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Rechercher : La grande épopée des petits pois

L’Étoile d’Erika & Rose Blanche | albums de Roberto INNOCENTI

étoile erika.jpgL’Étoile d’Erika
Ruth VANDER ZEE (texte) et Roberto INNOCENTI (ill .)
Traduit de l'anglais par Emmanuelle Pingault | Éd. Milan Jeunesse, 3e Trimestre 2003 | 14 €
(À partir de 8 ans)
L’auteure nous raconte l’histoire d’Erika, rencontrée par hasard sur le bord d’un trottoir de Rothenburg, en Allemagne. Erika ne sait rien de ses origines : ni le nom de ses parents, ni sa date et son lieu de naissance, ni même son propre nom. Elle sait seulement que sa mère l’a lancée tout bébé du train qui les emmenait vers les camps de la mort. Elle sait aussi que sur le bord de la voie, à un passage à niveau, des gens l’ont trouvée et conduite à une femme qui lui a donné le prénom qu’elle porte aujourd’hui. Le reste, elle ne peut que l’imaginer.

rose blanche.jpgRose Blanche
Christophe GALLAZ (texte) et Roberto INNOCENTI (ill.)
Rééd. Les 400 Coups, coll. Carré Blanc, Québec |
[1975] 1999 | 12 €
(EO Gallimard jeunesse, coll. Folio cadet rouge)
(À partir de 8 ans)
Rose Blanche est une petite fille qui vit quelque part en Allemagne pendant la guerre. Un jour, elle assiste à la tentative d’évasion d’un petit garçon, vite rattrapé par le bourgmestre. Intriguée, elle suit le chemin emprunté par les soldats et découvre un camp où sont enfermés des enfants faméliques…

Roberto Innocenti met son très grand talent au service de deux histoires de familles brisées par le nazisme. Celle de la petite Allemande qui meurt, comme les enfants du camp, d’être étrangère à la folie des hommes. Celle d’Erika qui ne saura jamais qui elle était.
Les images, malgré leur dureté et leur réalisme, sont très belles. Le jeu des couleurs (ou de l’absence de couleurs) accompagne la lecture.

Ariane Tapinos (février 2005)

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01/12/2008 | Lien permanent

CHÂTEAU DE SABLE

Châteaux de sable.jpgalbum
de Stéphane HENRICH
Éd. Kaléidoscope, juin 2016 - 13€

C’est une belle journée à la plage. Une petite fille et son papa - marinière rouge et blanche - s’installent sur le sable. Le moment est idéal pour faire des pâtés de sable. Arrivent un petit garçon et son papa - chemise à carreaux blancs et bleus - et l’enfant se met lui aussi à faire des pâtés… un peu plus gros, sous le regard satisfait de son père. Le père de la petite fille décide de s’en mêler et c’est l’escalade de châteaux de sables ! Les pères se lancent dans une compétition ridicule pour faire le plus grand, le plus beau, le plus magnifique château de sable.

Les enfants, un peu interloqués, décident finalement de se désintéresser de cette guéguerre pour jouer ensemble. Le concours d’ego se poursuit jusqu’à ce que la marée vienne y mettre un terme… 

Un album sans texte très, très drôle où l’on retrouve le goût de Stéphane Henrich pour un monde un peu vintage, - ici une plage tout droit sortie des années 50 ou 60 avec des pères qui ressemblent à M. Hulot - à savourer aux pieds des chaises longues !

Ariane Tapinos (août 2016)

D'autres albums de Stéphane Henrich à retrouver sur notre blog : Sylvestre s'en va t'en guerre, Eden et KaoLe procès.

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05/08/2016 | Lien permanent

L'HEURE BLEUE

L'heure bleue.gifalbum
de Ghislaine HERBÉRA
Éd. MeMo, août 2014 – 14€

Ce soir toute la maisonnée s’affaire. Papa lit des histoires à Nin. Nestor, Nana et Nora jouent. Nelson cuisine, maman bricole… Mais Nomi, le tout-petit a l’air tout triste et aucun membre de la famille ne vient à bout de sa peine. Il ne veut ni manger, ni jouer. Heureusement, Nin sait de quoi il retourne. Elle sait que c’est « l’heure bleue. L’heure du chagrin mystérieux où l’on a seulement besoin d’un gros câlin, d’un baiser, d’une caresse, pour qu’il disparaisse… ». Et la page de se teindre d’un bleu lumineux autour de Nin qui enlace son petit frère enfin rassuré.

