16/06/2013
MULTIVERSUM
Roman fantastique
de Leonardo PATRIGNANI
Traduit de l'italien par Diane Ménard
Éd. Gallimard Jeunesse
Mai 2013, 332 pages – 15 €
Alex et Jenny sont deux adolescents de quinze ans qui vivent aux antipodes l'un de l'autre. Alex est milanais tandis que Jenny vit à Melbourne, en Australie. Pourtant ils communiquent par la pensée et, alors qu’ils ne se sont jamais rencontrés, ils se connaissent et se reconnaissent comme deux âmes sœurs.
N’y tenant plus, Alex décide de partir à la recherche de Jenny, dut-il traverser la planète. Mais arrivé au rendez-vous… Jenny n’est pas là. Pourtant, de son côté, Jenny s’est bien rendue sur cette même plage de Melbourne où Alex l’attend…
À chaque instant, nos vies prennent des directions qui nous conduisent sur des chemins qui auraient été tout autres si nous avions fait d’autres choix. Imaginez que tous ces possibles existent simultanément. Que chaque bifurcation se soit produite et que coexistent des univers où se déploient chacune de nos vies possibles… Vous êtes dans le Multivers !
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24/11/2012
LUNERR
Roman fantastique et poétique
de Frédéric FARAGORN
Éd. L’école des loisirs, septembre 2012
191 pages – 14,20 €
Un jour, alors qu’il est perdu dans ses pensées, le regard tourné vers l’extérieur par la fenêtre toute proche, Lunerr est interrogé par le maître. Surpris, à la question « Si tu ne peux trouver ton bonheur dans l’île, où peux-tu bien le trouver ? », il répond « Ailleurs ». Mais dans la cité de Keraël, véritable île cernée par des étendues désertiques et pierreuses, le mot « ailleurs » est banni. Pour avoir enfreint la règle, Lunerr doit quitter l’école sur le champ et sa mère, sur qui la faute et la honte retombent, est chassée par ses employeurs. Pour subsister, elle accepte un emploi de domestique auprès de l’homme le plus puissant mais aussi le plus mystérieux de Keraël, Ken Werzh. Ce dernier prend bientôt à son service le jeune Lunerr comme secrétaire particulier et lui révèle d’inestimables et effrayants secrets…
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06/11/2012
JAKE DJONES Gardien du temps – 1 : Mission Venise
Roman d’aventures fantastique(s)
de Damian DIBBEN
Éd. Gallimard Jeunesse, août 2012
456 pages – 15,50 €
Jusqu’à ce jour où débutent les aventures de Jake Djones, la vie de ce jeune collégien londonien n’avait rien de palpitant. Fils de modestes – et pas très doués – propriétaires d’un magasin d’articles de salle de bain, son quotidien était d’une grande et affligeante banalité. Jusqu’à ce qu’il découvre que ses parents n’étaient pas plus commerçants que James Bond charcutier et qu’un complot à Venise, au tout début du XVIe siècle vienne bouleverser toutes ses certitudes.
Embarqué, en pleine rue à Londres, par deux hommes étranges, Jake apprend que ses parents font partie d’une organisation secrète, les Gardiens du Temps qui, grâce à un pouvoir particulier et à une substance étrange, l’atomium, peuvent se projeter à travers le temps. Leur mission : préserver l’intégrité de l’Histoire telle qu’on la connaît. Depuis le Mont Saint-Michel, en 1860, les Gardiens du Temps, veillent sur le monde et son histoire.
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03/11/2012
TITUS TROG
Roman de Janet FOXLEY
Illustré par Steve Wells
Traduit de l’anglais par Karine Chaunac
Éd. Gallimard jeunesse, septembre 2012
225 pages – 12,50 €
Le peuple des géants s’est réfugié depuis plusieurs siècles dans les profondeurs du mont Eboul, un volcan qui les cache des terribles Rapetis, les humains et leurs bâtons de feu. Si autrefois les Rapetis étaient les esclaves (voire les repas) des géants, ils sont craints aujourd’hui et plus personne chez les géants n’a le droit d’en capturer un.
