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INTERDIT AUX ÉLÉPHANTS
album
de Lisa MANTCHEV & Taeeun YOO (illustrations)
Traduit de l'anglais par Ilona Meyer
Édition des éléphants, mars 2016 - 14€
Qui n'a jamais rêvé d'avoir un mini-éléphant comme animal de compagnie ? Alors oui ! Il a des TOC mais après tout on revient toujours en arrière pour aider un ami …
Avoir un éléphant comme animal de compagnie, c'est forcément un peu compliqué. Alors avec un putois, je ne vous raconte pas ! Difficile de rentrer dans les clubs privés mais lorsque MÊME le Club des animaux ne veut pas de vous, nous n'avons plus le choix : il nous faut créer notre propre club. Après tout, mon mini-éléphant me suit bien et un putois ça ne pue pas tant que ça !
Dans notre club, on applique des règles très strictes, à respecter à la lettre :
« Interdit aux étrangers et aux mauvais joueurs
Bienvenue à tous »
Interdit aux éléphants est le premier album paru cette année aux Éditions des éléphants. Ironie assumée ou simple coïncidence ? Nous vous laisserons en décider. Si pour Lisa Mantchev, il s'agit de son premier livre, il n'en ai rien pour Taeeun yoo qui a déjà une longue carrière au Royaume-Uni. Pour la première fois publiés en France, tous deux nous présentent une belle leçon sur l'acceptation de l'autre, qu'elle que soit son apparence. Non seulement, nous n'avons pas à avoir honte de nos différences mais nous pouvons aussi agir contre toutes les formes de discrimination qui existent, aussi petites soient-elles !
L'ouvrage est d'ailleurs soutenu par Amnesty International dont il est fait mention sur la quatrième de couverture.
Marlen Demen (mars 2016)
24/03/2016 | Lien permanent
LA DERNIÈRE COURSE
Roman
de Pascal VATINEL
Éd. Actes Sud junior, mars 2014
409 pages – 14,80€
À l’aube du XXe siècle, Jacques Larivière, un trappeur canadien français, et Vasheshkun (Washi), un indien naskapie, s’enfoncent dans le Grand Nord. Quittant le Labrador, ils s’engagent dans un long périple de trois ans à travers les forêts et les plaines enneigées pour gagner l’extrême ouest de l’Alaska. Ils espèrent trouver un gibier plus abondant mais ne découvrent que des hommes obsédés et abrutis par la quête de l’or. Ils décident cependant de s’établir à quelques kilomètres de la ville de Nome, dans une maison en bois qu’ils construisent de leurs mains. Là, ils vivent au milieu de leurs chiens et de la nature. Kate, la femme que Jacques a épousée, et sa toute jeune fille, Elisabeth, les rejoignent.
Des années plus tard, à l’automne 1915, alors que la guerre fait rage en Europe, c’est Elisabeth qui reprend la route, accompagnée de Wahsi et de leur vieil ami Daren Lindsay, éleveur et célèbre musher à la tête d’une meute de plus cent chiens. Leur but : les Ardennes françaises où les chiens seront utilisés pour ravitailler le front et secourir les soldats blessés.
Plus que les prouesses – réelles – de ces chiens engagés dans le conflit le plus meurtrier de l’Histoire, c’est leur incroyable épopée depuis l’Alaska jusqu’au Vieux continent en guerre, qui est le sujet de cet époustouflant roman.
Trains, bateaux, routes… Comment convoyer plus de cent chiens sur des milliers de kilomètres et en plein conflit mondial ? C’est un exploit qui fait autant appel à l’intelligence et à l’astuce des hommes qu’à la patience et l’intelligence des bêtes. Et, avant cela, les longs préparatifs et l’immersion dans une vie rythmée par la nature et construite autour de la relation entre l’homme et les animaux.
Avec La Dernière Course, Pascal Vatinel renoue avec le grand roman d’aventures. Son récit est traversé par un souffle rare dans la littérature jeunesse. Il nous conduit, tels les chiens menés de main de maître par leur musher, des confins du monde occidental au cœur de la première guerre mondiale. Il nous immerge, avec un immense talent, dans ce Grand Nord sauvage où hommes et animaux font corps pour survivre.
Dans les notes qui figurent à la fin du roman, Pascal Vatinel explique que son récit est inspiré de faits et de personnages réels. En creux, nous comprenons que le beau personnage d’Elisabeth Larivière est pure fiction. Mais quelle invention ! Cette jeune héroïne est resplendissante. Les jeunes femmes délurées et héroïques sont devenues un quasi contre-stéréotype de la littérature jeunesse mais Elisabeth Larivière n’a rien d’une fabrication à la mode. Tout le roman lui donne sens et vie, et même au tout début du récit, alors qu’elle n’existe pas encore, les péripéties de son père adoptif et de son ami indien préparent son arrivée.
