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Rechercher : Tour du monde des petits déjeuners

Kimiko et le botaniste | album de HIDEKO ISE

kimiko et botaniste.gifAdaptation française par Georges Métailié
Éd. du Seuil | avril 2009 |15 €

Kimiko, jeune Japonaise, adore traîner dans le Jardin des plantes à Paris, elle se faufile, scrute et dessine les plantes qu’elle voit. Cette enfant curieuse ne fait pourtant pas toujours le bonheur du jardinier, jusqu’au jour où le botaniste vient à sa rencontre. Leur premier contact se fera adossés à un platane vieux de plus de deux cent cinquante ans, l’image est belle et reposante, on s’y croirait presque. La suite de l’histoire nous fera découvrir la multitude d’espèces d’arbres, de plantes et de fleurs qui composent cet endroit. Le vieil homme et la petite fille se promènent et partagent leurs connaissances au fil des saisons, en nous transportant dans un monde proche de nous qu’on ne regarde jamais. Je m’en voudrais de ne pas aussi parler de la volonté du botaniste à transmettre son savoir et à sensibiliser les promeneurs sur la beauté naturelle des arbres et fleurs.

L’auteur de Sophie et le relieur (2007) prouve à nouveau son talent avec des images à l’aquarelle qui donnent envie d’aller au parc le plus proche apprécier la flore et des textes simples, sans fioriture. Certaines phrases ont même des allures d’haïkus, les mots sont justes et suffisent à porter l’illustration. Autant pour les parents que pour les enfants, ce livre s’adresse à toutes les personnes qui ont oublié de prendre le temps d’observer la nature ou qui veulent apprendre à la connaître.

Claire Dagan (mai 2009)

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23/05/2009 | Lien permanent

L’argent ça marche comment ? | documentaire d'Alvin HALLL

9782092521182.jpgTraduit et adapté de l’anglais par Vanessa McQueen | éd. Nathan | février 2009 - 14,95 €

Question importante, et plus encore en temps de crise où l’argent vient à manquer… Pour y répondre, l’auteur, très emballé par son sujet, remonte aux sources de la monnaie, évoque la figure et les théories de quelques grands économistes, se penche sur la valeur de l’argent, le coût de la vie et plonge avec enthousiasme dans le monde de la finances et des affaires. Avec une multitudes d’illustrations, d’icônes, de photos et une masse considérable d’informations, ce documentaire ravira les enfants curieux mais agacera peut-être quelques adultes…

C’est que, porté par son sujet (et l'on sent bien qu’il l’aime son sujet) Alvin Hall fait preuve d’assez peu d’esprit critique à l’égard de la société de consommation et des excès de la mondialisation économique. Le peu de recul qu’il prend relève du minimum syndical : l’argent ne fait pas (toujours) le bonheur et le commerce c’est mieux quand c’est équitable. Pour le reste… Dans le chapitre sur l’économie, une double page, intitulée «Bon plan» explique au lecteur comment monter sa petite entreprise de confiture. La recette est simple : des ressources naturelles (des fruits, du sucre) + des ressources financières (des pots, des casseroles…) + des ressources humaine (des employés) et de l’esprit d’entreprise (la recette de Mamie). Et pour réussir, le truc infaillible : «ressources humaines : je vais convaincre ma famille de m’aider. Je ne paierai pas mes employés»… On appréciera !
Cela dit, et si le lecteur est capable de plus de distance critique que l’auteur, ce documentaire a le mérite d’aborder un sujet qui, bien plus que le sexe et la violence, reste tabou : c'est déjà pas si mal !

Ariane Tapinos (mars 2009)

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08/04/2009 | Lien permanent

Les Grenouilles Samouraïs de l'étang des Genji | album de Kazunari HINO et Takao SAITÔ (ill.)

grenouille samourai.gifD'après le Heiké monogatari
Traduction de Renée Garde

Éd. Picquier jeunesse |
sept. 2009 | 15€

Au bord d’un étang, à l’ombre d’un cyprès plusieurs fois centenaire, Grand-père crapaud narre, au son du biwa, l’histoire, très ancienne, de la bataille des Genji et des Heiké. À cette époque vivaient, autour de l’étang, des grenouilles et des crapaud, en paix et en harmonie avec la nature. Un soir d’été une dame rainette est agressée et blessée par «un monstre aux yeux luisants». Ce monstre est en réalité un chat, comme le prouve le poil de moustache qu’il a perdu en commettant son forfait. Les grenouilles samouraïs s’organisent et, sous la direction du seigneur Yorimoto, du général Yoshinaka et de la guerrière Tomoé, se préparent au combat. Mais dix mille petites grenouilles ne pèsent pas lourd face à un grand méchant chat et il leur faudra toute la ruse du jeune sonneur Ushiwakamaru pour venir à bout de leur coriace adversaire.

