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Rechercher : La grande épopée des petits pois

LES SORCIÈRES DE LA MORRIGAN

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de Pat O’SHEA
Traduit de l’anglais par Philippe Mortimer
Éd. Seuil Jeunesse - Métaillé, mars 2005, 680 pages - ÉPUISÉ

La Reine des batailles, la grande Morrigan est de retour ! Flanquée de ses deux acolytes, Macha le corbeau ardent et Bodbh la reine fantôme, deux sorcières motocyclistes complètement déjantées, elle revient sur terre pour semer guerre et destruction, traînant dans son sillage sa meute de lévriers sanguinaires. Mais elle doit d’abord délivrer Olc Glas le serpent, une formalité qui s’avère difficile en raison des deux misérables vermisseaux humains qui s’obstinent à lui mettre des bâtons dans les roues et qui, en plus d’être malins, sont protégés par son plus grand ennemi : le Dagda, divinité bienfaisante et terriblement contrariante.Tout ça parce que le jeune Pidge, mystérieusement attiré par une nouvelle bouquinerie, a fait l’acquisition d’un recueil des écrits de Saint Patrick et libéré Olc Glas dissimulé dans l’ouvrage. Prévenus à temps par le Dagda, Pidge et sa petite sœur Birgit - une gamine intrépide et qui n’a pas la langue dans sa poche - réussissent à neutraliser le serpent et à le confier à Glas la grande Anguille, Seigneur des eaux. Mais là ne s’arrête pas leur tâche : il leur faut détruire le serpent, et pour ça, il faut d’abord retrouver un des galets tâchés du sang perdu par la Morrigan lors d’un de ses combats contre le légendaire guerrier Cuchulain. Pris en chasse par la meute de la sorcière, commence alors pour les deux enfants une odyssée merveilleuse et pleine de rebondissements dans l’univers des légendes irlandaises. Mêlés un peu par hasard à ce grand déferlement de puissances divines, et à cette quête dangereuse ils sont ravis de l’aubaine : entre Pat Trenet grenouille parlante, les druides, les châteaux hantés, les perce-oreilles qui se prennent pour Napoléon et toute la faune très amicale qui les épaule, les vacances d’été s’annoncent palpitantes, et ils sont pour une fois au coeur de l’aventure.

Voilà en tout cas 680 pages au cours desquelles on ne s’ennuie pas une seconde : les péripéties s’enchaînent à toute allure dans ce roman fleuve qui n’est pas sans évoquer Alice au pays des merveilles ou Le Magicien d’Oz. Les références à la mythologie celtique et aux légendes irlandaises ne se limitent pas pour une fois à l’or caché de quelques farfadets et au rabâchage du cycle arthurien et c’est un véritable plaisir de découvrir toute la richesse d’un folklore plus riche encore qu’on ne l’imaginait.

Nathalie Ventax  (première publication : mai 2005)

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15/08/2018 | Lien permanent

LES PLUS MÉCHANTS LAPINS SE CACHENT DANS LES LIVRES POUR ENFANTS

Comme des bêtes.jpgPetit florilège (hélas non exhaustif) de méchanceté lapinesque, par Nathalie Ventax.

Ils sont duveteux et soyeux ; ils ont de grands yeux et de grandes oreilles. Ils sont mignons, trognons et parfois, ils apportent du chocolat. Mais ne vous y trompez pas. Les lapins ne sont pas QUE de gentils rongeurs à la queue en pompon. Ils peuvent être méchants, dire des choses horribles comme « caca boudin » ou « patate pourrie », se faire faire des tatouages, porter des blousons de cuir, attaquer des marchands de glaces, dévaliser des banques, voire provoquer la fin du monde.

Alors barricadez vos portes et planquez vos carottes : le lapin de Pâques est de sortie !

