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Rechercher : comptines de miel et de pistache

LE PIRE ANNIVERSAIRE DE MA VIE

Pire anniversaire.jpgalbum
de Benjamin CHAUD
Éd. Hélium, août 2016 – 14,90 

« Les anniversaires, c'est ce que je préfère dans la vie. En premier le mien, en deuxième celui des autres »

Et ça tombe bien parce qu'aujourd'hui, le héros de cette histoire est invité à l'anniversaire de Julie. Et comme Julie, c'est son amoureuse (même si elle ne le sait pas encore...) il lui prépare une surprise, en forme de cœur.

Seulement, ce goûter d'anniversaire va se révéler bien périlleux : tout d'abord notre petit héros est le seul - avec son lapin-bélier Chaussette - à arriver déguisé, puis après s'être emberlificoté avec une fleur en scotch, il va se prendre les pieds dans une ficelle qui pendouille, trébucher sur une lampe, s'entortiller dans une guirlande électrique... et ainsi, se retrouver planté au milieu du salon comme un sapin de Noël, avec tout le monde qui le regarde.
Le pire anniversaire de sa vie ! Enfin, peut-être pas...

On retrouve avec grand plaisir, dans cette nouvelle aventure le petit héros de Adieu Chaussette (éditions Hélium, septembre 2010), toujours accompagné de son doudou-lapin (qui mystérieusement est passé de lapin-bélier à lapin-buffle). Une nouvelle aventure tout aussi désopilante et pleine de tendresse. Les illustrations, comme toujours, fourmillent de détails et de fantaisie.
Une histoire pleine de bienveillance pour apprendre que le ridicule ne tue pas, et surtout pas quand on est amoureux. 

Claire Lebreuvaud (janvier 2017)

 

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22/01/2017 | Lien permanent

LE SECRET DE GRAYSON

genre,fille,garçon-fille,adolescence,orphelin,etats unisroman
de Ami POLONSKY
Traduit de l’américain par Valérie Le Plouhinec
Éd. Albin Michel Jeunesse, coll. Litt’, septembre 2016,  334 pages - 15,90€

Grayson a 12 ans et depuis la mort de ses deux parents dans un accident de voiture alors qu’il n’avait que 4 ans, il vit avec sa tante Sally et son oncle Evan, le frère de son père et leurs deux enfants : Jack qui a à peu près son âge et le petit Brett. Pour son entourage, il est un adolescent ordinaire. Un peu timide et renfermé mais rien qui laisse deviner ses tourments intérieurs. Pourtant, depuis aussi longtemps qu’il s’en souvient, Grayson s’est toujours perçu comme une fille. Une fille enfermée dans un corps de garçon dont les transformations lui échappent de plus en plus.

Pendant longtemps, il suffisait à Grayson d’imaginer que ses longs T-shirts étaient des robes ou que ses grands bermudas étaient de belles jupes, pour que, rassuré, il puisse se faire croire que son apparence correspondait bien à son sentiment intérieur. Avec l’adolescence, les changements du corps mais également ceux des relations entre lui et le monde extérieur, ces stratagèmes sont de plus en plus inefficaces et par voie de conséquence, sa souffrance de plus en plus intolérable.
Il ne cesse de se demander comment ses parents le percevaient. Il sait, confusément, qu’il était en sécurité avec eux.

Sur un coup de tête, il décide de se présenter aux auditions organisées par son professeur de littérature, M. Finnegan, pour une pièce qui retrace le mythe de Perséphone. Surtout… il décide de se présenter pour le rôle titre - un personnage de femme donc - et l’obtient !

Bien sûr, cela ne va pas sans de nombreuses difficultés notamment avec sa tante Sally qui est terrifiée à l’idée qu’on se moque de Grayson et peut-être aussi ébranlée dans ses certitudes. Son oncle Evan quant à lui essaie d’accepter la réalité qui s’impose peu à peu à eux ; surtout depuis qu’ils ont retrouvé une lettre de la mère de Grayson dans laquelle elle raconte à sa propre mère comment elle accepte que Grayson soit la fille qu’il veut être de tout son corps et de toute son âme.

