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Le Trésor de Monsieur Okamoto | album de Muriel CARMINATI (texte) & Olivier DESVAUX (ill.)
Éd. Picquier jeunesse | nov. 2010
13,50 €
Pour la fête des enfants, Monsieur Okamoto a quitté la forêt où il vit en solitaire depuis la mort de sa femme, afin d’offrir des friandises à Kisaki et Momoko. Les deux enfants sont très intrigués par ce vieil homme courbé par le labeur dans les rizières et si généreux alors qu’il ne dispose pour vivre que du strict minimum. Ils peignent un œil à leur statuette de Daruma, ce personnage porte-bonheur rond et rouge, et font le vœu que Monsieur Okamoto trouve un trésor. Le lendemain, ils font l’école buissonnière pour se rendre chez le vieil homme.
Et, là, dans sa modeste maison, perdue au fond de la forêt, ils découvrent un ours en train de piller les provisions de Monsieur Okamoto. Alerté par les enfants, ce dernier leur explique en souriant que cette Ourse, puisque c’est une femelle, est une vieille connaissance et n’est pas dangereuse. Elle est juste très gourmande, comme la défunte femme de Monsieur Okamoto… Pour preuve, il va leur préparer un repas qu’ils partageront tous les quatre. En remerciement, l’ourse leur indique une cachette, sous le plancher, où ils trouvent les bijoux de Madame Okamoto. Les enfants de retour chez eux n’ont plus, comme le veut la tradition, qu’à peindre le deuxième œil de la statuette porte-bonheur, puisque leur vœu a été exaucé.
Une très jolie histoire qui flirte avec la magie et où se mêlent avec bonheur, modernité et tradition, selon l’image – parfaitement réaliste – que l'on se fait du Japon. Où quand la culture nippone inspire avec succès une auteure et un illustrateur français, loin des gimmicks qu’on voit fleurir dans certains livres…
Ariane Tapinos
(novembre 2010)
18/11/2010 | Lien permanent
LA PROMESSE DE MIRTO OU COMMENT LE PREMIER HUMAIN REFUSA DE TUER L'ANIMAL
Roman jeune lecteur
de Jennifer Dalrymple
Éd. Oskar, Coll. Trimestre Les récits illustrés, février 2016, 47 pages - 14,95€
Parce qu’il faut donner la mort pour assurer la vie du clan, les enfants qui ont atteint sept ans vont participer à leur première chasse. Parmi eux, Mirto est mal à l’aise et refuse d’achever la marmotte blessée. Il décide alors qu’il ne chassera plus jamais. Et il assume les conséquences de son choix radical. En cette aube des temps où la chasse est indispensable à la survie de l’espèce humaine, Mirto se dépouille des peaux de bêtes qui l’habillent et se nourrit de graines et de fruits. Son choix, d’abord incompréhensible pour les siens, sera finalement respecté, parce que sa décision «illumine tout le clan». Le végétarisme est à la mode mais ici, Jennifer Dalrymple réussit à ne rien éluder des questions que soulève le fait de refuser de tuer des animaux pour les manger.
Mirto devient «celui qui fit une promesse à la marmotte» et est accepté comme tel par son clan parce que celui-ci reconnait la diversité des hommes et des choix qui guident leur vie. Le texte de Jennifer Dalrymple est très beau, tout comme ses images qui évoquent des peintures rupestres. Il donne du sens, bien au-delà des modes, au choix de ne pas tuer d’autres êtres vivants pour assurer sa subsistance. Mirto ne juge pas les autres, il décide simplement de respecter, pour lui-même, la promesse qu’il a faite.
Ariane Tapinos (première publication, dans la Revue Citrouille n° 74, septembre 2016.)
Retrouvez ici, les commentaires de Jennifer Dalrymple au sujet de Mirto…
01/11/2016 | Lien permanent
MAI 60 DE A À Z 100 mots pour comprendre le bouleversement de la société
documentaire
de Danièle OHAYON & Patrick FILLIOUD
Éd. Oskar, coll. Histoire et Société documents de A à Z, avril 2018, 143 pages - 12,95€
Après une introduction de quelques pages qui restitue les événements de Mai 68 dans leur contexte à la fois international - guerre du Viet Nam, guerre froide, dictatures européennes et américaines, décolonisation - et national - notamment l’explosion des effectifs estudiantins issus du baby boom, répression morale et industrialisation - les auteurs de ce documentaires développent et explicitent 100 mots liés à Mai 68. De Action à Zig-Zag, en passant par CRS, Femmes, Festival de Cannes, Etablis, Homosexuels, Ouvriers, Situationnistes, Pavés, Sorbonne…
D’une lecture aisée, ce documentaire, également complété par une chronologie qui couvre la décennie 1965 - 1975, permet d’embrasser toute la complexité des « événements de Mai » et d’en comprendre tant les causes que les effets.