NOUVEAUTÉS 

La chocolatrie de Monsieut Lapin.jpgLA CHOCOLATERIE DE MONSIEUR LAPIN {ALBUM}
Elys DOLAN
Traduit de l’anglais par Nelle Hainaut-Baertsoen
Éd. Nord Sud, mars 2018 – 12€
« Vous voulez savoir d’où viennent les œufs de Pâques ? Et bien ils sont fabriqués dans cette usine. Le directeur est un lapin. Monsieur Lapin, s’il vous plaît ! ». Monsieur lapin n’est pas exactement un patron plein d’attentions envers ses employés… Du rendement et plus d’argent voilà tout ce qui l’intéresse ! Pas de pauses pour les pauvres poulettes en charge de la production : il leur faut manger toujours plus de chocolat pour pondre encore plus d’œufs. Épuisées, lessivées, rétamées, les ouvrières de Monsieur Lapin commencent à grogner et arrive ce qui devait arriver : c’est la grève !
Oui, mais notre Monsieur Lapin est têtu comme une mule et s’imagine qu’avec la seule aide d’Edgar la licorne (contrôleur qualité) il va pouvoir faire tourner seul son usine… Une belle catastrophe en perspective ! Monsieur Lapin parviendra t-il à comprendre que les autres comptent aussi ?

Un album qui fourmille de mille détails truculents pour enfin tout savoir sur la fabrication des œufs de Pâques.

 

La légende de Podkin le Brave.jpgLA LÉGENDE DE PODKIN LE BRAVE {ROMAN FANTASTIQUE}
Vol. 1 LA NAISSANCE D’UN CHEF
Kieran LARWOOD
Illustré par David WYAT
Traduit de l’anglais par Catherine GIBERT.
Éd. Gallimard jeunesse, novembre 2017, 268 pages - 14,50€
« Les Gorms. Il faut tout d’abord que je vous parle des Gorms (…). Entièrement revêtus d’une armure de fer (…) ils en étaient devenus indissociables. On aurait dit que le métal épousait leur peau, qu’il l’avait transpercée, et courait dans leurs veines, leur faisant le regard vide et les yeux injectés d’un sang couleur rouille. Lorsqu’ils s’aventuraient hors du Chêne hérissé, c’était pour dévorer et détruire ».
Ainsi commence le récit du barde dans le Terrier de l’Épineux en cette nuit de la fête des Ronces…
Les Gorms, Lapins possédés par une entité maléfique n’hésitent pas à tuer quiconque se met en travers de leur chemin, à prendre en otage des lapereaux innocents pour mieux contrôler leurs parents, à passer par le fil de l’épée tout ceux qui leur résistent et à pourchasser trois orphelins en plein hiver (oui, ils sont responsables de cela aussi), à raser des terriers entiers et à réduire en esclavage les survivants. Voldemort ? Pfff ! Tremblez ! Les Gorms arrivent !

Heureusement, il y aura quelqu’un pour s’opposer à la terrible marche des Gorms. Car après tout, il existe aussi des lapins courageux (bien qu’un peu fainéants) et GENTILS !

Le lapin qui portait malheur.jpgLE LAPIN QUI PORTAIT MALHEUR {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Sandrine BONINI
Illustré par Amélie GRAUX
Éd. Didier jeunesse, coll. Mon marque-page, septembre 2017, 96 pages -7,50€
Tout va pour le mieux dans la famille de Romain. D’abord lui et sa sœur ont enfin obtenu des chambres séparées, et puis Romain vient juste de passer les meilleures vacances du monde avec son copain Clément et en plus son père vient d’acheter une voiture neuve qui laisse béats les copains à l’école. Oui vraiment tout va pour le mieux… Jusqu’à l’arrivée de Bob. Bob, c’est un lapin nain que Nine, la grande sœur de Romain à réussit à faire acheter à leurs parents en déployant un talent de persuasion que l’on ne peut que qualifier de machiavélique. Bob est une craintive boule de coton tremblante égarée à l’animalerie. Au début, tout semble parfait : Bob débarrasse bien gentiment Romain de ses légumes verts et reste blanc, propre et trèèèèèèèèèèèèès agréable à toucher… Oui mais...depuis son arrivée dans la famille, les catastrophes semblent se multiplier : orage, panne électrique, foie de veau au dîner, disputes parentales, accident de voiture (oui… la magnifique voiture neuve !) maladie et incidents de toutes sortes. Le mauvais sort semble vraiment s’acharner sur la famille. Et si c’était Bob le responsable ? Bob avec son museau tremblotant et ses yeux rouges si inquiétants… Romain et Nine décident de prendre des mesures drastiques : il faut se débarrasser de Bob.

Voilà un lapin tout droit sorti d’un film d’horreur ! Avec ses yeux qui rougeoient de manière diabolique, sa blancheur surnaturelle et son immobilité sournoise, Bob est sans aucun doute une créature maléfique et ce malgré ses quatre pattes sensées porter bonheur.