En quelques années et une dizaine d’ouvrages, Ghislaine Herbéra qui a reçu le Prix du premier album décerné par l’ALSJ, en 2010 pour le très beau Monsieur cent têtes, a installé, dans le paysage de la littérature jeunesse, son dessin et ses personnages aux silhouettes rondes et aux traits semblables à des masques. Dans ce dernier album, elle saisit avec justesse ce moment de la journée où les petits, et grands parfois aussi, sont gagnés par une étrange tristesse teintée de nostalgie.   Ce moment très particulier où le jour fait place à la nuit et dont Joan Didion dit « Le bleu de la nuit, c’est le contraire de l’agonie de la clarté, mais c’est aussi son avertissement. »

Ariane Tapinos (octobre 2014)

Joan Didion, Le bleu de la nuit, Grasset 2013.

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06/11/2014 | Lien permanent

Le garçon qui a mordu Picasso (une histoire vraie) | documentaire d'Antony PENROSE

Picasso.jpgTraduit de l’anglais par Pierre Saint-Jean
éd. Thames & Hudson | 3e trimestre 2010
14,95 €

Voici un drôle de documentaire qui nous plonge dans l’intimité de Pablo Picasso, à travers les souvenirs d’Anthony Penrose qui eut le privilège de le connaître alors qu’il était enfant et que le célèbre artiste fréquentait sa famille. Les parents du petit Tony étaient eux-mêmes artistes, son père peintre et sa mère photographe et ils recevaient Picasso chez eux, dans le Sussex en Angleterre ou se rendaient chez lui, dans le sud de la France. De ces rencontres, Tony garde le souvenir d’un personnage fantasque et chaleureux qui aimait les enfants et les autorisait à jouer dans son atelier, ce qu’il refusait aux adultes. Un jour, en jouant, Tony a mordu Picasso et celui-ci lui a rendu la pareille puis s’est exclamé: «Ça alors, c’est bien la première fois que je mords un Anglais!»

Au-delà de l’anecdote, et de son titre génial, Le garçon qui a mordu Picasso donne à voir Picasso dans son quotidien et les liens entre l’art, la vie et l’enfance aussi, comme sources d’inspiration pour l’artiste.
Avec ses photos de la vie privée de Penrose et des Picasso et ses reproductions de quelques œuvres célèbres ou anecdotiques – comme la petite femme taillée dans un morceau de bois pour servir de jouet à Tony – ce joli livre jaune se lit aussi bien comme un documentaire que comme une histoire (vraie) racontée par un enfant à d’autres enfants. Avec le ton et l’humour dont peuvent faire preuve les petits et les artistes qui, s’ils sont grands, ont su garder leur enfance vivace.

Ariane Tapinos (novembre 2010)


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11/11/2010 | Lien permanent

LE LOUP, LE CANARD & LA SOURIS

Le Loup, le canard & la souris.jpgalbum
de Mac BARNETT & Jon KLASSEN (illustrations)
Traduit et adapté de l'anglais par Alain GNAEDIG,
Éd.  Pastel, septembre 2018- 13,90€

« Un petit matin, une souris croisa un loup. Le loup la dévora vite fait. » Est-ce la fin du rongeur ? Non ! Car dans le ventre du loup notre souris va faire la connaissance d'un canard fort sympathique qui a décidé d'établir ses pénates DANS le loup, histoire de vivre sa vie sans craindre de se faire avaler.

Après un délicieux petit déjeuner, la souris finit par trouver que l'idée du canard est plutôt géniale, et ni une ni deux, les deux comparses décident de goûter à la vie en colocation bien à  l'abri dans le ventre du loup. Le temps de fêter ça par une petite danse et notre pauvre loup à l'estomac bien dérangé en est réduit à s'affaler en gémissant, ce qui va finir par attirer un chasseur bien mal intentionné... Canard et souris pourront-ils conserver leur chaleureux foyer ?