Roman sur la guerre mais aussi sur la puissance de la nature et le nécessaire respect que les hommes doivent à leurs compagnons à quatre pattes, La Dernière Course est un grand roman qui, comme ses illustres aînés dans la grande tradition des romans d’aventures, plaira autant aux adolescents qu’aux adultes.
Ariane Tapinos (mars 2014)
12/04/2014 | Lien permanent
ADAM ET THOMAS
roman
de Aharon APPELFELD
Traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti. Illustrations de Philippe Dumas
L’école des loisirs, mars 2014, 151 pages – 15€
Adam et Thomas sont deux enfants juifs de neuf ans déposés par leurs mamans respectives dans la forêt. Tout deux ont été exfiltrés du ghetto pour échapper aux rafles. La mère d’Adam, comme celle de Thomas, lui a promis de revenir le chercher. En attendant, il leur faut survivre dans la forêt, affronter la faim, le froid et les nombreuses questions qui les habitent. Pourquoi les juifs sont-ils persécutés ? Pourquoi les enfants juifs sont-ils pourchassés ? D’où vient la haine ? Que signifient les rêves ? Comment parler aux animaux ? Adam et Thomas sont très différents. Leurs échanges, comme leur vie dans la forêt sont riches en questionnement et découvertes.
Les grands écrivains pour adultes ne font pas toujours de grands livres pour enfants. Celui-ci, premier roman pour enfants de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, magnifiquement illustré par Philippe Dumas, est immense. Bien sûr il est inspiré de la vie de son auteur, lui aussi obligé, à huit ans, de survire dans la forêt après s’être échappé d’un camp nazi mais de cette expérience terrible et vraie, Aharon Appelfeld a fait un conte qui atteint l’universel. Peut-être parce que comme il le dit lui même, il est des situations qui plongent le réel dans l’imaginaire :
« Je me suis retrouvé seul dans la forêt, responsable de ma propre survie. Une situation sortie droit d’un conte, même si elle était ma réalité ».
Voilà des années que j’écris de petites notices sur les livres qui m’ont plus et celle-là ne vient pas facilement. Chaque fois que je démarre une phrase, je suis submergée par l’émotion. Adam et Thomas me brûle les mains et le cœur. Chaque fois que je le feuillète, que je lis un extrait ou que je contemple une image, mon cœur se retourne dans ma poitrine. Comme si cette plongée dans l’enfance, la nature, le rapport au monde, au fait de grandir… me ramenait à une expérience personnelle moi qui ait connu une enfance banale de gamine privilégiée.
Peut-être que cette capacité de livrer un récit où se mêle le tragique et l’espoir, l’intime et l’universel, fait la matière des chefs d’œuvres. Adam et Thomas est un livre unique, déjà un classique. Un inestimable cadeau fait par un immense écrivain à ceux dont il dit qu’ils ont « un contact premier avec toute chose (…) un rapport à la fois très direct et spirituel aux objets, aux êtres. »
Ariane Tapinos (article publié, en novembre 2014 dans le numéro 69 de la revue Citrouille).
* Toutes les citations sont extraites de l’entretien réalisé par L’école des loisirs avec Aharon Appelfeld et disponible sur le site de l’éditeur.
28/11/2014 | Lien permanent
UNE ANNÉE DANS LA NATURE
Album
de Nicole de COCK
Traduit de l'anglais par Alice Seelow
Éd. Circonflexe, coll. Aux couleurs du monde
Avril 2013 – 13 €
Très bel album sur les saisons, où l'on suit les animaux de la forêt au fil de l'année. Au printemps le blaireau s'éveille et sort de son terrier… Le texte se divise en deux parties : une partie narrative qui raconte les activités des animaux et une partie qui évoque, par une liste de mots, la saison qui correspond. Très soigné, le texte reproduit graphiquement le mouvement des animaux (plongeon du martinet, le hérisson qui creuse…).
Tout concourt, même la couleur des listes, à créer une ambiance qui renforce celle des illustrations à l'encre (noir et blanc) : plus qu'un inventaire événementiel de chaque saison, l'album s'attache à rendre les bruits, les odeurs, les mouvements propres à chaque moment de l'année, et le déroulement du temps.
