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Le Grand Livre pour sauver la planète | documentaire de Brigitte BEGUE et Anne-Marie THOMAZEAU

Grand livre sauver planète.gifIllustrations de PEF
Direction éditoriale Alain Serres
Avec la participation de Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg, Jean-Louis Étienne, Jean-Marie Pelt et Aminata Traoré
éd. Rue du Monde | juin 2009 | 128 pp. - 22,50€

Tout savoir sur l'écologie, le retour du retour. Le Grand Livre pour sauver la planète n'est le premier ni de sa collection (chaque question de société a son Grand Livre chez Rue du Monde), ni du concept «bouquin encyclopédique et de sensibilisation des 8-13 ans aux questions d'écologie». Le résultat est encore une fois impressionnant, riche non seulement en illustrations (les gags de Pef et des photos en noir et blanc dont on sent que certaines acceptent mal de quitter leurs couleurs originelles), mais aussi en informations, dans le texte principal et dans ses à-côté (les «bonnes nouvelles», «alertes», autres notes marginales et grands témoins dont l'entretien clôt chaque séquence de deux chapitres). Le livre, pour foisonnant qu'il soit, respire agréablement, sa langue et sa mise en page sont claires.

La progression est assez classique, qui met d'abord en avant de grands dossier environnementaux (eau, forêt, air et pollutions, climat, déchets). Chacun est abordé depuis son versant scientifique, avec force chiffres, avant de devenir un thème de société. Toujours la même hésitation au sujet de l'écologie, discipline scientifique devenue pensée politique. Une approche sociale (l'indispensable solidarité avec nos 6 milliards de colocataires de la planète Terre) vient compléter l'ouvrage, qui s'achève sur des réponses (les éco-gestes, l'engagement associatif) à la malheureuse question: «mais qu'est-ce qu'on peut faire? ». Air connu donc, et ici Rue du Monde ne rompt pas avec les bonnes habitudes.

L'une d'elles consiste à dépolitiser les questions écologiques, pour permettre aux plus jeunes (dont le devoir sera de «faire passer le message» aux générations perdues, comme le souhaite Allain Bougrain-Dubourg) d'intégrer la vulgate écologique du moment. D'emblée l'écologie politique est désavouée, avec la mention de «slogans inscrits sur des tracts ou des banderoles, comme c'est le cas depuis plus de trente ans». Les théoriciens de l'écologie, de Serge Moscovici à René Dumont, en passant par Jacques Ellul et André Gorz, apprécieraient de voir leur œuvre réduite à des «slogans». Plus loin, crédit est fait aux associations et partis qui se sont emparés de la question écologique d'avoir sensibilisé les auteurs des politiques publiques en la matière. Ouf.

Mais cette incohérence n'est ni la première ni la dernière, et le livre fourmille de propos modalisés («les consommateurs que nous sommes sont toujours un peu responsables»), de réserves («la France se contente de conseiller aux agriculteurs et aux jardiniers d'être prudents en manipulant [les pesticides]») immédiatement suivies de cris de victoires («les coccinelles et les fleurs sauvages vont se réjouir!») ou surmontées par un optimisme de bon aloi («c'est déjà ça!» pour le Grenelle, «c'est mieux que rien» pour l'évaluation a minima des substances chimiques présentes sur les marchés européens – ou projet REACH). C'est le royaume des mais, néanmoins et malgré tout, avec une hésitation constante à propos de la tête sur laquelle faire porter le chapeau.

Manque de «discipline», de «responsabilité», «d'efforts» de la part des individu-e-s? Ou emprise des entreprises sur la vie publique? Si certaines responsabilités sont nommément citées (l'exploitant de forêts boréales et fabricant de Kleenex Kimberly-Clark), d'autres restent tues (ah! ce drame de l'exploitation des bois tropicaux africains dont il serait indélicat d'accuser le papetier français Bolloré, patron de presse et ami du président de la République). Et toujours l'on tourne autour du pot: les hommes d'affaires, les industriels, l'organisation du commerce, les grands groupes… ne seraient-ils pas des substituts au gros mot capitalisme? Aminata Traoré crache le morceau et avoue la faute au «système économique libéral». Enfin! On avait fini par imaginer que les problèmes de sous-alimentation au Sud n'étaient qu'un problème de production agricole…
On apprécie quelques partis pas si facile à prendre, comme les arguments en faveur du nucléaire qui n'arrivent pas à balancer ceux qui s'y opposent, ou la relativisation de l'impact climatique de la Chine, quand un-e Chinois-e émet encore deux fois moins de gaz à effet de serre qu'un-e Français-e. Il aurait été plus facile de se contenter de la condamnation des 4x4, des OGM et de l'inaction de gouvernements abstraits.

