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SÉLECTION RÉVOLTE - MAI 68 50 ANS APRÈS
Ce qui est bien avec les anniversaires, c’est qu’ils sont l’occasion non seulement de célébrer un événement passé mais aussi de le regarder avec les yeux d’aujourd’hui. Il y a dix ans, Comptines s’apprêtait à fêter ses trente printemps et, déjà, nous vous proposions une bibliographie autour de Mai 68.
Sans surprise, les millions de travailleurs en grève, les barricades dans les rues de Paris et les slogans inventifs de cet incroyable mois de mai 68 sont sur le point de devenir cinquantenaires alors que, pas peu fières, nous allons fêter nos 40 ans. Et en relisant ce que nous avions écrit en 2008, il apparaît que nous pourrions presque reprendre les mêmes mots. Presque… Parce que si notre « attachement à un moment de notre histoire récente et à la manière dont cette histoire est transmise aux plus jeunes » est toujours bien là, si Mai 68 reste pour nous synonyme d’acquis syndicaux, de droits pour les étudiants, d’une plus grande liberté pour les femmes, les débats qui faisaient rage il y a dix ans, lorsque nous écrivions ces mots, ont étrangement disparu du paysage médiatique.
Rappelez-vous 2008, il s’agissait alors de choisir son camp : celui qui parait le joli mois de mai 68 de toutes les vertus et lui attribuait la paternité de notre société moderne, ou celui qui rendait les soixante-huitards responsables de toutes les dérives (ou soit disant dérives) contemporaines : absence d’autorité, laisser-faire éducatif, individualisme, consumérisme…
Comment expliquer que ces débats, pourtant virulents, soient aujourd’hui si discrets ? Est-ce parce que, le temps passant, les soixante-huitards ont (enfin, diront certain.e.s) quitté les sphères du pouvoir économique, médiatique, culturel, politique ? Est-ce que, recyclant un célèbre slogan de 68, le « vieux monde » est derrière nous, puisqu’on nous rebat les oreilles du « nouveau monde » ? Ou, plus tristement, parce qu’après une parenthèse, pas toujours enchantée, mais qui aura duré jusqu’à l’effacement des protagonistes, ce sont les conservateurs qui l’ont emporté ?
Que dire encore de la pauvreté du débat sur l’éducation aujourd’hui, quasi-inexistant au moment où des étudiants manifestent pourtant leurs doutes sur l’université – et la société – du futur, et alors même que la mémoire du soulèvement estudiantin de mai 68 est en passe d’être convoquée pour toutes sortes de commémorations ? Pénible renversement : la modernité semble s’incarner désormais dans l’entreprise et la réussite individuelles bien plus que dans l’espoir collectif.
Comptines, ce n’est pas un hasard, est une librairie jeunesse, née en 1978, de la conviction que la culture, le débat, le développement de l’esprit critique sont tout aussi nécessaires à la jeunesse que l’air qu’elle respire.
Reste, comme nous l’écrivions déjà il y a dix ans, le souvenir d’une lutte collective, inventive, festive.
Et alors que nous déplorions, en 2008, le peu d’intérêt des éditeurs jeunesse pour ce moment de notre histoire, notre bibliographie est plus fournie pour ce cinquantenaire avec la parution de plusieurs romans et de quelques documentaires.
Nous avons choisi d’y ajouter quelques références traitant de la révolte plus largement ou différemment, comme, par exemple, le très bel album de May Angeli, L’école est fermée, vive la révolution ! qui évoque les révoltes arabes. Comme chaque fois que nous faisons ce travail de collectages d’ouvrages sur un thème, cette sélection ne vise pas à l’exhaustivité. Elle est le reflet subjectif et imparfait de nos lectures.
Vous pouvez également retrouver ici notre bibliographie de 2008.
Bonne lecture !