Ce n’est pas l’écriture qui fait l’intérêt de ce roman mais, outre son sujet, une astuce scénaristique intéressante : comme les parents de Grayson ne sont plus là, sa petite enfance reste dans une zone d’ombre qui met le lecteur dans la même position que Grayson, celle d’ignorer, et de découvrir plus tard, grâce aux lettres de sa mère à sa grand-mère, à quand remonte ce sentiment d’inadéquation entre son être et son corps.

Le personnage du professeur Finnegan est intéressant, dans la tradition, très Cercle des poètes disparus, de ces enseignants qui font accoucher les adolescents de leur être véritable.
Le tout est un peu attendu mais bien mené et l’équilibre entre l’oncle compréhensif et la tante ulcérée est une inversion intéressante du cliché habituel.

Ariane Tapinos (janvier 2017)

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22/01/2017 | Lien permanent

LE POISSON ROUGE DE NANAMI

poisson,japonTraduit du japonais par Corinne Atlan
album - documentaire de Yuichi Kasano
Éd. L’école des loisirs, août 2016 - 12,70€

Vous êtes vous déjà demandé d’où venait le petit poisson rouge gagné à la kermesse ou à la fête foraine ? Si c’est le cas, voici un album qui va répondre à cette interrogation, du moins dans sa version japonaise !

Nous suivons donc Leo de sa naissance dans une ferme piscicole à son arrivée dans l’aquarium de Nanami. Et pour bien le repérer parmi ses nombreux congénères, une petite flèche rouge nous indique où il se trouve. D’abord dans le bassin où il va être pêché, puis à la criée où il sera acheté, avec quelques compagnons, par un marchand de poissons rouges, tout au long de son trajet en camionnette jusqu’au grand magasin de Tokyo et enfin, jusqu’à la fête de quartier où il va rencontré Nanami qui l’aura choisit parce qu’ « il ne ressemble à aucun autre ».

Vrai documentaire - vous saurez tout sur le commerce du poisson rouge au Japon - cet album est aussi une réjouissante promenade de la campagne à la ville et une plongée dans le Japon contemporain. Yuichi Kasano qui nous a déjà habitué à son talent pour raconter la vie à la campagne (Bonjour les vaches, 2012, Tous derrière le tracteur, 2011…) avec des images où la poésie se glisse dans le quotidien. Il réussit ici un album encore plus beau que les précédents et dans un format plus grand qui laisse plus de place à ses grandes images pleine de  vie et de mouvements qui donnent au lecteur une position de surplomb sur ces aventures du quotidien.

Ariane Tapinos (octobre 2016)

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26/10/2016 | Lien permanent

DANS LA FORÊT DE HOKKAIDO

Dans la forêt.jpgroman
de Éric PESSAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium +, août 2017, 132 pages - 13€

En France, Julie rêve. Au Japon, un petit garçon abandonné par ses parents dans la forêt de Hokkaido, est au bord de la panique.

Julie rêve de cet enfant. Très vite, elle se rend compte que c’est plus qu’un rêve, qu’elle a la capacité, quand elle s’endort, de rejoindre cet enfant perdu et effrayé. Elle vit alors les mêmes angoisses, les mêmes souffrances que ce petit garçon qui lui reste inconnu. Peu à peu, comme lui, elle dépérit. Elle apprend aussi qu’au Japon, des recherches ont été lancées pour retrouver un enfant que ses parents, excédés par ses caprices ont laissé quelques instants sur le bord d’une route en pleine forêt, sur l’île d’Hokkaido. Quand ils sont revenus sur leurs pas, leur fils avait disparu… englouti par la forêt. Depuis, ils passent à la télévision pour s’excuser (pratique très nippone) et appeler à l’aide pour retrouver leur fils. Julie sait désormais que l’enfant qu’elle rejoint dans ses rêves est réel et que sa vie dépend de l’aide qu’elle pourra lui fournir. Sa survie à lui mais peut-être à elle aussi puisque que sa santé, comme celle du garçon, se dégrade brutalement. 

Hospitalisée dans un état aussi préoccupant qu’inexpliqué, c’est l’intervention d’un jeune réfugié érythréen, recueilli par son père, militant de toutes les causes justes, qui va les sauver elle et l’enfant.