Nathalie Ventax (été 2013)
26/07/2013 | Lien permanent
BIBLIOGRAPHIE ECOLOGIE - ALBUMS
10 choses à faire pour protéger ma planète
Melanie Walsh
Éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2009
« Je n'oublie pas d'éteindre la lumière quand je sors d'une pièce. Je pense à ne pas laisser couler l'eau pendant que je me lave les dents. Je jette toujours mes ordures dans la poubelle.Voici dix idées simples à la portée de tous pour améliorer le monde qui nous entoure et faire un geste pour l'environnement. Un livre important pour faire du bien à notre planète. » Site éditeur
10 p’tits pingouins autour du monde
Jean-Luc Fromental & Joëlle Jolivet (illustrations)
Éd. Hélium, novembre 2011 – 18,30€
« Embarquement immédiat avec les 10 P’tits Pingouins, dans leur aventure effrénée autour du monde ! De l’Antarctique jusqu’au Japon, en passant par New York, la Chine, Paris et le désert d’Arabie, notre inséparable petite troupe sème un joyeux désordre partout où elle débarque. Dix histoires à lire soir après soir… » Catalogue de l’éditeur
L’ami paresseux
Ronan Badel
Éd. autrement, coll. Histoire sans paroles, mars 2014 – INDISPONIBLE
La déforestation vue du point de vue –somnolant – d’un paresseux. Heureusement que son ami le boa veille…
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Une aventure de Violette Mirgue
Un ours à réveiller dans les Pyrénées
Marie-Constance Mallard
Éd. Privat, mai 2015 – 12,90€
« Saperliviolette ! L’ours des Pyrénées est tombé malade et le printemps n’est pas arrivé. Avec Violette Mirgue, cherche les astuces pour réveiller l’ours ! Grimpe à bord d’une montgolfière, du train jaune ou sur un balai de sosricère, et découvre les Pyrénées à toutes les saisons. » 4e de couverture
Dans la forêt du paresseux
Album «pop-up» d'Anouck Boisrobert et Louis Rigaud
Éd. Hélium, mars 2011 - 15,90 €
« Un livre aux spectaculaires mises en volume, pour prendre conscience de la beauté et de la fragilité de la forêt. Tandis que les machines détruisent son habitat, qui se vide de façon inexorable, le paresseux ne bouge pas... À la fin, le lecteur pourra actionner une tirette qui fait surgir de petites pousses, et renaître l’espoir. » Catalogue de l’éditeur
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Dégoutant !
Antoine Guilloppé & Glen Chapron (illustrations)
Éd. P’tit Glénat, coll. Vitamine, avril 2010 – 10€
« Arno le crapaud décide d’aller déclarer sa flamme à Linette la rainette. Pas facile de trouver les mots… Mais il y a pire ! Dans le marais, royaume des grenouilles et des crapauds, les humains ont laissé des souvenirs, et pas n’importe lesquels ! Car ce sont tour à tour un vieux bidon rouillé, un papier d’emballage et une canette vide qui vont empêcher le pauvre Arno de faire sa déclaration !
Une jolie fable rigolote et écolo, pour sensibiliser avec humour les enfants au fait que la nature n’est pas une poubelle, et qu’on doit à tout prix la préserver, car elle est un théâtre magique ! » Site éditeur
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Carl Norac & Kristien Aertssen (illustrations)
Éd. Pastel, mars 2006 – 11,20€
« Il fait très chaud. Oba l'éléphant trouve enfin une mare. Il a si soif qu'il boit toute l'eau d'un coup. Mais là, dans le sable, à l'endroit de la mare, un petit poisson lui crie soudain : « Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait? » » Site éditeur
Ginko : petites histoires pour la nature - [BD]
Juliette Boulard
Éd. Café Creed, mai 2008 – 12€
« L’album «Ginkgo » aborde sous forme d’illustrations et de courtes bandes dessinées muettes, 25 thématiques propres aux causes environnementales. Afin de sensibiliser de manière ludique et artistique le jeune public au respect de la nature, des histoires mettent en scène certains des nombreux problèmes impactés par l’homme sur son environnement. » Site éditeur
Le Grand voyage
Bill Peet
Adaptation française d'Emmanuelle PINGAULT
Éd. Milan, coll. Mes Albums, septembre 2014 - 9,90 €
« Dans une jolie clairière formée de sycomores, de saules et de peupliers, les oiseaux nichent dans les arbres, les lapins creusent leur terrier… Tout semble paisible en ce début de printemps quand, soudain, de monstrueuses machines commencent à détruire l’univers de la petite communauté… Sans plus attendre, les animaux, guidés par le vieux raton laveur, quittent leur bosquet en quête d’une nouvelle habitation.
