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ZOOM SUR… Fabrice Melquiot

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Samedi 6 février de 14h30 à 16h30 - en partenariat avec le TnBA - Fabrice Melquiot animera à Comptines un Atelier d'écritures et pratiques théâtrales contemporaines, autour de son oeuvre jeunesse.
Pour des enfants à partir de 8 ans. Attention : nombre de place limité, inscriptions au 05 56 44 55 56. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur cet auteur, comédien et metteur en scène à la bibliographie déjà riche.

Fabrice Melquiot a d’abord été comédien. C’est au sein de la compagnie du Théâtre des Millefontaines, fondée en 1989 par Emmanuel Demarcy-Motta, qui dirige depuis septembre 1988 le Théâtre de la Ville, à Paris, qu’il fait ses débuts sur les planches. Parallèlement, il écrit ses premières pièces, à destination du jeune public, publiées à L'École des loisirs, dans la collection Théâtre dirigée par l’auteure Brigitte Smadja. Dès sa première pièce, Le Jardin de Beamon, il entreprend une collaboration avec France Culture et reçoit plusieurs prix pour ses œuvres radiophoniques (Grand Prix Paul Gilson de la Communauté des Radios Publiques de Langue Française pour Le Jardin de Beamon, Prix européen de la meilleure œuvre radiophonique pour la jeunesse pour Perlino Comment).
Il poursuit son travail d’écriture auprès des éditions L’Arche où il inaugure la collection de théâtre jeunesse en 2001, avec son texte Perlino Comment. Sa pièce suivante, Bouli Miro, sera le premier spectacle jeune public présenté à La Comédie française.
Auteur d’une trentaine de pièces (jeunesse et adulte), de deux recueils de poésie et traducteur, Fabrice Melquiot se consacre aujourd’hui à l’écriture et il est artiste associé au Théâtre de la Ville - Paris.
En 2008, il a reçu le Prix Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre.
Son dernier texte jeunesse paru, en décembre 2009, Jeu d’histoires libres, est une invitation à se frotter à l’écriture théâtrale…
Sa pièce que présente le TnBA, Tarzan Boy est sa première mise en scène.

logo TNBA.jpg

Tarzan Boy
À voir du 2 au 19 février 2009,
au Studio de création du TnBA, à 20 heures tous les soirs. Relâche le lundi.
Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, Square Jean Vauthier
05 56 33 36 80 / billetterie@tnba.org

Plus d'information sur la pièce et le TnBa [ici]

Bibliographie jeunesse
Aux éditions de L’Arche (collection Théâtre jeunesse)

Albatros.jpgAlbatros, nov. 2004, 96 pp. - 9€
«Casper, 12 ans, et sa copine Tite Pièce, 10 ans, au lieu d’aller à l’école, regardent les voitures au carrefour et les hommes en noir sortir des voitures. Un jour que Casper est seul, le Génie de l’huile de coude apparaît. Il lui annonce que dans trois jours le monde va être détruit et que lui, Casper, a été choisi pour sauver sept personnes qui reconstruiront, après le cataclysme, la vie humaine sur la terre. Il n’a que trois jours. Trois jours qui lui feront croiser sur sa route, toujours en compagnie de Tite Pièce, des personnages hauts en couleur, comiques et poignants: l’homme qui court (et ses amours), l’homme qui n’a plus rien (sauf un pigeon), et aussi la redoutable mère de Tite Pièce. Tout cela au son des grenouilles annonciatrices du déluge.»

Alice.jpgAlice et autres merveilles, sept. 2007, 134 pp. - 10€
«… savait-on qu’au cours de ses aventures, Alice rencontre le Petit Chaperon Rouge et la poupée Barbie, fait la connaissance de Pinocchio et croise le Grand Méchant Loup?
Par petites touches et par son écriture poétique et pleine d'humour, Fabrice Melquiot régénère la fantaisie dans l’œuvre de Lewis Carroll. Les flamants roses, qui servent de maillets pour la partie de croquet avec la Reine de Cœur, menacent d’en appeler à la SPA. Le Lapin Blanc à la légendaire redingote est d’une élégance dernier cri, portant un “veston quadrillé Nini Cerutto façon mots croisés pas finis”; le Grand Méchant Loup, lassé de poursuivre Naf-Naf, Nif-Nif et Nouf-Nouf, jette son dévolu sur le cochon qu’est devenu le bébé de l’archi-duchesse et Blanche-Neige fait irruption lors du Quadrille des Homards.»

Bouli Miro.jpgBouli Miro, sept. 2002, 56 pp. - 9€
«Bouli est un bébé gros comme son père Daddi Rotondo et miro comme sa mère Mama Binocla. Il grossit avec une rapidité effrayante, ce qui n’empêche pas sa cousine Petula de tomber amoureuse de lui. Bouli, gros de toutes ses peurs, prend encore plus de poids lorsque sa bien-aimée part pour l’Espagne avec ses parents. Vient le jour où Bouli écrase presque ses parents et se met enfin à la gymnastique. Une nouvelle vie commence! Mais quelle vie!»

Bouli redéboule.jpgBouli redéboule, nov. 2005, 91 pp. - 9€
«… Bouli redéboule en compagnie de sa cousine Petula. Mais cette fois, ce sont les parents qui débloquent… Daddi Rotondo et Mama Binocla se tapent dessus comme des poissons pourris, et les parents de Petula, Marie-Jeanne et Jean-Michel Clark, abandonnent leur fille pour entamer une carrière de rock stars qui les conduit dans toute l'Europe. Heureusement, pour démêler cette débandade parentale, le grand Sigmund Freud lui-même intervient. Les névroses pas plus que les anguilles mâles des rivières n'ont de secret pour lui. Et il en pince pour Mama Binocla.»

catalina.gifCatalina in fine, janvier 2005, 85 pp. - 9€
«Catalina est une drôle de fille: elle a deux visages, un devant, un derrière qui parle quand elle dort.
Sa mère, voyant qu’elle a accouché d’un monstre, est morte sur-le-champ. Quant au père, il s’est rétamé peu après dans un accident de voiture. Tout ça est un peu lourd à porter.
L’histoire commence quand Catalina décide d’arrêter l’école pour entrer à l’Usine, sous la houlette du brave Honorin, qui parie toujours sur des canassons. Catalina aimerait bien imposer sa loi, mais Honorin ne se laisse pas faire. Et les choses se compliquent un peu plus quand débarque le Prince Pas Charmant…»

gardeur silences.jpgLe Gardeur de silences, oct. 2003, 42 pp. - 8€
«… un bruiteur à la retraite, qui faisait des feuilletons pour la radio et des documentaires. Il inventait des bruits, il les capturait. C’était un chasseur de bruits sauvages. Il a tout enregistré, la moindre goutte d’eau. Et pendant l’absence des parents, c’est sa petite-fille qui s’occupe de lui (…). Le Gardeur de silences est un dialogue entre cet homme, qui attend la mort, et sa petite-fille Saéna, qui ne voit pas. Un dialogue à trois voix: le vieil homme et la petite-fille les utilisent comme autant d’instruments de musique. Quand on a refermé le livre, on n’écoute plus de la même façon, ni les bruits ni les silences. À une époque qui, de toute évidence, est bruyante et où le silence n’a plus droit de cité.»

jeu histoires libres.jpgJeu d’Histoires libres NOUVEAUTE
Livre-jeu avec des textes de FM, Enzo Cormann et Pauline Sales, déc. 2009, 96 pp. - 14€
Les joueurs tirent au sort un lieu, un temps et un personnage. Puis, toujours au hasard, une qualité, un défaut et un souvenir attribués à ce personnage. Et encore, un «état de jeu» (l'émotion dans laquelle se trouve le personnage au moment du jeu: grosse fatigue, envie de faire pipi, amour, faim…), une action (prier, promettre, refuser, faire partir, vouloir rester…) et un objectif qu'il poursuit dans le jeu: sauver l'humanité, voler la Joconde, apprendre à parler russe… Et enfin, un dénouement: au poste de police, dans un rêve, par une fin qui n'en finit pas de finir… À chaque choix s'offrent 16 possibiltés. Trois auteurs jouent le jeu et écrivent une courte pièce avec les mêmes cartes en main. L'histoire se déroule à Tokyo, le dernier jour de l'année et doit se terminer par un mariage… L'histoire de Fabrice Melquiot s'appelle Sister Golden Hair.
Une réjouissante invitation à jouer autour du théâtre et de l'écriture.

Perlino Comment.jpgPerlino comment, nov. 2001, 107 pp. - 10€
«… Histoire d’une amitié entre deux garçons dans un quartier de Naples, où il y a toujours du soleil. Mimmo entre dans la police et Perlino devient marchand de parasols. Mimmo se marie avec Alicia, marchande de parapluies et Perlino construit une machine volante pour Alba. Les sentiments amoureux prennent ici des couleurs méditerranéennes et le grand large semble décupler la fantaisie.»

Wanted Petula.jpgWanted Petula, mars 2008, 92 pp. - 10€
«Il m'a souri et j'ai oublié toutes les questions. Il n'y avait plus que ses yeux derrière ses lunettes. Son ventre contre le mien. Ses petites dents toutes jolies. Et la bouche que je venais d'embrasser, comme si c'était la première fois alors que la première fois, il était au berceau, mon cousin Bouli. On vit une de ces histoires, à la Roméo et Juliette. La vie c'est des victoires et des chances, et entre les victoires et les chances, des petits accidents.»

 

Aux éditions de L’école des loisirs, collection Théâtre

enfant dieu.jpgL’Enfant Dieu, mars 2003, 62 pp. - 6,50€
«Khalifa, un gosse de Dakar, arrive tout droit au ciel et constate qu'au paradis, c'est la panique. Dieu s'est sauvé, il a décidé de faire du théâtre et nul ne sait où sont les clés qui ouvrent les portes du Paradis. Saint-Pierre, Noé, Mahomet doivent lui trouver d'urgence un remplaçant. Ils pensent à son fils, c'est logique. Mais Jésus a trop de travail et suggère un casting. Après tout, comme métier, Dieu, c'est pas sorcier.»

9782211051835.gifLe Jardin de Beamon, mars 1999, 72 pp. - 6,50€
«Dans un jardin, un être étrange s'écrase. Dans sa chute, il casse un de ses talons aiguilles. Le propriétaire du jardin apparaît. C'est le docteur Beamon. Il demande l'identité de son visiteur qui prétend s'appeler l'Ange-Lyre et qui s'étonne de sa chute, lui qui a l'habitude d'assurer son pas. L'ange regarde le ciel. Il doit trouver le moyen de remonter. En attendant, il discute avec le docteur et conclut assez rapidement que ce docteur est dingue…»

Petits mélancoliques.gifLes Petits mélancoliques, sept. 1999,  96 pp. - 6,70€
«Petit Tom est malade de mélancolie. Ce matin-là, il se réveille, certain qu'il va mourir. Ses frères Loup et Tigre, malgré leur chagrin, finissent par le croire. En compagnie d'un acteur et vieil ami, Mite l'Ermite, ils offrent à Petit Tom le plus beau jour de sa vie. Pendant ce temps, Le Vautour, La Tempête et Le Marchand de sable guettent leur jeune proie.»