Inspiré du Heiké Monogatari, célèbre épopée du XIVe siècle, ce grand album aux couleurs vives, retrace le combat qui opposa, à la fin de l’époque Heian (XIIe siècle), les clans Genji et Heiké pour la conquête du pouvoir politique au Japon. Transposé dans le monde animal, l’album s’inspire dans sa forme même de son modèle littéraire: vocabulaire précieux, texte en partie chanté (et typographie italique raffinée), illustrations (splendides et lumineuses) à la manière des estampes japonaises. Le tout forme un superbe album plein d’humour et très original. Il peut se lire pour le plaisir de l’histoire (honneur y est rendu à l’intelligence contre la force) et pour celui de la découverte d’une culture à travers ses codes esthétiques et littéraires.

Ariane Tapinos (octobre 2009)

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27/11/2009 | Lien permanent

Rose | roman de Colas GUTMAN

Rose GUTMAN.gifÉd. L’École des loisirs, coll. Neuf | sept. 2009 | 82 pp. - 8,50€

Rose a neuf ans et une fois de plus elle déménage et change d’école. Ou plutôt, elle «dégoménage». Parce que Rose, comme l’ont dit les médecins, psychologues et orthophonistes appelés à la rescousse est «une petite fille très intelligente et très émotive avec un énorme défaut de langage». Dès que les émotions sont trop fortes (qu’elle est «échauffée»), elle se met parler «comme une nouille»: elle invente de drôles de mots (pas forcément insensés, mais sûrement pas autorisés par l’Académie française), elle s’emmêle la langue et complique sérieusement ses relations aux autres, enfants et adultes (ou «lampadaires»). Elle comprend parfaitement ce qu’on lui dit (et même ce qu’on ne lui dit pas), mais est incapable de répondre dans un langage intelligible à tous, du moins au début. Parce que dans cette nouvelle école elle va trouver des enfants et un adulte, son instituteur («le monsieur qui parle tout le temps») qui vont être capables de comprendre, et même de parler le Rose. Et puis, langage de nouille ou pas, Rose n’est pas du genre à se laisser «ennuimerder» par les «lampadaires» et les «demi-lampadaires» (les collégiens) et ça, ça force le respect!

Colas Gutman a un don attesté pour l’humour et lire Rose, c’est comme pour le très drôle Journal d’un garçon, l’assurance d’une lecture qui met de bonne humeur et donne envie d’avancer dans la vie. Rose est drôle et touchante, mais pas seulement. Elle fait un peu penser à la Zazie de Raymond Queneau. Elle est pleine de finesse dans le regard qu’elle porte sur le monde qui l’entoure. Ce regard elle le partage avec les autres enfants (et le lecteur) à travers son drôle de langage. Avec elle, on peut se sentir autorisé à jouer avec les mots. Une manière de dire aux enfants qui peuplent les salles d’attentes des orthophonistes que leur parler ne fait pas d’eux des enfants inintelligents, mais des enfants tout court.

Ariane Tapinos (octobre 2009)

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CODE SARA

Code Sara .gif

Roman policier
de T.M. GOEGLEIN
Traduit de l’américain par Emmanuelle Pingault
Éd. Milan, coll. Macadam
Janvier 2013, 342 pages – 12,50 €

Jusqu’à ses seize ans, Sara menait une vie banale d’adolescente américaine. Entourée de parents aimants, de son petit frère, de ses grands-parents et de son oncle, Sara se posait peu de questions sur sa vie et sa famille. Boulangers depuis trois générations, les Rispoli menaient une existence discrète et avaient appris à Sara, comme à son frère Lou, à maintenir une certaine distance entre eux et le monde extérieur. Quand Sara commence son histoire, aux premières pages du roman, toute cette façade a volé en éclats. Ses parents et son frère ont disparu (ils sont peut-être même morts), ses certitudes ont été brisées. Sara est seule et dépositaire d’un lourd et dangereux secret…

