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Rechercher : Baptême de l'air

La Carpe de tante Gobert | pièce de Jean-Pierre MILOVANOFF

9782742775781.jpgIllustrations de Lino | Éd. Actes sud-Papiers, coll. Heyoka jeunesse | juin 2008, 48 pp. | 9,50 €

De l’avis de son père, Philippon est « nul » et il a besoin d’une bonne leçon. Le paternel confie ce soin à sa sœur, la redoutée tante Gobert, qui vit seule au milieu d’une forêt, au bord d’un lac où ne nage pas même un poisson. Enfin si : il y a bien une carpe, énorme, que tante Gobert… tente de pêcher chaque jour depuis trente ans. Très vite, Philippon fait tout de travers…

Il pêche la carpe, au grand désespoir de sa tante, puis la remet à l’eau sur les conseils de celle-ci (la carpe, magique et douée de parole) alors que Miss Gobert – c’est une vieille fille – s’était résolue à en faire un festin… Chargé de retrouver le poisson, Philippon, aidé d’un lutin, d’un vrai pêcheur, d’un gendarme bavard et pointilleux et d’une jeune flûtiste hautaine, ramènera en fait un amoureux à sa tante et accessoirement… des tonnes de poisson.

Un rien loufoque, cette petite pièce se prêtera à merveille à une mise en scène avec de jeunes enfants. Pas de morale, mais de l’humour, un zeste d’absurdité (le gendarme !) et un personnage principal aussi maladroit qu’innocent, bref un peu de fantaisie à mettre dans les spectacles de fin d’année des écoles primaires…

Corinne Chiaradia (février 2009)

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18/02/2009 | Lien permanent

La Fille de Noé | roman de Geraldine McCAUGHREAN

fille de noé.gifTraduit de l’anglais par Philippe Morgaut
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, septembre 2005, 258 pages – 6,60€

Imaginez l’Arche de Noé. Pas celle des charmants albums colorés de Lucy Cousin ou Olivier Latyk, pour ne citer qu’eux. Pas celle vers laquelle se pressent de jolis petits animaux ravis, accueillis à bras ouverts par un aimable vieil homme barbu.
Non, imaginez littéralement l’arche de Noé: un immense bateau dans lequel s’entassent, par couples, tous les animaux de la Création. Un zoo flottant puant des déjections de toutes ces espèces embarquées sur une même galère.
Imaginez encore des hommes, des femmes et des enfants qui tentent désespérément de grimper dans l’arche et sont repoussés, par Noé et ses fils, vers une mort certaine.
Imaginez enfin que depuis cet enfer pourrissant, ballotté par les flots quarante jours durant, une jeune fille nous relate ces jours et ces nuits de promiscuité, de faim et d’angoisse sous la protection d’un Dieu vengeur et terrifiant.
Imaginez tout cela et vous êtes dans l’incroyable roman de Geraldine McCaughrean. Un roman barbare, archaïque et éprouvant qui nous interroge sur la tolérance et le fanatisme. Un roman d’une cruauté sombre et lumineuse à la fois. Surtout lorsque le ciel s’éclaircit enfin et qu’il apparaît que les fils de Noé ne seront pas les seuls survivants…
Un roman dont on regrette que l’éditeur français, Gallimard, n’ait pas choisi de garder le titre original (ou plutôt une traduction littérale du titre anglais) : Not the end of the World…

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: 3 octobre 2005)

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17/01/2010 | Lien permanent

JEU DE PISTE À VOLUBILIS

Volubilis.gifalbum
de Max Ducos
Éd. Sarbacane, 1er trimestre 2006 – 14,90 €

Une petite fille s’ennuie dans sa grande maison moderne, presque hostile à force d’être étrange. Jusqu’au jour où, par hasard, elle découvre une clef accompagnée d’une étiquette qui dit « En dix indices, Volubilis se fait jeu de piste, Pour découvrir le premier, Regarde bien la clé ». Commence alors une chasse au trésor qui va lui faire découvrir les charmes cachés de sa belle et originale maison. Et d’originalité, cet album n’en manque pas ! Il promène son lecteur, comme son héroïne, dans l’univers du design et de l’art moderne. Une maison comme cette Villa Volubilis, on en rêverait, surtout quand au-delà de son incroyable architecture, tout en volumes et en lumière, elle est meublée et décorée avec tant de goût : fauteuils Le Corbusier, platine CD Bang and Olfusen, tableaux Mondrian ou Picasso, mobile Calder...

