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31/05/2014

DREAM BOX

roman (envoutant)
Dream Box.gifde N.M. ZIMMERMANN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, mai 2014, 494 pp. – 19,50€

Depuis son enfance, Jeffrey McLaughan est tourmenté par des ombres. Elles le terrorisent, l’empêchent de dormir et s’infiltrent dans l’esprit de ceux qui l’entourent. Son père, vétéran de la guerre du Viêtnam sombre dans l’alcool et la violence. Sa mère s’enfonce dans la folie. Son chien de bête pacifique devient en animal féroce…  Jeffrey n’a que neuf ans mais il doit affronter seul les ombres qui l’oppressent et l’obsèdent. Il ne peut compter sur sa famille qui part à la dérive. Personne ne semble voir les ombres même si tous en sont affectés. Jusqu’au jour où un homme se présente à lui et lui remet une boite, la boite à rêves, Dream box, qui donne son titre au roman, et lui recommande d’y enfermer les ombres et de, surtout, surtout, de plus jamais l’ouvrir…


On se doute bien, que tel Pandore, Jeffrey ne résistera pas à la tentation. Son existence de sombre plonge dans la noirceur la plus totale. Il n’est bientôt plus que l’ombre de lui même, cerné par celles qui au fil des ans ont aspiré toute la vie et la joie en lui. Jusqu’à ce que son chemin d’obscurité croise celui la lumineuse Theresa…

« Les ombres, vous les sentez au plus profond de vos entrailles, vous les regardez. Tout le monde est capable de les voir, et pourtant personne n’a l’air de s’apercevoir qu’elles sont là. C’est parce qu’ils ne veulent les voir. Les gens préfèrent ne pas faire face à ce qui les dérange. Ils se l’interdisent. Mais vous et moi, nous savons, n’est-ce pas ? ». C’est ainsi que Jeffrey parle des ombres au père Ward, le pasteur du village où il a échoué au plus bas de sa descente aux enfers. Et si l’on n’en saura pas beaucoup plus sur ces phénomènes étranges et terrifiants,  c’est dans leurs échanges que se trouvent les quelques clefs de compréhension. Il y est finalement question de l’immémoriale et universelle lutte du bien contre le mal et de la part d’ombre de chacun de nous. A vrai dire, peu importe de comprendre ! Le mystère qui continue jusqu’à la dernière page d’entourer ces ombres, en fait le caractère envoutant. N.M. Zimmermann nous plonge dans une l’Amérique profonde où la banalité de l’existence affronte des phénomènes extraordinaires. Parce que son roman a du corps, du souffle, une atmosphère particulière, elle réussit à ne jamais verser dans l’ésotérisme et le ridicule.

Une lecture à recommander aux adolescents comme aux adultes.

Ariane Tapinos (mai 2014)

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