 

Autres éditeurs…

Histoires célèbres.jpgHistoires célèbres et inconnues
Illustrations Louis ARENE, éd. Gallimard Jeunesse - Giboulées, nov. 2007, 92 pp. - 13€
Où l'on apprend que Gulliver avait un lampadaire, tandis que cendrillon était pourvue d'un édredon et que Casanova eut une histoire d'amour avec Angela, une tortilla, «une très jolie part de tortilla, triangulaire et pas trop grasse pour une omelette aux patates.» Trois histoires aussi loufoques et méconnues que leur personnage sont célèbres!

Théâtre en cpourt3.jpgThéâtre en court 3 : quatre pièces à lire, à jouer dans le cadre du projet Si j'étais grand, rêves et utopies d'une enfance d'aujourd'hui, avec Sylvain Levey, Françoise Pillet et Karin Serres
éd. Théâtrales, coll. Théâtrales jeunesse, mai 2009, 120 pp. - 10€
Recueil de quatre pièces courtes écrites par quatre auteurs aux univers variés, et jouées en Aquitaine et Midi-Pyrénées par la Compagnie du réfectoire.

 

Pour les adultes

Aux éditions de L’Arche
33 derniers soupirs: pièce pour un seul personnage
, juillet 2001, 61 pp. - 22,50€
Autour de ma pierre il ne fera pas nuit. Suivi de La dernière balade de Lucy Jordan
, coll. Scène ouverte, mai 2003, 112 pp. - 11,50€
C’est ainsi, mon amour, que j’appris ma blessure. Le Laveur de visage. L’Actrice empruntée, coll. Scène ouverte, janvier 2004, 92 pp. - 10€
Le Diable en partage. Kids, soll. Scène ouverte, avril 2002, 156 pp. - 13€
Eileen Shakeaspeare. Pollock, coll. Scène ouverte, mars 2009, 112 pp. - 10,50€
Exeat. Je rien Te deum, coll. Scène ouverte, mars 2005, 84 pp. - 10€
Faire l’amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l’énergie, coll. Scène ouverte, février 2008, 92 pp. - 11€
Graceful, sept 2005, 185 pp. - 13€ (poésie)
L’Inattendu, coll. scène ouverte, mars 2001, 48 pp. - 7,50€
LIsbeths, coll. Scène ouverte, juillet 2006, 60 pp. - 9€
Marcia Hesse, coll. Scène ouverte, sept. 2005, 90 pp. - 10€
Percolateur blues. Suivi de La Semeuse, coll. Scène ouverte, sept. 2001, 92 pp. - 10€
Ma vie de chandelle, coll. Scène ouverte, janvier 2004, 64 pp. - 10€
Salât Al-Janâza. Suivi de Je peindrai des étoiles filantes et mon tableau n’aura pas le temps. Suivi de Faxxman, coll. Scène ouverte, avril 2005, 166 pp. - 13€
Tasmanie, coll. Scène ouverte, février 2007, 107 pp. - 11€
Veux-tu ?, avril 2004, 136 pp. - 12€ (poésie)

Traduction... de l'anglais
Face de cuillère
, Lee HALL, traduit de l’anglais, février 200’, 56 pp. - 8€
Traductions… de l'espagnol
La Maison de Bernarda Alba: drame des femmes dans les villages d’Espagne
, Federico GARCIA LORCA, déc. 2004, 64 pp. - 12€
Noces de sang, Federico GARCIA LORCA, oct. 2005, 72 pp. - 12€
Pleurs pour Ignacio Sanchez Mejlas, Federico GARCIA LORCA, janv. 2006, 52 pp. - 9,50€
Un cigare dans la bouche de Tolstoï, Nilo CRUZ, coll. Scène ouverte, juillet 2009,  77 pp. - 12€
Yerma, Federico GARCIA LORCA, juin 2007, 91 pp. - 12€

Aux éditions Espace 34
Caravanes, avec Rémi De Vos, Emmanuelle Marie et Pauline Sales, coll. Espace Théâtre, mai 2005, 93 pp. - 11€

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17/01/2010 | Lien permanent

Henri Meunier #1

meunierportrait.jpgParce que nous aimons tout simplement son travail, ses textes poétiques, amoureux, engagés ou terriblement drôles, ses illustrations rétro, ses traits caricaturaux, ses collages ou ses peintures grasses (sa palette est large tant dans l’écrit que dans l’image)... Une occasion de redécouvrir l’ensemble de son travail et de partager une rencontre dans son atelier.

Henri Meunier : entretien (jeudi 2 juin 2005)

...où l’on découvre un auteur "plus doué pour se perdre dans le brouillard que pour aller droit vers l’objectif", un adepte des "balades sensibles" ; un auteur qui croit moins en la naïveté des enfants qu’en la profondeur de leurs sentiments... et nous confirme, radieux, la naissance imminente du Petit Poucet.

Repères
Je suis d’abord venu à l’écriture, même si c’est un peu paradoxal puisque mes études en arts plastiques m’auraient plutôt poussé à faire du dessin. L’illustration, ce n’est pas quelque chose que je maîtrise naturellement, c’est quelque chose que je suis en train d’apprendre. Quand la passion du livre pour enfants m’est venue, j’ai commencé par ce qui était le plus naturel pour moi, l’écriture. D’ailleurs, j’écris des textes pour apprendre à illustrer. J’en écris aussi pour d’autres parce que j’adore le travail d’illustrateur de gens comme Régis (Lejonc), Nathalie Choux, Anouk Ricard et d’autres.

Les livres pour enfants
Pour moi, il y a eu clairement un déclic. Je ne les connaissais pas et je ne m’y intéressais pas particulièrement jusqu’à 24 ou 25 ans. En revanche, j’aimais beaucoup la poésie et la littérature en général. Je traînais dans les allées du Salon du Livre de Bordeaux, au Hangar 5 à l’époque, et en cherchant des textes de poésie, je suis tombé par hasard sur les éditions du Rouergue qui éditaient leur premier livre pour enfants : Jojo la Mache. Ça a été une grande claque pour moi. J’ai trouvé que c’était un livre très poétique, très profond, très beau. Il y avait une trentaine de mots seulement, mais bien choisis, comme dans une poésie, avec un rythme superbe, une impression de légèreté et de profondeur à la fois. À partir de là, j’ai commencé à mettre mon nez dans les livres pour enfants. Ça a commencé à me passionner. Ceci dit, la littérature enfantine qui me passionne, reste un peu celle-là. Il y a des livres pour enfants qui ne m’intéressent pas du tout, ceux qui sont un peu pédagogiques ou éducatifs ; ce n’est pas ma tasse de thé. Je préfère ceux qui sont véritablement du côté littéraire. Après cette rencontre avec un livre, j’ai beaucoup fréquenté les librairies et j’en ai trouvé plein d’autres formidables, y compris certains que je lisais quand j’étais petit et que j’ai redécouvert, comme Les Trois Brigands de Tomi Ungerer, que je continue à trouver sublime. Tristement, entre mes 10 ans et mes 25 ans, ces livres, je les avais oubliés.

Les éditions du Rouergue
Très vite, après être tombé sur les premiers livres des éditions du Rouergue et avoir commencé à lire de cette littérature, je me suis dit que j’allais essayer moi aussi d’en faire. J’ai écrit mes premiers textes pour apprendre, me chercher, des textes que je n’ai pas envoyés. Ensuite les parcours de vie, les parcours professionnels ont fait que j’ai travaillé pendant six ans dans une association engagée dans le travail social et dans laquelle j’avais déjà agi auparavant. J’ai donc mis cette idée de faire des livres de côté pendant six ans, tout en restant passionné par les livres pour enfants : je donnais de temps à autre des coups de main à la librairie Oscar Hibou, entre autres pendant le Salon du Livre de Bordeaux. Par ce biais, j’ai rencontré Régis Lejonc. Il se trouvait que Régis était co-auteur d’un des livres qui reste pour moi l’un des plus beaux qui ait été faits, Icare. J’avais donc beaucoup d’admiration pour son travail en général et pour ce livre-là en particulier. On est devenus amis. Je suis allé repêcher dans mon ordinateur de vieilles histoires que j’avais écrites et je les lui ai montrées. Une de ces histoires l’a touché et il a eu envie de l’illustrer. De voir que quelqu’un dont j’aimais le travail appréciait mes mots, ça a relancé mon envie d’écrire. Je m’y suis donc remis et j’ai envoyé ces textes nouveaux à Olivier Douzou, le directeur des éditions du Rouergue et l’auteur de Jojo la Mache. Par chance, il m’a répondu.J’avais envoyé quatre textes et deux ont retenu l’attention d’Olivier Douzou. Un est devenu mon premier livre (Le Paradis). J’avais joint au texte la description des images, absolument nécessaire pour comprendre ce projet, comme souvent dans les albums illustrés : la moitié de l’histoire et de ses éléments de compréhension est dite dans les images seules, l’autre moitié dans le texte lui-même. C’était donc une sorte de storyboard. Et puis il y avait un autre texte, plus dans la veine de La Mer et lui, auquel je n’avais pas joint de description d’image et qui finalement ne s’est pas fait, parce qu’on a pas réussi à trouver la bonne voie pour l’illustrer. J’ai suggéré des pistes qui ne lui ont sans doute pas paru bonnes. Olivier pensait que le livre ne pourrait pas fonctionner.

La collaboration avec un illustrateur
Le travail d’un illustrateur peut m’inspirer des textes, c’est le cas par exemple de La Mer et lui, que j’ai écrit spécifiquement parce que je rêvais de voir des images de Régis sur ce thème-là. C’est aussi le cas de La Môme aux oiseaux, même si je ne l’ai pas écrit pour lui au départ - c’est parti d’un dessin de Béatrice Alemagna, pour laquelle j’ai aussi beaucoup d’admiration. Dans ces cas précis, ce sont des images de ces illustrateurs qui ont déclenché l’écriture du texte et l’envie de mettre des mots sur des images de leurs mains, qui n’existent pas encore, mais que j’imagine. Bien entendu, les images que j’imagine en écrivant ne sont jamais les images que les illustrateurs réalisent finalement... et heureusement !Sur des projets comme ceux que l’on a réalisés avec Régis, je n’associe pas au texte des descriptions d’images. Parce qu’il s’agit de textes qui exigent une interprétation de la part de l’illustrateur, des textes où il n’y a pas de faits, de personnages ou d’éléments narratifs précis à mettre dans l’image, indispensables à la cohérence du propos. Il s’agit plus d’une balade sensible que d’un récit. Dans ce cas, suggérer des images, ce serait appauvrir le livre à venir. Ce serait encadrer la ballade de l’illustrateur et se priver de son talent d’auteur, se priver de notes qui n’appartiennent qu’à lui, que je ne connais évidemment pas à priori, sur cette partition précise que nous tentons d’écrire ensemble, et que l’on découvre en partie au moment où elle se crée. Du coup, on discute beaucoup ensemble, pendant le processus qui aboutira au livre, autant des mots que des images.Pour d’autres livres, la description des images s’impose parce qu’il n’existe pas d’histoire sans elle. Pour donner un exemple, dans Le Paradis, le texte commence par une phrase du type de "ce 22 décembre, Josette a un pressentiment désagréable, elle part sans demander son reste". Si je ne précise pas dans la description de l’image qu’il s’agit d’une dinde, que la fête de Noël se prépare, que les couteaux s’aiguisent, cela n’a aucun sens. Cette description reste sommaire et évidemment, heureusement, Anouk Ricard a pris beaucoup de liberté. Je décris juste les éléments indispensables à l’histoire pour qu’elle puisse entreprendre son travail d’interprétation. De toutes les manières, dès que le projet démarre, tout est discutable, autant les mots que j’emploie que le découpage du texte, et on essaie de vraiment de construire le livre à deux. Au final, le livre ressemble à tout autre chose que ce que j’imaginais au départ. C’est l’intérêt même de ces collaborations. Quand les éditions du Rouergue ont reçu mes premiers textes, il n’y avait pas d’illustrateurs associés aux projets. Olivier Douzou m’a dit : " Ce texte-là, je le vois illustré par telle ou telle personne ". Il se trouve que je connaissais leur catalogue et que dans ces premières propositions, il y avait Anouk Ricard. J’ai pensé qu’elle serait celle qui apporterait le plus à ce projet-ci, Olivier Douzou le lui a soumis, et voilà comment les choses se sont faites. Maintenant, le plus souvent, nous présentons en complicité avec un illustrateur des projets plus aboutis, pensés ensemble. Chez certains gros éditeurs, les auteurs postent leurs textes et s’ils sont retenus, ils reçoivent leur livre finalisé, illustré, maquetté et imprimé, sans qu’ils n’aient rien vu depuis l’acceptation de leur texte. Ils ne peuvent pas œuvrer de la même manière sur le lien texte-images. Cela ne m’intéresserait pas du tout travailler de cette façon-là. De fait, je travaille avec des éditeurs (Le Rouergue, Thierry Magnier, Le Poisson soluble) qui tiennent le plus souvent à ce que le livre soit le travail et le fruit de deux auteurs, qu’il soit lié à la négociation et aux envies des deux.