 

D’AUTRES MÉCHANTS LAPINS

Flopsy.jpgFLOPSY {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Roman de Fred DUPOUY
Illustré par Lucie MAILLOT
Éd, Talents hauts, coll. Zazou, avril 2017, 128 pages – 9,90€
Flopsy, lapin noir et blanc supérieurement intelligent coule des jours heureux auprès d’Alex son petit maître et de sa famille : aaaaah la joie de laisser ses poils sur la couette de Claire la grande sœur d’Alex. Et aussi quelques crottes astucieusement dissimulées dans ses souliers… Le bonheur, quoi ! Mais un jour voilà que Claire ramène la créature la plus laide et la plus bête du monde sur le territoire de Flopsy…  Alors franchement : « entre un petit lapin au poil soyeux, au museau rose, si doux, si fragile et un gros chien stupide à la gueule pleine de crocs acérés, qui est le gentil à votre avis ? »

Le lecteur impartial n’aura aucune peine à répondre à cette question une fois lu le témoignage de ce lagomorphe ingrat et imbu de lui-même. De la menace verbale, à la spoliation de croquettes jusqu’aux stratagèmes dignes d’un méchant de série B (voire Z), Flopsy ne reculera devant aucune ignominie pour que l’envahisseur canin dégage le plancher. Doux et fragile ? Vraiment ?

 

Drole-de-rencontre.jpgOURSE ET LAPIN {ROMAN JEUNE LECTEUR}
DRÔLE DE RENCONTRE
Julian Gough & Jim Field (illustrations)
Traduit de l’anglais par Rose-Marie Vassallo
Éd. Père Castor-Flammarion,  janvier 2017, 110 pages - 10,50€

Ourse hiverne paisiblement dans sa caverne lorsque quelque chose lui frôle le museau... Réveillée en sursaut, elle découvre que non seulement elle a été tirée de son sommeil beaucoup trop tôt (il neige encore!) mais qu'en plus quelqu'un lui a dérobé toutes ses réserves de miel, saumon et autres délicieuses larves de hanneton.

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Les lapins et la tortue.jpgLES LAPINS ET LA TORTUE {ALBUM}
Guillaume OLIVE & He ZIHONG (illustrations)
Éd. des Éléphants, mai 2016 – 14 €
Il y a bien longtemps, les lapins avaient la queue tout ébouriffée, un peu comme celles des écureuils… Et ils en étaient très fiers. Mais voilà qu’un jour, Monsieur et Madame Lapin se trouvent face à une rivière qu’ils ne peuvent traverser. Que faire ? Heureusement apparaît une vénérable tortue qui va donner à nos lapins une bien méchante idée …

Dans ce conte chinois qui explique pourquoi les lapins n’ont plus aujourd’hui qu’une petite queue en pompon, Mr et Mme Lapin n’hésitent pas à exploiter ET à maltraiter physiquement de pauvres petites tortues innocentes et en seront bien punis… Et c’est tout ce qu’ils méritent !

 

Les deniers de compère lapin.jpgLES DENIERS DE COMPÈRE LAPIN {ALBUM}
Michèle SIMONSEN & Magali LE HUCHE (illustrations)
Éd. Didier jeunesse, septembre 2009- 12,90€
Il était une fois un lapin. Un lapin bien malheureux, car il avait un terrible creux dans l’estomac et n’avait plus un sous en poche. Heureusement, Compère Lapin est bien rusé, et grâce à sa mauvaise mine et son bagout, il ne tarde pas à se faire un joli pactole en inspirant pitié à ses voisins : « Pitié, par pitié ! Qui veut prêter un denier à un pauvre malandrin qui meurt de faim ?… Je te le rendrai après la moisson » Il semble que la requête ait quelque succès puisque du ver de terre au chasseur, personne n’hésite à mettre la main à la poche pour venir en aide à notre rusé rongeur. La complainte est si efficace que le denier se transforme en cent, et voilà Compère Lapin à Las Vegas dansant le disco et dégustant des glaces… Oui mais la moisson approche et Compère Lapin peu économe va devoir faire preuve d’encore plus de ruse pour se sortir du pétrin !

Relecture fort divertissante d’une des aventures de Frère Lapin, héros de nombreux contes du sud des États-Unis, cet album illustre à merveille l’incroyable égoïsme dont peut faire preuve occasionnellement la gent lapine. Une histoire d’arnaque absolument immorale et totalement réjouissante à conter aux plus petits pour leur apprendre dès le plus jeune âge à se méfier des rongeurs sans vergogne.