Mais d'autres prises de position auront de quoi faire hurler les écolos: «la bio ne peut répondre aux besoins alimentaires de toute la planète», le TGV est plus écologique que le train, la décroissance est un mouvement réactionnaire qui ne propose que du moins. Car si ce Grand Livre semble dépolitisé, il est néanmoins porteur des valeurs productivistes qui irriguent toujours notre pensée. Progressiste: «depuis six millions d'années les hommes ne cessent ainsi d'améliorer les conditions de vie»… On demande à voir, entre détérioration de l'environnement et régression sociale, si le mouvement de l'Humanité a toujours été celui d'un progrès égal. Et si, fruit de ce progrès, le grille-pain est vraiment aussi indispensable à une vie confortable que le lave-linge! Techniciste: tour à tour le dessalement de l'eau de mer, les avions solaires et les vaccins pour neutraliser la flore intestinale des vaches et les empêcher d'émettre du méthane sont présentés comme des solutions qui permettront (dans un futur imprécis) de résoudre nos petits soucis écologiques tout en ne changeant rien (à notre sur-consommation de viande, par exemple). Pourtant l'aventure racontée ici du pot catalytique, dont les bienfaits se sont trouvés noyés dans l'usage accru de la bagnole, aurait pu aider à remettre en question le recours si pratique à la solution technique.

L'ouvrage ne se déprend pas non plus d'une confusion entre l'être humain et son milieu, dans une anthropomorphisation de la nature, qui dit merci à la dame (les rivières sont contentes, les coccinelles ravies) tandis que la planète qu'il s'agit de sauver signifie aussi bien, dans une métonymie qui commence à devenir fatigante, «milieu de vie de l'être humain», «conditions de la vie humaine dans ce milieu», parfois même «Humanité». D'où le rappel de Jean-Louis Étienne: «c'est l'homme qu'il faut sauver, pas la planète!».
Les auteures de Rue du Monde, sous la direction d'Alain Serres, ne sortent pas des sentiers battus de l'écologie à l'usage des jeunes générations et nous livrent un nouveau bouquin ambitieux, bien fichu et, malgré ses grandes qualités, limité. Leurs hésitations et leurs incohérences ne leur sont toutefois pas propres, et viennent plutôt d'une pensée qui domine toujours en matière d'écologie et qu'il faudra un jour cesser de transmettre aux plus jeunes…

Aude Vidal (juillet 2009)

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30/08/2009 | Lien permanent

UNE PLANÈTE DANS LA TÊTE

dictature,handicapRoman dérangeant
de Sally GARDNER
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard Jeunesse, sept. 2013
254 pages – 14,90 €

Dans un monde totalitaire où règne la Mère Patrie et ses lois d’exclusion, un jeune garçon survit tant bien que mal avec son grand-père, dans la Zone 7, la zone des déshérités, des inadaptés et des opposants silencieux au régime.

Standish est dyslexique, considéré comme idiot par tous sauf par Hector, son seul ami, le fils de ses voisins, échouésaux marges de la société, pour mauvaise attitude envers la Mère Patrie.

Cet endroit délaissé et désolé est dominé par un étrange bâtiment entouré de grillages. Un jour, Hector va chercher leur ballon de l’autre côté des barrières. Peu après, il disparaît…

Standish est prêt à tout pour retrouver son ami et dénoncer le mensonge d’État, entretenu par les dirigeants pour maintenir le peuple dans la soumission.

Avec ses chapitres très courts et son écriture heurtée, ponctuée d’exclamations (« merde et remerde »), Une planète dans la tête est un étrange roman qui parle tout à la fois de la résistance à la tyrannie et de la différence et du handicap. Comme de nombreux romans, il adopte le point de vue de son narrateur « différent », voire défaillant et immerge le lecteur dans un mode de pensée déstabilisant, parfois même dérangeant.