Cette chasse au trésor est une manière amusante et rusée de faire découvrir au jeune lecteur quelques-unes des plus célèbres œuvres des designers et architectes modernes. Et si on sèche pour attribuer un objet à tel ou tel artiste, Max Ducos a semé quelques indices bien utiles, notamment dans la superbe bibliothèque endemi-cercle. Enfin, si l’on doutait que la clef du début et la petite porte qu’elle ouvre, ne soient empruntées à Lewis Caroll, une lecture attentive des titres des ouvrages de labibliothèque lève tout doute !

Ariane Tapinos (première publication : juin 2006)

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19/03/2014 | Lien permanent

LES TROIS POILS DE LA BARBE DU DIABLE

Trois poils.gifalbum
de François-Marie LUZEL & Gilles RAPAPORT (illustrations)
Éd. Du Genévrier, coll. Ivoire, avril 2014 – 17€


Le roi a décidé d’être le parrain du sixième fils de Malo, son jardinier et de donner un grand dîner pour célébrer cette naissance qui intervient quelques jours à peine après celle de sa dernière fille. Rendu gai par l’alcool et la fête, Malo, imprudent, forme le vœux que son nouveau-né, Charles, puisse un jour être uni à la fille du roi. Ce dernier très mécontent renvoie Malo. Puis se ravise, lui demande de revenir à la cour, et se débarrasse de l’enfant… S’ensuit une série de péripéties qui, de malentendus en malentendus, conduisent le jeune Charles, désormais adulte, auprès de la princesse. Le roi qui ne veut toujours pas entendre parler d’un mariage entre sa fille et un jeune homme d’aussi basse condition, même après qu’il ait accompli quelques exploits militaires, l’envoie quérir trois poils de la barbe d’or du diable.

Sa bonne étoile et sa bonne mine protégeront-elles Charles jusque dans l’antre du démon ?

La rencontre entre ce texte ancien (François-Marie Luzel est un poète et folkloriste breton du XIXe) et les images contemporaines de Gilles Rapaport, dans l’écrin de cette belle collection, est une magnifique réussite. Depuis son premier album comme auteur et illustrateur, l’extraordinaire Grand-père (Circonflexe, 1999), Gilles Rapaport construit une œuvre à la fois exigeante quant aux thèmes qu’il aborde (Shoah, esclavage, mémoire…) et originale dans sa forme. Son dessin, volontiers sombre, toujours profond, dans lequel se distinguent souvent des visages, des regards, est immédiatement reconnaissable sans jamais se répéter. Ici, son diable a un air à la fois féroce et gourmand tandis que le roi porte sur son visage tout le mépris que lui inspire les gens de basse extraction.

Ariane Tapinos (juin 2014)

A lire également sur notre blog, les critiques de Champion, Un homme, Le conte du genévrier.

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12/06/2014 | Lien permanent

L'ÉTOILE DE PÉPÉ

Etoile de pépé.jpgAlbum
de Virginie BOURNEUF et Camille Piantanida
Éd. Libre Label, coll. Petit Label, nov. 2012
10 €

Ce petit album aborde le thème douloureux de la perte d’un être cher : ici un grand-père.

Un petit garçon raconte ses bonheurs du mercredi, ses jeux, ses échanges avec son pépé sur la vie et la mort.
La séparation est évoquée avec beaucoup de tendresse, de délicatesse tant dans les mots que dans les images.
Un regard positif, apaisant, qui peut aider les enfants à affronter le deuil des grands parents.

Un joli petit livre qui aide à grandir.