 

Le méchant petit lapin.jpgLE MÉCHANT PETIT LAPIN {ALBUM}
Beatrix POTTER
Pas de traducteur crédité
Éd. Gallimard jeunesse, 1980 - mars 2002 pour la présente édition - 6,50€
« Voici un méchant petit lapin; regardez ses moustaches ébouriffées, ses griffes et sa queue retroussée. Voici en revanche un gentil petit lapin. Sa mère lui a donné une carotte. » Pouvez-vous deviner ce qu’il va arriver ? Et bien oui, vous l’avez compris, notre méchant petit lapin va voler la carotte du gentil petit lapin et le griffer cruellement. Va-t-il s’en tirer comme ça ? Sans doute pas car « voici un homme armé d’un fusil » ...

Cette aventure de lapin vraiment méchant a été écrite en 1906 par Beatrix Potter « à la demande d’une petite fille qui trouvait Pierre lapin beaucoup trop sage ». Rassurons-nous, le petit lapin, malgré sa méchanceté, aura la vie sauve mais sera tout de même puni de son vol avec agression. Un récit un tantinet cruel (mais Mrs Potter est coutumière du fait, elle qui n’a pas hésité pas à transformer le père de Pierre en pâté !) mais qui - sans doute pour cette raison ! - trouve encore grâce  aux oreilles des lecteurs modernes.

Nathalie Ventax (mars 2018)

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VITRINE DE NOËL 2013

Un livre en cadeau de Noël ? C'est encore possible, si, si ! En avant-goût des fêtes, voici la « Vitrine de Noël 2013 » des libraires de Comptines : un choix de lectures pour les petits, les tout-petits et les pas trop grands… Quelques nouveautés toutes fraîches et des pépites à relire avec bonheur.

SÉLECTION 2013…

Anton et le cadeau de Noël.gifAnton et le cadeau de Noël
Album
d'Ole KÖNNECKE

Traduit de l’allemand par Bernard Friot
Éd. De La Martinière jeunesse
Novembre 2013 – 12,50 €
[Lire ici la critique d'Ariane Tapinos]

Au secours, c'est Noël.gifAu secours, c'est Noël !
Roman jeunes lecteurs
d'Anne FINE

Traduit de l'anglais par Dominique Kugler
Éd. L'École des Loisirs, coll. Neuf
Septembre 2006
136 pages – 9,20 €
[Lire ici la critique de Nathalie Ventax]

 

Boréal-Express.gifBoréal-express
Album
de Chris VAN ALLSBURG

Traduit de l'américain par Isabelle Reinharez
Éd. L'école des loisirs
Juillet 2000 - 13,20 €
[Lire ici la critique de Chloé Boulanger]

cadeau de Noël de Gaston.gifLe Cadeau de Noël de Gaston Grippemine
Album
de John BURNINGHAM

Traduit de l’anglais par Rose-Marie Vassalo
Éd. Flammarion, coll. Père Castor
Décembre 1998 – 13,50 €
[Lire ici la critique d'Ariane Tapinos]

 

Joyeux noël Chien Pourri.gifJoyeux Noël Chien Pourri !
Roman/Première lecture
de Colas GUTMAN

Illustrations de Marc BOUTAVANT
Éd. L'école des loisirs, coll. Mouche
Novembre 2013 – 8 €
[Lire ici la critique de Marlène Demen]



Quand tombe la neige.gifQuand tombe la neige
Album écrit et illustré
par Richard COLLINGRIDGE

Traduit de l'anglais
Éd. Albin Michel jeunesse
Novembre 2013 – 12,90 €
[Lire ici la critique de Nathalie Ventax]

robe de Noël.gifLa Robe de Noël
Album
de Satomi ICHIKAWA

Éd. L'École des loisirs
Septembre 1999
12,20 €
[Lire ici la critique de Marlène Demen]

 

vieille dame et les brioches d'or .gifLa Vieille Dame et les brioches d'or
Album
d'Annamaria GOZZI (texte)

& Violeta LOPIZ (illustrations)
Traduit de l’italien par Samuel Delerue
Éd. Cambourakis, octobre 2013 – 14 €
[Lire ici la critique de Chloé Boulanger]

 

… CLASSIQUES & VITRINES DE NOËL 2003 > 2012

[Lire ici]

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06/12/2013 | Lien permanent

VITRINE DE NOËL 2012

En avant-goût des fêtes, un choix de lectures de Noël, pour les petits, les tout-petits et les pas grands…
Quelques nouveautés de l'année et des pépites à relire avec plaisir.