D’autant qu’on ne sortira pas plus de ce monde clos et désespérant que du cerveau décalé de Standish. Le récit de Sally Gardner appelle à la discussion autant sur le fond que sur la forme. Après cette lecture un rien éprouvante, on ne saurait trop vous recommander une promenade dans la nature et un échange avec des personnes bienveillantes.

Ariane Tapinos (octobre 2013)

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22/11/2013 | Lien permanent

CES ENFANTS QUI NE VIENNENT PAS D'UNE AUTRE PLANÈTE : AUTISME & DIFFÉRENCES

Ces enfants….gifA l’occasion de la rencontre que nous organisons à la librairie avec l’association La Main à l’Oreille, autour de l’autisme et de l’accueil de la différence, nous avons souhaité proposer une bibliographie d’ouvrages de littérature jeunesse qui abordent ces questions.

Depuis la sortie, en 1988, du film de Barry Levinson, Rain Man, l’autisme n’a cessé d’être un sujet de fiction. Déclaré  « grande cause nationale »  en 2012, il est également entré dans le débat public, et le traitement et la prise en charge des enfants autistes ont fait l’objet de violentes polémiques largement relayées par les médias.

Maladie, handicap, différence… Selon la forme d’autisme dont on parle, l’autisme toucherait aujourd’hui un enfant sur cent (contre un enfant sur dix mille dans les années 50). Plus que le développement réel de l’autisme c’est la définition qu’on en donne qui explique cette explosion des diagnostics.

Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que l’autisme fasse son entrée dans la littérature jeunesse. Pourtant, à y regarder de plus près, si l’autiste de haut niveau séduit l’écrivain, peu d’ouvrages présentent des autistes profonds. Les compétences particulières – alliées à leurs difficultés propres – de ces autistes (souvent atteints du syndrome d'Asperger) en Bizarre incident.giffont de passionnants personnages littéraires capables notamment de résoudre les énigmes les plus sophistiquées, mais peu de livres abordent les difficultés, non immédiatement utilisables pour le dénouement de l’intrigue, des enfants autistes ou de le leur entourage.

Du moins dans le roman… Les albums sont bien moins nombreux, ce qui est étonnant au regard de l'importance de l'autisme dans le débat public ces dernières années mais peu surprenant si on compare cette quasi invisibilité à celle dans laquelle sont tenues toutes les formes de handicaps. Les albums, cependant, mettent en scène des enfants en difficulté et non des petits génies atypiques.

Comme chaque fois que nous effectuons ce travail, cette bibliographie n’a pas vocation à être exhaustive mais à proposer une sélection d’ouvrages : romans, documentaires et albums.

Nous avons voulu l’élargir à des livres, albums et romans, qui parlent d’enfants différents, un peu décalés, qui ne sont (probablement) pas autistes, mais qui ont ici toute leur place, puisque ces enfants comme les autistes, ne viennent pas d’une autre planète…

Récemment, dans sa chronique sur France culture, la psychanalyste Caroline Eliacheff* disait que « l’autisme, quand il s’exprime par le refus d’entendre l’autre, n’est pas l’apanage des autistes ». Souhaitons que cet éclairage bibliographique en littérature jeunesse contribue à mieux entendre l’autre.

Notre bibliographie est accessible en quatre parties :

Romans ici

Albums ici

Documentaires ici

D’autres enfants, d’autres différences ici

Elle est complétée par des critiques de certains des livres mentionnés (il suffit de suivre les liens indiqués) et les textes entre guillemets reproduisent des informations données par les éditeurs.

* Cette chronique portait notamment sur le passionnant essai de Catherine Vannier, écrit en collaboration avec Bernadette Costa-Prades : Autisme : Comment rendre les parents fous !, paru aux éditions Albin Michel.

