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Rechercher : Comme un poisson dans l'eau

VA-T'EN, ALFRED !

difference,exclusionalbum  
de Catherine PINEUR
Éd. Pastel, mars 2015 – 9,70 euros.

Alfred est un drôle d'oiseau . Petit, rond, il traîne sa petite chaise verte de page en page à la recherche d'un nid où s'installer, car Alfred n'a plus de maison, on l'a chassé. Mais les oiseaux qu'il croise ont des maisons bien trop petites,trop fragiles ou bien trop hautes (il y a toujours une bonne raison...) et personne ne veut faire une place à un drôle d'oiseau comme Alfred. C'est alors que Alfred découvre la maison de Sonia, qui vit là, seule et cachée au fond des bois...

En quelques pages, Catherine Pineur nous livre avec une grande sobriété à la fois dans le texte et dans l'illustration cette tranche de vie d'un drôle d'oiseau que tous rejettent. Alfred, toujours en mouvement, tirant péniblement sa petite chaise verte, seul vestige de son passé trouvera-t-il un endroit où se poser ? Un très beau livre sur l'exclusion et la différence qui - si la situation d'Alfred ne résout pas - se clôt sur un moment d'espoir et de partage.  

 Nathalie Ventax (mars 2015)

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22/03/2015 | Lien permanent

VOTEZ POUR MOI

élection,politique,animaux,président,humouralbum
de Martin BALTSHEIT & Marc BOUTAVANT (illustrations)
Traduit de l’allemand par Bernard FRIOT

Éd. P’tit Glénat, coll. Vitamine, mars 2012 - 11€

Le lion adore les élections. D’abord, tout le monde vote pour lui, ensuite, il y a des petits fours et du jus de cocofraise à volonté. Mais voilà qu’un jour, la petite souris grise soulève un point important : A quoi bon des élections avec un seul candidat ? Notre lion débonnaire accepte le défi sans se douter du chaos que va provoquer la nouvelle passion de ses administrés pour le processus électoral. Car, bien sûr, chaque espèce animale envoi un représentant chargé de défendre ses intérêts et très vite il est difficile de faire le tri parmi ces candidatures plus loufoques les unes que les autres…

Entre la fourmi qui propose d’allonger la journée de travail (20 heures, ce n’est pas assez !), le renard qui se prononce pour l’ouverture des frontières (en louchant sur le poulailler bien sûr!), et le gnou qui promet un paradis où tous les animaux seraient égaux, le choix  est en effet laborieux : n’y aurait-il pas un peu trop de candidats ?

Cette histoire pleine d’humour se termine avec le retour aux commandes du candidat unique qui aura, lui, appris à écouter les doléances des autres animaux puisqu’il se dote d’un cabinet ministériel fort varié… Et aux animaux à deux pattes qui seraient tentés de voir une métaphore du système électoral dans cette fable animalière, qu’ils se rassurent : aucun parti n’a encore proposé dans son programme de faire du camp adverse son petit-déjeuner, déjeuner et dîner, non ?

Nathalie Ventax (avril 2017)

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09/04/2017 | Lien permanent

PRÉSIDENT !


bébé,président,humouralbum
d'Alessandro TOTA
Éd. l'École des Loisirs, octobre 2013- 12,20 €

« Umbro était un enfant comme les autres, à un détail près : Il était moustachu .(...) Un enfant avec une si merveilleuse moustache était forcément très, très spécial. C’est pourquoi, quand arrivèrent les élections, les citoyens du pays décidèrent de présenter Umbro à la présidence de la République  ». C’est ainsi que Umbro devient le candidat charismatique de cette élection (pas difficile face au très renfrogné Hugues Chapellon !) et qu’il est élu à la majorité .

Évidemment, être président à 3 ans n’est pas chose facile, mais entre l’invention du papier-toilette à moustache et la construction d’immeubles d’habistachions à loyer modéré, la popularité d’ Umbro ne se dément pas et la moustache redevient plus que jamais à la mode. Hélas, il suffit d’une bourrasque le jour du défilé de la fête nationale pour que la magnifique paire de bacchantes présidentielles s’envole, laissant tous les citoyens du pays déçus et forts en colère de s’être fait avoir.
Alessandro Tota signe ici un album facétieux qui se moque gentiment du manque de sérieux d’un électorat pas toujours très perspicace .« Cette histoire servit de leçon aux citoyens de ce pays. La prochaine fois, ils ne se feraient pas avoir par un petit rigolo. Ils voteraient pour quelqu’un de vraiment spécial. De vraiment différent. » Mais la leçon a-t-elle vraiment été apprise ? Rien n’est moins sûr  Voilà en tout cas le lecteur averti !