Ariane Tapinos (avril 2018)
27/03/2018 | Lien permanent
MOI, IVAN CROCODILE !
Album
de René GOUICHOUX & Julia NEUHAUS
Éd. Atelier du poisson soluble, mai 2011
15 €
« Je m’appelle Ivan. J’ai six ans et je suis un crocodile. J’ai l’air d’un petit garçon mais à l’intérieur je suis un crocodile. Ça ne se voit pas, bien sûr, c’est à l’intérieur ».
Ivan, le petit garçon crocodile va à l’école avec les autres enfants et ce n’est pas facile. Les bruits de la cour, les cris des enfants, leurs moqueries, leur cruauté parfois aussi… Tout est difficile pour Ivan qui s’applique chaque jour à vivre parmi les autres. Heureusement, ses parents savent ce qu’est Ivan et ils l’aiment, tout crocodile qu’il est. Tout comme la maîtresse qui veille sur lui et sait, avec délicatesse le ramener « au milieu des autres ».
René Gouichoux et Julia Neuhaus ont réussi là un magnifique album qui parle aussi bien de la cruauté des enfants face à la différence que de la possibilité que vivent, ensemble, à l’école des enfants différents. Ivan est sans doute autiste. Il fait avec ses peurs, et les autres enfants font avec les leurs, parce que des adultes sont là pour les asseoir, tous ensemble sur un banc et écouter une histoire.
Les images, surprenantes et dérangeantes de Julia Neuhaus, très colorées, faites de collage, avec notamment des visages d’enfants démesurés, tantôt souriants, tantôt effrayants (on pense au travail de Stian Hole) forment un accord parfait avec la finesse du texte. Image apaisée (mais sans personnage humain) quand il s’agit de représenter, à l’intérieur de la maison, un repas pris en famille. Enfin, sur la dernière page, Ivan a pris un visage d’enfant et se distingue à peine de ceux qui l’entourent.
La qualité première de cet album est qu’il peut être lu à tous les enfants pour leur parler d’autisme mais avant tout de l’acceptation de la différence.
Ariane Tapinos (mars 2014)
18/03/2014 | Lien permanent
VÉRO EN MAI (RÉEDITION)
album documentaire
de Pascale BOUCHIÉ & Yvan POMMAUX (illustrations)
Éd L'école des loisirs, (mai 2008) NE : avril 2018 - 16,50€
Véro vit avec sa famille– ses parents, son frère Vincent qui a seize ans et sa petite soeur Valérie – en banlieue parisienne. Du haut de ses neuf ans, elle assiste aux événements de mai 1968 : les grèves, les manifs, les occupations d’usines et de salles de classes, mais aussi les tensions entre son frère et ses parents et les disputes familiales autour des dernières informations.
Avec elle le lecteur en herbe d’aujourd’hui découvre le quotidien d’une famille de Français moyens à la fin des années soixante. Le cadre de vie – et jusqu’au plan de l’appartement de la famille de Véronique – les habitudes, les vêtements, les événements internationaux– l’assassinat de Luther King, la guerre du Viêt-Nam –tout y est, et plus encore : l’air du temps. Les petits détails qui permettent au lecteur du XXIe siècle de mesurer les évolutions entre son monde et celui de ses parents ou grand-parents. Sur le modèle du tout aussi réussi Avant la télé,Véro en mai (en référence au film de Louis Malle, Milou en mai ?) est un formidable documentaire, qui s’habille des couleurs de l’album (et qu’elles sont belles les couleurs de Nicole Pommaux !) et invite à une lecture partagée entre les générations. C’est aussi un« vrai » documentaire – et il y en a peu qui s’adressent aux enfants – sur Mai 68.