Le duo Mac Barnett et Jon Klassen, auquel on devait déjà (entre autres) Triangle chez le même éditeur signe un nouvel album hilarant. Du dîner gastronomique à la préparation de bataille, canard et souris se livrent  pour le plus grand bonheur des lecteurs à toutes sorte d'activités, bien cachés dans leur douillet domicile ; et même si l'on plaint (un peu) le loup, il est difficile de ne pas se réjouir de toutes ces péripéties dont tout le monde ressortira sain et sauf.

Nathalie Ventax (octobre 2018)

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25/10/2018 | Lien permanent

À fond la caisse avec Steve Mac Kouïn | album de Taï-Marc LE THANH, illustré par MERLIN

9782020993074.jpgÉd. Seuil jeunesse | avril 2009 | 18 €

Steve Mac Kouïn aime ce qui va vite et il court du matin au soir. Un jour que son père est sorti, il décide de lui emprunter sa belle auto. Equipé de petites cales pour que ses pieds puissent toucher les pédales, le voilà parti pour une folle course. Bousculant tout sur son passage, il traverse ville et campagne, bientôt suivi par le shérif et sa sirène hurlante, un essaim de moustiques furieux (ses congénères ont été pulvérisés par la voiture de Steve), des animaux échappés d’un cirque ambulant…

Traversant le désert, Steve Mac Kouïn ne s’arrête que pour prendre à bord de son bolide deux ravissantes auto-stoppeuses qui mâchent du chewing-gum à la myrtille et avec qui, plus loin, il fera une pause baignade impromptue. Mais ses poursuivants n’ont pas abandonné la chasse et Steve Mac Kouïn, que seule intéresse la vitesse, accélère dangereusement et disparaît dans un bruit de tonnerre… À son retour, son père trouve Steve échevelé, occupé dans sa chambre avec ses petites voitures. Un parfum de myrtille flottant dans le garage l’intrigue…

Ce superbe album dont l’histoire, scandée par la phrase «mais Steve Mac Kouïn s’en moquait. Lui, ce qui l’intéressait, c’était la vitesse», ravira bien des enfants amoureux d’engins roulants et vrombissants, mais c’est avant tout un hommage à l’acteur Steve McQueen, à travers sa passion pour les courses automobiles. Taï-Marc Le Thanh et Merlin nous entraînent dans une délirante traversée de l’Amérique des années 60 : grands espaces, hippies, baignades nues… Les images sont splendides et évocatrices, comme cette double page où se déploient trois officiers de police, la tête surmontée de leur large couvre-chef, et qui prennent la pause devant leurs voitures. Le ciel bleu-gris est bas, le décor un désert de terre rouge, la ligne de fuite un hommage appuyé au cinéma des grands espaces américains. Et jusqu’au petit Steve Mac Kouïn de cette histoire, qui a les mêmes yeux bleus et les mêmes cheveux blonds que son illustre presque homonyme.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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18/04/2009 | Lien permanent

UN AMOUR DE BALLON

Un amour de ballon .jpgalbum
de Komako SAKAÏ
Adapté du japonais par Florence Seyvos
Éd. L'école des loisirs, mars 2005 - 12,70€

Ce jour-là, le marchand a donné un ballon à Akiko. Pour ne pas perdre ce joli ballon jaune sur le chemin du retour, la maman d’Akiko le lui a attaché au doigt. Et comme il s’est envolé à peine arrivé à la maison, elle l’a lesté avec une cuillère. Toute la journée Akiko va jouer avec son ballon, comme avec un ami. Elle lui parle et partage même son goûter avec lui. Mais voilà qu’une bourrasque emporte le beau ballon et qu’il est maintenant coincé entre les branches d’un arbre. Quel désespoir pour la petite Akiko qui avait rêvé de le serrer dans ses bras pour s’endormir. 