Les éditions du Rouergue # 2
C’est un peu ma maison-mère. C’est un rapport simplement et bêtement affectif : c’est grâce aux éditions du Rouergue que j’ai eu envie de faire des livres pour enfants, donc c’est important pour moi de travailler avec eux. Au-delà de ça, c’est une maison qui fait les livres qui me plaisent. Ils ont une ligne de conduite que je trouve très respectueuse des enfants. Ils ne cherchent pas à faire "des livres pour enfants" mais de la littérature enfantine. Ce n’est évidemment pas le seul éditeur dans ce cas-là, mais il se trouve que c’est le premier qui m’ait fait rêver.

Livres pour enfants / Littérature enfantine
Le distinguo entre les deux, pour moi c’est avant tout une question d’intentions au départ. C’est comme à la télévision lorsqu’on fait des programmes à l’attention d’un public défini à l’avance, en disant : " Le public est comme ça, comme ça et comme ça ". L’émission doit tenter de répondre à cette attente-là.
On peut essayer de savoir comment est " l’Enfant ", qu’est-ce qu’il attend et essayer de répondre à cette attente. Moi " l’Enfant ", je ne le connais pas et je n’ai pas envie de le connaître. Cela me paraît un peu stupide de se dire qu’il existe un modèle, une sorte de moyenne. Je tente de m’adresser à des individus et ces individus, par force, me sont des inconnus. Je ne me préoccupe donc absolument pas de ce qu’ils peuvent attendre ou pas. J’adopte la démarche inverse, qui est de proposer une histoire qui plaira ou pas. Je tiens à avoir une démarche à mes yeux d’ordre artistique, liés à l’expression de soi. Ensuite, la réalisation, c’est un peu de l’artisanat. Mais pour arriver à cet artisanat, je n’ai pas envie d’adopter une démarche commerciale a priori. Et beaucoup de livres pour enfants ne semblent pas être issus d’une impulsion créative, mais plutôt commerciale ou éducative. Je ne critique pas les livres " éducatifs ", ils existent et c’est bien, mais ce ne sont pas ceux que j’ai envie de faire. Et ce n’est pas non plus ceux que j’ai envie de lire le plus souvent.
Dans la littérature adulte, je peux trouver absolument tout ce que je cherche : des livres pour apprendre, mais aussi des livres pour rigoler bêtement, des livres pour rigoler intelligemment, de l’émotion pure, des témoignages, des polars, etc. En littérature jeunesse, jusqu’à une époque relativement récente, ce n’était pas le cas. Il y avait presque exclusivement des livres pour apprendre, des contes, des récits édifiants. À côté de cela, une espèce de no man’s land rarement emprunté, celui du livre pour le seul et pur plaisir de lecture. Cette étendue infiniment vaste fait encore peur je crois et les excursions n’y sont pas encore aussi courantes et légitimes que je le souhaiterais. Pas seulement en tant qu’auteur, surtout en tant que lecteur.

Toc ! Toc ! Toc !
J’avais envie de faire un livre pour la collection " Têtes de lard ", parce qu’elle accueille des livres que j’aime infiniment. Et elle correspond à l’idée que je me fais de livres intelligents et respectueux pour les tout-petits. C’est probablement une question qui va m’habiter quand je vais avoir terminé le livre que je suis en train de faire actuellement. J’ai envie de m’adresser, plus profondément que je ne l’ai fait jusqu’ici, à l’imaginaire des tout petits. Ce qui me gênerait par exemple, c’est qu’un de mes livres, pensé spécifiquement pour s’adresser à des enfants de deux ans et moins, soit lu par ces mêmes enfants des années après et qu’ils le trouvent nul. Ça, ça m’embêterait. C’est vrai que dans Toc ! Toc ! Toc !, il n’y a qu’un niveau de lecture, mais je me dis que si le principe du livre m’amuse, il amusera aussi peut-être d’autres adultes et des enfants plus grands. Je ne sais pas ce qui amuse les enfants. En revanche j’ai des neveux et nièces, des enfants autour de moi (le grand âge me guettant, ce n’est plus très rare !). Ces enfants-là ne s’amusent pas toujours des mêmes choses. Mes livres font rire certains d’entre eux, mais pas tous. C’est quelque chose de singulier, l’humour. Chez les enfants aussi. Ça se voit d’ailleurs assez vite les différences d’humours chez les enfants : ceux qui essaient de faire rire les adultes, ceux qui n’essaient pas mais qui rigolent aux blagues, et puis ceux qui n’ont pas trop envie de rire et qui préfèrent regarder une coccinelle qui se barre dans les champs. Le seul de mes livres qui parte de quelque chose que j’ai observé chez tous les petits enfants que j’ai rencontrés, c’est Le Cri, le plaisir de reconnaître un animal et de poser un cri dessus.

Le processus de fabrication des livres
En ce qui me concerne, le temps de réalisation est à peu près toujours le même. Ce qui peut être plus long, c’est de faire accepter un texte qui paraît plus difficile qu’un autre. C’est beaucoup plus facile de proposer Toc ! Toc ! Toc ! à un éditeur que La Mer et lui.
Mais, et c’est là où on en vient à l’artisanat, le temps de réalisation est à peu près le même d’un livre à l’autre : une page est une page et je mets toujours à peu près le même temps pour la faire. Par nature, je pense que j’ai plus d’aisance à réfléchir sur des livres comme La Mer et lui ou Ronde de nuit, qui ont une veine plus poétique, que des livres comme Toc ! Toc ! Toc !, où il faut absolument que ce soit efficace, qu’on ne se perde pas, parce que c’est une blague et qu’il ne faut pas traîner quand on raconte une blague. Je crois que je suis naturellement plus doué pour me perdre et pour marcher dans le brouillard que pour aller droit vers l’objectif.

Le travail d’illustrateur
Il y a des choses qu’on peut apprendre de façon claire dans l’illustration, alors que c’est peut-être plus flou dans le domaine de l’écriture. Dans l’illustration, il y a des repères, des codes visuels, etc. Assez vite, j’ai essayé de m’écrire des histoires pour pouvoir entamer ce travail-là sans me mettre trop en danger. Pour Méêêêtro boulot, l’idée n’était pas de le dessiner au départ. Une fois que je l’ai eu écrit, je me suis dit : " c’est graphiquement un bon exercice de style, qui repose essentiellement sur l’exploration d’une idée visuellement simple. Même si je rate complètement l’illustration, la lecture du livre ne sera pas rendue impossible par mes maladresses. " Alors je me suis lancé. J’ai commencé comme ça. Quand j’ai une histoire qui me semble à ma portée graphiquement, je me la garde souvent.

Le style et les techniques graphiques
Chaque fois que je suis amené à illustrer une histoire, je me demande quelle technique pourrait servir au mieux cette histoire et comment elle va, elle aussi, participer à la narration. C’est l’un des principes fondateurs d’un éditeur comme Le Rouergue. Le style du dessin, les choix typographiques, le choix du papier, le format du livre participent à sa réussite narrative. Mes questions sont donc les suivantes : est-ce qu’il faut un dessin tout simple, un dessin dont la lecture doit être rapide et synthétique ? Est-ce qu’au contraire, il faut qu’on se perde un peu dans l’illustration, parce que la lecture du livre doit être plus sensible ? Dans le projet que je suis en train de faire, l’illustration sera plus cérébrale parce que l’histoire fait appel à pas mal de références liées aux contes de Perrault. Ça me semble plus riche si on s’arrête et si on cherche à interpréter des images qui ne livrent pas leur sujet directement. Donc pour moi, la technique vient de ça : quelle est l’histoire à raconter ? C’est comme ça que pour Ernest, j’ai adopté une technique qui rappelle les imprimés des années 1930, avant l’imprimerie Offset. Et c’est une technique que j’ai reprise dans La Famille Ogre, un livre inspiré de vrais jeux de cartes des années 1950. Ce choix ne s’opère pas ou peu par un processus intellectuel. Concrètement, je pars d’une histoire et je procède à des essais. Quand les essais me paraissent concluants, je les adopte. La cohérence ou l’incohérence du choix d’une technique et d’un style d’illustrations avec l’histoire à raconter ne m’apparaît généralement qu’après ces essais préalables. Pour ce qui est de Ronde de nuit, la matière, les coups de pinceaux sont là pour arrêter le regard, pour qu’une lecture rapide des images ne soit pas possible parce qu’elle ne correspond pas au rythme du texte, qui est plutôt lent et contemplatif. Et le travail typographique fait par Célestin participe aussi de cette lecture là.

