résument pas à une série naturaliste, ils posent, avec des exemples pris dans la nature, de nombreuses questions qui touchent les enfants aussi bien que les grands.
Sur inscription auprès de la libraire - À partir de 6 ans
Deuxième temps d'une lecture en 4 épisodes : séances suivantes samedi 7 juillet et samedi 27 octobre. Chaque lecture peut s'écouter indépendamment.
Samedi 28 avril – 15 h
Rencontre avec Jean-Marie Lespinasse, à l’occasion de la parution de Le Potager naturel à hauteur d'enfants (éd. Du Rouergue).
Jean-Marie Lespinasse est un spécialiste du jardin, et plus particulièrement des arbres fruitiers, de renommée internationale. Il a longtemps travaillé à l’INRA et c’est désormais depuis son jardin, à proximité de Bordeaux, où il reçoit petits et grands, qu’il partage sa passion. Il est l’auteur de nombreux livres, comme le désormais classique Le jardin au naturel (éditions du Rouergue, 2006) ou le plus récent Cultiver son potager au naturel, co-écrit avec Danielle Depierre (éditions du Rouergue, 2016).
Le potager au naturel à hauteur d’enfants est son premier livre à destination de celles et ceux, professionnels et parents, qui veulent jardiner avec les enfants. Nous sommes très fières qu’il vienne en faire la présentation à Comptines, dans le cadre de nos 40 ans !
« Le jardin c’est aussi une formidable initiation à la patience !… A une époque où nous avons tendance à vouloir « tout… tout de suite », le jardinage peut nous aider à
14/02/2018 | Lien permanent
UN GARÇON COMME UNE AUTRE
Roman
de Joël BREUREC
Éd. Oskar, coll. La vie, novembre 2013
109 pages – 12,95€
C’est l’été et, comme tous les ans, Ewen passera les vacances en Bretagne, à l’Île-aux-Moines dans la maison familiale maternelle et à Saint-Malo, chez son père. Mais cette année s’annonce un peu différente : Ewen a 14 ans, des boutons, la voix qui mue et tous les sens en émoi. Il découvre le désir et ses désirs sont multiples…
Depuis quelques temps déjà, il s’intéresse de près aux magazines de sa petite sœur Nolwenn qui retracent les moindres faits et gestes d’un beau chanteur anglais et perçoit que ses sentiments envers Théo, son meilleur ami, ont évolué vers quelque chose de différent.
Finalement, c’est sa rencontre avec Mathis, le petit-fils du gardien de la propriété, qui va bouleverser ses sens et lui procurer ses premiers émois sexuels.
L’intérêt de ce court roman c’est la banalité (jusque dans la forme) avec laquelle il traite de son sujet, celui des premiers désirs adolescents, homosexuels, mais pas seulement. Certes, les parents de Mathis ne sont pas des gens aussi ouverts que ceux d’Ewen, mais ce roman a le goût, inoubliable, des étés d’adolescence, quand les cœurs sont travaillés par les corps et que l’enfance s’estompe sans tout à fait s’éloigner. Ewen se découvre, s’éprouve, homosexuel sans pour autant que tout son être soit contenu dans cette découverte. Et en même temps que les enfants grandissent, certains adultes ont bien du mal à continuer d’en faire autant… Que ce soit l’homme qui rôde autour d’Ewen ou son père qui file le parfait amour avec une jeunette, c’est bien du côté des « grands » que la confusion opère…
Ariane Tapinos (mars 2014)
NB : pourquoi ce titre qui n’a pas grand sens ? Ewen est bien un garçon comme un autre. S’il s’interroge c’est sur son orientation sexuelle mais pas du tout sur son identité de garçon qu’il assume telle qu’elle est : celle d’un garçon qui aime (entre autres) les garçons. Concession racoleuse à la mode du « genre » ou maladresse inconsciemment homophobe ?