Josuan (octobre 2013)

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24/10/2013 | Lien permanent

PETIT LAPIN RÊVE DE GLOIRE

bateau,mer,aventure,lapinAlbum
d'Alexandre CHARDIN (texte)
et

Éd. Casterman, coll. Les Albums
Août 2013 – 13,95 €

Maman Lapin raconte chaque soir à ses lapinots des histoires extraordinaires et terrifiantes de sorciers prêts à raccourcir les oreilles des petits lapins. Fasciné par ces aventures, Achab le lapereau rêve de gloire et se met en quête d'aventures. Éperonné par les conseils avisés des habitants de la forêt, cachalot, enfants méchants, vagues et requins n'arrêtent pas notre lapin dans son voyage. Heureusement, une baleine avisée prendra soin du héros téméraire...

Un texte rimé qui donne tout son souffle à cette épopée lapinesque et qui évoque aussi bien Moby Dick (un Moby Dick où le cachalot veillerait sur le capitaine Achab !) que Les Aventures de Tom Sawyer et Huckelberry Finn, ou même 20000 lieues sous les mers : que de tentacules dans les fonds marins ! Agréable à raconter, riche en rebondissements cette histoire, qu'illustrent des images à la palette plutôt douce et naïve, est une véritable épopée à la hauteur des petits lapins qui rêvent d'aventures avec un grand A.

Nathalie Ventax (décembre 2013)

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22/01/2014 | Lien permanent

SAKUYA. La Princesse des fleurs de cerisiers

SAKUYA.gifAlbum de Céline LAVIGNETTE-AMMOUN
& Claire DEGANS (ill.)
Éd. Chan-ok, coll. Contes traditionnels et histoires merveilleuses d’Asie…
Septembre 2012 – 13,25 €

Le dieu des montagnes avait deux filles. L’une, Sakuya, était belle et radieuse, l’autre, Iwagana avait le visage aussi dur que son cœur. Quand Sakuya rencontra Ninigi, le fils dela reine du soleil, la jalousie d’Iwagana s’enflamma. Ne pouvant empêcher le mariage des deux jeunes gens éperdument amoureux, elle maudit sa sœur, lui prédisant, à elle et à ses enfants, une vie aussi fragile et éphémère que celle des fleurs de cerisier. À Ninigi, et à sa descendance, elle prédit au contraire une vie forte et éternelle. Puis, alors que le ventre de sa sœur s’arrondissait, elle instilla le doute dans l’esprit de Ninigi : et si l’enfant à venir n’était pas de lui ?

Face à la jalousie grandissante de son époux, Sakuya partit vivre dans une petite cabane dans la forêt où elle donna naissance à trois enfants en pleine santé. Elle mit le feu à son abri et périt au milieu des flammes tandis que ses enfants, confirmant en cela la prédiction d’Iwagana, eurent la vie sauve.

De cette union entre la fille du dieu des montagnes et le fils de la reine du soleil, naquirent les premiers empereurs du Japon…

Claire Degans prête sa palette délicate à cette légende nippone. Ses images ont quelque chose d’aérien et de mélancolique. Ses fleurs de cerisiers semblent prêtes à quitter les pages de l’album et comme Sakuya, la princesse des arbres fleuris, nous dire « La vie est fragile… alors profitez, profitez du temps présent ! »

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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31/12/2012 | Lien permanent

LA GRANDE ÉPOPÉE DE PETIT POUCE

grande épopée de Petit Pouce.gifAlbum conte
de Yui TOGO (texte)

& Marie CAUDRY (illustrations)
Éd. Picquier jeunesse,  coll. Contes d’un soir de printemps
Septembre 2012 – 12 €

Un vieux couple se lamentait de ne pas avoir d’enfant. Chaque matin il se rendait au temple, priant d’avoir une descendance, jusqu’au jour où le pouce de la vieille femme vint à enfler et qu’en sortit un tout petit garçon. Ses parents décidèrent de l’appeler Petit Pouce et l’élevèrent avec amour. Des années plus tard, bien que n’ayant pas du tout grandi, Petit Pouce décide de découvrir le monde. À la ville, il devient (tout-petit) samouraï et garde de la fille du seigneur. Dans la région, un ogre faisait des ravages dévorant humains et animaux. Un jour, le monstre s’en prend à la princesse. Vite avalé par l’ogre, c’est de l’intérieur que Petit Pouce va le libérer de son insatiable faim et par là, gagner l’estime et la reconnaissance de tous. Et c’est l’ogre, enfin apaisé, qui lui donnera taille humaine.