68 année zéro - {ROMAN ADO} MAI 1968 - NOUVEAUTÉ
Paule DU BOUCHET
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, avril 2018, 208 pages - 8,90€
« En ce début de 1968, Maud a seize ans, et elle est loin de se douter que sa nouvelle vie a commencé. À la fin de l'année scolaire, le bac l'attend. Si tout va bien. Mais dans les rues, la soif de changement est là. La colère des étudiants explose. Alors que le Quartier latin est à feu et à sang, que les barricades se montent sous les fenêtres, la jeune fille écoute les Beatles, voudrait se coiffer comme la chanteuse Sylvie Vartan, fantasme sur la photo d'un certain Dany le Rouge et rêve de descendre dans la rue...
Paule Du Bouchet se souvient de "son " mai 68. Un récit autobiographique qui mêle l'intime aux événements et restitue délicieusement le parfum d'une époque et son cri de révolte. » 4e de couverture
Lire notre critique ici.
A 18 ans, demandons l’impossible ! - {ROMAN ADO} MAI 1968 - NOUVEAUTÉ
Mon journal de mai 68
Adeline REGNAULT
Dossier documentaire de Elsa Neuvile
Éd. Casterman, avril 2018, 208 pages - 12€
« « Nous, les moins de 21 ans, nous ne pouvons pas faire entendre notre voix via le suffrage universel. Comment pouvons-nous alors montrer que nous avons des idées pour changer la société ? Réponse : grâce à notre imagination ! » Dans son journal intime, Madeleine raconte avec exaltation sa vie d’étudiante, ses révoltes mais aussi ses espoirs… Elle donne à voir de l’intérieur les événements de mai 68, où un vent de liberté sans précédent soufflait sur la France.
Un dossier documentaire apporte un éclairage sur cet épisode essentiel de l’histoire du XXe siècle. » 4e couverture
Lire notre critique ici.
A bas la vaisselle ! - {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Yann MENS
Éd. Thierry Magnier, coll. Petite poche, mars 2016 (NE), 48 pages - 3,90€
« La révolte gronde chez les Toucouleur : Fatoumata refuse de faire la vaisselle. Elle exige : 1) une augmentation de son argent de poche, 2) qu’Arsène, lui aussi, participe à la corvée. La règle chez les Toucouleur, jusqu’à présent c’est que les enfants font la vaisselle à partir de 8 ans, et Arsène en a 7 ! Rajiv est d’accord avec les revendications de sa sœur, plus celle d’avoir le droit d’aller au cinéma toutes les semaines. Une grève est lancée. Sauf que bientôt, leur mère aussi fait la grève des corvées familiales. Les négociations s’ouvrent ». Site éditeur
D’autres histoires de la famille Toucouleur à retrouver sur notre site : Ce soir y’a match et À table, président !
Antigone - {ALBUM}
Yann LIOTARD & Marie Claire REDON (illustrations)
Éd. La ville brûle, octobre 2017 - 17,50€
« Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune fille qui s’appelait Antigone. C’était une jeune fille comme les autres sauf qu’elle était princesse. Une princesse compliquée née dans une famille compliquée. Une jeune fille qui osait, dans un monde d’hommes, être elle-même et marcher le front haut. Une jeune fille qui osait dire non. » 4e de couverture
Art et politique : quand les artistes veulent changer le monde - {DOCUMENTAIRE}
Nicolas MARTIN & Eloi ROUSSEAU
Éd. Palette, mars 2013 - 24,80€
« Les relations entre l'art et la politique sont étudiées à travers les différentes époques de l'histoire : le Roi-Soleil, la Révolution, la mondialisation, etc. Un point commun unit les artistes dont les oeuvres sont analysées : la volonté de changer le monde. » @Electre
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Au printemps fleurissent les pavés - {DOCUMENTAIRE} MAI 68 - NOUVEAUTÉ
Max CURRY & Hubert POIROT-BOURDAIN (illustrations)
Éd. De La Martinière, mars 2018 - 14,90€
« Michel, pigiste de 24 ans, travaille à la rubrique des faits divers pour France-Matin. Il erre dans la ville à la recherche du sujet qui le fera percer. Au journal, on ne prend pas vraiment au sérieux les désordres étudiants qui ont commencé à la faculté de Nanterre en mars. Personne ne se propose, à part Michel, pour rapporter les faits. Il est à une terrasse de café place de la Sorbonne le 3 mai 1968. Dans son carnet de bord, Michel consigne aussi bien les événements auxquels il assiste au cours de ses pérégrinations dans Paris que les rencontres faites durant ce mois de mai frénétique et inoubliable. Un carnet fictif pour comprendre, ressentir l'intensité d'un moment historique si plein d'espérances. Mai 68 raconté de l'intérieur ! » 4e de couverture
Ce documentaire est publié par la branche adulte des éditions De La Martinière mais il est écrit dans un langage très fluide, il comprend de nombreuses notes explicatives (souvent illustrées) et laisse une grande part à l'image. Il est donc tout à fait accessible à des adolescent.e.s.