24/03/2014 | Lien permanent
MON FRÈRE, MA PRINCESSE
Pièce de théâtre de Catherine ZAMBON
Éd. L’école des loisirs, coll. Théâtre
Mai 2012, 61 pp. – 6,60 €
Alyan est un petit garçon de cinq ans qui clame haut et fort qu’il refuse d’être… un garçon. Il veut être une fille parce que « la nature elle s’est trompée ». De lubie amusante, l’entêtement d’Alyan devient agaçant et… menaçant pour son entourage. Alyan est comme il est, pas moyen que ce soit autrement. Mais pour Nina sa grande sœur, c’est un calvaire que de défendre son petit frère en butte aux railleries des autres enfants. Violentée par eux, elle décide de disparaître et force alors ses parents, son père surtout, aveugle à la détresse de son fils, à prendre la mesure de la souffrance dans laquelle, elle et son frère sont plongés.
Dans ce texte court et d’une incroyable audace, Catherine Zambon convoque toutes les questions qui naissent entre le sexe et le genre. Elle donne des mots à cet enfant si touchant dans sa détermination à être ce que son corps n’est pas, elle raconte la violence sexiste qui peut s’exprimer même parmi des enfants, elle n’omet pas la violence des rôles que les adultes assignent aux enfants selon leur sexe.
Sa pièce sonne comme un cri de révolte contre les normes qui enferment et elle nous donne à lire et à entendre une évidence : pour Alyan, être une fille n’est pas un choix, c’est une nécessité. Parce que oui, parfois, la nature se trompe et seule la liberté des hommes et des femmes peut remettre de l’équilibre à cet endroit-là.
C’est un très beau texte incroyablement émouvant qu’on lit le cœur serré et auquel son auteure offre des respirations quand la fantaisie vient au secours de la réalité, chaque fois qu’Alyan décide de transformer les gens en choses et que, miracle du théâtre et de la littérature, sa grand-mère devient fraise tagada… Pas sûr que dans « la vraie vie » comme disent les enfants, l’histoire se termine aussi bien, mais le final n’est ici qu’une étape et il est magnifique.
Ariane Tapinos (juin 2012)
23/06/2012 | Lien permanent
LA BOBINE D'ALFRED
roman
de Malika FERDJOUKH
Éd. L'école des loisirs, octobre 2013 - 14€
Harry Bonnet, 16 ans, vit seul avec son père, cuisinier et grand amateur de cinéma. Celui-ci lui a transmis sa passion pour le 7e art au point qu'Harry va parfois seconder Ernest, le projectionniste du Studio 28, le petit cinéma de Montmartre.
Alors quand Lina Lamont, star du cinéma muet, propose à Monsieur Bonnet de devenir son cuisinier personnel, il n'en croit pas ses oreilles et n'hésite pas une seconde ! Et voilà Harry et son père partis pour Los Angeles... Mais il va y avoir un petit changement de programme.
À peine arrivés, Lina Lamont annonce à Monsieur Bonnet qu'elle le « prête » à un ami très cher, un célèbre metteur en scène en tournage dans les parages... Un tournage top secret ! Pour Monsieur Bonnet, c'est la cerise sur le gâteau, pour Harry c'est source d'interrogations et d'agacements. Pourquoi ce tournage est-il secret ? Pourquoi son père ne peut rien dire, même à lui ?
Loin d'accepter de rester les bras croisés à attendre à la villa, Harry décide de s'introduire discrètement (pas tant que ça finalement) sur ce mystérieux tournage... C'est ainsi qu'il fera une incroyable rencontre et vivra une aventure hors du commun qui marquera sa vie à jamais !
A partir d'une anecdote réelle : Alfred Hitchcock a toujours voulu adapter au cinéma la pièce « Rose Mary » de J.M. Barrie ; Malika Ferdjoukh nous entraîne dans une aventure pleine de suspense. Il s'agit quand même d'Alfred Hitchkock, LE maître en la matière!
Une intrigue originale et captivante qui plante son décor au cœur du cinéma hollywoodien des années 60, pour un roman qui plaira aux amateurs de vieux films et qui plongera les autres dans cette grande période de l'histoire du cinéma.
Chloé Boulanger (février 2015)
22/02/2015 | Lien permanent
PEUT-ON SAVOIR SI DIEU EXISTE ?