Loin des querelles de chapelles et des batailles d’arguties entre soixante-huitards et anti-soixante-huitards, ce livre propose, à travers l’image et le texte, la vision des événements de Mai 68 par une enfant de l’âge des lecteurs auxquels il s’adresse. Il donne à l’image toute sa valeur documentaire, dans une expression très cinématographique. En plus de l’information factuelle et historique, on y trouve le regard décalé et souvent malicieux de cette petite fille qui observe le monde qui l’entoure et écoute les conversations des adultes.
Sur la quatrième de couverture, c’est le célèbre pavé de Mai 68 qui parle : « Mai68 fut bien un pavé de désirs jeté dans une marre d’ennui, provoquant un grand plouf ! dont l’onde frémit encore. Tout a été dit sur ce mois-là de cette année-là. Qui n’a pas donné son avis ? Par quels yeux ne l’avons-nous pas vu ? Ceux d’un chat, d’un oiseau ? Un enfant ! C’est d’un enfant, de son regard que nous avons besoin ? Il y avait bien des enfants dans ce pays en 1968 ? »
Cette fois-ci tout est dit !
Ariane Tapinos (première publication : avril 2008)
D'autres albums d'Yvan Pommaux à retrouver sur notre blog : Avant la télé & J'veux pas y aller !
21/04/2018 | Lien permanent
AVENTURIERS MALGRÉ EUX. Tome 1 : 1 Yack, 2 Yétis, 3 Explorateurs
Roman d’aventures abracabrantesques de C. Alexander LONDON
Éd. Les Grandes Personnes
Avril 2012, 329 pp. – 16,50 €
N’importe quel enfant rêverait de la vie d’aventures de Celia et Oliver, les jumeaux de la famille Nombril. Leurs parents sont explorateurs et ils vivent quatre étages et demi au-dessus du très select Club des Explorateurs, dans l’Upper East Side, à Manhatan, New-York. Leurs vacances ne sont que voyages, découvertes, péripéties et aventures en tous genres. Seulement… Celia et Oliver détestent les voyages et toutes les aventures qui conduisent inmanquablement à des expériences gustatives douteuses et comprennent toutes sortes d’exercices physiques et de rencontres périlleuses. Ils n’aspirent qu’à une chose: rester vautrés dans leur canapé les yeux rivés sur leur téléviseur. Alors que leurs parents sont des professionnels de l’aventure tendance Indiana Jones (bien que le professeur Nombril ait l’air moins sexy qu’Harrisson Ford), les jumeaux sont d’insatiables téléphages dont le principal souci est d’arriver à se mettre d’accord sur le programme et l’unique objectif est d’acquérir le câble. Et ce n’est pas la disparition de leur mère, trois ans plus tôt, partie à la recherche de la Bibliothèque d’Alexandrie qui les ferait bouger de leur position (assise). Bien au contraire, voilà bien la preuve que l’exploration ne mène nul part. Pourtant et pour leur plus grand malheur, Celia et Oliver sont contraints, par un pari stupide de leur père, de repartir à l’aventure. Et l’aventure dans la famille Nombril… c’est vraiment l’aventure!
À peine occupés depuis quelques heures à regarder les émissions proposées par la compagnie aérienne qui les conduit vers le Tibet, les voilà éjectés de l’avion… Impossible dès lors de résumer ne serait-ce qu’une toute petite partie des multiples péripéties qui les conduiront sur les traces de leur mère et de la bibliothèque perdue d’Alexandrie. Qu’il suffise de dire que c’est grâce à l’immense somme de connaissances qu’ils sont acquises en regardant la télévision (et bien que la télé-réalité ne soit pas «aussi mouillé(e) que la réalité tout court») qu’ils viendront à bout des yaks parlants, yétis (femelles), sorcières empoisonneuses, faux Lamas, vrai-faux moines…
Totalement farfelu et réjouissant, voilà un vrai roman d’aventures qui se lit au rythme soutenu de ses courts chapitres, aux titres annonciateurs, et de ses multiples rebondissements, au sens propre comme au sens figuré.
Quelque part entre les Monthy Python et Nils Olgerson, ces Aventuriers malgré eux sont merveilleusement drôles et rendent à la littérature d’aventure toutes ses lettres de noblesse. Celia et Oliver rêvent de ne pas quitter leur canapé et, grâce eux, le lecteur peut s’enivrer d’une folle escapade loin de la morosité ambiante, sans quitter son cabinet de lecture.