Dès la parution de La Balade de Max (Albin Michel jeunesse) en 2007, Marie Caudry affirmait un style bien à elle, où une multitude de traits se fondent dans de grands aplats de couleurs, toujours un peu assourdies ; où d’infinis détails habitent de grands décors, où personnages humains et animaux se mêlent, les uns souvent affublés de caractéristiques propres aux autres (casque à oreilles, masques…) Le tout dégageant une incroyable poésie pleine d’humour, de légèreté et de gravité conjuguées. Son talent s’affirme de livres en livres et ici épouse à merveille ce beau conte japonais, premier d’une nouvelle collection aux éditions Picquier jeunese. Comme la grande Kitty Crowther et quelques autres, Marie Caudry réussit cette alchimie entre enfance et âge adulte. Entre travail d’artiste et livre pour enfant.

Ariane Tapinos (septembre 2012)

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12/10/2012 | Lien permanent

LES LETTRES DE L'OURSE

lettres de l’ourse.gifAlbum épistolaire
de Gauthier DAVID (texte)
& Marie CAUDRY (illustrations)

Éd. Autrement Jeunesse
Août 2012 – 14,50 €

Une ourse écrit à son ami Oiseau parti pour sa migration annuelle vers les terres du Sud. Très vite, elle décide qu’elle ne pourra attendre le retour de celui qu’elle aime et qu’il lui faut partir le retrouver. Elle entreprend un long et périlleux voyage vers des terres ignorées des ours et, chemin faisant, elle continue d’écrire à l’oiseau pour lui raconter son périple et combien elle se languit de lui. Arrivée à destination, elle découvre, triste et émerveillée à la fois, que l’oiseau ne pouvant supporter si longue séparation, est reparti au Nord pour la retrouver.

Cet album est un éblouissement. Le texte, d’une grande délicatesse, dessine au fil des pages un amour pur par delà les différences des deux protagonistes. Gauthier David écrit avec beaucoup de finesse le sentiment amoureux, l’attente, la séparation, l’espoir de se retrouver. Chacune des lettres de l’ourse est signée d’un mot tendre dans lequel elle se livre tout entière à l’oiseau, pour finir sa dernière lettre par « Je t’aime mon Oiseau. Ton Ourse ».

Les images de Marie Caudry sont somptueuses et poétiques. Il s’en dégage cette même infinie douceur présente dans le texte. L’album de deux grands artistes, assurément.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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12/11/2012 | Lien permanent

LES OISEAUX DE L'ESPOIR

Oiseaux de l'espoir.gifAlbum de Judith LOSKE
Traduit par Julie DUTEIL

Éd. Minedition, oct. 2011 - 14 € 

C’est l’histoire vraie de Sadako, une petite fille Japonaise. Chose étrange son histoire nous est contée par sa chatte.

Août 1945, bombardement d’Hiroshima, Sadako a deux ans et demi.

Dix ans plus tard, elle tombe malade. Hospitalisée, la petite fille réalise en pliage des grues de papier espérant ainsi recouvrer la santé, car au Japon les grues sont un symbole de longévité. Elles sont ensuite devenues aussi un symbole de paix.

Dans cet album priorité est donnée à l’illustration pleine page, d’un extrême raffinement dans les détails. Les couleurs sourdes et nuancées évoquent les estampes traditionnelles. Cependant, ne vous méprenez pas, le texte épuré traduit avec force au travers de la destinée de Sadako un fait historique avec toutes ses conséquences humaines et morales.

Les deux dernières doubles pages de l’album précisent le contexte temporel et culturel du récit.

Un livre d’une grande élégance et d’une grande pudeur qui permettra aux plus grands de réfléchir aux réalités du monde. Une valeur sûre à conserver précieusement dans sa bibliothèque.

Josuan (décembre 2011)

PS : L'histoire de Sadako a également donné un très beau roman, Les Mille Oiseaux de Sadako, d'Eleanor Coerr (réédité chez Milan en septembre 2011) et un albume d'Alain Serres et Claire Franek, Je fais un oiseau pour la paix (éd. Rue du monde, 2005).


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20/01/2012 | Lien permanent

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