Et toutes les questions que tu te poses sur les religions aujourd’hui
documentaire
de Sylvie BAUSSIER & Clémence LALLEMAND (illustrations)
Éd. Fleurus, coll. Petites et grandes questions, septembre 2018 – 9,50€
Avec « dis, comment on fait les bébés », la question de l’existence de Dieu est sans doute celle qui déstabilise le plus les parents. Car, contrairement à la première dont somme toute, ils connaissent la réponse (enfin c’est à espérer), la question de l’existence de Dieu ouvre un abime de doutes et de questions auxquels eux-mêmes ont bien du mal à faire face. Et cela même pour ceux qui sont croyants. Si, comme l’écrit l’autrice, la foi n’est pas une science mais « une relation à l’invisible », alors prouver l’existence de ce qui est par essence immanent, insaisissable est une gageure.
Eh bien, figurez-vous que Sylvie Baussier, aidée des images de Clémence Lallemand, y parvient, en abordant le sujet sous la forme d’une trentaine de questions variées qui vont des croyances préhistoriques à la création du monde en passant par les différentes religions pratiquées aujourd’hui sur la planète.
On trouve dans ce petit documentaire très complet, des réponses à des questions pratiques : « Que voit-on des religions ?» (les lieux de cultes : église, temples, mosquées, synagogues), ou descriptives : « L’islam {et les autres grandes religions}, c’est quoi ? ». Mais Sylvie Baussier ne recule pas devant des questions plus abstraites et difficiles, abordées ici à hauteur d’enfants, : « A-t-on le droit de tuer pour la religion ? Dieu voit-il tout ce que je fais ? Si Dieu existe, pourquoi des enfants meurent-ils ? ».
Alors, une « Une religion, c’est quoi ? ». Sylvie Baussier répond, que les religions « tentent d’établir un lien entre les humains et un univers mystérieux, invisible ». Voilà qui va aider bien des parents !
Ariane Tapinos (novembre 2018)
19/11/2018 | Lien permanent
JEU DE PISTE À VOLUBILIS
album
de Max Ducos
Éd. Sarbacane, 1er trimestre 2006 – 14,90 €
Une petite fille s’ennuie dans sa grande maison moderne, presque hostile à force d’être étrange. Jusqu’au jour où, par hasard, elle découvre une clef accompagnée d’une étiquette qui dit « En dix indices, Volubilis se fait jeu de piste, Pour découvrir le premier, Regarde bien la clé ». Commence alors une chasse au trésor qui va lui faire découvrir les charmes cachés de sa belle et originale maison. Et d’originalité, cet album n’en manque pas ! Il promène son lecteur, comme son héroïne, dans l’univers du design et de l’art moderne. Une maison comme cette Villa Volubilis, on en rêverait, surtout quand au-delà de son incroyable architecture, tout en volumes et en lumière, elle est meublée et décorée avec tant de goût : fauteuils Le Corbusier, platine CD Bang and Olfusen, tableaux Mondrian ou Picasso, mobile Calder...
Cette chasse au trésor est une manière amusante et rusée de faire découvrir au jeune lecteur quelques-unes des plus célèbres œuvres des designers et architectes modernes. Et si on sèche pour attribuer un objet à tel ou tel artiste, Max Ducos a semé quelques indices bien utiles, notamment dans la superbe bibliothèque endemi-cercle. Enfin, si l’on doutait que la clef du début et la petite porte qu’elle ouvre, ne soient empruntées à Lewis Caroll, une lecture attentive des titres des ouvrages de labibliothèque lève tout doute !
Ariane Tapinos (première publication : juin 2006)
19/03/2014 | Lien permanent
L'ANNIVERSAIRE
Album
de Pierre MORNET
Éd. Autrement, octobre 2013 – 16,50€
« Je tombe de sommeil. Tombe et retombe en enfance. Je me souviens. »
Une femme ferme les yeux, s’endort et se réveille en enfance. Elle est une petite fille en robe bleue pastel. C’est le jour de son anniversaire. Au cours d’une partie de cache-cache, elle pénètre dans la forêt et, surprise par l’orage, traverse les ténèbres avant de rejoindre la lumière éclatante d’une amitié naissante. Comment retrouver cette petite fille aussi blonde qu’elle est brune et dont elle doit se séparer au sortir de son rêve ? La Reine de la nuit lui accordera-t-elle de la revoir ?
