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30/06/2010

Le Dernier Danseur de Mao | témoignage de Li CUNXIN

Danseur Mao.jpgTraduit de l’américain par Isabelle Saint-Marti
É
d. L’École des loisirs, coll. Médium documents, mars 2010, 389 pp. - 14,80€

Plus qu’un documentaire, voici un étonnant témoignage. Celui d’un Chinois, Li Cunxin, né en1961 dans un village pauvre de la province de Shandong, qui deviendra danseur étoile aux États-Unis avant de faire sa vie en Australie où il écrira ce livre, publié une première fois en France en 2003 (éditions First).

Li est l’avant-dernier d’une famille de sept garçons. Ses parents travaillent la terre et luttent pour nourrir leurs enfants et les élever dignement. Lorsque qu’il a neuf ans, et alors que la Révolution culturelle bat son plein, Li est choisi pour intégrer l’École de danse de Madame Mao. Il y passera sept années à trimer pour forger son corps et son caractère. Devenu l’un des meilleurs élèves de son école, tant par ses talents artistiques que par son engagement politique au sein des jeunes Gardes rouges, et alors que le régime communiste, après la mort de Mao, relâche son étreinte sous l’effet de la politique de la porte ouverte de Deng Xiaoping, il est désigné pour aller promouvoir la danse chinoise aux États-Unis dans le cadre d’un échange culturel avec une école de danse de Houston. Ébranlé par les richesses et les libertés de l’Occident, et amoureux d’une jeune américaine, il passe à l’Ouest dans des conditions rocambolesques. Désormais, sa vie est du côté du «capitalisme pourri», loin des siens, de son village, de sa famille…

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05/06/2010

Ô Corbeau ! | album de Marcus MALTE & Rémil SAILLARD (ill.)

ô cordeau.gifÉd. Syros | mars 2010 – 17€

Tous les soirs à la même heure, Jo le corbeau gémit sur son arbre (un saule pleureur comme il se doit). Jo le corbeau – bien qu’élégant dans son costume de plumes noires – désespère car il ne sait pas chanter. Et pour couronner le tout, il est amoureux! Amoureux de Paloma, la colombe qui chante comme une diva. Seul et malheureux (voire honteux et confus) notre corbeau s’enfuit à tire d’ailes jusqu’au Pôle Nord et c’est dans un immense igloo baptisé «la taverne de l’empereur» qu’il va rencontrer Tino, manchot borgne à la voix d’or… Ah, s’il pouvait avoir un empire à échanger contre la voix de Tino!

S’il ne possède pas d’empire, Jo le corbeau a néanmoins une chose suceptible d’intéresser un manchot coincé sur sa banquise, et un troc va s’opérer qui ne sera peut-être pas à l’avantage de notre corbeau.

On peut dire sans mentir que le ramage de ce Ô Corbeau se rapporte bien à son plumage: ce très bel album au grand format alterne avec bonheur texte rimé et versifié (hommage à Lafontaine?) et doubles pages d’illustrations. Cette deuxième collaboration de Marcus Malte et Rémi Saillard nous offre une fable bien cruelle pour le corbeau, mais bien agréable pour nous lecteurs!

Nathalie Ventax, mai 2010

 

 

 

04/06/2010

La Clé du trésor | album de Johanna MARIN COLES & Lydia MARIN ROSS

9782848653501FS.gifContes d'humour et de la sagesse du monde Arabe
Éd. Sarbacane | 1er semestre 2010 - 13,50€

Il était une fois, en Orient, un calife fort soucieux d'avoir perdu la clé de son trésor. Il se mit à la rechercher dans la magnifique cour de son palais, éclairée de mille flambeaux. Bientôt grand vizir, courtisans, serviteurs, garde impériale s'empressèrent à ses côtés...

Ce conte philosophique, plein d'humour, appartient à la tradition du monde arabe et conduit le lecteur à une fin inattendue.

Les illustrations conçues comme des miniatures riches de détails, explosent de couleurs lumineuses et traduisent le raffinement d'un  palais des Mille et une nuits. Les personnages sont croqués sur le vif dans leurs attitudes de soumission et de déférence autour d'un calife majestueux.
Cet album procurera à un large public de grands plaisirs renouvelés au fil des lectures.

Josuan

 

01/06/2010

En attendant New York | roman de Mitali PERKINS

en attendant NY.gifTraduit de l’américain par Valérie Dayre
É
d. Thierry Magnier | coll Grands Romans | mai 2010 | 284 pp. - 18€
Inde années 70, Reet, Asha et leur mère s’installent à Calcutta, dans la famille de leur père, pendant que celui-ci, ingénieur au chômage, est parti chercher du travail à New York. Mais les mois passent et ce séjour forcé se prolonge. Reet, l’aînée, a dix-sept ans et c’est une belle jeune femme qui attire les regards et les prétendants. Tout l’inverse de sa sœur Asha qui, à seize ans, a abandonné depuis peu ses shorts et ses tenues de sport. Joueuse passionnée et talentueuse de tennis, elle a dû remiser (et même donner) sa raquette dès ce «Premier Sang» synonyme d'entrée dans sa vie de femme. Et une femme, dans l’Inde des années 70, ne montre pas ses jambes en haletant sur un court de tennis… Asha envie son cousin Raj, à peine plus âgé qu’elle, qui a lui le droit de faire du sport et de sortir de la maison. Elle s’indigne contre le sort qui lui est fait alors qu’en Europe et aux États-Unis, les femmes brûlent leur soutien-gorge, symbole de leur asservissement au pouvoir des hommes. Elle rêve de liberté et d’études de psychologie qui feraient d’elle la première psychologue punjabi.
Mais la route est longue pour atteindre New York et il n’est pas sûr que la sienne l’y conduise…

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