Le projet en cours : L’Autre Fois
C’est une histoire inspirée des contes de Perrault, que j’aime beaucoup, sinon dans leur forme du moins, toujours par ce qu’ils offrent en pâture à mon imaginaire. Dans L’Autre Fois, il s’agit des frères Poucet qui remontent Park Avenue à New York. À chaque croisement de rues ils sont confrontés à un autre conte de Perrault qui les absorbe et ils disparaissent, les uns après les autres, dans des conditions tantôt dramatiques, tantôt tout à fait agréables. Au final, il ne reste plus que Poucet, à mes yeux le plus beau personnage de Perrault. Je me permets de penser que c’est aussi celui que Perrault préférait, même si c’est un abus de mon pouvoir de lecteur !
Ce qui motive ce livre est lié à ma lecture de ces contes. Pas tellement ce que ces contes m’ont apporté mais plus simplement le fait de les lire. En quelque sorte, que ces contes soient encore lus aujourd’hui induit que Poucet n’a pas trois cents ans mais qu’il vient de naître. À chaque nouvelle lecture, il est là, propre comme sous neuf et aussitôt il commence à se perdre pour la première fois. C’est donc un personnage contemporain. Le projet est en cours, mais pour ce qui est des illustrations, il s’agit de transferts au trychlo sur du papier de soie, avec aussi de la peinture : beaucoup de mélanges, un jeu sur les transparences et les superpositions. Un palimpseste donc, qui correspond à ce que je ressens des contes : trois cents ans de couches culturelles qui se sont apposés les unes sur les autres. On aura donc à la fois un New York réel - les immeubles représentés existent vraiment - cohabitant avec d’autres représentations de la ville qui seront très symboliques, quasi abstraites.

Le travail à l’ordinateur / à la main
J’utilise l’ordinateur pour ce que je ne saurais pas faire à la main. Il y a beaucoup de choses difficiles à faire à la main et simples à exécuter à l’ordinateur : les à-plats par exemple, ou certains collages. Avec l’ordinateur aussi, on peut toujours revenir en arrière, c’est très sécurisant. C’est donc un grand confort pour les gens comme moi qui, pour chaque livre, cherchent quelque chose de différent et qui se cherchent encore également du point de vue de l’illustration. Mais ce confort est aussi un piège. J’aime aussi beaucoup le côté artisanal du dessin et je le ressens plus à la main qu’à l’ordinateur. Donc il y a certains livres que je m’impose de ne faire qu’à la main. C’est le cas sur L’Autre fois.

Les interventions en classe
C’est souvent à l’initiative d’organisateurs de salons ou d’instituteurs. Ça m’apporte beaucoup : quand je dis que je ne tiens pas compte du public et des gens à qui je m’adresse quand j’écris des livres, c’est vrai. Mais une fois que les livres sont publiés, en revanche, comme je les ai fait pour les enfants, ça m’importe vraiment d’aller en discuter avec eux. Et puis il y a d’autres choses qui ne sont pas directement liées aux livres mais qui participent à mon envie d’aller dans les écoles : dans l’ensemble, je n’ai pas été très heureux dans le système scolaire. Je n’y ai pas trouvé cette part de plaisir qui me paraît pourtant essentielle à la transmission, y compris pour ce qui concerne la lecture. J’ai perdu une quinzaine d’années de lecture que j’aurais pu avoir quand j’étais élève, tout simplement parce que j’associais la lecture à du travail. Quand je vais dans des classes, je me dis qu’il y a des enfants qui, comme moi autrefois, ne sont pas forcément heureux sur les bancs de l’école, ou qui n’ont pas du tout entendu jusqu’à présent que la lecture pouvait être un plaisir pur et égoïste, et que ça n’avait rien à voir avec le travail. Souvent d’ailleurs, quand je me rends dans une classe, ce n’est pas seulement pour parler de mes livres, j’y vais avec des livres de poésie, des livres d’auteurs qui me touchent et dont je sais qu’ils peuvent toucher des enfants, comme Tardieu. J’essaie de faire partager mes plaisirs de lecture et de répondre aux questions que se posent les enfants. Pour beaucoup d’enfants, un livre c’est un peu sacré, et les auteurs c’est un peu mort. Moi, j’essaie juste de montrer que les auteurs ne sont pas forcément morts et qu’un livre c’est tout sauf sacré. Les enfants m’aident beaucoup aussi à comprendre les livres que je fais. Quand j’ai terminé un livre, si j’en ai fait le tour, si j’ai compris tout de l’histoire, c’est qu’il s’agit simplement d’un livre pour s’amuser, comme Toc ! Toc ! Toc ! ou Quand arrive l’hiver.
Ce n’est pas forcément le cas de livres comme La Mer et lui ou Ernest, où une grande part est volontairement laissée aux lecteurs, qui en deviennent aussi auteurs en quelque sorte. Et cette part, je ne la connais pas encore avant d’en avoir discuté avec les enfants, mes lecteurs. Ce qu’ils ont lu, ressenti, imaginé, ça me met quelquefois une claque, ça m’impressionne, ça me fait réfléchir. Je ne crois pas que les enfants soient naïfs, je les trouve au contraire extrêmement profonds, y compris dans l’expression de leurs sentiments.

Propos recueillis par Boris Barbiéri et Marie Buraud, mai 2005.

par Comptines & Compagnie

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17/12/2008 | Lien permanent

LETTRE D'INFORMATION #54

À LA LIBRAIRIE COMPTINES

… EN SEPTEMBRE …

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Du lundi 2 au samedi 27 septembre

Exposition de dessins originaux de
Caroline Fontaine–Riquier pour
L’imagier de Balthazar (textes de Marie-Hélène Place, éd. Hatier, 2014)

Balthazar Pépinjpg.jpgSamedi 13 septembre – 11h
Mes premiers chiffres & lettres avec Balthazar,
atelier autour des premiers apprentissages

Pour les enfants de 4 à 6 ans
Sur inscription à la librairie

 

Comptines & cie.pngMercredi 17 septembre  - 16h30 – 18h
Club Jeunes Lecteurs # 1

Rentrée exceptionnelle pour notre CJL : déjà deux rencontres avec des auteurs  programmées d'ici à Noël !


Renseignez vous ! Inscrivez-vous !
Pour les enfants de 8 à 12 ans

 

VB_couleur_bd.jpgVendredi 26 septembre - 18h

Rencontre avec deux auteures jeuGaia-Guasti-©-DR.jpgnesse, en résidence d'écriture dans la région cet automne : l'illustratrice québécoise Valérie Boivin et la romancière Gaia Guasti.

En partenariat avec Écla Aquitaine.ECLA-Quadri-CRA-cadre.jpg

 
 

… EN OCTOBRE …

 

Image2.jpgMercredi 8 octobre – 16h
Atelier - rencontre découverte de l'astronomie

Animée par Cécile Faure, astrophysicienne et auteure du livre : Qu'est-ce que je vois dans le ciel ? (éditions Caraban)

Pour les enfants de 5 à 8 ans

Sur inscription à la librairie

 

PENDANT LES VACANCES DE LA TOUSSAINT


1poisson.jpgDu mardi 14 au samedi 31 octobre 
Exposition des images de Janik Coat pour l’album 1 poisson, 3 voleurs, 1 dragon (texte de René Gouichoux, éditions Nathan)

Jeudi 30 octobre - 16h
Rencontre - dédicaces avec Janik Coat

Pour tous à partir de 5 ans.

IMAG0082.jpgVendredi 31 octobre 17h - 19h Spécial HALLOWEEN !
17h - Lectures pour se faire peur - Pour les petits à partir de 5 ans

9782354882563_2.jpg18h - Rencontre & dégustation (d’insectes) autour de l'album :
Le Goût des insectes de Frédéric Marais (éditions Gulf Stream)
Animée et cuisinée par Jérôme Bernez des éditions Gulf Stream

Pour les plus grands, leurs parents et tous les curieux !

 

comptines et cie.png

Panneau travaux femmes.jpgNous travaillons (les travaux on sait quand ça commence mais jamais quand ça finit !) à l'amélioration de notre blog : toutes nos excuses pour les désagréments éventuels.

Retrouvez nos critiques & bibliographies en ligne à l'adresse habituelle: http://librairiecomptines.hautetfort.com/

infos professionnelles

Régulièrement Comptines organise des présentations de l’actualité éditoriale à destination des bibliothécaires. Ces «offices» sont réservés aux bibliothécaires partenaires de la librairie ou adhérentes des réseaux BDP Gironde (pour les présentations organisées dans le département, à l'initiative de la BDP) ou Charente-Maritime.
Prochains offices de la librairie à destination des bibliothécaires (inscription indispensable : 05 56 44 55 56)

À la librairie
• Jeudi
2 octobre : de tout !

• Jeudi 9 octobre : romans

À Saintes :
• Lundi
11 octobre


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31/08/2014 | Lien permanent

Biblio EXILS : ROMANS

Lectures d'exils…

ROMANS

Aïzan.gifAïzan
Maryline DESBIOLLES, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 2006, 86 pp. - 8€
«Aïzan a aimé ce mot d'Ariane tout de suite. Sans doute à cause de ce A qui le relie à son propre prénom et à Argoun, cette ville tchétchène où elle est née avant d'arriver à Paris. Son père était déjà parti, disparu, volatilisé, quand sa mère lui a parlé de l'Ariane, un quartier peuplé d'immeubles à l'est de Nice, dans lequel elles allaient vivre toutes les deux…»

Aliocha.jpgAliocha
Henri TROYAT, éd. Flammarion, coll. Castor poche (première édition 1999), 194 pp. - 5€
«1924. Aliocha n'est pas un enfant comme les autres. Fils d'émigrés russes fuyant la révolution, il est élevé dans le souvenir de sa patrie natale. Aliocha rêve d'être français et l'amitié qui le lie à Thierry est son premier pas vers l'intégration.»

L'ami iguane.jpgAmi Iguane (L')
Alex COUSSEAU, ill. Anne-Lise BOUTIN, éd. Rouergue, coll. ZigZag, sept. 2008, 102 pp. - 6,50€
«Ma voisine Manola vient du Mexique. Elle a un iguane dans sa salle de bains. Au village, ceux qui ne les aiment pas disent que Manola mange des mouches et que l'iguane est dangereux. Est-ce qu'on est forcément louche parce qu'on n'est pas né ici? Oui, pour ceux qui ont les idées moisies, comme le père Grinche. Lui, il est toujours prêt à inventer les histoires les plus tordues. Comme d'accuser l'iguane d'avoir croqué l'orteil de son fils. Heureusement, mon père, qui est gendarme, mène l'enquête.»

arche noah.gifArche de Noah (L')
Chaïm POTOK, traduit de l'américain par Jérôme LAMBERT, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 2004, 80 pp. - 8,50€
Noah a passé trois ans dans un camp de concentration puis deux ans dans un camps de transit. Il a émigré et, à seize ans, il vit maintenant à Brooklyn chez sa tante. Davita, une jeune juive américaine, lui donne des leçons d'anglais. Au fil de ces rencontres, il dévoile son douloureux passé. Noah apprend à parler une nouvelle langue et réapprend à vivre. [Lire ici]

La bague bleue.gifBague bleue (La)
Danièle LAUFER, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1999, 80 pp. - 6,70€
«Une chose que Judith n'apprécie pas tellement, c'est que sa meilleure amie soit devenue la fiancée de son grand frère Charlie. Judith pense que l'amour rend idiot et que les histoires d'amour font souvent tellement mal qu'il vaut mieux s'en passer. Une autre chose qu'elle n'apprécie pas, c'est que ses parents aient décidé de quitter Casablanca pour habiter la banlieue parisienne»

La barque.gifBarque (La)
TRAN QUOC Trung, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 94 pp. - 2001 - 7€
«Il s'est fait des copains. Il travaille bien en classe. Il est poli et gentil. Il fait l'admiration de tous, parents et professeurs. On le donne en exemple. On dit qu'il est un modèle d'intégration. Il a treize ans et il mesure 1,38 m. Alors, pour rigoler, les autres l'appellent le nain jaune. Il est l'un des deux millions de Sud-Vietnamiens qui ont fui leur pays envahi par les troupes communistes du Nord en 1975. A l'époque, on les avait baptisés les boat people. Peu à peu, avec des moyens de fortune, sa famille a reconstruit sa vie en France, terre d'asile. Lui, écartelé entre le passé et l'avenir, ne se sent ni intégré ni gardien des traditions. Il se sent perdu…»

Le blue-jean des exilés.gifBlue-jean des exilés (Le)
Alexandra CARRASCO, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1995, 218 pp. - 8,20€
«Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres à Santiago du Chili, c'est le jour du coup d'état contre Salvador Allende. Très vite, Carla et son frère Cristobàl comprennent que leur famille est en danger. Le nouveau régime est impitoyable pour les communistes. Il faut fuir vers la France, un petit pays d'Europe que Carla s'imagine pauvre et légèrement sous développé…»

ça t'apprendra à vivre.jpgÇa t'apprendra à vivre
Jeanne BENAMEUR, éd. Actes Sud Junior, coll. Babel J, (première edition Seuil 1998) 2007, 112 pp. - 6,50€
«1958. Une petite fille raconte. Elle est arrachée au pays où elle est née, l'Algérie. Exilée avec sa famille en métropole, dans une ville de la façade atlantique, elle découvre qu'ils ne sont que des à moitié, des demi. Quand seront-ils entiers?»