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04/04/2014 | Lien permanent

Céleste, ma planète | roman de Thimothée de FOMBELLE

9782070623242.jpgIllustré par Julie RICOSSÉ
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior | février 2009 | 96 pp. - 4 €

A peine arrivée, Céleste a disparu... Le narrateur, un garçon de quatorze ans qui vit seul au cœur du monde déshumanisé de !ndustry, l’entreprise pour laquelle travaille sa mère, se met à sa recherche. Il retrouve Céleste, tout en haut de la tour parking, au milieu des effluves des gaz d’échappement. Cachée par ses parents, elle est malade. Son visage et son corps sont couverts de taches. Et ces taches, il les reconnaît, lui qui passe le plus clair de ses heures de solitude à dessiner des cartes du monde : elles représentent les endroits de la terre qui sont en danger. Amazonie, Antarctique, océans asséchés…

Céleste porte sur elle les stigmates de la terre maltraitée par les hommes qui l’habitent et l’exploitent. Alors Céleste disparaît de nouveau. C’est que les dirigeants d’!ndustry n’ont pas intérêt à ce que soient connus les ravages que leur compagnie fait subir à l’environnement. Mais par amour, et aussi par lucidité, le jeune garçon entreprend de sauver Céleste et dévoiler aux hommes la menace de la fin de leurs univers.

Dans cette courte fable philosophique et écologiste, on retrouve le talent de raconteur d’histoires de Timothée de Fombelle, découvert dans le merveilleux Tobie Lolness et ses préoccupations pour l’environnement. Contée ici à la manière d’un récit d’anticipation, l’histoire de Céleste qui est l’histoire de la terre, laisse, comme dans les aventures de Tobie, une large place à la poésie. Entre rêve et cauchemar, Timotée de Fombelle nous invite à réfléchir au mal que nous faisons à la nature qui nous entoure, aux risques que nous prenons pour l’avenir, mais ce faisant, il nous entraîne dans une lecture délicate et lumineuse. Une lecture respectueuse des enfants auxquels elle se destine, ces «jeunes lecteurs» un peu délaissés par l’édition jeunesse ces derniers temps…

Ariane Tapinos (mars 2009)

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12/03/2009 | Lien permanent

10 façons d’assassiner notre planète | nouvelles

10 façons assassiner.gifNouvelles réunies et présentées par Alain GROUSSET
Éd. Flammarion, coll. Tribal, mars 2007, 142 pages – 7€

De la glaciation à l'invasion des déchets, voici dix nouvelles par dix grands auteurs de science-fiction et autant de scénarios pour en finir avec la planète Terre! Réchauffement planétaire, surpopulation, menace nucléaire, cet opus évoque les grandes menaces qui pèsent sur notre planète.

 

 

 

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17/01/2010 | Lien permanent

SUR QUELLE PLANÈTE BLEUE AI-JE ATERRI ?

Sur quelle planète bleue….jpgdocumentaire
de Anne ALTER et Hervé LE TREUT & Lucie MAILLOT (illustrations)
Éd. Le Pommier, coll. Sur les épaules des savants, octobre 2015 – 13,90€
Ce documentaire explore notre planète à travers le climat, la mer, la terre, l'atmosphère, les nuages, les hommes, les animaux, ... Ce qu'il s'est passé, ce qu'il se passe et ce qu'il se passera certainement sur la terre ; l'origine des événements climatiques ; les corrélations entre les différents éléments et toutes ces questions qui restent pour le moment sans réponse... Les auteurs nous expliquent comment fonctionne tout ça, ce à quoi on peut s'attendre, les phénomènes qui s'accentuent et les conséquences sur notre environnement. Cependant, ils pointent également du doigt les choses que l'on ne sait pas encore, par exemple « On sait que le réchauffement climatique risque de faire du mal, mais on ne sait pas encore jusqu'à quel point. », ou encore « Aujourd'hui les nuages refroidissent l'atmosphère le jour et la réchauffe la nuit. Mais demain, quand notre planète sera plus chaude, quel rôle vont-ils jouer ? ».

Ce documentaire divisé en 7 chapitres, explique de façon claire et précise les différents éléments et phénomènes liés à l'environnement et au climat de la terre, tout en amenant le lecteur à se poser des questions essentielles et à ouvrir le débat sur les risques que pourraient engendrer les changements climatiques de plus en plus importants. Chaque chapitre est introduit par une sorte de poème tout en rime, dont chaque vers et repris et expliqué par la suite. C'est Hervé Le Treut, climatologue, membre de l'Académie des sciences et un des moteurs de la conférence de Paris en décembre 2015 (COP21), qui est à l'origine de chacune des conclusions.