Le canard fermier - {ALBUM}
Martin WADDELL & Helen OXENBURY (illustrations)
Adapté de l’anglais par Claude Lauriot Prévost
Éd. Pastel, février 1999 - 13,90€
« Il était une fois un canard qui avait la malchance de vivre avec un fermier terriblement paresseux. Le canard faisait tout le travail pendant que le fermier restait au lit. » @Electre
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Chenxi et l’étrangère - {ROMAN ADO}
Sally RIPPIN
Traduit de l’australien par Marie Cambolieu
Éd. Mijade, coll. Romans, septembre 2010, 288 pages - 12€
« Chine, 1989. Anna White, 18 ans, passe ses vacances auprès de son père, un important homme d'affaires en mission à Shangai. Ce dernier a délégué Chenxi, un jeune étudiant, pour la guider, servir d'interprète et veiller sur elle. Rapidement, ils tombent amoureux l'un de l'autre, mais Chenxi est un garçon mystérieux qui semble toujours fuir et se soustraire aux règlements. » @Electre
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Cœur d’artichaut - {ROMAN ADO} MAI 1968
Gérard GOLDMAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, mars 2006, 148 pages - 9,40€
« Il est bien tranquille, Chantin, dans son cocon. Son papa, cinéphile, collectionne les affiches. Sa maman, concierge, cuisine des spaghetti sauce caramel au vinaigre. Avec Martine, la fille de l'épicier, qui l'abreuve des aventures de son hamster Gros Bide entre deux crises de nerfs, sa vie ressemble à un dessin animé. Et puis un jour, son regard croise celui d'une brune brûlante comme celles qu'il va voir au cinéma. Elle s'appelle Janet. Elle est Américaine. Elle vient d'emménager dans l'immeuble. Avec elle, Chantin découvre le Swinging London, la Pop, le Hash, le Che ! Pour elle, il veut embellir, grandir, se rebeller. À cause d'elle, sa vie devient en un clin d'oeil un film d'amour, sauvage et trépidant. Nous sommes en 1968. Et la Révolution de Mai n'est rien à côté de ce qui se passe dans la tête de Chantin. » 4e de couverture
Cours Charles, le bonheur est dans la rue ! - {ROMAN JEUNE LECTEUR} MAI 1968 - NOUVEAUTÉ A PARAITRE
Sébastien GENDRON
Éd. Magnard, coll. Presto, mai 2018, 96 pages - 5,60€
« Charles, 12 ans, vit à Paris. Un jour, à la sortie du collège, il vole une pomme sur un étal, et est poursuivi par le vendeur en colère. Plus l'adolescent court, plus la foule à ses trousses grandit. Bientôt, des CRS apparaissent mais il connaît bien le quartier et il parvient à s'en tirer. En fait, il a juste été le témoin du démarrage des événements de mai 1968. » @Electre
Dans le désordre - {ROMAN ADO}
Marion BRUNET
Éd. Sarbacane, coll. Exprim’, janvier 2016, 256 pages - 15,50€
« Ils sont sept.