Nathalie Ventax (avril 2017)

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09/04/2017 | Lien permanent

J'ATTESTE CONTRE LA BARBARIE

J'atteste.jpgpoème
de Abdellatif LAÂBI illustré par ZAÜ
Avec un dossier documentaire d’Alain SERRES
Éd. Rue du monde, décembre 2015 - 14€

« J’atteste qu’il n’y a d’être humain que celui qui combat sans relâche la haine en lui et autour  de lui »

Au lendemain des attentats de janvier 2015, le poète marocain, exilé en France, Abdellatif Laâbi écrit un texte de colère et d’espoir dans lequel il revendique son attachement à la culture arabe et aux valeurs de la République française. D’abord inséré dans le beau recueil Je rêve le monde assis sur un vieux crocodile (mars 2015), les éditions Rue du monde ont eu l’excellente idée d’en faire un album dont la parution, prévue pour janvier 2016, et on comprend pourquoi, a été avancée à la fin de l’année 2015.

Tout comme l’excellent dossier documentaire « Le terrorisme, les attentats, l’avenir… Des clés pour en discuter ensemble » rédigé par Alain Serres, a été complété avec plusieurs paragraphes consacrés aux attentats de novembre 2015.

Dans ce dossier qui rassemble textes et photographies, Alain Serres aborde avec la clarté et l’intelligence du pédagogue aguerri et de l’éditeur et auteur engagé, toutes les questions soulevées par ces vagues d’attentats et par les réponses que la France y a apportées : « Qui sont les terroristes ? Comment des jeunes peuvent-ils être fascinés par Daech ? Un grand danger : accuser tous les musulmans. La République et la laïcité »…

Cet album n’est donc pas uniquement une mise en valeur méritée du texte d’Abdellatif Laâbi mais un remarquable outil pour parler avec des enfants de la fureur qui ensanglante le monde. Un livre que l’on aimerait ranger parmi les livres d’histoire mais qui reste d’une brûlante actualité.

Ariane Tapinos (mars 2016)

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28/03/2016 | Lien permanent

CHÂTEAU DE SABLE

Châteaux de sable.jpgalbum
de Stéphane HENRICH
Éd. Kaléidoscope, juin 2016 - 13€

C’est une belle journée à la plage. Une petite fille et son papa - marinière rouge et blanche - s’installent sur le sable. Le moment est idéal pour faire des pâtés de sable. Arrivent un petit garçon et son papa - chemise à carreaux blancs et bleus - et l’enfant se met lui aussi à faire des pâtés… un peu plus gros, sous le regard satisfait de son père. Le père de la petite fille décide de s’en mêler et c’est l’escalade de châteaux de sables ! Les pères se lancent dans une compétition ridicule pour faire le plus grand, le plus beau, le plus magnifique château de sable.

Les enfants, un peu interloqués, décident finalement de se désintéresser de cette guéguerre pour jouer ensemble. Le concours d’ego se poursuit jusqu’à ce que la marée vienne y mettre un terme… 

Un album sans texte très, très drôle où l’on retrouve le goût de Stéphane Henrich pour un monde un peu vintage, - ici une plage tout droit sortie des années 50 ou 60 avec des pères qui ressemblent à M. Hulot - à savourer aux pieds des chaises longues !

Ariane Tapinos (août 2016)

D'autres albums de Stéphane Henrich à retrouver sur notre blog : Sylvestre s'en va t'en guerre, Eden et KaoLe procès.

