JAKE DJONES Gardien du temps – 1 : Mission Venise

Roman d’aventures fantastique(s)
de Damian DIBBEN
Éd. Gallimard Jeunesse, août 2012
456 pages – 15,50 €

Jusqu’à ce jour où débutent les aventures de Jake Djones, la vie de ce jeune collégien londonien n’avait rien de palpitant. Fils de modestes – et pas très doués – propriétaires d’un magasin d’articles de salle de bain, son quotidien était d’une grande et affligeante banalité. Jusqu’à ce qu’il découvre que ses parents n’étaient pas plus commerçants que James Bond charcutier et qu’un complot à Venise, au tout début du XVIe siècle vienne bouleverser toutes ses certitudes.

Embarqué, en pleine rue à Londres, par deux hommes étranges, Jake apprend que ses parents font partie d’une organisation secrète, les Gardiens du Temps qui, grâce à un pouvoir particulier et à une substance étrange, l’atomium, peuvent se projeter à travers le temps. Leur mission : préserver l’intégrité de l’Histoire telle qu’on la connaît. Depuis le Mont Saint-Michel, en 1860, les Gardiens du Temps, veillent sur le monde et son histoire.

Et c’est de là qu’ils ont appris la disparition à Venise, en 1506, d’Alan et Miriam Djones, alors que Jake les croyait partis à un salon de matériel de salle de bain à Birmingham. C’est donc de là qu’une escouade de Gardiens du Temps est dépêchée et c’est dans la Venise du Cinquecento que Jake va vivre ses premières aventures mouvementées.

Hommage à peine voilé aux aventures d’Indiana Jones (« Djones »), cette première expédition de son jeune cousin éloigné est une plaisante lecture. Jake est entouré d’une galerie de personnages, agents secrets d’un genre particulier, cocasses et amusants. Soumis à un régime dense en péripéties et découvertes, il promène allègrement le lecteur à travers une bonne partie de l’Europe de la Renaissance. Cette Mission Venise tient plus du roman d’aventures rocambolesques que du roman fantastique et c’est tant mieux, ce second secteur de l’édition jeunesse souffrant d’une légère atonie en comparaison du premier qui frôle dangereusement l’engorgement.

Ariane Tapinos (octobre 2012)