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07/05/2009

Petit Sapin bleu | album de Danièle SIEGLER et Mayana ITOÏZ

petit sapin bleu.jpgÉd. Les P’tits Bérets | octobre 2008 | 13 €

Le thème de la différence au pays des arbres.
«Tu n’es qu’une horrible tache bleue sur un somptueux fond vert.»
Petit Sapin Bleu est très malheureux dans la forêt des Grands Élégants Verts. Mais un jour, un peintre s’intéresse à lui…

Une histoire simple, joliment écrite et illustrée, qui porte un message d’espoir à la portée de jeunes enfants.

Josuan (8 avril 2009)

Ce type est un vautour | album de SARA et Bruno HEITZ

ce type est vautour.gifÉd. Casterman, coll. Les Albums Casterman | février 2009 | 13,95 €

Cet album nous a dérangées à la première lecture par la force des images et le réalisme du texte, parfois cru. Le sujet douloureux et délicat de la recherche affective d’une mère qui élève seule sa petite fille évolue peu à peu vers une situation violente.
Des relectures nous permettent d’apprécier le texte et les images qui nous plongent dans un quotidien tellement fréquent que l’on oublie d’y réfléchir; c’est le grand mérite de cet album.
Le choix du chien comme narrateur permet une vision distanciée mais objective de la situation. Il est à la fois témoin et acteur puisqu’il remplit son rôle de gardien et protège la famille. Il assiste au déchirement de la femme, «Elle», tiraillée entre son rôle de mère et son désir de femme pour «le type» à l’harmonica.
Le récit, organisé en différentes scènes, ponctuées tour à tour par deux phrases – «Ce type est un vautour», «Ce bar est un enfer» – qui participent à la montée en puissance de l’action, trouve un apaisement final.
Les gravures, très colorées, cernées de noir vibrent à l’unisson du texte et présentent le décor du point de vue du chien.

Nous avons apprécié la qualité éditoriale de cet album qui mérite d’être partagé.
Il nous semble plutôt destiné à de jeunes adolescents

Josuan (8 avril 2009)

06/05/2009

Voilà pourquoi aujourd'hui je parle aux vagues (vidéo de présentation)

mercredi 6 mai 2009
14h30 à la médiathèque de Pessac

Renseignements : 05 56 15 83 90

04/05/2009

Événement : au théâtre avec Thierry Lenain

voila pourquoi…vagues.jpgSpectacle mercredi 6 mai 2009
14h30 à la médiathèque de Pessac

Renseignements : 05 56 15 83 90


Voilà pourquoi aujourd'hui je parle aux vagues
(Moi Dieu Merci... et autres histoires)

Sur des textes de Thierry Lenain
Conception et mise en scène : Isabelle Loridan et Jean-Louis Cousseau
Interprétation : Jean-Louis Cousseau
Lumière : Pascal Gaudillière
Costume et scénographie : Isabelle Loridan
Une production Quelqu'unS (quelquuns@sfr.fr)

Un spectacle pour tous, adultes, adolescents et enfants à partir de 9 ans

La représentation aura lieu en présence de THIERRY LENAIN, et Comptines est heureuse de s'associer à cet évènement (une table de présentation-vente de ses livres sera installée à la médiathèque).

Pour vous donner envie... quelques mots de Thierry Lenain...
«Ensuite je voudrais vous signaler / recommander un spectacle intitulé VOILÀ POURQUOI AUJOURD'HUI JE PARLE AUX VAGUES, construit à partir de huit de mes livres : Il faudra, Vive la France, Moi Dieu Merci qui vit ici, HB, Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?, Julie capable, Et si tout ça n'était qu'un rêve ? et Wahid.
Voilà 20 ans que j'écris. Et c'est seulement le 25 mars dernier qu'à la façon dont le comédien, Jean-Louis COUSSEAU, s'est mis au service des textes qu'il a choisis et harmonieusement assemblés, qu'à la façon qu'il a de les dire ou de les chanter, qu'à la façon dont Isabelle LORIDAN a inventé la scénographie au service de l'ensemble, c'est seulement le 25 mars dernier, à assister à la création de ce spectacle, que je me suis dit que, peut-être, je n'écrivais pas que des rédactions...»


Plus d'infos sur http://thierrylenain.free.fr/lettreTL/vagues.htm

La Voix du couteau | roman de Patrick NESS

9782070618286_1_v.jpg

Le Chaos en marche - Livre premier
Traduit de l’anglais par Bruno Krebs | éd. Gallimard jeunesse | avril 2008 | 442 pp. - 15

Dans un monde refermé sur lui-même, un jeune garçon à la veille de devenir un homme, fuit la barbarie des siens et croise la vérité sur son chemin.
Todd Hewitt a treize ans et, selon la loi de Prentissville, dans un mois, il deviendra un homme. Il ignore tout de ce qui fera de lui un adulte, mais il sait en revanche qu’il est le dernier des enfants de Prentissville, cette petite communauté d’où les femmes ont disparu, tuées, lui a t-on dit, par le Bruit, ce virus qui fait que chacun entend les pensées de l’autre. On lui a dit, aussi, que ce sont les Spackles qui ont répandu le virus du bruit et qui sont responsables de la guerre et de la mort des femmes. Enfin, on lui a également appris qu’il n’existe rien en dehors de Prentissville, rien au-delà des marais, que les hommes, et lui l'ultime enfant, sont les derniers de la race humaine à vivre au Nouveau Monde.
La découverte d’une jeune fille, dont les pensées restent impénétrables, va bouleverser toutes les certitudes de Todd et le jeter dans l’inconnu.