Ariane Tapinos (mars 2012)
09/04/2012 | Lien permanent
DREAM BOX
roman (envoutant)
de N.M. ZIMMERMANN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, mai 2014, 494 pp. – 19,50€
Depuis son enfance, Jeffrey McLaughan est tourmenté par des ombres. Elles le terrorisent, l’empêchent de dormir et s’infiltrent dans l’esprit de ceux qui l’entourent. Son père, vétéran de la guerre du Viêtnam sombre dans l’alcool et la violence. Sa mère s’enfonce dans la folie. Son chien de bête pacifique devient en animal féroce… Jeffrey n’a que neuf ans mais il doit affronter seul les ombres qui l’oppressent et l’obsèdent. Il ne peut compter sur sa famille qui part à la dérive. Personne ne semble voir les ombres même si tous en sont affectés. Jusqu’au jour où un homme se présente à lui et lui remet une boite, la boite à rêves, Dream box, qui donne son titre au roman, et lui recommande d’y enfermer les ombres et de, surtout, surtout, de plus jamais l’ouvrir…
On se doute bien, que tel Pandore, Jeffrey ne résistera pas à la tentation. Son existence de sombre plonge dans la noirceur la plus totale. Il n’est bientôt plus que l’ombre de lui même, cerné par celles qui au fil des ans ont aspiré toute la vie et la joie en lui. Jusqu’à ce que son chemin d’obscurité croise celui la lumineuse Theresa…
« Les ombres, vous les sentez au plus profond de vos entrailles, vous les regardez. Tout le monde est capable de les voir, et pourtant personne n’a l’air de s’apercevoir qu’elles sont là. C’est parce qu’ils ne veulent les voir. Les gens préfèrent ne pas faire face à ce qui les dérange. Ils se l’interdisent. Mais vous et moi, nous savons, n’est-ce pas ? ». C’est ainsi que Jeffrey parle des ombres au père Ward, le pasteur du village où il a échoué au plus bas de sa descente aux enfers. Et si l’on n’en saura pas beaucoup plus sur ces phénomènes étranges et terrifiants, c’est dans leurs échanges que se trouvent les quelques clefs de compréhension. Il y est finalement question de l’immémoriale et universelle lutte du bien contre le mal et de la part d’ombre de chacun de nous. A vrai dire, peu importe de comprendre ! Le mystère qui continue jusqu’à la dernière page d’entourer ces ombres, en fait le caractère envoutant. N.M. Zimmermann nous plonge dans une l’Amérique profonde où la banalité de l’existence affronte des phénomènes extraordinaires. Parce que son roman a du corps, du souffle, une atmosphère particulière, elle réussit à ne jamais verser dans l’ésotérisme et le ridicule.
Une lecture à recommander aux adolescents comme aux adultes.
Ariane Tapinos (mai 2014)
31/05/2014 | Lien permanent
K.O. A CUBA
album
de Camille de CUSSAC
Éd. Thierry Magnier, janvier 2019, 44 pages - 20,50€
Marcel est un champion de boxe. Un grand comme savent en fabriquer les américains. Pas vraiment un poids plume, plutôt un grand gaillard. Marcel pèse 100 kilos, il porte un bouc, il aime les lamas et boire à la paille, et il adore le jour de la fête nationale américaine parce que c'est aussi son anniversaire.
Chaque matin, une limousine rose vient chercher Marcel, direction la salle de sport. Pas moyen d'esquiver. Et tous les jours, Marcel enchaîne 1268 sauts à la corde, 574 abdos fessiers, 293 pompes, 9 minutes de gainage, 30 minutes de cardio et 46 mouvements de pédalo.
Jusqu'au jour où sa coach, Dany qui, elle, aime les aliments amers, garde toujours une serviette sur le dos, n'a pas changé de coiffeur depuis 30 ans et parle en criant, lui annonce qu'il part à Cuba pour un match face à certain Louis Grandnez. Louis est français, il adore Freddy Mercury, manger de ce fromage qu'on appelle tête de moine et il ne connaît pas bien ses tables de multiplications.