Elle est triste et son petit visage poupin se couvre de larmes devant cette séparation trop brutale. Mais alors qu’elle est couchée, elle a l’idée de regarder par la fenêtre et y découvre son ballon luisant dans la nuit comme un clair de lune qui ne serait que pour elle. Rassurée par cette présence, à bonne distance, elle va pouvoir s’endormir.

Depuis Le Ballon rouge d’Albert Lamorisse, on sait qu’un ballon peut être un merveilleux compagnon de jeu et combler bien des vides. Alors, même si Pascal est bien plus grand qu’Akiko et qu’il doit affronter tous les voyous de Paris et plein d’adultes imbéciles, cet Amour de ballon, nous fait irrésistiblement penser à ce grand classique du cinéma pour enfants et de la littérature de jeunesse. Deux époques, deux continents, mais dans les histoires, les enfants s’amusent toujours avec un rien et s’inventent des amis qui consolent leurs peines. Après le magnifique Moi, ma maman à moi..., publié aux éditions de La Joie de Lire, Komako Sakaï nous revient avec cette histoire toute simple et pleine de tendresse. Cette auteure japonaise, dont on apprend par le catalogue de l’École des loisirs qu’elle a reçu une importante distinction dans son pays, a un talent inimitable pour restituer les expressions du tout petit et nous faire partager ses tourments affectifs. On a hâte de découvrir d’autres œuvres de cette jeune femme décidément très douée.

Ariane Tapinos (première publication de l'article : mai 2005)
 

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02/02/2015 | Lien permanent

LE GARÇON QUI SE TAISAIT

handicap,etats-unisroman
de Lois LOWRY
Traduit de l’américain par Dominique Kugler
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, Septembre 2005, 173 pages – 10€

Kathy Tatcher, vieille femme aujourd’hui arrière grand-mère, fait défiler pour nous ses souvenirs en effeuillant un album de photos anciennes. Elle nous raconte une histoire qui remonte au début du XXe siècle, l’histoire de ce « garçon qui se taisait ».
Kathy est alors une enfant de six ans qui vit avec son père médecin, sa mère et leur bonne, Peggy. La sœur de Peggy, la délurée Nell, travaille chez les voisins des Tatcher, Les Bishop. Peggy et Nell ont un frère, Jacob, un peu étrange, qui ne parle jamais et semble souvent perdu dans son monde.
La vie s’écoule tranquillement dans ce petit coin d’Amérique juste troublé par l’écho des nouvelles du monde. Kathy apprend qu’elle va bientôt avoir un frère ou une sœur et découvre qu’one trouve pas les bébés sous les pierres du jardin comme Mme Bishop le lui avait fait croire. Kathy accompagne souvent son père dans ses visites à ses malades. C’est à l’occasion de l’une de ces visites qu’elle apprend que certaines maladies atteignent l’esprit et ne connaissent que peu de remèdes. Elle se montre d’une grande patience avec Jacob. Peu à peu, elle comprend ce qui se passe entre Nell et le fils des Bishop, mais ne peut se douter du drame qui est en train de se jouer.

À partir d’une idée astucieuse – broder une histoire autour de quelques photos, de sa propre famille ou de parfaits inconnus – Lois Lowry fait le portrait nostalgique d’une Amérique révolue. Chaque chapitre s’ouvre sur une photo et son style, à la fois dépouillé et presque intime, donne au lecteur l’impression d’une grande proximité avec ces personnages issus d’un monde aujourd’hui disparu. Dans cette histoire, qui a le caractère inéluctable de la tragédie, Lois Lowry ne juge pas ses personnages, mais éprouve manifestement beaucoup de tendresse pour eux, une tendresse mêlée d’inquiétude.
Un très beau roman qui nous fait inévitablement penser à Des souris et des hommes de Steinbeck, même si la violence est ici plus contenue, à travers le regard de la petite narratrice.