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05/08/2016 | Lien permanent

PIC PIQUE-NIQUE

poule,amitié,couple,homosexualité,quotidien,differencealbum
de Rotraut Susanne BERNER
Éd. La Joie de lire, avril 2017 - 11,90€

Quelle belle journée pour un pique-nique !
Faisant fi des réticences de poule blanche,  poule noire, pleine d’allant s’attelle aux préparatifs du pique-nique. Car si rien de va jamais pour la première (elle n’a pas fini son livre, il fait trop froid, elle a des ampoules aux pieds…), la seconde a réponse à tout (un livre, un pull et des pansements pour commencer) ! Et tandis que poule blanche continue de râler, poule noire avance vers le lieu du pique-nique.
Après moult récriminations,  poule blanche finit par apprécier pleinement cette belle journée où assises (et même allongées) sous l’ombre d’un bouleau, les deux copines, l’une lisant, l’autre perdue dans ses pensées, profitent du temps qui passe et de leur amitié.

Un délicieux album où il est question de ce qui nous rassemble quand on est différent-e-s et du plaisir partagé du quotidien. Ces poules sont-elles amies ou amantes ? L’une (les deux ?) est manifestement veuve comme en atteste le portrait d’un coq barré d’un ruban noir de deuil. Ce qui compte c’est qu’ensemble elles profitent des petits bonheurs de la vie. Ces petits bonheurs que Rotraut Susanne Berner excelle à nous faire partager.

Ariane Tapinos (juin 2017)

PS : ce couple n’est pas sans rappeler celui que forment la poule rousse et son amie la tourterelle dans l’album Poule rousse de Lida & Etienne Morel, aux éditions Père Castor - Flammarion, édité pour la première fois en 1956.

 

D’autres livres de Rotraut Susanne Berner à retrouver sur notre blog :
Une petite sœur pour Tommy, Tommy joue au foot (malheureusement épuisé), Tommy la nuit de Noël et aussi le très beau Quand la mort est venue.

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05/06/2017 | Lien permanent

LES BACON BROTHER : RETOUR EN AMÉRIQUE

musique,etat-unis,conte,amitiéalbum
de Davide CALI Ronan BADEL (illustrations)
Éd. ABC Melody, mai 2016 - 14€

Les légendaires Bacon Brothers (enfin, les raisonnablement célèbres Bacon Brothers), ont quitté les feux de la rampe et fait leurs adieux au rock ‘n roll après une dernière tournée triomphale aux États-Unis. Vingt ans ont passé et si Smokey, Angus et Pinky se sont retirés dans leur confortables (voire très confortables !) maisonnettes pour manger des chips, cultiver leurs légumes ou flotter sur leurs matelas pneumatiques, Wolfowicz (Wolf pour les intimes), leur agent ressent lui une certaine nostalgie pour ces glorieuses années. Profitant du succès qu’un vieux tube des trois anciennes stars rencontre sur internet, Wolf convainc  les Bacon Brothers de se reformer pour une dernière tournée aux States, histoire de retrouver leurs fans et surtout un très mystérieux colonel Chipman que les quatre amis avaient promis de rejoindre un jour.

Entre shopping à New-York, excès de jus de pomme, concerts improvisés, retrouvailles avec de vieux amis et rencontres avec des célébrités, cette tournée américaine ne sera pas de tout repos pour nos rock stars….   
Un album bourré d’humour et de références à l’histoire du Rock, à dévorer à tout âge avec un bon paquet de chips ! Et pour prolonger le plaisir, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le site des éditions ABC Melody (c'est ici) pour écouter le dernier tube des Bacon Brothers et découvrir un clip vidéo qui vaut le détour !

Nathalie Ventax (juin 2016)

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11/06/2016 | Lien permanent

AUSSI LOIN QUE POSSIBLE

Aussi loin que possible.jpgroman
de Eric PESSAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, septembre 2015, 140 pages – 13€

C'est un lundi matin ordinaire pour Tony et Antoine. Après avoir planqué leurs cartables dans un buisson et compté jusqu'à trois ils s'élancent pour faire la course. Sans s'être concertés, sans avoir vraiment décidé de sécher les cours, ils vont dépasser les limites de leur Cité, traverser la voie rapide, puis la zone commerciale qui suit ; dans un marathon spontané qui les mènera au bord de la mer et peut-être plus loin.