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La Saga Mendelson. Tome 1 : Les Exilés | roman de Fabrice COLIN

saga mendelson.gifÉd. Seuil jeunesse | avril 2009 | 16,50 €

En faisant quitter Odessa à sa famille en octobre 1905, Isaac Mendelson a sauvé les siens d'un péril imminent. Cet homme, sombre mais aimant, horloger renommé, a choisi l'exil pour protéger sa femme Batsheva et leurs deux jeunes enfants, David et Leah, du pogrom qui conduira à la mort de centaines de juifs russes. Le voyage à destination de Vienne, où un ami leur a promis un destin plus serein, sera chaotique et douloureux. Il ne sera pourtant qu'une étape sur une route encore longue vers une vie meilleure. Quelques années plus tard, en pleine Première Guerre mondiale, les Mendelson quitteront le vieux continent pour les États-Unis, New York, puis Hollywood. Ce trajet mouvementé (c'est peu de le dire) sur près de la moitié du globe constitue le premier tome de La Saga Mendelson, une traversée du siècle à laquelle nous convie Fabrice Colin.

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Oasis dans le Pacifique | roman de Jaime Alfonso SANDOVAL

oasis dans pacifique.gifTraduit de l’espagnol (Mexique) par Aleksandar Grujicic
[titre original : República mutante]
Éd. Thierry Magnier | mars 2009 | 288 pages – 11 €

Dès les premières lignes le ton est donné: «Ceci est un livre sur des personnes désagréables et en particulier sur une famille assez horripilante: la famille Topete Ruiz, ma famille». C’est Pepe junior qui parle, frère jumeau de Flora – adolescente renfrognée et paranoïaque ayant un goût prononcé pour l’horreur et l’apocalypse – et fils de don Pepe Topete, inventeur contrarié à l’imagination si débordante qu’elle mène souvent à un cheveu de la catastrophe atomique. La mère ? Pepe la qualifie de «mélange d’infirmière et de super-héroïne frustrée». Rien ne prédestinait cette famille mexicaine sans ressources – mais non sans histoires! – à faire partie des quelques milliers d’autres, sélectionnées de par le monde pour former les premiers bataillons de colons d’un nouveau pays, la République de Pangée, une île rêvée, créée et dirigée par l’inestimable don Augusto Barnaby (révérence svp). On s’en doute, le cadeau est un rien empoisonné, l’utopie écologiste fondatrice de ce nouvel état prend en fait racine sur des montagnes de déchets et s’enlise dans la tyrannie et les luttes de pouvoir. La famille Topete Ruiz survivra-t-elle à ce guet-apens? Résumons: la mère se désespère lorsqu’elle découvre que son nouvel intérieur a tout du carton-pâte recyclé, Flora se réjouit d’avance de découvrir les monstres mutants tapis dans les entrailles puantes de l’île, et le jeune Pepe s’interroge: doit-il craindre le pire ou encore admirer son père quand celui-ci accepte de devenir le nouveau grand «ingénieur» de Pangéopolis?

Nombreuses sont les péripéties et déconvenues qui émaillent ce récit et en font une lecture réjouissante. À mi-chemin entre «La Famille Adams» et Le Meilleur des mondes, le roman de Jaime Alfonso Sandoval est un régal pour qui apprécie l’humour noir, la politique-fiction… et le dépaysement. C’est cruel, très politiquement incorrect, écologiquement douteux: bref, revigorant.

Corinne Chiaradia (avril 2009)

01/05/2009

L'Océan noir | album de William WILSON

Couverture Océan Noir gif.gifÉd. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées | avril 2009 | 15,90 €

Ni fiction, ni documentaire, ni album, ni roman, L’Océan noir est un livre hybride, métis comme son auteur franco-togolais, l’artiste William Wilson.
Autour de 18 «tentures appliquées»*, réalisées dans un atelier d’Abomey au Bénin, William Wilson mêle son histoire personnelle à celle qui lie depuis des siècles les Noirs aux Blancs. De l’arrivée des Blancs sur le continent africain aux guerres d’indépendances, des esclaves aux immigrés d’aujourd’hui, des anonymes aux personnages célèbres, L’Océan noir retrace l’histoire d’un métissage souvent violent mais porteur d’espoir, d’un «faisceau entrecroisé de relations (qui) a donné naissance à des merveilles et à des catastrophes» et qui «décrit ce que nous sommes et deviendra ce que nous en ferons».

Chacune des tentures est le point de départ d’un récit où se croisent l’intime, l’historique, le documentaire érudit et le témoignage. Chaque texte déploie, dans une langue parfaite, un moment de cette double rencontre entre l’auteur et sa propre histoire, entre les Noirs et les Blancs. L’ensemble forme un ouvrage passionnant et unique qui puise sa cohérence, au-delà de sa forme multiple (et même en miroir de cette forme) et de son sujet immense, dans la démarche quasi analytique de son auteur. «L’Océan noir est ma contribution aux mémoire éclatées du monde noir» écrit William Wilson. C’est aussi un livre qui rend compte du caractère fractionné (comme les tentures faites de plusieurs morceaux de tissus d’origines différentes) de l’histoire individuelle : «une étoffe mal taillée, malmenée et rapiécée de partout (…) à l’image du destin de chacun d’entre nous dans sa tentative de devenir un être humain, digne de ce nom».

C’est peu dire que L’Océan noir est un livre qui, bien qu’édité par Gallimard Jeunesse, s’adresse aux adultes comme aux adolescents. Il éblouira les uns comme les autres et tous y trouveront matière à réflexion, loin des clichés et des simplifications, dans une approche profonde et généreuse de cette histoire séculaire des Africains.

Ariane Tapinos (avril 2009)

* Ces tentures, ou toiles, sont fabriquées à partir de tissus appliqués (cousus) sur un autre.