Sept qui se rencontrent en manif, dans la révolte, dans le désordre, et se lient d’amitié, refusant la vie calibrée et matérialiste que le monde leur impose. Parce qu’ils ont de la colèr
26/04/2018 | Lien permanent
Les machos expliqués à mon frère - Interview de Clémentine Autain
On n'a pas tous les jours l'occasion de se féliciter de la parution d'un livre féministe, et encore moins d'un livre qui explique le féminisme aux plus jeunes. Alors quand le livre de Clémentine Autain est arrivé à la librairie, en ce début d'année scolaire, il a trouvé une place de choix à Comptines et il a été évident, tout de suite, qu'il serait l'objet de cette chronique. Personnalité atypique du monde politique français (femme, féministe, jeune... Enfin, je ne sais pas jusqu'à quand on est "jeune", mais en France et en politique, c'est sans doute au moins jusqu'à la cinquantaine), Clémentine Autain a toujours déployé son engagement féministe entre l'action politique et le travail de réflexion. Son livre, Les machos expliqués à mon frère est au cœur de ces deux méthodes : une réflexion sur le féminisme, son histoire et son actualité, et une action en direction des plus jeunes, parce qu'il n'y a pas de pente naturelle vers l'égalité, mais un combat quotidien qui passe aussi par l'éducation.
Ariane Tapinos : - Pourquoi ce titre ? Est-ce que le livre ne devrait pas plutôt s'appeler "le sexisme expliqué à ...", voire "le féminisme" ... ? J'imagine que c'est un choix de l'éditeur ? Est-ce que c'est parce que "sexisme" et "féminisme" sont un peu des gros mots dans le langage courant médiatique ? Je me rappelle d'interminables réunions au MFPF pour savoir ce qu'il fallait faire de l'emploi du mot "féminisme"... Et il y a toutes ces femmes qui disent "je ne suis pas féministe, mais...". Je sais par ailleurs que Geneviève Fraisse a eu le plus grand mal à garder son titre Le mélange des sexes, pour son ouvrage chez Gallimard Jeunesse, parce que "sexe"...
Clémentine Autain : - En effet, j'avais proposé "le féminisme expliqué à..." Le titre final fut induit par l'éditrice. Pas parce que "féminisme" ou "sexisme" sont des gros mots mais parce qu'ils ne sont pas très populaires - et donc peu vendeurs. Les livres sur les femmes ne font généralement pas recettes, les éditeurs le savent... "Les machos" présentait l'avantage de s'adresser à tout le monde, plus largement. C'était aussi sans doute plus drôle et peut-être moins moralisateur. Mais les questions d'Alban, mon frère, ont globalement trait aux sexisme et à l'histoire de l'émancipation des femmes. Et tout au long du livre, je revendique haut et fort le terme de féminisme.
- Dans l'échange avec Alban, vous vous étonnez (faussement, j'imagine !?), de sa méconnaissance de l'Histoire des femmes (ou plutôt de la part des femmes dans l'Histoire). Est-ce que cette transmission-là n'est pas l'un des enjeux les plus importants, et les plus malmenés, du féminisme contemporain ? Je dis "malmené" , parce qu'il me semble que les femmes (et les féministes) participent souvent de cette réécriture de l'Histoire qui les nie et les ridiculise. Au lieu de faire l'éloge de l'humour qui a caractérisé les actions du féminisme dans les années 70, on ne retient que les sous-tifs brûlés... Comment faire cet effort de transmission auprès des jeunes générations ?
- L'enjeu de la transmission est fondamental. C'est compliqué parce que ça touche à l'intime, à l'identité, à la sexualité, au quotidien. Mais c'est l'une des raisons de ce livre. L'Histoire des femmes est récente en France. Elle manque de reconnaissance et de moyens. Les manuels scolaires racontent l'histoire des grands Hommes. Quant au féminisme, il est plus qu'absent : invisible. J'étais très étonnée qu'Alban n'ait jamais entendu parler d'Olympe de Gouges. Il ne connaissait comme féministe que Simone de Beauvoir. C'est inquiétant...
- Pour en venir au cœur de votre livre : Vous y dressez une sorte d'état de la condition des femmes dans le monde et en France. Pouvez-vous revenir un peu sur cet aspect des choses... Et sur "l'ethnicisation" rampante d'un certain féminisme français, qui tend à populariser l'idée que la discrimination ne concerne plus que les banlieues et les populations d'origine maghrébines.