« Cela fait dix minute que l'on court. La cité s'éloigne, ce lundi matin vient de basculer dans l'inconnu. On n'a rien prémédité, rien comploté. On a nos baskets aux pieds, nos survêtements souples, nos forces. Tony a sa tristesse. J'ai ma colère. On ne va plus rebrousser chemin. »

Cette course commencée sans raison, sur un coup de tête, se terminera 380 kilomètres plus tard dans les bureaux d'un journaliste. La révolte muette de ces deux collégiens de treize ans (l'un désespéré à l'idée de se faire expulser de France, l'autre victime de la violence de son père) se transforme ainsi en symbole médiatisé de l'inégalité sociale, en dénonciation des injustices.

Eric Pessan reconstitue le monologue intérieur d'Antoine avec sensibilité et justesse dans un récit qui se déroule au rythme des respirations et des battements de cœur de ses personnages, des corps qui se fatiguent, et des pensées qui parfois s'affolent.  Il signe le portrait réaliste d'une amitié inconditionnelle autant que celui d’une rébellion née de la peur et de la colère.

Nathalie Ventax (janvier 2016)

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04/01/2016 | Lien permanent

Le garçon qui a mordu Picasso (une histoire vraie) | documentaire d'Antony PENROSE

Picasso.jpgTraduit de l’anglais par Pierre Saint-Jean
éd. Thames & Hudson | 3e trimestre 2010
14,95 €

Voici un drôle de documentaire qui nous plonge dans l’intimité de Pablo Picasso, à travers les souvenirs d’Anthony Penrose qui eut le privilège de le connaître alors qu’il était enfant et que le célèbre artiste fréquentait sa famille. Les parents du petit Tony étaient eux-mêmes artistes, son père peintre et sa mère photographe et ils recevaient Picasso chez eux, dans le Sussex en Angleterre ou se rendaient chez lui, dans le sud de la France. De ces rencontres, Tony garde le souvenir d’un personnage fantasque et chaleureux qui aimait les enfants et les autorisait à jouer dans son atelier, ce qu’il refusait aux adultes. Un jour, en jouant, Tony a mordu Picasso et celui-ci lui a rendu la pareille puis s’est exclamé: «Ça alors, c’est bien la première fois que je mords un Anglais!»

Au-delà de l’anecdote, et de son titre génial, Le garçon qui a mordu Picasso donne à voir Picasso dans son quotidien et les liens entre l’art, la vie et l’enfance aussi, comme sources d’inspiration pour l’artiste.
Avec ses photos de la vie privée de Penrose et des Picasso et ses reproductions de quelques œuvres célèbres ou anecdotiques – comme la petite femme taillée dans un morceau de bois pour servir de jouet à Tony – ce joli livre jaune se lit aussi bien comme un documentaire que comme une histoire (vraie) racontée par un enfant à d’autres enfants. Avec le ton et l’humour dont peuvent faire preuve les petits et les artistes qui, s’ils sont grands, ont su garder leur enfance vivace.

Ariane Tapinos (novembre 2010)


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11/11/2010 | Lien permanent

AAAAAAWH !

awwhcouv.jpgAaaaaaalbum
Marco Viale, traduit de l’ italien par les Éditions La Joie de lire
Éd. La Joie de lire, mars 2020- 9,90 €

« Quand un bâillement arrive, il est très difficile de l’arrêter.C’est comme d’essayer d’arrêter la pluie qui tombe...Ou de convaincre les adultes que le chocolat fait grandir plus que la soupe. C’EST IMPOSSIBLE ! »
Un bâillement c’est irrésistible, c’est long, ça n’arrive jamais seul et en plus c’est contagieux. Alors autant ouvrir bien grand la bouche, garder les yeux bien ouverts et en profiter !
C’est un plaisir de suivre cette toute petite mouche qui page après page volette au-dessus de toute une galerie de personnages bouche béante .Marco Viale signe ici un album plein d’humour quoique difficile à lire sans bâaaaaaailler.

 

awwwdefi.jpg

 

Défi bâillement :

Profitez d’un repas en famille pour papillonner des yeux, ouvrir graaaand la bouche et pousser un immense Aaaaaaawwwh ! .. Et puis un autre ! Transmettez votre bâillement au plus grand nombre de personnes possible ! Et si vous êtes d'humeur créative dessinez des gens (ou des animaux, ou pourquoi pas des objets ) en train de bailler et envoyez vos œuvres à l'adresse suivante : comptines@comptines.fr  Bonne chaaaaaaawhnnnnnce…..ZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzz

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02/04/2020 | Lien permanent

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