Construit comme un long flash back, le récit de Sara constitue un thriller haletant et énigmatique même si, avec pour décor la ville de Chicago, pour personnages une discrète famille d’italo-américains, les indices sont là. Pour autant, ce n’est qu’au fil du roman que nous sont données quelques clefs pour comprendre comment et pourquoi la vie de Sara a basculé dans le chaos. Quelques éclaircissements qui nous laissent pourtant dans la pénombre à la fin de ce premier volet de ce qui s’annonce comme une bonne série policière avec un zeste de fantastique. Le personnage de Sara est très réussi. Avec humour et beaucoup d’autodérision, elle se raconte. Elle avoue sa naïveté mais aussi sa colère, cette « rage froide » qui donne le (bien meilleur) titre américain du roman et qu’elle domestique dans de rigoureux entrainements de boxe. Ce personnage central est pour beaucoup dans la réussite de ce premier volume, souhaitons que la suite soit de la même eau !

Ariane Tapinos (février 2013)

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13/05/2013 | Lien permanent

LA POUPÉE DE TING-TING

Ting-Ting.jpgalbum
de Ghislaine ROMAN & Régis LEJONC (illustrations)
Éd. Seuil Jeunesse, janvier 2015 – 15€

En rêve Ting-Ting voit son père fabriquer la poupée de bois qu’il lui a offert. Celle qui, parce qu’elle lui ressemblait avait-il dit, ne serait pas vendue au village. Au matin, Ting-Ting ne retrouve pas sa belle poupée et toute la journée elle s’inquiète de sa disparition, de plus en plus convaincue que sa mère l’a emportée avec toutes les autres qu’elle vend au marché. Sur les conseils de sa grand-mère, elle va confier ses craintes à un vieil arbre, un grand pin noueux…

Régis Lejonc a mis tout son talent au service de ce beau récit où il est question de transmission et de souvenir. 

Avec ses paysages d’une Chine pauvre et intemporelle, La poupée de Ting-Ting suggère avec délicatesse que c’est dans nos rêves que vivent ceux qui nous ont quitté. Tel le père de cette fillette dont l’image est représentée par un dessin au trait simple qui se pose, comme en surimpression, sur la vie de Ting-Ting. Et parfois, les souvenirs s’incarnent dans les objets comme ici dans cette petite poupée aux joues colorées, et forment un lien un peu magique entre le monde des vivants et le souvenir de ceux qui nous ont quitté.

Ariane Tapinos (mars 2015)

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20/03/2015 | Lien permanent

À L'ÉCOLE DES ESPIONS

espions.gifdocumentaire
de Florence PINAUD & Stéphane KIEHL
Éd. Actes Sud Junior, septembre 2014 – 15,90€

On connaît les prouesses du grand et séduisant agent 007, on se rappelle de la sulfureuse Mata Hari mais sait-on réellement qui sont les espions ? Les vrais, ceux des différents services de renseignement en France et à l’étranger. Ceux qui surveillent, écoutent, défrichent, complotent, découvrent… aux moyens de technologies de plus en plus sophistiquées.

Ce foisonnant documentaire propose de tout, vraiment tout, nous apprendre sur les secrets d’une activité qui bien que discrète est très présente de part le monde.

Après la lecture de ces 92 pages de texte dense mais heureusement illustré, vous saurez tout sur la DGSI, la DGSE, l’ANSSI et autres KGB et CIA ! En trois trimestres d’apprentissage et 20 leçons qui vont de « Qui pratique l’espionnage ? » à « Comment devenir agent secret », en passant par : « Déjouer une filature », ou «Petit manuel de Cryptographie », vous pourrez revendiquer le diplôme de l’école des espions et l’espionnage n’aura plus de secret pour vous !

