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05/08/2012

LE CONTE DU GENÉVRIER

conte du genévrier.gifAlbum de Gilles RAPAPORT
S
ur un conte de Jacob & Wilhelm GRIMM
Éd. Le Genévrier, coll. Ivoire
Mars 2012 – 17 €

Une femme meurt après avoir donné naissance à un fils longuement désiré. Son mari la pleure, puis prend une nouvelle femme avec qui il a une fille. Sa nouvelle épouse rongée par la jalousie finit par assassiner son beau-fils… Du genévrier sous lequel sont enterrés les restes du garçonnet, s’envole un oiseau flamboyant. L’oiseau s’en va chanter sa rengaine :

Ma mère m’a tué ;
Mon père m’a mangé ;
Ma sœurette Marlène
A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu’elle a porté sous le genévrier.

Ce conte des frères Grimm est tout simplement extraordinaire. D’une grande cruauté, il parle pourtant de l’amour d’un père pour son fils, d’une sœur pour son frère. L’éditeur le qualifie de « roman familial » sur la quatrième de couverture et c’est bien de cela qu’il s’agit. Nous sommes chez les Atrides à l’ombre du genévrier. 


Les images de Gilles Rapaport sont, comme toujours, magnifiques. D’une beauté sombre et lumineuse à la fois. Un peu comme si avec ce conte, ce grand artiste avait trouvé une histoire – pour une fois pas issue de l’Histoire – à sa mesure.

Le format (26,2 x 32,6) donne toute la place qu’il mérite à son immense talent et inaugure une nouvelle collection (qui tire son nom, Ivoire, de la couleur du papier) de textes issus du patrimoine, chez cet éditeur qui depuis un an nous régale de ses trouvailles.

Ariane Tapinos (juin 2012)

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