Titus Trogg, lui, n’est pas un géant comme les autres, il a beau manger consciencieusement sa bouillie de moisissures, à dix ans il reste petit, aussi petit qu’un humain et surtout beaucoup plus petit que son frère Gruk, qui a pourtant trois ans de moins et qui est un géant dont ses parents peuvent être fiers, avec déjà tout un plan de carrière. Titus, lui, ne sait même pas ce qu‘il voudrait faire plus tard et de toute façon, difficile de s’intégrer à la communauté quand on est sûr d’échouer à la plupart des épreuves du Gigantia, l’examen de fin d’études que présentent tous les géants.
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11/09/2012
NINA VOLKOVITCH
Tome 1 : La Lignée
Roman fantastique de Carole TRÉBOR
Éd. Gulf Stream, septembre 2012
220 pages – 14,90 €
En 1948, Nina Volkovitch est envoyée à orphelinat de Karakievo qui accueille les enfants des « ennemis du peuple ». Son père a disparu alors qu’elle était enfant. Sa mère vient d’être arrêtée et envoyée en Sibérie pour avoir défendu les œuvres d’artistes jugés réactionnaires. Nina est quelqu’un de spécial. Elle a quinze ans et la taille d’un enfant de neuf ou dix ans. En 1941, en pleine guerre, elle a arrêté de grandir. À l’orphelinat, Nina va découvrir que ce n’est pas sa seule particularité…
Difficile d’en dire plus sur cet envoûtant roman sans dévoiler les ressorts du récit. On y trouve un soupçon de fantastique (peut-être amené à se développer dans les volumes suivants ?) dans le cadre historique de l’URSS aux pires heures du stalinisme.
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20/12/2009
LES PIERRES DE FOUDRE
Les Pierres de foudre
Roman d'Alain GROUSSET
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Hors-piste, avril 2007
144 pages - 8,15 €
À la mort de son père, tué dans un éboulement de la mine, Marien décide de quitter l’école et s’inscrit comme mineur. Il n’a rien trouvé d’autre pour éviter la misère à sa mère, Cathline – qui s’épuise comme lavandière pour un salaire de misère – et à son frère et sa sœur jumeaux, encore si petits. Désormais il sera « galibot » et travaillera au complexe minier du Puits du Diable. Crainte et fierté mêlées, il ne doute pas de son choix et de sa responsabilité d’aîné.
Le travail souterrain est pénible mais Marien s’en acquitte, découvrant la solidarité des mineurs, il est vite « dans son élément ». Un peu trop même, quand il devient évident qu’il possède le don étrange de communiquer avec la roche, un don de voyance jusqu’ici réservé à une secte de femmes. En effet, les « Devineuses » monnayent très cher leur capacité à lire dans les parois de la mine l’emplacement des précieuses Pierres de foudre, des éclats de roches qui ont le pouvoir de retarder le vieillissement de qui en porte un fragment sur son corps. Marien est une menace pour les Devineuses, tandis que le directeur de la mine y voit une occasion d’augmenter considérablement ses bénéfices. Mais quelle est donc la nature de cette Chose qui parle ainsi à l’adolescent ?
On croit ouvrir un roman social (pauvreté, rudesse desconditions de travail, solidarité ouvrière, langage imagé, précis et désuet pour désigner leshommes, les tâches, les outils...) et l’on glisse doucement vers le fantastique, sans que pour autant le réalisme sociologique disparaisse complètement. Ainsi le fantastique se déploit pleinement au moment même où les mineurs se mettent en grève à la suite d’un énorme coup de grisou qui a tué cinquante d’entre eux. Le voisinage des deux genres est assez réussi, et l’action pas moins improbable que dans n’importe quel roman de science-fiction. Le lecteur « marche » et la lecture est agréable. Une réserve toutefois : ceci est une histoire d’hommes, tous les héros sont masculins, et si les méchants sont du côté du capital (le directeur), les très-méchants et meurtriers sont des tueuses – hormis le pauvre Perrin, qui agit sous la pression des Devineuses pour soigner sa... petite fille malade. Les autres personnages féminins (la mère, l’amie, les « trieuses ») apparaissent comme beaucoup plus démunies et faibles que leurs homologues masculins, qui n’ont de cesse de les protéger. Mais il s’agit sûrement d’une concession faite au versant réalisme social du roman ?
(Première publication de l'article : 16 juillet 2007)
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