Ariane Tapinos (septembre 2014)

 

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14/10/2014 | Lien permanent

OFF


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de Xavier Salomo
Éd. Seuil jeunesse, octobre 2014 - 15 €

Dans un paysage apocalyptique une petite fille chevauchant un cerf s'arrête devant un réacteur en marche. À l'intérieur, les installations électriques semblent intactes . Elle s'approche alors d'un un gros bouton rouge et le pousse, puis s'endort à même le sol ... Pendant son sommeil des racines envahissent le réacteur maintenant éteint, une forêt pousse, emplie d'étranges animaux . Le duo quitte alors cet îlot de verdure et se remet en route vers un nouveau réacteur...

 Xavier Salomõ signe un conte silencieux sur les conséquences de ce qu'on devine être une catastrophe nucléaire, une allégorie aux allures de quête fantastique qui ne manque pas d'interroger sur les dangers liés à l'utilisation de l'énergie atomique... Impossible en effet de pousser le bouton « off » d'un réacteur ! Le contraste entre le paysage désolé, l'intérieur high-tech, la forêt et la ténacité de cette fillette et de sa monture (qui semble sacrifier ses bois pour faire renaître le monde de ses cendres...) font de cet album une fable écologique pleine de poésie pour s'interroger et comprendre que les conséquences de l'emploi de l'énergie nucléaire demeurent incertaines...

Nathalie Ventax (avril 2016)

 

 

 

 

 

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22/04/2016 | Lien permanent

PIQUE-NIQUE SOUS LA PLUIE

japon,transports,saison,arc en cielalbum 
de Nakota MASE
Traduit du japonais par Mutsumi FUNATO
Éd. Seuil Jeunesse, avril 2016 -13,90€

« Aujourd'hui on va pique-niquer ! Tout le monde attendait cette journée avec impatience ! Nous partons en car cueillir du raisin sur la montagne aux raisins. Mais il pleut depuis ce matin ! »

La sortie scolaire sera-t-elle gâchée par la pluie ? Alors que l'autobus bleu et blanc traverse collines, villes montagnes et rizières, le ciel se dégage pour l'arrivée des enfants sur la colline aux raisins. La pluie va t-elle enfin s'arrêter ?

Naokata Mase auteur notamment de Dans mon bus et Le Neige Express nous embarque dans un nouveau véhicule pour un voyage où l’émerveillement se renouvelle à chaque page . De tunnel en tunnel, le lecteur découvre les détails d'un paysage à chaque fois différent et peut s'amuser à y retrouver le bus scolaire et à observer les autres véhicules. Le jeu des découpes et la variété des panoramas sont d'ailleurs l'occasion d'une belle surprise finale.
Voilà un album qui est un véritable petit voyage, placé sous le signe de la couleur et de la gaieté, et dans lequel on découvrira au passage comment chasser la pluie au Japon !

Nathalie Ventax (avril 2016)

A lire sur notre blog, la critique de Tut Tut, c'est Noël ! (éd. Le Sorbier, 2010).

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17/04/2016 | Lien permanent

LYRA ET LES OISEAUX

Lyra et les oiseaux.jpgroman
de Philip PULLMAN

Gravures de John LAWRENCE
Traduit de l’anglais par Jean Esch
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Grand Format littérature, NE : mai 2018 48 pages - 14,50 €

Lyra, perchée sur les toits de Jordan College, avec son dæmon Pantaleimon, observe les oiseaux et s’interroge sur la signification de leurs figures aériennes. Parmi eux apparaît le dæmon d’une sorcière, venu demander l’aide de « Lyra Parle-d’Or ». Celui-ci va les entraîner dans une périlleuse aventure où la réalité est bien différente des apparences qu’elle se donne. On l’aura compris : ce petit livre (rouge, toilé) accompagné d’une carte du Oxford né de l’imagination de Philip Pullman, s’adresse aux amateurs et aux connaisseurs de l’auteur de l’inoubliable trilogie À la Croisée des mondes. N’espérez donc pas apprendre ce qu’est un dæmon et pourquoi Lyra est surnommée« Lyra Parle-d’Or ». 

En réalité, même pour les aficionados, c’est le plaisir des retrouvailles avec Lyra et Pan qui l’emporte sur l’intérêt du récit. Mais c’est un plaisir à ne pas bouder quand la séparation d’avec l’univers magique de ces trois romans nous a laissé tant de regrets.


Ariane Tapinos (première publication : décembre 2004)

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16/08/2018 | Lien permanent

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