A partir d’un fait divers, Eric Pessan construit un roman poétique et mystérieux. Profond aussi, comme la forêt dans laquelle s’est perdu le petit garçon, tel un petit poucet sans ses miettes de pain.

Un roman qui interroge sur ce monde qui jette les enfants sur les routes parce que les adultes se font la guerre ou parce qu’ils ne savent plus comment faire avec les enfants.

Ariane Tapinos (septembre 2017)

A lire sur notre blog, la critique d'un autre livre d'Eric Pessan : Aussi loin que possible (L'école des loisirs, 2015).

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01/10/2017 | Lien permanent

LES COPAINS DE LA COLLINE

Copains colline.gifalbum
de Linda SARAH (texte) & Benji DAVIES (texte et illustrations)
Adapté de l’anglais par Mim, éd. Milan, 3e trimestre 2014 – 11,90€

Ben et Théo sont les meilleurs amis du monde. Avec deux boites en carton, ils montent tout en haut de la colline et vivent des aventures passionnantes. Ils sont tour à tour, pirates, rois, astronautes…et leurs boites deviennent navire, vaisseaux spatial, château.
Un jour arrive Sam avec sa boite en carton. Théo est heureux de se faire un nouvel ami mais Ben se sent écarté et regrette le temps où la colline n’accueillait que Théo et lui. Mais Sam et Théo mettront tout en œuvre pour convaincre Ben que jouer à trois ça peut-être encore mieux qu’à deux.

Avec des images classiques aux teintes pastelles, cet album aborde avec justesse les petits tracas de l’amitié enfantine mais aussi l’immense inventivité des enfants. Ben et Théo sont inséparables et l’arrivée de Sam met en péril cet équilibre parfait. C’est qu’il est parfois difficile de rompre les habitudes et de s’insérer dans une amitié bien installée. Mais avec un peu d ‘imagination et de bonne volonté, même Ben va découvrir qu’il est plus amusant de jouer à plusieurs. Et que les boites en cartons peuvent devenir… carrosses !

Ariane Tapinos (septembre 2014)

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28/09/2014 | Lien permanent

LE PULL DE NOËL

pullnoel.jpgAlbum
Cecilia HEIKKILÄ
traduit du suédois par Catherine RENAUD
Éd. Cambourakis, novembre 2019- 14 €

La maison du chat Fransson est une boite en carton posée au milieu de la rue.
Alors en hiver, quand le sol est recouvert de gel, le chat Fransson est plutôt content de pouvoir enfiler son pull de laine tricoté bien douillet... Et pour se réchauffer les coussinets, rien de tel qu'une petite ballade à travers les rues de la ville.
Ce matin, à la veille de Noël, il règne comme un air de fête, on termine ses derniers achats, la chorale de Noël entame ses jolies mélodies et une odeur de bretzels à la cannelle chatouille le museau de notre bon Fransson. Mais toutes ces réjouissances ne le concernent pas vraiment... aussi Fransson poursuit sa ballade...
jusqu'au moment où une étrange sensation de froid le saisit au ventre.

Quelle horreur ! Son pull de laine bien douillet s'est tout détricoté en un long fil de laine ! Un Noël qui s'annonce bien compliqué pour le chat Fransson. Mais voilà que le fil de laine se met à frétiller et s'échappe en serpentant. Où va t'il ?
Une histoire au cœur tendre (oui, rassurez-vous tout se termine bien). On fond pour la bouille attendrissante du chat Fransson et les illustrations réconfortantes couleurs pain d'épice de Cecilia Heikkilä vous donneront envie de vous pelotonner sous un plaid en mohair pour savourer ce véritable conte de Noël.

Claire Lebreuvaud

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15/12/2019 | Lien permanent

CLASSE DE LUNE

ClasseLune.jpgalbum sans texte
de John HARE {Etats-Unis}
Éd. L’école des loisirs, mai 2019 – 14€

Certains albums mettent du temps à s’installer, à trouver leur public, parents et enfants, leur place sur les étagères des bibliothèques publiques ; d’autres, comme celui-ci sont immédiatement des classiques, des incontournables qui enchantent grands et petits.