La cascade gelée.gifCascade gelée (La)
Gaye HICYILMAZ, traduit de l'anglais par Nathalie Hay, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1996, 376 pp. - 11,60€
«Selda a quitté la Turquie avec sa famille pour venir vivre en Suisse. Isolée dans sa famille, incapable de s'exprimer en allemand, rejetée par sa classe, elle tente pourtant de s'intégrer. Parce qu'elle a une nature gaie et qu'elle est aussi courageuse que sa vieille grand-mère qui, là-bas, derrière les murs de la maison d'Izmir, guette ses premiers succès. À force de courage, d'intelligence et de tendresse, Selda apprivoise doucement cette Suisse si parfaite et tellement inhumaine…»

Chassé-croisé.jpgChassé croisé
Guillaume GUÉRAUD
éd. Rouergue, coll. doAdo, 64 pp. - 6€
«Myrtille est un drôle de prénom pour une fille tombée du ciel. Mohamed est un prénom ordinaire pour un garçon que l'on expulse par avion. Ils sont jeunes et apprennent l'histoire de France sans se soucier de leurs racines…»

Le chat de Tigali.jpgChat de Tigali (Le)
Didier DAENINCKX
éd. Syros jeunesse, coll. Mini Syros Polar, (première édition 1992) 2007, 30 pp. - 2,90€
«Vanessa et ses parents, de retour d'Algérie, s'installent dans un petit village du Sud de la France. Un jour, ils reçoivent une lettre anonyme menaçant leur chat Amchiche, qu'ils ont ramené de Kabylie. Pourquoi lui en veut-on?»

Le chemin de l'exil.jpgChemin de l'exil (Le)
Jamila GAVIN, traduit de l'anglais par Bee Formentelli, éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio Junior, sept. 2008, 456 pp. - 7,90€
«Inde, août 1947. La jeune Marvinder et son petit frère Jaspal, issus d'une modeste famille sikh, fuient leur pays ravagé par le guerre civile. Brutalement séparés de leur mère, ils n'ont plus qu'un espoir: rejoindre leur père qu'ils connaisse à peine, de l'autre côté de l'océan, en Angleterre. Seuls, ils partent alors pour un dangereux voyage vers Londres…»

Chronique de la source rouge.gifChronique de la source rouge
Berthe BURCO-FALCMAN
éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1994, 252 pp. - 7,30€
«Joseph, huit ans, orphelin, est élevé dans un couvent. L'arrivée d'une petite fille juive qui lui raconte son histoire va bouleverser sa vie et lui faire découvrir le monde.»

Le dos au mur.jpgDos au mur (Le)
Christophe LAMBERT, éd. Intervista, coll. 15-20, 2008, 248 pp. - 14,90€ (anticipation)
«2020. Afin de combattre l'immigration clandestine un mur a été construit entre les États-Unis et le Mexique. Un jeu télévisé, "Amercica's most hunted", permet tous les mois à deux cents clandestins de le franchir. Celui qui échappe le plus longtemps aux forces de l'ordre gagne une forte somme d'argent et sa naturalisation. Diego Ortega, 19 ans, est l'un des deux cents candidats.»

escale chateau rouge.jpgEscale à Château-Rouge
Frank PAVLOFF, ill. François ROUDOT, éd. Milan, coll. Milan Tranche de vie, (première édition 2002) 2008, 40 pp. - 5,20€
Un ballon accroché à une carte postale est lancé dans Paris avec ces mots: «Tu as gagné un voyage à Madagascar». La blague est de Florine, une jeune malgache qui s’ennuie de son île… Boris trouve la carte, accourt… et découvre que son voyage s’arrête (ou commence?) dans le 18e arrondissement… [Lire ici]

Le gone du Chaâba.jpgGone du Chaâba (Le)
Azouz BEGAG, éd. Seuil jeunesse, coll. romans, 2005, 212 pp. - 10€
«Les gones sont les enfants d'immigrés algériens qui vivent au Chaâba, un bidonville au bord du Rhône, près de Lyon. Dans cet amas de baraques en bois, les gones se lavent à l'eau du puit et font leurs devoirs sur le sol. Mais, tous les matins, ils enfilent leurs chaussures pour aller à l'école avec les autres enfants du pays.»

La gâce du désert.jpgGrâce du désert (La)
Aranka SIEGAL, traduit de l'anglais par Tessa Brisac, Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, (E0 1987) 2003, 332 pages [ÉPUISÉ] — Précédé de: Sur la tête de la chèvre, éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, [EO 1981] 2003, 336 pages - 7,50€
Lorsque les troupes hongroises envahissent le village ukrainien où elle est en vacances chez sa grand-mère, Piri Davidowitz, dix ans, ne mesure pas encore que c’est le destin tragique de toute sa famille qui est en train de se sceller. Ainsi Sur la tête de la chèvre décrit les années de guerre, l’antisémitisme, les humiliations, mais aussi la chaleur familiale et le combat quotidien pour éloigner l’étau qui se resserre sur les juifs hongrois. Il décrit en détails la vie dans le ghetto de Beregszasz, et le «parcage» des juifs peu avant leur déportation. Il s’arrête aux portes du train qui les mènera à Auschwitz. La Grâce au désert s’ouvre sur les dernières heures de captivité de Piri et de sa grande sœur Iboya et s’attache aux trois années d’incertitude et d’errances qui les conduiront toutes deux en exil en Suède et enfin aux États-Unis en 1948. [Lire ici]

grand-père menteur.gifGrand-père menteur
Alki ZEI, traduit du grec par Anne-Fleur Clément, éd. Syros, janv. 2009, 150 pp. - 11€
Marios est le grand-père adoré d’Antonis, un petit Athénien. Du haut de ses dix ans, Antonis est sous le charme du vieil homme et de ses mille histoires, puisées dans une longue vie d’aventures, d’engagements et de luttes, en un mot une vie incroyable. Homme de théâtre, Marios a lutté contre les occupants durant la Seconde Guerre mondiale. Il a fui la Grèce lorsque les colonels ont pris le pouvoir en 1967 et il est resté en exil à Paris durant ces années de dictature dans son pays. Antonis aimerait bien connaître la part de vérité et de mensonge dissimulée par son grand-père dans les fabuleux récits de sa longue vie… [Lire ici]

Ici Londres.gifIci Londres
Judith KERR
Traduit de l'anglais par Antoine Lermuzeaux, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1991, 336 pp. - 7,30€
«Mars 1940. Après sept années passées à fuir l'avancée hitlérienne avec ses parents, Anna, adolescente, mène un combat de chaque jour pour ne plus être une perpétuelle exilée, et choisir sa propre existence.»

L'île des gens d'ici.jpgîle des gens d'ici (L')
Azouz BEGAG, ill. Jacques FERRANDEZ
éd. Albin Michel jeunesse, 2006
42 pp. - 6,50€
Azouz Begag parle d'exil dans un ce court texte où il raconte une semaine de vacances avec ses filles sur l'île d'Ouessant.

L'immigré.jpgImmigré (L')
GUDULE, ill. Benjamin BACHELIER, éd. Hachette jeunesse, coll. LDP jeunesse, 2008, 188 pp. - 4,90€
«Dès leur arrivée dans un village du nord de la France, Roberto et sa famille sont rejetés par les habitants. À l'école, Roberto est mis en quarantaine et traité d'Italien, mangeur de chiens. Seul le grand Louis prend sa défense. C'est le début d'une belle amitié. Mais quand le chien de Louis disparaît, les préjugés resurgissent…»

J'ai fui l'Allemagne nazie.jpgJ'ai fui l'Allemagne nazie. Journal d'Ilse, 1938-1939
Yaël HASSAN, éd. Gallimard jeunesse, coll. Mon histoire, (avril 2007) fév. 2008, 112 pp. - 6,95€
«Berlin, avril 1939. Si tout va bien, nous partirons bientôt pour La Havane, capitale de Cuba! Hitler est devenu fou. Il a donné sa bénédiction à la décision de Goebbels de laisser les juifs quitter librement l'Allemagne en échange de tous leurs biens! Un premier bateau emportant avec lui un millier de juifs partira prochainement. Je ne peux y croire! La partie est loin d'être gagnée, je le sais. Mais au moins nous avons repris espoir.»

Kaïna-Marseille.jpgKaïna-Marseille
Catherine ZAMBON, éd. Actes Sud Junior, coll. D'une seule voix, mars 2007, 60 pp. - 7,80€
«Kaïna a fait promettre à sa petite-fille de fuir l'Afrique et un mariage arrangé pour aller chercher là-bas, de l'autre côté de la mer, un avenir meilleur. L'Eldorado sera illusoire et cruel, et pourtant Mamata puise en elle la force de vivre libre.»

Kama.gifKama
Jean-Jacques GREIF, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, (première édition 1998) 2000, 292 pp. - 10,40€
«Kama a dix ans et vit à Varsovie avec toute sa famille quand les Allemands attaquent la Pologne, le 1er septembre 1939. En un mois, le pays entier est envahi. L'Allemagne de Hitler et la Russie de Staline se le partagent comme on déchire un morceau de papier. Kama est juive. Ça n'a jamais été un problème pour elle, elle ne le savait même pas. Elle apprend brusquement que les juifs sont indésirables, haïs, chassés dans toute l'Europe. De cave en cave, de ville en ville, de train en train, elle doit fuir avec ses parents… Jusqu'où fuiront-ils?»