Ici on ne nous propose pas de solutions miracles, les auteurs mettent les choses à plat afin de nous faire réaliser les enjeux et prendre pleinement conscience de ce qu'il se passe du point de vue climatique. La dernière phrase du livre, au ton grave sans être alarmiste, termine de nous impliquer dans l'avenir de notre planète, « La vie est un don, un vrai trésor entre nos main et nous devons le garder intact ».

Chloé Boulanger (novembre 2015)

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01/11/2015 | Lien permanent

LE GRAND LIVRE DE L’HORREUR

horreur, littérature, aventure,magieDANS LE CHATEAU DE DRACULA
DANS LES LABORATOIRE DE FRANKENSTEIN

romans
de N.M. ZIMMERMANN
Illustrations de Caroline HÜE
Éd. Albin Michel Jeunesse, mai 2017, 135 et 122 pages - 6,90€

Virgile est un adolescent somme toute assez banal mais qui est plus à l’aise dans la fréquentation des histoires effrayantes (et de tous les monstres qui les peuplent) que de ses congénères. Alors qu’il s’est discrètement éclipsé d’un cours de natation calamiteux (après avoir bu une bonne rasade d’eau chlorée et s’être cogné la tête à l’échelle), Virgile fait une rencontre qui va bouleverser sa vie banale. Sur une brocante, une vielle femme un peu étrange (elle porte une robe fleurs jaunes et un grand chapeau de paille sur une tignasse rouge vif) l’interpelle et en échange d’une gousse d’ail, d’un trombone et de deux euros, lui confie un livre ancien et précieux : Le Grand livre de l’horreur

Peu après, Virgile va découvrir qu’en tant que gardien du livre il est désormais chargé d’une mission de la plus haute importance : empêcher le Maliseur de défigurer les grandes œuvres de la littérature horrifique ! Pour cela il ne dispose que de très peu de temps et doit bien connaître ses classiques.

Sa première aventure le projette dans le château de Dracula tel que décrit dans le roman éponyme de Bram Stoker, la seconde le met en contact avec le Docteur Frankenstein et sa terrible créature, tous deux inventés par Mary Shelley dans son roman Frankenstein.

horreur, littérature, aventure,magieCes deux romans sont formidables ! D’abord, ils racontent des aventures trépidantes et effrayantes qui mettent en scène un (puis deux) adolescents qui ressemblent à s’y méprendre à ceux qui liront ces aventures. Ensuite, et c’est toute l’originalité de cette série, ils plongent le jeune lecteur dans l’univers des grands écrivains et remettent à l’endroit des histoires bien souvent maltraitées par leurs différents avatars. C’est avec l’idée de faire découvrir aux plus jeunes ces grands textes et les « vraies histoires » qu’ils recèlent que Naïma M. Zimmermann a créé sa série qui, pour notre plus grand bonheur, va se poursuivre… Prochain volume annoncé pour octobre : Sur l’ile de Jurassic Park, d’après le roman de Michael Crichton. Tremblez jeunes lecteurs !

Ariane Tapinos (juillet 2017)

Et… pour rencontrer Naïma Zimmermann, réservez votre journée du samedi 28 octobre, pour une effrayante après-midi d’Halloween à la librairie !

A lire, sur notre blog, de la même auteure : 
pour se faire peur (pour les plus grands) Dreambox, pour être Lost in translation : L'amour, le Japon, les sushis et moi.