- Je tiens énormément à l'idée que le sexisme se développe dans tous les milieux sociaux. Et ce, pour deux raisons. D'abord, dans mon propre espace politique, certains continuent de penser que tous les combats sont solubles dans l'anticapitalisme. Autrement dit, quand la lutte des classes aura porté ses fruits, tout le reste viendra. L'intellectuel slovène Salvoj Zizek, très en vogue chez les jeunes intellos de la gauche radicale, estime que le féminisme détourne des combats importants et qu'il est même dangereux car l'égalité hommes/femmes peut être récupérée par le capitalisme. Dire que le féminisme transcende les problématiques de classes est dès lors assez fondamental ! Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas d'articulation à rechercher entre les combats émancipateurs (féminisme et marxisme) mais que le féminisme n'est pas soluble dans la lutte des classes. Dit autrement, si les inégalités sociales disparaissaient, le patriarcat pourrait continuer à vivre. Ensuite, la dernière période a vu l'émergence d'un nouvel ennemi principal : le garçon arabo-musulman, devenu responsable du sexisme en France. Comme s'il n'y en avait plus ailleurs qu'en banlieue. Comme si les cadres blancs bien de chez nous ne comptaient plus de machistes. Des mouvements, comme Ni Putes Ni Soumises, ont contribué à ériger cette figure, avec le soutien et la bienveillance de nombreux médias, intellectuels ou politiques, qui ont trouvé là une manière de dédouanner d'autres espaces de discriminations sexistes. Il y a évidemment un complexe de supériorité culturel qui se cache dans le stéréotype du jeune garçon arabo-musulman des quartiers. Ceci dit, de nombreux sociologues ont montré combien le sentiment d'humiliation et de relégation de ces jeunes garçons pouvaient conduire à des comportements virils, qui permettent une réassurance narcissique.
- Vous abordez la question des violences faites aux femmes. Cette question, outre qu'elle fonde, en partie, votre engagement féministe, est sans doute l'une des plus importante qui soit, et ce dès l'adolescence (pour ne pas parler d'avant...). Comment percevez-vous les violences sexistes à cet âge et aujourd'hui ? Augmentation ? Banalisation ?
- Je ne crois pas à la banalisation des violences sexistes. Y a-t-il chez les adolescents une recrudescence ? Je préfère laisser le diagnostic aux spécialistes. Mais, depuis les années 1970, la prise en compte du viol, de la prostitution, des violences conjugales, du harcèlement, etc. est de plus en forte, on ne saurait le nier. Cela doit porter ses fruits. La hausse des plaintes est sans doute un indicateur que les langues peuvent se délier. Mais nous sommes très très loin du compte. Le tabou reste extrêmement fort, la honte continue de peser sur les femmes. Par ailleurs, les moyens et la volonté politique manquent cruellement pour informer, sensibiliser, prévenir ces violences. Au fond, ces violences commencent à peine à sortir de la sphère privée...
Pour poursuivre la discussion, il faut vous précipiter sur Les machos expliqués à mon frère, une lecture pleine d'humour et d'intelligence, qui s'adresse autant aux adolescents qu'à leurs parents. Et, un bonheur n'arrivant pas toujours seul, on ne peut manquer de signaler, ici, la parution, aux éditions Actes Sud Junior, dans l'excellente collection Ceux qui ont dit non, d'un livre sur le combat de Simone Veil contre les avortements clandestins (Simone Veil, "Non aux avortements clandestins", de Maria Poblete, à paraître en mars 2009). Une manière à peine détournée de parler de son combat POUR le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Finalement, outre Il n'y a pas si longtemps, publié aux éditions Sarbacane, et Le droit de choisir : l'IVG en France et dans le monde, aux éditions Syros Jeunesse, on n'a pas vu ce sujet souvent abordé en littérature jeunesse sous l'angle de la conquête d'une liberté.