Lili la bagarre.jpgLili la bagarre
Rachel CORENBLIT, ill. Julia Wauters, éd. Rouergue, coll. ZigZag, oct. 2008, 104 pp. - 6,50€
«Lili n'a peur de personne: elle s'énerve et se bat à l'école avec les garçons. Jusqu'au jour où Aslan, un nouvel élève né en Tchétchénie, arrive dans sa classe et devient son ami. Elle découvre une autre forme de combat, au service d'une cause, et organise une manifestation contre l'explusion de la famille de son nouvel ami.»

manolis vourla.gifManolis de Vourla
Allain GLYKOS, éd. Quiquandquoi, sept. 2005 - 19,50€. Livre accompagné d'un DVD documentaire
Septembre 1922. À Vourla, bourgade grecque d’Asie Mineure, Manolis, sept ans, est en vacances chez sa grand-mère quand survient la «Grande catastrophe d’Asie Mineure»: la Grèce vient d’échouer dans sa tentative de reconquête d’une partie de la Turquie. Les Grecs sont chassés de ce territoire turc dans lequel ils vivent depuis toujours et les Turcs qui habitent le nord de la Grèce depuis presque aussi longtemps, sont eux aussi renvoyés dans leur «patrie». Manolis et sa grand-mère doivent partir. Une route longue, difficile, qui les mènera à Nauplie, puis en Crète où Manolis apprend la mort de son père mais retrouve sa mère, ses frères et ses sœurs. Il n’a que quinze ans lorsqu’il entame un plus long voyage encore jusqu’en France, à Bordeaux. Manolis veut étudier et vivre une autre vie que celle que lui promet cette terre aride de Crète… [Lire ici]

Même les nuages.jpgMême les nuages je ne sais pas d'où ils viennent
Sébastien JOANNIEZ, ill. Séverine Assous, éd. Rouergue, coll. ZigZag, fév. 2005, 92 pp. - 6€
«Nora, c'est sûr, elle n'est pas d'ici. Mais Léo n'arrive pas à deviner d'où elle vient. Et elle fait des mystères… Elle dit que son pays s'appelle Nostalgie! Léo, lui, il ne connaît pas la géographie du monde et il ne veut pas passer pour un nul ou se creuser la tête. Dans son dictionnaire, c'est écrit que nostalgie c'est un sentiment de tristesse, pas un pays!»

Moi, Alfredo Pérez.jpgMoi, Alfredo Perez
Marie-Christine HELGERSON
éd. Flammarion, coll. Castor poche Histoires d'ailleurs, 2000
256 pp. - 5,70€
«Un petit Mexicain pauvre émigré aux États-Unis tente de s'intégrer à son nouveau pays…»

Moi, Félix 10 ans sans-papiers.jpgMoi, Félix 10 ans sans-papiers
Marc CANTIN, éd. Milan, coll. Tranche de vie, (première édition 2000) 2007, 138 pp. - 5,50€
«Moi, Félix, 10 ans, sans-papiers, je suis un clandestin, hors-la-loi, étranger. Pas question de retourner travailler dans les champs de cacaoyers. Je n'irai plus porter les sacs de café. Même si la Côte d'Ivoire doit me manquer, demain, je serai français.»

Moi, Félix 11 ans Français de papier.gifMoi, Félix 11 ans français de papiers
Marc CANTIN, éd. Milan, coll. Tranche de vie, (première édition 2003) 2007, 142 pp. - 5,50€
«Mentir, toujours mentir… Félix n'en peut plus. Arrivé clandestinement en France, il vit chez M. et Mme Nguéné et se fait passer pour leur fils. Pas question de parler de sa famille expulsée. Pas question de se plaindre. Il lui faut mener la vie ordinaire d'un gamin des cités. Tant bien que mal, il y parvient… Mais il tombe amoureux d'Hanifa, et les frères de la jeune fille voient leur idylle d'un très mauvais oeil. Menacé, Félix est obligé de se cacher. Encore. Et la police, alertée, est bientôt elle aussi à ses trousses…»

Moi, Félix 12 ans sans frontières.gifMoi, Félix 12 ans sans frontières
Marc CANTIN, éd. Milan, coll. Tranche de vie, (première édition 2004) 2007, 168 pp. - 5,60€
«Se cacher, encore se cacher, toujours se cacher… Félix vit reclus dans l'appartement de Patrick et Flavie. Il n'en peut plus: malgré les menaces d'expulsion qui planent sur lui, il décide de sortir. Une seule fois. Il ne prend aucun risque: il a appris à être discret. Pourtant, le lendemain, sa photo fait la une du journal. Pas idéal pour passer inaperçu…»

Momo, petit prince des Bleuets.gifMomo, petit prince des Bleuets
Yaël HASSAN
éd. Syros jeunesse, coll. Tempo, 2006, 120 pp. - 4,90€
«Momo, enfant des cités, découvre la passion de la lecture l'été de son passage en 6e grâce à la bibliothèque. Cette découverte sera l'occasion de rencontres avec des personnages fictifs et réels…»

Le monde de Sunita.gifMonde de Sunita (Le)
Mitali PERKINS, traduit de l'américain par Catherine Guillet-Danison, éd. Flammarion, coll. Castor poche La vie en vrai, 2007, 250 pp. - 5,20€
«Sunita aura bientôt quatorze ans. Elle vita avec ses parents, son frère et sa sœur en Californie. Ses grands-parents maternels arrivent d'Inde pour passer un an chez eux. Sunita voit ses habitudes chamboulées, et ses relations avec son petit ami en pâtir. Partagée entre deux cultures, Sunita se cherche.»

Les murs bleus.gifMurs bleus (Les)
Cathy YTAK, éd. Syros, coll. Les uns les autres, 2006, 138 pp. - 7,50€
«2 février 1969, un homme de 38 ans marche dans les rues de Paris, serrant fort dans sa main un enfant de cinq ans. Il y a sept ans, Antoine appartenait au contingent de réservistes appelés pour l'Algérie. Déserteur, il fut condamné à mort et dut prendre le chemin de l'exil au Brésil, à Sertao. Désormais de retour en France, il désire affronter son passé…»

Nassira une enfance afghane.gifNassima, une enfance afghane
Mercé RIVAS TORRES, traduit de l'espagnol par Anna Buresi, éd. Flammarion, coll. Castor poche, 2003, 96 pp. - 5,70€
«Kaboul, Afghanistan. Depuis que les talibans ont pris le pouvoir, Nassima ne peut plus aller à l'école et doit rester à la maison avec sa mère. La vie est si difficile que le père de Nassima décide de faire partir sa femme et sa fille vers l'Italie. Mais Nassima ne souhaite pas quitter son pays et s'exiler.»

orages.gifOrages
Sonia RISTIC, éd. Actes Sud Junior, coll. Romans ado, oct. 2008, 168 pp. - 11€
1995. Tamara a une vingtaine d’années et poursuit des études à Paris. Pour la première fois depuis quatre ans, elle s’apprête à partir pour Belgrade, sa ville natale. Elle doit hériter d’un bout de forêt dans la banlieue de Belgrade: elle n’en veut pas et redoute d’être confrontée à sa famille, ses souvenirs, sa vie «d’avant». Trois ans que dure le siège de Sarajevo, et qu’elle se tient aussi éloignée que possible de la Serbie. Rien dans ce voyage tant redouté ne se passera comme prévu et Tamara, très vite, se laisse porter par les événements et les sentiments qui la submergent… [Lire ici]

Orage sur le lac.gifOrage sur le lac
Ester ROTA GASPERONI, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium (première édition 1995) 2004, 306 pp. - 10,40€
Eva est écolière à Milan. Elle aime bien sa maîtresse et ne comprend pas pourquoi ses parents ne partagent pas son enthousiasme pour la morale mussolinienne qu’elle lui enseigne. Son père serait-il l’un des horribles ces «intellectuels antifascistes», insulte suprême dans l’Italie de la Seconde Guerre mondiale? À huit ans, Eva découvre la politique à hauteur de pupitre, alors qu’elle voudrait pouvoir aimer (et se faire aimer de) tout le monde, et surtout du beau Guido… Mais son père disparaît subitement et la famille doit fuir la ville, puis partir se réfugier toujours plus loin, plus haut dans les montagnes[Lire ici]
Ester Rota Gasperoni a poursuivi la biographie d’Eva sur deux volumes :
- L’Arbre de Capulies (éd. Actes Sud junior, janvier 2006 – 9,50€) : après la guerre, Eva émigre en Amérique du Sud avec sa famille, là elle découvre le mépris avec lequel les blancs aisés traitent les indiens.
- L’Année américaine (éd. L’École des loisirs, coll. Médium,1997 – 8,80€): nouveau déracinement pour Eva, qui quitte l’Amérique du Sud pour partir étudier à l’université aux États-Unis.

Pablo de la Courneuve.jpgPablo de la Courneuve
Cécile ROUMIGUIERE
éd. Seuil jeunesse, coll. Chapitre, avril 2008, 92 pp. - 7,50€
«Pour oublier l'angoisse de ses parents sans-papiers, pour ne pas entendre ceux qui le traitent de voleur, pour s'évader de ses leçons, Pablo marche dans les rues de sa nouvelle ville, La Courneuve. Le soleil de Colombie lui manque, il se sent seul et perdu…»

Pas d'école pour Fatoumata.jpgPas d'école pour Fatoumata ?
Jeanne FAILEVIC, ill. par Mandana SADAT, éd. Oskar jeunesse, coll. Cadet roman, oct. 2008, 40 pp. - 4,90€
«Ce matin, c’est la rentrée de Fatoumata, mais que se passe-t-il à l’aube dans l’immeuble? D’où viennent tous ces bruits? Que font ces hommes en uniforme? Où les emmènent-ils? Soudain le rêve de Fatoumata s’effondre, mais Seydou, son frère, a une idée…»

Pense aux jours heureux.jpgPense aux jours heureux
Guy JIMENES, ill. Karen LABORIE
éd. Oskar jeunesse, coll. Cadet roman
mars 2007, 60 pp. - 5,95€
«L’histoire d’amitié entre Ludovic et Fatouma, deux écoliers de CM1 qui aimaient jouer ensemble et ne se quittaient jamais, jusqu’à ce que tout bascule…»

Le petit bol de porcelaine bleue.gifPetit bol de porcelaine bleue (Le)
Françoise LEGENDRE, éd. Seuil jeunesse, coll. Karactères, janv. 2008, 110 pp. - 8€
«Andrei est un enfant; il aime jouer, rêver, apprendre des mots de français et goûter sous les yeux de sa grand-mère qui l'adore. Mais la vie est dure dans la Roumanie communiste des années 80. Ses parents partent un jour et ne reviennent pas: c'est lui qui devra les rejoindre, plus tard… Andrei doit soudain devenir adulte et, surtout, apprendre à attendre.»

Les premiers jours.gifPremiers jours (Les)
Eglal ERRERA, ill. par Marjane SATRAPI, éd. Actes Sud Junior, coll. Cadet, 2002, 94 pp. - 6€
«J'ai onze ans et je crois que demain sera le jour le plus important de ma vie. Demain ma vie d'Alexandrie va se terminer et celle de Paris va commencer. Nous quittons l'Egypte, nous partons pour toujours comme l'on fait d'autres avant nous pour Montréal, New York, Milan. "Une vie qui finit, une autre qui démarre", dit mon père le visage rieur mais avec des yeux tristes.»

