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06/11/2014

L'HEURE BLEUE

L'heure bleue.gifalbum
de Ghislaine HERBÉRA
Éd. MeMo, août 2014 – 14€

Ce soir toute la maisonnée s’affaire. Papa lit des histoires à Nin. Nestor, Nana et Nora jouent. Nelson cuisine, maman bricole… Mais Nomi, le tout-petit a l’air tout triste et aucun membre de la famille ne vient à bout de sa peine. Il ne veut ni manger, ni jouer. Heureusement, Nin sait de quoi il retourne. Elle sait que c’est « l’heure bleue. L’heure du chagrin mystérieux où l’on a seulement besoin d’un gros câlin, d’un baiser, d’une caresse, pour qu’il disparaisse… ». Et la page de se teindre d’un bleu lumineux autour de Nin qui enlace son petit frère enfin rassuré.


En quelques années et une dizaine d’ouvrages, Ghislaine Herbéra qui a reçu le Prix du premier album décerné par l’ALSJ, en 2010 pour le très beau Monsieur cent têtes, a installé, dans le paysage de la littérature jeunesse, son dessin et ses personnages aux silhouettes rondes et aux traits semblables à des masques. Dans ce dernier album, elle saisit avec justesse ce moment de la journée où les petits, et grands parfois aussi, sont gagnés par une étrange tristesse teintée de nostalgie.   Ce moment très particulier où le jour fait place à la nuit et dont Joan Didion dit « Le bleu de la nuit, c’est le contraire de l’agonie de la clarté, mais c’est aussi son avertissement. »

Ariane Tapinos (octobre 2014)

Joan Didion, Le bleu de la nuit, Grasset 2013.

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