Cette Classe de Lune est, comme son nom l’indique, une sortie sur la Lune. Avec découverte des cratères, bonds lunaires et observation de la Terre. Les enfants sont tous habillés d’une combinaison d’astronaute (présumons que comme l’auteur de ce livre, ces enfants sont américains) et affublés d’un casque. Un enfant pourtant se distingue : il porte un cahier et des crayons de cire. Pendant que ses camarades découvrent les pierres de lune, bien calé contre un rocher, il dessine la Terre si belle et si bleue depuis l’espace. Si bien installé qu’il s’endort et à son réveil, il voit l’astronef s’envoler, le laissant seul… Seul ? Pas si sûr !
Les drôles de créatures qui peuplent la Lune lui font la fête, à lui et à ses crayons.

Heureusement, la classe a fait demi-tour et vient le récupérer mais avant de partir, il faut tout nettoyer et ne laisser aucune trace de son passage sur l’astre lunaire. Aucune ?

A vous de voir !

La grâce de cet album vient du fait qu’il mêle ce qui est connu (et reconnu avec plaisir par le petit lecteur) – la sortie ou le voyage scolaire – et ce qui est magique, poétique, impossible et qui fait tellement rêver : le voyage interstellaire.

De plus, John Hare arrive à donner vie aux sentiments de ses petits personnages alors même que leurs visages nous restent cachés jusqu’à la dernière image. Là encore, leurs sentiments nous sont proches alors même que leur aventure est extraordinaire.

Et il en faut du talent pour raconter, sans mots, cette Classe de Lune !

Ariane Tapinos (juin 2019)

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03/06/2019 | Lien permanent

RÊVE DE NOËL

Rêve de Noël.jpgalbum
de Katherine RUNDEL & Emily SUTTON (illustrations)
Traduit de l'anglais par Emmanuelle Ghez

Éd. Gallimard jeunesse, octobre 2017 - 15€

C'est la veille de Noël et Théo - laissé seul à la maison, ses parents sont au travail et l'ont confié à une baby-sitter qui s'est endormie sur son téléphone portable - se bagarre contre une boîte en carton très bien ficelée au fond de laquelle il découvre quatre décorations un brin décaties : un cheval à bascule en bois rongé, un rouge-gorge tout pelé, un soldat de plomb dont le tambour est rouillé et un ange aux ailes déplumés. Après les avoir accrochées au sapin, Théo  aperçoit par la fenêtre une étrange étoile qui monte en flèche dans le ciel avec un clignotement rouge et vert. Une étoile filante ! Théo fait un vœu : « Je voudrais avoir quelqu'un avec moi. Je ne voudrais être... pas seul », tout en espérant que les étoiles filantes n'accordent tout de même pas trop d'importance à la grammaire.

Soudain, Théo entend une petite voix lui demander : « Pourrais-tu me décrocher, s'il te plaît ? » Son vœu est exaucé ! Les petits personnages du sapin s'animent comme par magie. Commence alors pour Théo une belle aventure en compagnie d'un rouge-gorge qui ne sait pas chanter, un ange qui a le vertige, un soldat de plomb au cœur tendre et un cheval à bascule particulièrement vorace.

Un conte de Noël aussi délicieux qu'une bouchée de pain d'épice avec en guise de fruits confits l'humour et la fantaisie de Katherine Rundell, enrobé d'un glaçage délicat tout en poésie grâce aux illustrations d'Emily Sutton.

Claire Lebreuvaud (novembre 2017)

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29/11/2017 | Lien permanent

VALSE DE NOEL

noël,paix,classes sociales,guerrealbum
de Boris VIAN & Nathalie CHOUX (illustrations)

Éd. Grasset jeunesse, coll. La Collection, octobre 2017 - 19,90€.