Le pyjama de Tibi.gifPyjama de Tibi (Le)
ZIDROU, ill. par Frédéric RÉBÉNA, éd. Nathan, coll. Nathan poche 6-8, mai 2008, 28 pp. - 5,35€
«Tibi vit en Afrique avec sa mère et ses frères et sœur. Ce jour-là, il reçoit un cadeau très particulier de son père, qui travaille en France: un pyjama avec un hélicoptère dessiné dessus. Tibi s'endort tout heureux. Mais bientôt, un étrange bruit le réveille: toukoutoukoutoukou…»

Quand on est mort....gifQuand on est mort c'est pour toute la vie
Azouz BEGAG, éd. Gallimard jeunesse, coll. Scripto, (première édition 1998), 2002, 136 pp. - 8€
«Mourad est mort, abattu par un chauffeur de taxi. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas réglé le prix de la course. Pour Amar, son frère, au-delà de la douleur et de l'incompréhension, il y a la colère, immense. Et les questions sans réponse. À cause de tout cela, il lui faut partir. Retourner là où dort son frère, là où vit peut-être sa mémoire, son histoire, son "arabe généalogique". Mais Amar n'est pas rentré au pays depuis treize ans et tout un monde le sépare de ce qu'il retrouve.»

Quitter son pays.jpgQuitter son pays
Marie-Christine HELGERSON
éd. Flammarion, coll. Castor poche Histoires d'ailleurs
(1998) 2000, 124 pp. - 4,20€
«Meng et ses parents fuient le Laos en guerre, traversent la jungle la peur au ventre…»

Rêves amers.gifRêves amers
Maryse CONDÉ, éd. Bayard jeunesse, coll. Bayard poche / romans "Je bouquine", (première edition 2001) 2005, 80 pp. - 5,80€
«Rose-Aimée vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu'au jour où la misère l'oblige à quitter les siens. Placée en ville comme domestique, elle doit supporter le mépris de sa patronne. Heureusement, elle a l'amitié de Lisa. Fraternité contre méchanceté, courage contre cruauté, à quel prix la liberté quand le quotidien est l'enfer?»

Rita, New York, 1964.gifRita New-York, 1964
Unni NIELSEN, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, éd. Rouergue, coll. DoAdo monde, nov. 2007, 252 pp. - 11,50€
«Lorsque Rita, une jeune Norvégienne, débarque à New York en 1964, le rêve américain brille toujours aussi fort pour ceux qui viennent d'ailleurs. Et tout s'enchaîne si vite quand on a dix-huit ans. Elle rencontre Ove, un garçon silencieux. Ils passent des nuits ensemble à s'aimer sur le toit de leur immeuble, à Brooklyn. Mais durant cet été si chaud de l'année 1964, la roue de l'Histoire tourne vite. Ove est appelé par l'armée américaine pour aller se battre au Vietnam.»

roses mexique.gifRoses du Mexique (Les)
Pam MUNOZ RYAN, traduit de l’américain par Dominique Delord, éd. Actes Sud Junior, coll. Les couleurs de l’Histoire, 2003, 256 pp. - 10€
«Dans la riche hacienda de son père, Esperanza prépare la fête de ses treize ans quand, brutalement, elle est contrainte de fuir le Mexique pour un camp d’ouvriers agricoles en Californie. Dans ces années 1930, le sud des États-Unis est ravagé par la crise. Le changement est brutal pour Esperanza. Mais le courage et la solidarité de ses compagnons, ces richesses aussi belles que les roses de leur pays, l’aideront à faire face.»

route chlifa.gifRoute de Chlifa (La)
Michèle MARINEAU, éd. Pocket jeunesse, coll. Roman, janv. 2009, 190 pp. - 6,50€
En dix ans, de 1989 à 1999, du Liban au Canada, de la guerre à l'exil, le trajet d'un adolescent entre violence et espoir.
À Beyrouth en1989, Karim est seul dans la ville bombardée tous les jours. Ses parents sont partis au Canada rendre visite à son grand-père et ils ne peuvent plus rentrer. Karim est resté pour passer son bac, mais le lycée a fermé, il n’est plus question que de survivre. Quand Nada, la jeune fille qu’il aime, et presque toute sa famille sont tués dans le bombardement de leur immeuble, Karim s’embarque dans un drôle de voyage avec Maha 10 ans, la sœur de Nada, et Jad son petit frère encore bébé… [Lire ici]

saga mendelson.gifSaga Mendelson (La)
Tome 1 : Les Exilés

Fabrice COLIN, éd. Seuil jeunesse, avril 2009, 276 pp. - 16,50€
De la Russie à Hollywood, en passant par les Carpates, Budapest, Vienne et New-York, la famille Mendelson fuit l'antisémitisme. En octobre 1905, Isaac Mendelson a choisi l’exil loin d'Odessa pour protéger sa femme Batsheva et leurs deux jeunes enfants, David et Leah, du pogrom qui conduira à la mort de centaines de juifs russes. Le voyage à destination de Vienne sera chaotique et douloureux. Il ne sera pourtant qu’une étape sur une route encore longue vers une vie meilleure… Ce trajet mouvementé sur près de la moitié du globe constitue le premier tome de la Saga Mendelson, une traversée du siècle à laquelle nous convie Fabrice Colin. [Lire ici]

sam story.gifSam Story
Laura JAFFE, éd. du Rouergue, coll. DoAdo, février 2005, 168 pages – 9€
Sam vient de mourir. À Paris, sa fille et sa petite-fille de quinze ans vident son appartement. Dans le froid, au milieu de ces quelques mètres carrés qui furent son intimité, les deux femmes tâtonnent pour dénouer les fils d’une filiation hésitante… Le roman (d’inspiration autobiographique) est le récit mi-réel mi-rêvé de la vie de Sam, fils d’immigrés juifs ashkénazes, depuis son arrivée tout bébé à Ellis Island en 1920, puis sa vie aux États-Unis, à Paris, à Toulouse, un parcours d’éternel voyageur, d’intellectuel anticonformiste, et de «père... inadéquat» [Lire ici]

samira 4 routes.gifSamira des quatre-routes
Jeanne BENAMEUR, ill. Catherine LACHAUD, éd. Flammarion, coll. Castor poche La vie en vrai, sept. 1999, 138pp. - 4,70€
«Samira, treize ans, habite dans la banlieue parisienne. Sa sœur Fatima, dix-huit ans, va se marier avec un professeur d'arabe traditionnaliste. Samira est atterrée, elle vit en jean et se sent bien loin de la culture de ses parents.»

shalom salam.gifShalom salam maintenant
Rachel CORENBLIT, éd. du Rouergue, coll. DoAdo monde, avril 2007, 178 pages - 9€
En France, aujourd’hui: deux jeunes filles se rencontrent dans un hôpital où elles assistent chacune aux derniers instants d’un proche. Pour arriver à cette rencontre, il faut remonter le temps et quatre histoires: celles de David, Léah, Oumaïma et Yashin. Quatre personnages qui passent par le maquis du Vercors, Jérusalem à la veille de la partition de la Palestine et de la Cisjordanie. De ces histoires entremêlées naîtront Camille, la Française, un peu juive, un peu goy et Chaïma, la palestinienne française de cœur et d’espoir… [Lire ici]

si loin chez soi.jpgSi loin de chez soi
Eva WISEMAN, traduit de l’anglais (Canada) par Dominique Kugler, éd. L’École des Loisirs, coll. Médium, 2006, 260pp. - 11€
«Nelly Adler vient de fêter ses treize ans quand ses parents lui imposent un départ aussi précipité que vital. Une décision commandée par l'Histoire. En octobre 1956, la Hongrie sombre dans le chaos. Après l'insurrection populaire menée contre les Communistes au pouvoir, les chars soviétiques envahissent le pays, des cimetières juifs sont profanés, la croix gammée réapparaît. Menacés, les Adler décident de s'enfuir. Commence alors pour Nelly, sa soeur et ses parents la vie précaire et mouvementée d'une famille émigrante.»

si loin de mon pays.gifSi loin de mon pays
Elizabeth LAIRD, ill. Jean-Michel PAILLET, traduit de l’anglais par Janine Hérisson, éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio Junior, (première édition 1995) 1999, 276 pp. - 7,50€
«Tara n'oubliera jamais ce qu'elle a vu ce jour-là en sortant de l'école: les Jeep, les fusils, la cruauté des soldats quand ils ont tiré à bout portant sur le jeune résistant kurde. La famille de Tara doit abandonner sa maison et renoncer à une vie confortable en Iran pour prendre le chemin des montagnes et des camps de réfugiés. C'est le début d'un long exode au cours duquel Tara apprend le courage et la solidarité.»

tarte aux escargots.gifTarte aux escargots (La)
Brigitte SMADJA, éd. L’École des loisirs, coll. Neuf, 1995,128pp. - 6,70€
«Février 1965. Lili a quitté la Tunisie. Elle vit à Paris avec sa mère et ses deux frères, rue de la Goutte d'or. Admise en sixième, elle essaie de comprendre la France. Pourquoi les filles françaises comme Irène et Laetitia ont-elles des journaux intimes? Est-ce vrai que les Français mangent des grenouilles et des escargots? Et des crapauds? Lili invente des histoires extraordinaires pour se rapprocher d'Irène et de Laetitia. Ca lui coûtera cher. Heureusement, il y a Luisa.»

temps des miracles.jpgTemps des miracles (Le)
Anne-Laure BONDOUX, éd. Bayard, coll. Millézime, janvier 2009, 256pp. - 11,90€
«Je m’appelle Blaise Fortune et je suis citoyen de la République de France. C’est la pure vérité»: la phrase qui ouvre le roman est une vraie-fausse piste, une énigme à tiroirs que le narrateur mettra des années à élucider, pour en extraire la vérité profonde. Roman de l’exil (de la Georgie à Paris, selon un itinéraire long, périlleux, chargé de larmes, de drames et de belles rencontres), Le Temps des miracles joue à cache-cache avec ses héros, leurs origines, leurs histoires, leurs mensonges et la vérité profonde des sentiments…[Lire ici]

trafics.gifTrafics
Bertrand SOLET, éd. Flammarion, coll. Castor poche La vie en vrai, mars 2004, 106 pp. - 5,20€
«Après l'arrestation de ses parents, Vlad, un jeune Roumain, échoue dans un orphelinat. Il n'a plus qu'une idée en tête: partir. Il accepte ainsi de s'introduire clandestinement en France, où il espère une vie meilleure. En fait de liberté, Vlad se retrouve exploité par la mafia. Il découvre un monde où l'amitié et la loyauté n'ont aucune signification. Vlad réussira-t-il à échapper à la mafia?»