« Je me souviens. C’est à nouveau le printemps. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. »
Évocation d’un souvenir d’enfance, promenade onirique, réflexion sur le temps qui passe et l’accès possible à l’enfance qu’offre le rêve, L’Anniversaire est un album de toute beauté. Pierre Mornet est un grand artiste et un illustrateur trop rare.
Ici, il est également auteur d’un texte envoûtant et mélancolique comme ses images. L’Anniversaire est un voyage entre rêve et réalité, passé et présent. Un voyage dans lequel le lecteur est emporté par la puissance évocatrice des tableaux somptueux de Pierre Mornet, magnifiquement mis en valeur par le format et la mise en page de l’album. Un voyage vers des contrées imaginaires – « des paysages obscurs et fantastiques » – qui sont pourtant familières parce qu’elles semblent appartenir à notre propre mémoire.
Ariane Tapinos (octobre 2013)
16/10/2013 | Lien permanent
TONY TINY BOY
Album
de Vincent CUVELLIER (texte)
& Dorothée DE MONFREID (ill.)
Éd. Hélium, septembre 2013
13,90 €
« Tony Tiny Boy était rentré de la guerre contre les Indiens. Et les Indiens avaient perdu ». Vraiment ? Pas si sûr… Parce que depuis son retour, Tony Tiny Boy se tient comme un indien, parle comme un indien, monte à cru et porte un regard critique sur les cowboys qui l’entourent. Un regard d’indien.
Derrière cet album tout simple aux couleurs de la poussière des déserts du grand Ouest américain, Vincent Cuvellier et Dorothée de Monfreid nous proposent une fine réflexion sur la différence, l’étranger et le sens de la conquête. Les armes ont parlé et Tony Tiny Boy et les siens ont battu les Indiens, mais ce faisant le petit cowboy a adopté le mode de vie et de pensée des soit-disant vaincus. Son regard sur le monde a changé et ce sont ses semblables qui lui paraissent désormais différents, décalés.
Même son père lui apparaît comme un cowboy rustre et ennuyeux. Tony Tiny Boy a changé. Il a grandi et va décider de vivre sa vie en Indien. L’album se referme sur une lettre qu’il envoie à ses parents et qu’il signe « Petite Plume » mais dans laquelle, après les avoir invités à lui rendre visite, il précise « Vous pouvez continuer à m’appeler Tony Tiny… ».
Choisir une vie différente de sa famille ce n’est forcément une rupture mais quant à dire qui a gagné des cowboys ou des Indiens…
Ariane Tapinos (novembre 2013)
26/12/2013 | Lien permanent
COMMENT CACHER UN LION
Album
de Helen STEPHENS
Traduit de l’anglais par Rémi Stefani
Éd. Casterman, avril 2013 – 13,95 €
Un lion décide de se rendre au village pour s’acheter un chapeau mais les villageois effrayés le pourchassent et le lion se cache dans le jardin d’Iris. Enfin : il essaie de se cacher, parce que la niche pour chien qu’il a investie est bien trop petite pour lui et la petite fille a très vite fait de le repérer. Iris adopte l’animal et s’emploie à cacher sa présence à ses parents. Pas facile et un jour, arrive ce qui devait arriver : la maman d’Iris tombe nez à truffe avec le lion endormi dans son salon. La bête doit s’enfuir de nouveau et trouve refuge au milieu des deux lions de pierre qui se dressent face à l’hôtel de ville.
C’est en rendant un fier service aux habitants du village qu'il gagnera le droit de ne plus se cacher et aussi… le chapeau qu’il désirait tant !
L’histoire n’est pas très originale mais elle fonctionne bien et les illustrations, un peu rétro, réservent quelques belles images de ce grand lion jaune bien sympathique.
Ariane Tapinos (été 2013)
30/08/2013 | Lien permanent