C’est au bout d’un long voyage qu’ils trouveront enfin un endroit tranquille, un joli petit coin du monde où ils pourront s’installer. Avec une grande maîtrise, Bill Peet écrit et illustre ce récit sur la fragilité de la nature et la vulnérabilité de ses habitants. Cet album est un voyage qui, tout en évoquant les problèmes de notre société (croissance urbaine, déforestation, pollution…), nous entraîne dans une belle aventure. » Site éditeur
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Grrreeny
Volume 1 : Vert un jour, vert toujours - [BD]
Midam
Éd. Mad fabrik, mai 2012 – 10,95€
Le quatrième volume des aventures de ce petit tigre écolo – et irradié - paraîtra début 2016. Depuis 2012, il s’est déjà attaqué aux trafiquants d’animaux et préoccupé de promouvoir la protection de l’environnement…
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Gros câlin
Nicholas Oldland
Traduit de l’anglais par Alice Boucher
Éd. Bayard jeunesse, septembre 2014 – 10,90€
« Il était une fois un ours plein d’amour et de joie. Il avait tellement d’amour à donner qu’il faisait un câlin à tous ceux qu’il croisait. Mais voici qu’un jour, il aperçut un homme armé d’une hache. Et, subitement, l’ours sentit la colère monter… » Site éditeur
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Ibou Min'
Franck Prévot & Delphine Jacquot (illustrations)
Éd. Thierry Magnier, juin 2009 – 15,30€
« Mine est une jeune femme à la gentillesse et au courage peu ordinaires : toujours souriante et disponible pour aider les autres. Chacun dans le village la surnomme Ibou, « la mère ». Mais un jour, alors qu’elle et son fils sont partis pêcher, ils disparaissent en mer tous les deux. Peu de temps après leur disparition, des villageois stupéfaits aperçoivent sur l’île de Bolilanga une tortue bienveillante, au visage semblable à celui d’Ibou Mine et suivie par une autre jeune tortue. Bientôt, alors que la famine touche durement le village, les habitants constatent que les tortues autrefois si rares sont de plus en plus nombreuses autour de l’île. Ils comprennent alors que les enfants que le village a perdu sont là, autour d’Ibou Mine qui veille sur eux… Depuis, plus un seul pêcheur de Bolilanga ne touche aux tortues. Elles sont sacrées. L’auteur a vécu un an sur cette île Indonésienne, auprès d’habitants sensibles à la sauvegarde de leur faune et de leur flore. Et il a lutté à leurs côtés pour préserver le village d’un complexe touristique. Leur lutte aura été vaine et le complexe touristique existe.
Mais de retour en France, c’est en hommage à ses amis indonésiens que Franck Prévot a écrit ce conte, magistralement illustré par Delphine Jacquot et un roman en parallèle (Les tortues de Bolilanga). » Site éditeur
L’île du loup. Une fable écologique
Celia Godkin
Traduit du canadien par Pierre Bertrand, également auteur de la partie documentaire
Éd. L’école des loisirs, coll. Archimède, septembre 2012 – 12,70€
« Cette île était un paradis terrestre sans humains. Une famille de loups, des cerfs, des oiseaux, des insectes, des rongeurs, des végétaux en abondance. Un écosystème complet, une harmonie sauvage en équilibre. Mais un jour, les cinq louveteaux trouvent un radeau échoué sur le rivage et montent dessus pour jouer. Ils dérivent. Pour les rattraper, leurs parents nagent et tous se retrouvent sur la rive d’en face. Dans l’île désormais privée de loups, les cerfs prolifèrent et le déséquilibre s’installe peu à peu. Trop peu de végétaux, plus assez de lapins ni de souris, donc trop de renards et de hiboux. Partout la famine sévit. Heureusement, certains hivers sont si froids que l’eau gèle : si les loups pouvaient en profiter pour retraverser, et que tout recommençait comme avant ? » Site éditeur
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Kiki, king de la banquise
Kiki est kaki
Vincent Malone & Jean-Louis Cornalba
Éd. Seuil Jeunesse, coll. L’ours qui pète, juin 2014 – 5,90€
« Kiki est un petit pingouin qui, après une petite enfance très heureuse, est brutalement séparé de ses parents le jour où la banquise craque. Il sera finalement récupéré par une association écologique douteuse, en profitera pour libérer les animaux emprisonnés et partir à l’aventure autour du monde pour retrouver sa maman. » Site éditeur
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Ma journée verte : 10 choses que je peux faire chaque jour
Melanie Walsh
Traduit de l’anglais par Gallimard Jeunesse
Éd. Gallimard Jeunesse, mars 2010 – 12,20€
« Faire son compost, bien remplir le lave-linge, étendre les vêtements à l'air libre, fabriquer soi même ses cadeaux, cuisiner ses gâteaux pour le goûter, mettre un pull plutôt que d'augmenter le chauffage....
Voici dix bonnes habitudes à donner à tous les petits, pour que chaque jour soit... une journée verte ! » Site éditeur