Propos recueillis par Ariane Tapinos
Les machos expliqués à mon frère aux éditions du Seuil, dans la collection Explique-moi, octobre 2008, 112 pages, 7€
08/03/2009 | Lien permanent
SÉLECTION (DE) PASTÈQUES
Vert dehors, rose dedans, la pastèque est aux couleurs de Comptines !
Alors, au cœur de l’été, nous sommes prises d’une folle envie de dévorer ce fruit juteux et sucré. Un fruit, les designers et communicants ne s’y sont pas trompés qui le mette en avant sur toutes sortes d’objets dès les premières chaleurs de l’été, qui sent bon l'enfance, les vacances et le farniente…
Un fruit qui inspire également les créateurs et créatrices de livres pour enfants : la preuve dans cette courte mais savoureuse bibliographie.
C’est une pastèque ? Non c’est un chien { BANDE DESSINÉE ADO/ADULTE} NOUVEAUTÉ
Pierre CHARENTUS
Éd. Margot, avril 2018 - 12,90€
« Vous vous demandez ce que peuvent bien se raconter Miranda le chameau et Jean-Michel l'oie lorsqu'ils se croisent ? Vous avez toujours rêvé d'assister à la rencontre entre Zorro et un type déguisé en le mont Blanc ? Alors ce livre est fait pour vous ! Interrogations existentielles, discussions autour du pâté végétal, tranches de vie et aventures épiques... Plongez les yeux fermés dans ce bain d'humour et de poésie ! » 4e de couverture
Le champ d'amour d’Anton {ALBUM}
Corinne LOVERA VITALI & Marion DUVAL (illustrations)
Éd. Casterman, coll. Les albums Casterman, janvier 2016 - 13,95€
« Le champ de pastèques d'Anton est presque un champ parfait sauf qu'il y manque cruellement la pastèque qu'on lui a volée les autres pastèques les bien alignées continuent de grossir et de briller mais ce qu'Anton voit le plus c'est la pastèque volée qui lui manque cruellement on le sait » 4e de couverture
Lire notre critique ici.
Du soleil dans ma pastèque {ALBUM TOUT -PETITS}
Doron SOHARI
Éd. Grandir, janvier 2017 - 15€
« Un album sans texte représentant des scènes de la vie quotidienne, dans lesquelles certains éléments sont représentés par une pastèque. » @Electre
Une faim de loup {ALBUM TOUT-PETITS}
Yen-Lu CHEN-ABENIA & Mathilde BEL (illustrations)
Éd. Agrume, août 2018 - À PARAITRE
« Un loup affamé cherche sa pitance. Au cours de ses pérégrinations, il dérobe successivement un champignon sur un plan de travail, une tranche de pastèque sur la nappe d'un pique-nique et une part de tarte aux myrtilles dans un salon de thé. Avec des pièces détachées à récupérer sur chaque page afin de remplir le ventre de l'animal. » @Electre
Le fennec amoureux d’une pastèque {ALBUM}
Isabelle DESESQUELLES & Sébastien CHEBRET
Éd. Marmaille, coll. Bêtes comme tout, septembre 2015 - 9€
« On m'appelle le « renard des sables ». Le Sahara est ma maison. Elle n'a ni toit ni porte et reste tout le temps ouverte au soleil. Avec du sable, du sable, et encore du sable. Des dunes plus hautes que des châteaux. Dommage de ne pouvoir le partager. Mes grandes amies sont les étoiles, je me dis qu'elles brillent pour moi. J'aimerais bien avoir une amoureuse… » 4e de couverture
La folie de la pastèque {ALBUM}
Taghreed NAJJAR & Maya FIDAWI
Traduit par Corinne Delporte
Éd. Cracboom !, juin 2018 - 9,90€
« Noura aime la pastèque un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Elle en raffole tant qu'elle y songe la nuit. Un rêve débordant de réalisme lui fera comprendre l'importance de varier son alimentation. Un récit savoureux sur les habitudes alimentaires. » 4e de couverture
Fripon ne veut pas partager {ALBUM} NOUVEAUTÉ
Miyoung NAM & Hyun KIM (illustrations)