NOUVEAUTÉS 2012


bande à Grimme.gifLa Bande à Grimme
Roman jeunes lecteurs
d'Aurélien LONCKE

Éd. L’École des loisirs, coll. Neuf
Septembre 2012, 139 pages – 9,20 €
[Lire ici]


Bulle et Bob préparent Noël.gifBulle et Bob préparent Noël
Album-CD
de Nathalie TUAL (textes et musiques) & Ilya GREEN (illustrations)

Éd. Didier Jeunesse, coll. Mes histoires à raconter
Octobre 2012 – 12,90 €
[Lire ici]

Joyeux noel Rita et Machin.gifJoyeux Noël, Rita et Machin
Album
de Jean-Philippe ARROU-VIGNOD & Olivier TALLEC (illsutrations)

Éd. Gallimard Jeunesse
Octobre 2012 – 13,50 €
[Lire ici]

Lettre a la mere noel.gifLa Lettre à la Mère Noël
Album
de Léna ELLKA & Laetitia LESAFFRE

Éd. Talents hauts, coll. Des livres pour les filles ET les garçons
Octobre 2012 – 12,50 €
[Lire ici]


Sac à Disparaître.gifLe Sac à disparaître
Album
de Rosemary WELLS
Traduit par Marie Saint-Dizier et Raymond Farré
Nouvelle édition : Gallimard jeunesse, coll. L’heure des histoires
Octobre 2012 – 5,50 €
[Lire ici]

 

Sacré Père Noël.gifSacré Père Noël
Album
de Raymond BRIGGS

Traduit de l’anglais

Nouvelle édition : éd. Grasset jeunesse, nov. 2012 – 11,90 €
[Lire ici]

un Noël aux Antilles.gifUn Noël aux Antilles et en Guyane
Album-CD
Illustrations : Laurent CORVAISIER
Chant : Dédé Saint-Prix, Sylviane Cedia, Marie-Joëlle Hippomene

Éd. Didier jeunesse, coll. Comptines du Monde
Octobre 2012 – 23,80 €
[Lire ici]

verriers de Noël.gifLes Verriers de Noël
Documentaire
de Fabian GRÉGOIRE
Éd. L’École des loisirs, coll. Archimède
Octobre 2012 – 12,70 €
[Lire ici]

 

 

CLASSIQUES & VITRINES DE NOËL 2003 > 2011

[Lire ici]

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02/12/2012 | Lien permanent

Humanimal notre zoo intérieur | documentaire de Jean-Baptise de PANAFIEU

Humanimal.jpgIllustrations Benoît PERROUD & Lucie RIOLAND
É
d. Gulf Stream | coll. Dame nature | mars 2010 - 15€

Si les animaux «nous ressemblent, ou plutôt, si nous leur ressemblons, c’est parce que nous sommes cousins!» Et de ce lointain cousinage nous gardons quelques caractères… C’est sur les traces de ces ressemblances, et de ces dissemblances aussi, que nous entraîne ce passionnant documentaire. Avec beaucoup d’humour et plein d’illustrations fantaisistes ou réalistes, l’auteur et les deux illustrateurs nous apprennent plein de choses incongrues et amusantes mais aussi instructives sur l’espèce humaine et les animaux de tous poils et autres écailles.
On découvre ainsi que, jusqu’à l’arrivée des dentistes, l’évolution a favorisé les humains non pourvus de dents de sagesses parce que moins sujets aux infections ; qu’avoir la chair de poule est un vieux réflexe hérité du temps où nous étions couverts d’une fourrure (sans fourrure nous ne hérissons plus que des petits boutons sur notre peau) ; que certains animaux sont capables de reconnaître leur reflet dans un miroir…

Certes les humains ont développé des capacités bien plus grandes dans de nombreux domaines mais nous pouvons apprendre de l’observation des animaux et de l’évolution des espèces.