« Tu sautes dans l'avion, t'arrives à Cuba, tu gobes 12 œufs, 6 blancs de poulet, tes exercices et au lit ! Là tu dors 7h23 exactement et ensuite corde à sauter, abdos fessiers, pompes, cardio, pédalage et craquage de cou. Entraînement, entraînement. Tu pompes, tu sautes, tu pédales matin, midi, soir et goûter ! » Aucune place à l'improvisation, tout est orchestré, millimétré, cadré comme un ring !
Arrivé à Cuba, Marcel gobe 12 œufs et 6 blancs de poulet en 7 minutes exactement, et part en petite foulée dans les rues de La Havane. Pour une fois, il s'entraîne dehors... après tout sa coach n'a jamais précisé que l'exercice devait se faire en intérieur. Marcel manque de trébucher sur un teckel monté sur roulettes, les 4 pattes en l'air, coincée comme une tortue sur sa carapace. C'est Pedrolito, lui, il aime les mojitos, les tatouage, les longues parties de cartes dans les bars et déjeuner chez sa grand-mère tous les mardis et surtout il a un caractère de cochon. Une rencontre qui va sonner comme un coup de poing dans la vie du raisonnable et obéissant Marcel...
Un album époustouflant, original et irrésistible. Camille de Cussac, nous entraîne dans son univers coloré, farfelu et foisonnant. Et à l'instar du grand Mohamed Ali, elle s'amuse, vole comme un papillon et pique comme l'abeille pour nous entraîner dans cette histoire loufoque, poétique et tendre. Sublime et épatant !
Claire Lebreuvaud (janvier 2019)
28/03/2019 | Lien permanent
LA GUERRE DE 14-18 RACONTÉE AUX ENFANTS
documentaire
de Philippe GODARD
Éd. De La Martinière, janvier 2014, 70 pages – 14,50€
Quand la rigueur, qui n’empêche pas l’engagement, de Philippe Godard rencontre la remarquable qualité de reproductions d’images (photos et documents d’époque) des éditions De La Martinière, cela donne ce très beau documentaire. Très complet et très clair, il aborde toutes les questions liées au déroulement de la guerre sur le front comme à l’arrière, sans omettre l’état de l’opinion et les débats qui dominaient avant la déflagration ainsi que les conséquences politiques, économiques, sociales du conflit.
Aux paragraphes brefs et explicatifs, s’entremêlent des extraits de lettres échangées entre les soldats et leurs familles. Quelques photos sont saisissantes comme celles de ce poilu qui lit son courrier à l’abri d’un arbre creux. L’ensemble forme un excellent documentaire très pédagogique sans jamais être rébarbatif.
Ariane Tapinos (février 2014)
25/02/2014 | Lien permanent
LE PERROQUET DE L'EMPEREUR. Course à travers le Japon !
Album, livre jeu et documentaire
de Davide CALI
& Chiaki MIYAMOTO (illustrations)
Éd. Nobi nobi !, coll. 1,2,3 Soleil
Mai 2014 – 19,90 €
Une voix s’écrie dès la première page et sur fond de palais impérial : « Le perroquet de l’empereur s’est échappé ! » et voilà ses douze fidèles serviteurs – les douze animaux symboles du zodiac japonais – qui se lancent à sa recherche. Leur poursuite est l’occasion d’une découverte du Japon à travers douze lieux importants de l’archipel, de Hokkaido à Okinawa. Chaque double page (où se cache le perroquet) nous présente un endroit différent : Mont Fuji, Kyoto, Tokyo, Hiroshima, Miyajima… Chaque fois un petit texte nous explique les caractéristiques de ce lieu, pendant que l’histoire se poursuit et que le lecteur est invité à retrouver le perroquet dans la page. L’album se termine sur six pages documentaires intitulées « un peu de culture japonaise » qui proposent des informations complémentaires sur les lieux visités et du vocabulaire japonais. Enfin, une grande carte du Japon permet de suivre la folle course de nos douze héros, du Nord au Sud de l’archipel nippon.
Éditeur spécialiste du Japon et surtout des traductions d’auteurs illustrateurs japonais, Nobi nobi, fait ici une incursion réussie dans la création, avec cet ouvrage original qui mêle album, documentaire et livre jeu. Le Japon n’en finit pas d’être à la mode auprès des enfants et de leurs parents, gageons que petits et grands raffoleront de cette course poursuite !
Ariane Tapinos (juin 2014)
04/07/2014 | Lien permanent