Traduit par Aurélie Desfour
Éd. Hatier, coll. Fripon l’ourson, mars 2018 - 7,95€
« Une histoire pour apprendre à partager. C'est l'heure du goûter ! Fripon l'ourson et ses amis vont déguster une délicieuse pastèque. Mais Fripon, le plus espiègle des oursons, veut la garder pour lui tout seul ! À la fin de l'ouvrage, des conseils pour engager le dialogue avec votre enfant et lui donner les clés pour bien vivre ensemble. » 4e de couverture
Graine de pastèque {ALBUM}
Greg PIZZOLI
Traduit de l’américain
Éd. Du Ricochet, mars 2015 - 12,50€
« Un drôle de crocodile adore les pastèques. Il les aime au petit-déjeuner. Il les aime au déjeuner... Mais un jour : GLOUPS !! il avale tout rond un pépin de pastèque. C’est la panique ! La graine va-t-elle germer dans son ventre ? Sa peau va-t-elle virer au rose ? La plante ressortira-t-elle par ses oreilles ? Ouf ! Le pépin est expulsé. Greg Pizzoli met en scène avec une exagération jubilatoire une inquiétude d’enfant à propos d’un risque imaginaire. » Site éditeur
Le jardin des Minimiams {ALBUM}
Alain SERRES
Photographies de Akiko IDA & Pierre JAVELLE
Éd. Rue du monde, coll. L’atelier de l’imagination, octobre 2005 - 13,50€
« Dans cet univers de photos en gros plan, de minuscules sujets escaladent des fruits et des légumes. Une trouvaille graphique revigorante, qui encourage à inventer une histoire… évidemment loufoque ! » Catalogue éditeur
Un maillot de bain une pièce avec des pastèques et des ananas {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Claire CASTILLON
Éd. L’école des loisirs, coll. Neuf, février 2014, 179 pages - 9,50€
« Je m'appelle Nancy Pinsault. Dans ma famille on est cinq, comme les cinq doigts de la main. Mais toutes les mains ne se ressemblent pas. Dans ma famille, la belle main de papa dessine des maisons. La main hésitante de ma soeur Aline alterne entre vernis nacré et vernis pailleté. La main décidée de mon frère Igor donne une gifle. La main du docteur Croc glisse dans le dos de maman. La main généreuse de maman m'offre un maillot de bain une pièce avec des pastèques et des ananas. Quant à mon petit doigt, il me raconte de drôles d'histoires. Mais peut-on croire tous les mystères détenus par un petit doigt ? » 4e de couverture
Pastèque et patatras ! {ALBUM}
Stella DREIS
Texte français Elisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope, février 2015 - 13€
« Qu'est-ce que le bonheur ? Est-ce que les gens heureux ont un secret ? Trois voisines à l'âme chagrine, miss Grognon, miss Ronchon et miss Grizmine, vont essayer de percer ce mystère... » 4e de couverture
Lire notre critique ici.
La pastèque parlante {ALBUM}
Abdallah Mohamed ATTAYYEB
Traduction de Hassan Musa
Éd. Grandir, mars 2009 - 15€
« « Cette histoire s’est passée il y a très longtemps, dans le royaume du roi Gargoch. Une loi terrible y interdisait de parler. » La première personne à enfreindre cette loi fut une pastèque. Un conte africain par accumulation sur la parole muselée, méprisée et pour finir« reconquise. Désopilant. » Site éditeur
Le petit âne de Venise {ALBUM}
Michael MORPURGO & Helen STEPHENS
Traduit par Diane Ménard
Éd. Gallimard Jeunesse, NE : L’heure des histoires, n°90, septembre 2014 - 5,50€
« Totto, le petit âne, porte chaque jour un lourd panier de pastèques le long des canaux de Venise. Mais le début d'une amitié inattendue est sur le point de changer sa vie pour toujours... Venise au temps des doges dans un beau conte imaginé par Michael Morpurgo. » 4e de couverture