Un tout petit bémol dans un océan d’enthousiasme: on est pas sûr que «l’instinct de protection» de l’humain pour son «bébé totalement démuni» à la naissance, «se transforme aussitôt en amour parental». Ou sans doute pas toujours… Et puis, au chapitre de «la forme du corps», il manque un peu d’audace: s’il est aujourd’hui flagrant que les femmes et les hommes ont des silhouettes différentes, on peut se risquer à mentionner l’analyse de Françoise Héritier selon laquelle ces caractères physiques sont la conséquence des activités dévolues aux unes et aux autres depuis des lustres… Mais ne boudons pas notre plaisir à cette lecture passionnante et ludique, qui constitue une manière amusante de remettre l’humain à sa place au sein de la nature. Une place privilégiée qui lui donne une responsabilité à l’égard de ses lointains cousins les animaux.

Ariane Tapinos

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22/08/2010 | Lien permanent

Je veux devenir moine zen ! | roman de Kiyohiro MIURA

Moine zen.gifTraduit du japonais par Elisabeth Suetsugu
Éd. Philippe Picquier
mars 2002, 116 pages - 14 €

Pratiquer le zazen (méditation assise), pendant deux heures chaque dimanche, c’est déjà quelque chose, mais décider de devenir moine zen, c’est une autre paire de manches! C’est pourtant le désir exprimé par Ryoka: ce petit garçon de huit ans, joueur, rêveur, un peu brouillon, fan de rock et de séries télévisées, découvre, semaine après semaine, la vie du monastère en accompagnant son père à sa séance de méditation dominicale dans le beau temple de Zenkaiji. L’auteur ne nous dit pas grand-chose du cheminement intérieur qui va conduire l’enfant, puis l’adolescent à franchir les obstacles et à persister dans ce désir jusqu’à l’âge requis pour devenir bonze. C’est le regard et le parcours émotionnel de Monsieur Kimura, son père, que nous suivons pas à pas (car il est le narrateur), dans un récit souvent drôle et parfois poignant.

Tout d’abord sidéré, il refuse d’y croire: comment son turbulent petit garçon s’accommoderait-il de la règle monastique durement édictée par la sévère et imprévisible révérende? Et comment un père aimant pourrait-il accepter que son fils soit privé des mille plaisirs de ce bas monde? Peu à peu pourtant l’idée fait son chemin: imaginer Ryota en moine accompli et vénéré rempli l’heureux papa de fierté anticipée. Aussi quelle déception quand Ryoka, qui accumule les mauvaises notes au collège, annonce un jour: «Je ne serai pas moine zen»… Les inquiétudes du père ont déstabilisé le fils, qui ne se sent plus capable de devenir le moine idéal. Qu’à cela ne tienne, l’abbesse reprend les choses en mains et désormais le destin de Ryoka va s’accomplir inexorablement, tandis que ses parents renouent avec l’angoisse.

Le roman donne un étonnant et très vivant aperçu des rapports parents/enfants, hommes/femmes dans le Japon d’aujourd’hui. La plongée dans l’univers monastique zen est une découverte pleine d’étrangeté, un voyage dans un autre monde: on comprend les réticences des parents! Le lecteur adolescent sourira devant les efforts méritoires de Monsieur Kimura pour rester cohérent, juste (et zen!) face aux décisions surprenantes de son garnement de fils. Mais il sera sans doute touché par la sincérité de ce père qui, avec maladresse et courage, essaie obstinément de comprendre…

Mireille Penaud
(première publication: septembre 2003)

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L’Envol du hérisson | roman d'Agnès de LESTRADE

9782841569984.jpg Illustré par Charlotte des LIGNERIS
É
d. Rouergue, coll. Zig Zag | février 2009 | 102 pp. - 6,50 €

Pour Eugénie, cette rentrée des classes est un peu particulière. Alors qu’elle reprend le chemin de l’école après les grandes vacances, son père ne reprendra plus jamais celui de l’usine qui l’employait. Et pour cause, l’usine a fermé ses portes à la fin de l’été. C’est une nouvelle vie qui commence, sans abattement au départ. Le père d’Eugénie court partout à la recherche d’un emploi et, en ce début septembre, il est plein d’allant et d’optimisme. En plus, pour une fois, il a le temps de faire dans la maison tout ce qu’il avait repoussé et bricoler il adore ça, il a même transformé le garage familial en atelier. Mais au bout de quelques temps… il se rend compte qu’il aura bien du mal à retrouver un travail.