tu peux pas rester.gifTu peux pas rester là
Jean-Paul NOZIÈRE, éd. Thierry Magnier, coll. Romans, oct.  2008, 176 pp. - 8,50€
«Mei est née en Chine, elle vit depuis sept ans en France, à Sponge avec sa mère, qui s’échine pour un tout petit salaire dans un atelier de confection, mais aucune des deux n’a de papiers français. Or les gendarmes de Sponge ont reçu des ordres: il faut faire du chiffre et donc expulser les sans-papiers de la ville. C’est sans compter sur Tom, le fils du brigadier, sur Léo, dont les parents n’aiment pas beaucoup les étrangers, sur la directrice de l’école, le clochard du square, et tous les anonymes qui vont se mobiliser pour que Mei et Hua restent à Sponge…»

un monde bouleversé.gifUn monde bouleversé
Anita LOBEL, traduit de l’américain par Valérie Dayre, éd. L’École des Loisirs, coll. Médium, 2005, 248pp. - 10,50€
«Quand elle naît, à Cracovie, en 1935, Anita est ce qu'on appelle une enfant gâtée, destinée à mener la vie rangée des jeunes filles juives de la classe moyenne. La guerre arrive et fait tout exploser: le confort, la tranquillité, mais aussi les préjugés et les carcans sociaux. Niania, la nurse grenouille de bénitier antisémite? C'est elle qui, à force de ténacité, de culot et d'amour, sauve Anita et son frère des nazis en les faisant passer pour ses propres enfants catholiques et baptisés. Des villages du fin fond de la Pologne à New York, le port de tous les nouveaux départs, en passant par Auschwitz et la Suède, où elle part se refaire une santé, découvre sa vocation d'artiste et finit par retrouver sa famille, Anita Lobel trace avec ce récit autobiographique très détaillé un tableau sans complaisance du monde bouleversé des années 40

yeux de rose andersen.gifYeux de Rose Andersen (Les)
Xavier-Laurent PETIT, éd. L’École des Loisirs, coll. Médium, (première édition 2003) 2004, 190pp. - 10€
«On ne vit

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LETTRE D'INFORMATION # 53

À LA LIBRAIRIE COMPTINES


… EN AOÛT…
 

Mon livre à moi2.gifJusqu'au samedi 30Larguez les amarres !.jpg août
Exposition des peintures et dessin
s originaux de Pascaline Mitaranga, peintre illustratrice. Dernier album paru : Mon livre à moi, l’album de mon adoption (éd. Gautier Le plongeoir copie.jpgLanguereau). Pascaline Mitaranga est également l'auteure de nombreuses cartes postales (éditions Côté Bord'eau).

 

**********

 

Bloup.gifDu mardi 8 juillet au jeudi 28 août
COMPTINES PLAGE SAISON 2 : des lectures comme à la plage, chaque mercredi de 16h à 17h et des livres à votre disposition sur la plage de comptines tous les autres jours…

Mode d'emploi pour savourer l’été et faire venir le soleil :  chaque mercredi de 16h à 17h les libraires de Comptines vous font la lecture et tous les jours… à l’heure qui vous convient, des livres vous attendent aux pieds de chaises longues !

Cet été faites une pause lecture à Comptines plage, lors de vos promenades en ville !

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Sourisplage.gifHORAIRES D'ÉTÉ

Du mardi 22 juillet au vendredi 22 août, la librairie
ferme entre 13h et 15h.


Reprise de nos horaires habituels, le samedi 23 août
(du mardi au vendredi de 10h30 à 19h et le samedi de 10h à 19h)



Retrouvez nos lectures tout au long de l'été, sur notre blog : http://librairiecomptines.hautetfort.com/

 

 

… EN SEPTEMBRE …

 

Imagier Balthazar.gif

 

Du lundi 2 au samedi 27 septembre

Exposition de dessins originaux de
Caroline Fontaine–Riquier pour
L’imagier de Balthazar (textes de Marie-Hélène Place, éd. Hatier, 2014)

Balthazar Pépinjpg.jpgSamedi 13 septembre – 11h
Mes premiers chiffres & lettres avec Balthazar,
atelier autour des premiers apprentissages

Pour les enfants de 4 à 6 ans
Sur inscription à la librairie

 

 

Comptines & cie.pngMercredi 17 septembre  - 16h30 – 18h
Club Jeunes Lecteurs # 1

Rentrée exceptionnelle pour notre CJL : déjà deux rencontres avec des auteurs  programmées d'ici à Noël !


Renseignez vous ! Inscrivez-vous !
Pour les enfants de 8 à 12 ans

 

… EN OCTOBRE …

 

Image2.jpgMercredi 8 octobre – 16h
Atelier - rencontre découverte de l'astronomie

Animée par Cécile Faure, astrophysicienne et auteure du livre : Qu'est-ce que je vois dans le ciel ? (éditions Caraban)

Pour les enfants de 5 à 8 ans

Sur inscription à la librairie

 

 

PENDANT LES VACANCES DE LA TOUSSAINT


1poisson.jpgDu mardi 14 au samedi 31 octobre 
Exposition des images de Janik Coat pour l’album 1 poisson, 3 voleurs, 1 dragon (texte de René Gouichoux, éditions Nathan)

Jeudi 30 octobre - 16h
Rencontre - dédicaces avec Janik Coat

Pour tous à partir de 5 ans.

IMAG0082.jpgVendredi 31 octobre 17h - 19h Spécial HALLOWEEN !
17h - Lectures pour se faire peur - Pour les petits à partir de 5 ans

9782354882563_2.jpg18h - Rencontre & dégustation (d’insectes) autour de l'album :
Le Goût des insectes de Frédéric Marais (éditions Gulf Stream)
Animée et cuisinée par Jérôme Bernez des éditions Gulf Stream

Pour les plus grands, leurs parents et tous les curieux !

 

comptines et cie.png

Panneau travaux femmes.jpgNous travaillons (les travaux on sait quand ça commence mais jamais quand ça finit !) à l'amélioration de notre blog : toutes nos excuses pour les désagréments éventuels.

Retrouvez nos critiques & bibliographies en ligne à l'adresse habituelle: http://librairiecomptines.hautetfort.com/

infos professionnelles

Régulièrement Comptines organise des présentations de l’actualité éditoriale à destination des bibliothécaires. Ces «offices» sont réservés aux bibliothécaires partenaires de la librairie ou adhérentes des réseaux BDP Gironde (pour les présentations organisées dans le département, à l'initiative de la BDP) ou Charente-Maritime.
Prochains offices de la librairie à destination des bibliothécaires (inscription indispensable : 05 56 44 55 56)

À la librairie
• Jeudi
2 octobre : de tout !

• Jeudi 29 octobre : romans

À Saintes :
• Lundi
11 octobre


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26/07/2014 | Lien permanent

Au panier ! | album d'Henri MEUNIER (texte) & Nathalie CHOUX (ill.)

au panier.gifÉd. du Rouergue | octobre 2004 | 10,50€

Dans un parc, une femme noire, un chat vert et un drôle d'oiseau sans papiers d'identité se font arrêter par la police… Un jeune garçon semblant être «bien de chez nous» avoue, sans qu'on le lui ait demandé, ne pas avoir de papiers non plus, et monte dans le fourgon. Malin, il dénonce le soleil qui vient de l'est; ni une ni deux, le policier l'enferme avec les autres… Tous ensemble, ils retrouvent le sourire, tandis que le policier se retrouve dans le noir… Tel est pris qui croyait prendre!
Une manière simple de dénoncer les abus d'un État obscurantiste et policier. Un livre sur la différence, les conséquences d'un État policier, sur le droit de libre circulation et de résidence.

Marie Buraud
(première publication de l'article : 2 juin 2005)

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06/12/2008 | Lien permanent

J'ai chaud… | album de Mako TARUISHI

J'ai chaud.jpgTraduit du japonais par Virginie Ausseda
Éd. L’
École des loisirs, mars 2010 (parution mai 2010) - 9,50€

Un pingouin dégoulinant de sueur marche sur la page jaune d’un désert irradiant de soleil. Il a chaud et cherche un coin frais. Une petite tâche grise lui offre un peu d’ombre à l’extrémité de la double page. Mais l’ombre appartient à un phoque qui, lui aussi, a chaud et n’a pas envie de partager son petit morceau de fraîcheur. Heureusement, plus loin, une tâche plus large leur offre un peu de frais. Pas longtemps car, hélas, l’ombre appartient à un hippopotame qui n’entend pas partager. Pas plus que l’éléphant dans l’ombre duquel ils se réfugient tous les trois. Enfin, traversant la page en diagonale, les quatre animaux abrutis de chaleur entendent un drôle de bruit… Et la page suivante est une mer d’un bleu clair et intense. Un petit plongeon s’impose: «Quel bonheur… Finie la chaleur!»
À savourer cet été quand il fera (enfin) vraiment chaud…

Ariane Tapinos (juin 2010, alors qu’il ne fait pas encore bien chaud…)

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19/07/2010 | Lien permanent

L'ÉTOILE DE PÉPÉ

Etoile de pépé.jpgAlbum
de Virginie BOURNEUF et Camille Piantanida
Éd. Libre Label, coll. Petit Label, nov. 2012
10 €

Ce petit album aborde le thème douloureux de la perte d’un être cher : ici un grand-père.

Un petit garçon raconte ses bonheurs du mercredi, ses jeux, ses échanges avec son pépé sur la vie et la mort.
La séparation est évoquée avec beaucoup de tendresse, de délicatesse tant dans les mots que dans les images.
Un regard positif, apaisant, qui peut aider les enfants à affronter le deuil des grands parents.

Un joli petit livre qui aide à grandir.

Josuan (octobre 2013)

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24/10/2013 | Lien permanent

L'AMI PARESSEUX

ami paresseux.gifalbum sans texte
de Ronan BADEL
Éd. autrement, coll. Histoire sans paroles, mars 2014 – 12€

Un toucan, un serpent et un crapaud jouent aux cartes perchés sur des arbres en pleine jungle. À leurs côtés, un paresseux est accroché, endormi, à sa branche. Soudain, les arbres tombent, comme soufflés par un grand vent… En réalité, c’est un bûcheron qui les abat tour à tour et les charges sur son camion, paresseux compris. Alors le serpent décide de se cacher au milieu de la cargaison pour suivre son ami. Au terme d’un voyage plein de péripéties, il réussit à le ramener auprès de leurs amis et seules les effusions de joie du toucan l’auront tiré quelques instants de son sommeil !

Un des meilleurs titres de cette excellente collection d’albums sans texte. Ronan Badel nous raconte avec beaucoup de malice et de poésie, l’histoire de ce paresseux qui porte bien son nom ! Et si lire un album sans texte est parfois déroutant pour certains parents, c’est peut-être l’occasion de laisser les rênes aux enfants et de les inviter à vous guider dans l’histoire…

Ariane Tapinos (juin 2014)

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09/06/2014 | Lien permanent

LES MAINS DE PAPA

Mains de papa.gifAlbum d’Émile JADOUL
Éd. Pastel
Mars 2012 – 11€

Du ventre de maman, bébé passe dans les mains de papa. Des mains qui câlinent, qui jouent, qui accompagnent. Et bébé apprend, grandit… Un jour il lâche les mains de papa et tout seul, sur ses petites jambes encore flageolantes, il rejoint les bras de maman.

C’est un petit bijou que ce bel album tout carton qui place un père au centre des premiers mois d’un enfant. Avec ses habituelles images toutes simples et si évocatrices, Émile Jadoul réussit ici l’un de ses plus beaux livres.

Un livre qui parle aux plus petits (les bébés adorent voir des bébés dans les livres, c’est bien connu) et touche à l’intime des plus grands dans cette relation unique et extraordinaire qui lie un tout-petit à ses parents. Un livre écrit et dessiné par un père qui laisse toute sa place à la mère et met au centre ce petit bonhomme qui grandit, heureux, entre ses deux parents.

Ariane Tapinos (mars 2012)

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02/04/2012 | Lien permanent

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