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11/07/2017 | Lien permanent

Quand nous aurons mangé la planète | album d'Alain SERRES & Silvia BONANNI

quand nous aurons mangé.gifÉd. Rue du Monde | juin 2009 - 14€

Quand nous aurons mangé la planète est une variation sur l'adresse des Indiens Cree aux colons nord-américains: «Quand le dernier arbre aura été abattu et le dernier poisson pêché, alors vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas». Les richesses environnementales que nous sommes désormais en mesure de détruire sont illustrées une par une (banquise, forêts, animaux) dans la première partie de l'ouvrage. Viennent ensuite les conséquences de cet usage inconsidéré: les êtres humains sont devenus des Midas, incapables de manger l'argent et l'or qui sont tout ce qui leur reste. La situation – traitée graphiquement de manière moins catastrophiste que dans le texte – est dépassée par la présence possible d'un enfant «aux poches remplies de graines de vie».
Silvia Bonanni tire parti de l'organisation thématique du propos pour construire des doubles pages dont chacune a sa couleur et son ambiance visuelle. Elle travaille avec le collage, qui lui permet de faire entrer dans l'album des objets bruts, éléments tantôt naturels, tantôt artificiels, sans logique apparente. Le feuillage d'un arbre peut être figuré avec un tissu ou la carte routière d'une campagne, tandis que les billes de bois sont faites de bois. Le résultat consiste en de grands tableaux sans relief et d'apparence naïve, qui donnent une impression d'étrangeté.
Le propos d'Alain Serres répond-il à l'ambition affichée en quatrième de couverture, à savoir écrire «une histoire qui donne envie aux enfants de faire tourner la planète un peu plus rond»? On a du mal à comprendre comment cet objet très beau, bâti autour d'un paradoxe exprimé avec une grande force, peut être aussi œuvre didactique. Ou bien il faudra l'accompagner, pour expliquer aux plus petits comment l'être humain peut menacer d'engloutir les dernières glaces de cette banquise où il ne figure pas. Et qui est ce «nous» mystérieux et culpabilisant qui mange ainsi la planète…

Aude Vidal (juillet 2009)

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30/08/2009 | Lien permanent

COMMENT FABRIQUER SON GRAND FRERE/ un livre d'anatomie et de bricolage

corps,fratriealbum documentaire
de Anaïs VAUGELADE
Éd. L'École des Loisirs, novembre 2016 -19,80 €.

Zuza est de retour, et elle veut un grand frère. Pas un petit frère : ça c'est facile, tout le monde sait comment on fait. Non, Zuza veut un GRAND frère, et les grands frères, et bien, il faut les fabriquer... Heureusement, Zuza sait exactement comment faire, elle a tout ce qu'il lui faut pour bricoler le grand frère idéal et, en cas de doute, le crocodile se tient prêt, son encyclopédie crocodilis à la patte. La construction peut commencer : des os jusqu'au bout des ongles, Zuza, le crocodile et leurs jouets-assistants nous entraînent dans une découverte à la fois fantaisiste et rigoureusement exacte du corps humain .

 

Le dernier album d'Anaïs Vaugelade flirte avec le documentaire et fait découvrir aux jeunes lecteurs comment se compose le corps humain : Zuza, apprentie docteur Frankenstein fabrique son grand frère avec minutie et sérieux et chaque étape de la construction est l'occasion d'une nouvelle leçon.
Un album qui fourmille d'informations et d'humour pour enfin comprendre comment fonctionnent les grands frères... et tous les autres !

Nathalie Ventax (décembre 2016)

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31/12/2016 | Lien permanent

LE GRAND LIVRE DE L’HORREUR : DANS LA DEMEURE DU DOCTEUR JEKYLL

Dans la demeure du dr Jekyll.jpgroman fantastique
de N. M. ZIMMERMANN
Éd. Albin Michel Jeunesse, mars 2018, 124 pages - 6,90€

Après des aventures aussi inquiétantes que trépidantes dans Le château de Dracula, Le laboratoire de Frankenstein et un détour par Jurassik Park, voici de nouveau, Virgile plongé au cœur d’un d’un classique de la littérature fantastique, tendance horreur. Cette fois-ci, il est entrainé, avec sa copine Lili, à la poursuite du Malisieur, dans le roman de Robert Louis Stevenson : L’étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Après un démarrage balbutiant dû au fait que pour une fois Virgile n’a pas lu le livre et a bien du mal à situer l’histoire dans laquelle ils se trouvent, et avec l’aide de Lili qui elle connaît bien le roman, ils vont venir à bout des tentatives nombreuses du Maliseur pour transformer définitivement l’œuvre de R.L. Stevenson

Ce 4e volume de la série est toujours aussi amusant et instructif. Comme les précédents, il mêle avec succès fantastique et préoccupation de pré-ados. Deux registres dans lesquels Naïma Zimmermann excelle. Et comme les précédents, il donne furieusement envie d’aller découvrir le roman original, l’un des plus beaux et des plus marquants de la littérature fantastique.

Ariane Tapinos (mars 2018)

A lire sur notre blog, les critiques d'autres romans de N.M. Zimmermann : Le Grand livre de l'horreur (Dans le château de Dracula & Dans le laboratoire de Frankenstein), Dream Box, L'amour, le Japon, les sushis et moi

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19/03/2018 | Lien permanent

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