À cinquante ans, on lui dit qu’il est trop vieux pour les emplois auxquels il postule. Et la mère d’Eugénie a beau rapporter chaque soir des bouquets de fleurs de son travail, l’ambiance devient de plus en plus triste à la maison et l’inquiétude commence à gagner. Le père d’Eugénie se laisse aller, il se sent vieux et inutile. Relégué par la société, comme les objets dont les gens se débarrassent et qu’il récupère pour fabriquer des tas de bricoles. Justement, la maîtresse a inscrit sa classe à un concours : il faut construire un objet volant et il faut un parent bricoleur avec du temps à consacrer au projet. Ce sera un hérisson volant ! Le père d’Eugénie retrouvera dans ce projet le sentiment d’être utile aux autres, qui conditionne la joie de vivre, et peut-être une possible reconversion professionnelle comme animateur en arts plastiques.

Agnès de Lestrade a un incroyable talent pour insuffler de l’espoir là où la réalité est morose. Sans sentimentalisme ni misérabilisme, elle donne au réalisme social les couleurs de l’espoir. Avec finesse et par petites touches, elle repeint la réalité sans nier sa rudesse et les tristesses d’adultes comme les angoisses d’enfants deviennent, grâce à sa langue tendre et drôle, de formidables romans pour les plus jeunes. C’est cet équilibre entre la dureté et la désespérance du chômage, et la poésie de l’existence qui permet de grandir, qui fait de L’Envol du hérisson, un roman si juste. Et comme toujours dans cette collection, les illustrations se mêlent avec bonheur au texte, faisant de ce petit roman une vraie réussite.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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20/05/2009 | Lien permanent

La Route de Chlifa | roman de Michèle MARINEAU

9782266158220.gifÉd. Pocket jeunesse, coll. Roman | janvier 2009 | 190 pp. - 6,40 €

En dix ans, de Beyrouth à Montréal, de la guerre à l'exil, le trajet d'un adolescent entre violence et espoir.
Première partie : janvier 1999, Karim arrive en cours d’année dans un lycée francophone de Montréal, au Canada. Il doit affronter la curiosité – bien ou mal intentionnée – de ses nouveaux compagnons de classe, le racisme, le froid, l’absence de ses amis, l’indifférence («le plus dur c’est l’indifférence, l’impression d’être transparent. Et quand on a enfin le sentiment d’exister, c’est parce qu’on dérange»), les souffrances de l’exil…

Son adaptation à son nouveau pays n’est pas chose facile et à peine un mois et demi après son arrivée, il se retrouve à l’hôpital pour avoir voulu défendre une jeune fille asiatique à laquelle s’en prenait une bande d’imbéciles racistes et misogynes.

Deuxième partie : Beyrouth 1989, Karim est seul dans la ville bombardée tous les jours. Ses parents et ses deux petits frères sont partis au Canada rendre visite à son grand-père et ils ne peuvent plus rentrer depuis que les combats de sont intensifiés. Karim est resté pour passer son bac, mais le lycée a fermé, il n’est plus question que de survivre. Quand, dans le bombardement de leur immeuble, Nada, la jeune fille qu’il aime, et presque toute sa famille sont tués, Karim s’embarque dans un drôle de voyage avec Maha 10 ans, la sœur de Nada, et Jad son petit frère encore bébé. De ce périple dans un pays en guerre, naît une belle amitié, brisée encore une fois par la mort.

Troisième partie : un peu apaisé, Karim envisage avec plus d’optimisme et de souplesse sa nouvelle vie au Canada. Et même s’il déteste toujours le froid, il a appris à aimer les tempêtes de neige.
Un beau roman difficile, qui jette des passerelles entre l’Orient et l’Occident. Entre la guerre là-bas et l’exil ici. Entre la mémoire douloureuse du passé et les espoirs pour l’avenir. Seule la mort de Nada semble un peu artificielle, comme s’il avait fallu que Karim souffre encore. Ou peut-être que cette mort-là, parce qu’elle est le fait de la perversité des hommes, est comme un symbole de la perversité de la guerre qui tue des enfants et détruit l’avenir ?

Ariane Tapinos (mars 2009)

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31/03/2009 | Lien permanent

LE TEMPS DES MITAINES

Tempsdesmitaines.jpgbande-dessinée
de Loïc CLÉMENT (textes)& Anne MONTEL (images)
Éd. Didier jeunesse, coll. BD, janvier 2014 – 14,90€

C’est dans le charmant village des Mitaines qu’Arthur et sa maman s’installent en cours d’année, suite à la disparition de leur père et mari. Le petit ours est inquiet de ne pas savoir encore quel est son pouvoir dans ce monde où le passage à l’adolescence est marqué par l’apparition d’un pouvoir particulier.