Ariane Tapinos (première publication 3 octobre 2005)

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01/03/2014 | Lien permanent

MIMI ET LE DRAGON DES MONTAGNES

noëlconte
de Michael MORPURGO & Helen STEPHENS (illustrations)
Traduit de l'anglais par Karine Chaunac
Éd. Gallimard Jeunesse, octobre 2015, 48 pages - 9,90€

Chaque année à Noël, le petit village suisse de Dorta, niché au cœur des montagnes, organise une « tambourinade »à l'attention du dragon des montagnes. Tout le village se rend au pied de la montagne armé de cors de chasse, de crécelles, de tambours et dans un grand tintamarre lance son défi au dragon qui vit là-haut.
Le lendemain, les villageois refont le chemin, agitant cette fois cloches et clochettes, et entonnent « la cloche de noël » avant de se retrouver sur la grande place prés du feu où ils écoutent l'histoire de Mimi et du dragon des montagnes, qui est à l'origine de cette tradition.

Un matin, il y a bien longtemps, Mimi, fille unique d'une famille de paysans découvrit dans la réserve à bois un bébé dragon,endormi, et décida de le le protéger. Sa décision allait sauver la vie de tout le village.

 

Après La trêve de noël (Gallimard jeunesse 2005), La nuit du berger (Gallimard Jeunesse 2006) et le prince amoureux (Gallimard Jeunesse 2009) Michael Morpurgo offre à ses lecteurs un quatrième conte de noël, illustré cette fois par Helen Stephens dont ce n'est pas la première collaboration avec l'auteur de Cheval de guerre.
Les aventures de Mimi, sont une ode à l'entraide et à la tolérance. Une leçon de courage teintée d'humour et de bienveillance ; une belle histoire qui nous apprend « que les dragons ne sont pas forcément ce que l'on croit, que les petits enfants comme Mimi, sont parfois plus malins que les grands enfants, et que les cloches, les jolies cloches qui sonnent, peuvent apporter à tous l'espoir, la joie et la paix au temps de Noël ».

Nathalie Ventax (décembre 2015)

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29/11/2015 | Lien permanent

IMAGIER RENVERSANT

Imagier renversant.jpgalbum - imagier
de MELO & Sébastien TELLESCHI (illustrations)
Éd. Talents Hauts, coll. Des livres pour les filles ET les garçons, octobre 2006 - ÉPUISÉ

Tout le monde connaît le principe de l’imagier : un mot dont le sens est donné par l’illustration qui l’accompagne. Au mot « tablier » correspond l’image d’un tablier. Mais si le-dit tablier est mis en situation – du genre : un tablier porté par un personnage en train de faire la cuisine – alors, de petites différences peuvent avoir de grandes conséquences (pour paraphraser Alice Swarzer et son essai emblématique des années MLF), et le sens s’en trouver enrichi de sous-entendus. Exemple : que le personnage soit une femme (le plus fréquent) ou un homme (encore tout-à-fait exceptionnel) n’aura bien sûr pas le même sens...

Les auteurs de cet Imagier Renversant se jouent avec malice de tous les sens et les sous-entendus de l’imagier. Chaque double page illustre un mot dans un contexte différent et avec un personnage féminin dans l’un et masculin dans l’autre. L’inusable tablier devient tablier de cuisine porté par un monsieur grisonnant à moustaches, et tablier de jardinage sur une grand-mère qui plante vaillamment ses poireaux. Et il en va ainsi des gants – de vaisselle pour lui, de motos pour elle –, du fil – de chirurgien, enfin,chirurgienne, pour elle, de couture pour lui –, des courses – au supermarché pour lui, au stade pour elle...

Avec des couleurs très vives et des illustrations très seventies, les auteurs de cet imagier renversent les symboles et les clichés pour notre plus grand amusement. Espérons queleur petit brûlot rigolo trouvera sa place dans les rayonnagesdes bibliothèques, entre deux collègues du PèreCastor !

Psst : c’est le moment de vous raconter qu’un éditeur, dont il vaut mieux taire le nom, nous a proposé récemment deux versions d’un même imagier, l’une pour les filles et l’autre pour les garçons... Avouez que la lutte pour l’égalité des sexes a encore de beaux jours devant elle ! 

Ariane Tapinos (première publication : novembre 2006)
 

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19/02/2015 | Lien permanent

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