« La Collection » (judicieusement nommée !) des éditions Grasset jeunesse est à l’initiative d’un nouveau projet… Et c’est un très bel album de noël ! Après Le petit jardin de Poésie de Robert Louis Stevenson illustré par Ilya Green et Les Histoires naturelles de Jules Renard illustré par Jean-François Martin, c’est à Nathalie Choux de se prêter à l’exercice en illustrant cette Valse de Noël de Boris Vian.
« Un jeu et une contrainte sont proposés aux illustrateurs : un temps très court (…) et réaliser des images avec une palette limitée à 3 ou 4 couleurs. (…) « La Collection «  est conçue comme un terrain de jeux pour les illustrateurs, un moment de dialogue entre des textes d’hier et des images d’aujourd’hui, un lieu de collaboration entre littérature, art et graphisme. »

C’est avec des couleurs assez éloignées de sa palette habituelle que Nathalie Choux illustre les différents couplets de cette valse tourbillonnante. Les couleurs de noël sont bien là mais assourdies, conférant à l’ensemble un éclat un peu désuet qui ne trahit pas la fantaisie et l’ironie émanant du texte de Boris Vian. 

Personne n'est oublié dans les huit couplets qui composent cette valse : des enfants (bien évidemment sages !) aux soldats qui se battent, en passant par les travailleurs et les
clodoches ou les dames de province. Chacun de ces petits portraits est un clin d’œil un peu goguenard - mais non dénué de tendresse - à l’imagerie de Noël, et l’occasion de délivrer le  message pacifiste cher à son auteur :

« C’est une valse éternelle 
Pour ceux qui préfèrent 
Plutôt que de faire la guerre 
Croire au Père Noël... »

Nathalie Ventax (novembre 2017)

 

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29/11/2017 | Lien permanent

LES SORCIÈRES DE LA MORRIGAN

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de Pat O’SHEA
Traduit de l’anglais par Philippe Mortimer
Éd. Seuil Jeunesse - Métaillé, mars 2005, 680 pages - ÉPUISÉ

La Reine des batailles, la grande Morrigan est de retour ! Flanquée de ses deux acolytes, Macha le corbeau ardent et Bodbh la reine fantôme, deux sorcières motocyclistes complètement déjantées, elle revient sur terre pour semer guerre et destruction, traînant dans son sillage sa meute de lévriers sanguinaires. Mais elle doit d’abord délivrer Olc Glas le serpent, une formalité qui s’avère difficile en raison des deux misérables vermisseaux humains qui s’obstinent à lui mettre des bâtons dans les roues et qui, en plus d’être malins, sont protégés par son plus grand ennemi : le Dagda, divinité bienfaisante et terriblement contrariante.Tout ça parce que le jeune Pidge, mystérieusement attiré par une nouvelle bouquinerie, a fait l’acquisition d’un recueil des écrits de Saint Patrick et libéré Olc Glas dissimulé dans l’ouvrage. Prévenus à temps par le Dagda, Pidge et sa petite sœur Birgit - une gamine intrépide et qui n’a pas la langue dans sa poche - réussissent à neutraliser le serpent et à le confier à Glas la grande Anguille, Seigneur des eaux. Mais là ne s’arrête pas leur tâche : il leur faut détruire le serpent, et pour ça, il faut d’abord retrouver un des galets tâchés du sang perdu par la Morrigan lors d’un de ses combats contre le légendaire guerrier Cuchulain. Pris en chasse par la meute de la sorcière, commence alors pour les deux enfants une odyssée merveilleuse et pleine de rebondissements dans l’univers des légendes irlandaises. Mêlés un peu par hasard à ce grand déferlement de puissances divines, et à cette quête dangereuse ils sont ravis de l’aubaine : entre Pat Trenet grenouille parlante, les druides, les châteaux hantés, les perce-oreilles qui se prennent pour Napoléon et toute la faune très amicale qui les épaule, les vacances d’été s’annoncent palpitantes, et ils sont pour une fois au coeur de l’aventure.

Voilà en tout cas 680 pages au cours desquelles on ne s’ennuie pas une seconde : les péripéties s’enchaînent à toute allure dans ce roman fleuve qui n’est pas sans évoquer Alice au pays des merveilles ou Le Magicien d’Oz. Les références à la mythologie celtique et aux légendes irlandaises ne se limitent pas pour une fois à l’or caché de quelques farfadets et au rabâchage du cycle arthurien et c’est un véritable plaisir de découvrir toute la richesse d’un folklore plus riche encore qu’on ne l’imaginait.

Nathalie Ventax  (première publication : mai 2005)

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15/08/2018 | Lien permanent

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