La rentrée est mouvementée pour Arthur car son premier jour coïncide  avec la disparition d’un élève de l’école et malgré l’état de siège décrété par le directeur de l’école, le vieil hibou M. Granny, les disparitions se succèdent laissant la municipalité désespérée.

Arthur va toutefois se lier d’amitié avec la renarde Kitsu, Pelagie la souris, Gonzague l’escargote et Willo la luciole, et enquêter sur ces mystérieuses disparitions. Tous leurs pouvoirs et leurs personnalités suffiront-ils à retrouver leurs camarades et à arrêter le Kidnapouille ?

Le « club » formé par Arthur et ses amis est particulièrement efficace dans son enquête grâce à la combinaison des pouvoirs de chacun. C’est leur complémentarité qui fait leur force, même si certains pouvoirs semblent futiles voire totalement inutiles (mais amusants). L’acquisition de son pouvoir par Arthur pour sauver ses amis et neutraliser le Kidnapouille, lui donne confiance en lui. Connaître enfin son pouvoir le fait grandir et lui permet  de savoir qui il est et qui il veut devenir.

 Le Temps des Mitaines – troisième collaboration d’Anne Montel et Loïc Clément - est une bande-dessinée originale, pour les enfants à partir de 8 ans, qui mêle poésie et enquête. Les auteurs ont créé une galerie de personnages attachants qui nous conduisent au cœur d’un univers coloré et tendre. Une histoire pour les petits écrite et dessinée avec autant d’attention qu’un livre pour les grands.

Marlène Demen (janvier 2015)

Le temps des mitaines est sélectionné, dans la catégorie jeunesse, pour le prochain Festival international de la bande-dessinée d’Angoulême

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05/01/2015 | Lien permanent

JOUER AUX FANTÔMES

Jouer aux fantômes.jpgalbum
de Didier LÉVY & Sonja BOUGAEVA (illustrations)
Éd. Sarbacane, 2e trimestre 2017 - 16€

Un petit garçon et sa maman jouent, chaque nuit, aux fantômes. Chaque nuit, ils s’installent dans un nouvel appartement vide. Déposent leurs modestes affaires, qu’ils replient avant même l’aube. L’enfant se perche alors sur un arbre, face à son école en attendant qu’elle ouvre. Sa mère quant à elle va travailler. Le soir, l’enfant attend sa mère à la bibliothèque, en lisant le dictionnaire. C’est ainsi chaque jour et chaque nuit depuis qu’ils ont été expulsés lorsqu’ils n’ont plus pu payer leur loyer après que la mère ait été licenciée.  De tout cela, l’enfant n’est rien censé savoir. Sa mère lui raconte qu’elle est riche de tous ces appartements vides et que si ils doivent rester invisibles lorsqu’ils les occupent, c’est pour jouer aux fantômes. Bien sûr, l’enfant sait. Il sait que sa mère a perdu son emploi, il sait que ces appartements ne leur appartiennent pas et qu’elle en trouve les clefs dans une petite armoire qui se trouve dans un magasin où elle finit sa journée de ménages. Un magasin qui affiche en vitrine les photos de toutes ces maisons et appartements vides.

L’album de Didier Lévy et Sonja Bougaeva est poignant. Il parle, avec une très grande délicatesse, de la pauvreté et de l’invisibilité des plus démunis condamnés à « jouer aux fantômes » dans une société qui préfère ne pas les voir. Ne rien savoir. Ignorer que des femmes et des hommes, qui se lèvent tôt et même se couchent tard, qui mène des vies de labeurs, ne peuvent se loger dignement.
Ce qui touche aussi ici, c’est l’effort de cette femme qui tente de maintenir, face à son fils, la fiction d’un monde plus juste. Et la lucidité de l’enfant qui garde pourtant espoir en l’avenir et rêve de la cabane qu’il leur construira, comme une métaphore de la vie qui sera plus tard la sienne.

Ariane Tapinos (octobre 2017)
NB : à signaler, 1€  est reversé à la Fondation Abbé Pierre

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02/10/2017 | Lien permanent

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