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Rechercher : Comme un poisson dans l'eau

LE DISCOURS DE LA PANTHERE

20201104_175840.jpgBande dessinée
de Jérémie MOREAU
Éd. 2024, octobre 2020- 26,90 €

Après la Saga de Grimr (fauve d'or d'Angoulême 2018) et Penss, Jérémie Moreau continue d'explorer et de (nous) questionner sur le monde et ses origines avec une bande dessinée pleine de couleurs et d'introspection :
rencontrez un buffle qui tente de déplacer son île pour la sauver, une taupe apprenant à une autruche à se voir différemment, un éléphanteau qui essaie de retracer l'Histoire avec son grand-père, un bernard l'hermite qui ne jure que par l'apparence, ou encore un étourneau qui perd son groupe migratoire...

Autant d'histoires qui, non sans rappeler les fables de la Fontaine et le Livre de la jungle, proposent de réfléchir sur le sens (de la vie, du monde, du vivant, de l'avant, de l'après) tout en nous faisant voyager dans des contrées luxuriantes où les animaux, doués de parole, d'un sens de l'humour et de l'observation, nous offrent une belle leçon d'humilité et... d'humanité !

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10/11/2020 | Lien permanent

CŒUR DE HIBOU

famille,père,adoption,difference,grandirMagnifique album
d’Isabelle WLODARCZYK
& Anne-Lise BOUTIN

Éd. Rue du monde, mai 2013
16,50 €

Une louve poursuivie par des chasseurs confie son nouveau né à un hibou, avant de mourir. Le hibou l’élève comme son petit. Il le nourrit, le couvre de feuilles séchées, joue avec lui… Son cœur chavire quand son petit loup prononce ses premiers mots, « mi-loup, mi-hibou » et c’est avec une tendresse mêlée d’inquiétude qu’il regarde grandir « son petit qui ne lui ressemble pas ». 

Un jour, petit loup, voulant tout faire comme papa, s’élance du haut d’un arbre. La chute est rude et c’est son cœur qui est « un peu écorché » alors il s’enfuit loin dans la forêt. Heureusement, papa hibou retrouve son petit loup.

Cet album est exceptionnel à de nombreux égards. D’abord, les images d’Anne-Lise Boutin, avec ces beaux aplats de bleu et d’orange, ce vert vif du hibou et le noir profond du petit loup, sont d’une grande beauté. Ensuite il y a le texte d’Isabelle Wlodarczyk, tout en finesse et en tendresse. Un texte fait de mots simples qui disent l’amour réciproque d’un père et d’un fils. Enfin, il y a cette histoire à la fois toute simple, d’adoption, de filiation, de séparation et de retrouvailles et en même temps franchement audacieuse.

Il y a beaucoup (plus) de personnages masculins dans les albums mais si peu de papas qui s’occupent de leur progéniture. Ici, l’amour surgit « naturellement » dans le cœur du hibou dès qu’il a dans ses ailes ce nouveau-né que la vie lui a donné même s’il ne lui a pas donné vie. Ce père élève seul avec compétence et amour celui qui est devenu son fils. Certes, ils sont différents, « un jeune loup un peu hibou, et un vieux hibou au cœur de loup » mais ils s’aiment comme on aimerait que ce soit le cas dans toutes les familles.

Ariane Tapinos (été 2013)

 

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20/07/2013 | Lien permanent

DANS LA NUIT BLANCHE ET ROUGE

Dans la nuit blanche et rouge.gifRoman historique et fantastique
de Jean-Michel PAYET
Éd. Les Grandes Personnes
Septembre 2012, 507 pp. – 18 €

Pétrograd, février 1917. La Russie est en guerre, le peuple a faim et soif de liberté, le régime tsariste est à bout de souffle. Tsvetana Kolipova, jeune comtesse de dix-sept ans, s’engage aux côtés de ceux qui veulent un monde plus juste. Alors qu’elle tente de récupérer, dans un vestiaire de l’opéra où elle est ballerine, un poème qui doit être publié dans un journal clandestin, elle fait une étrange rencontre et une découverte qui va bouleverser sa vie. En lieu et place du poème, elle trouve un titre de propriété d’un appartement au nom de son père, qui la mène sur la trace d’une demi-sœur, Natacha, dont elle ignorait l’existence.

Plus tard, elle découvre que Roman, l’envoûtant jeune homme qu’elle a rencontré lors de son effraction dans les vestiaires de l’opéra, est lié à Natacha à travers une bague étrange et magique et que de la possession de cette bague dépend le destin de Roman. Mais Tsvetana et Roman ne sont pas les seuls à vouloir récupérer le précieux bijou… Commence alors une incroyable poursuite à travers la Russie et l’histoire.

Comme dans un vrai roman russe (avec une pincée de fantastique), l’époustouflant récit de Jean-Michel Payet mêle les destins de nombreux personnages confrontés aux déflagrations de l’Histoire. Dans cette Europe secouée par la guerre et les soubresauts des révolutions russes, ses personnages semblent courir, parfois les uns après les autres et (comme l’évoque la très belle couverture d’Henri Galeron) pour rattraper les accélérations de l'histoire en marche.

Rarement un roman jeunesse aura autant mérité le qualificatif de foisonnant ! À l’heure où un très sérieux historien remet en cause la thèse de l’assassinat des Romanov*, les libertés que Jean-Michel Payet prend avec l’Histoire sont plus savoureuses encore.  

À conseillers aux bons lecteurs et à leurs parents !

Ariane Tapinos (septembre 2012)

 

* Voir l’entretien avec Marc Ferro paru dans la revue L’Histoire n° 379 de septembre 2012.

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22/10/2012 | Lien permanent

Amos et le pays noir | album d'Anne CORTEY, illustré par Janik COAT

9782746712447.jpgÉd. Autrement jeunesse | février 2009 - 16,50 €

Amos est un koala bleu, rouge et jaune. Il a de grands yeux ronds un peu hallucinés et de longues oreilles ovales. Il vit perché sur son arbre dans un univers entièrement noir où même «les habitants semblent couverts de suie». «Un jour Amos découvre une boîte. Il l’ouvre. Un arc-en-ciel en sort». Et les couleurs, peu à peu vont envahir son monde. C’est d’abord «l’arc-en-ciel qui s’étire» et se répand sur les arbres ronds et noirs. Ce sont ensuite des étoiles multicolores semées par Amos au fil de ses pas. C’est enfin le noir qui s’efface devant les couleurs qui se mélangent. Alors le pays d’Amos n’est plus le pays noir, c’est celui des couleurs denses, éclatantes, souriantes.

Ce voyage au pays d’Amos est surtout un voyage dans l’univers graphiques de Janik Coat. Les formes y sont rondes, sans aucune mièvrerie, les traits larges, les couleurs franches. L’irruption des couleurs permet, a contrario, de mettre en valeur les quelques pages entièrement noires du début de l’album. Le noir se fait gris, plus ou moins dense, plus ou moins sombre. Les contrastes entre la page blanche, le monde noir d’Amos, et le petit koala multicolore, sont splendides. S’en suivent quelques pages où la couleur s’immisce dans cet univers de gris. Plutôt que de repousser le noir, elle l’effrite et, s’installant peu à peu en son sein, en repousse les limites. Quand enfin les couleurs sont là, c’est une toute autre lumière qui éclaire le monde d’Amos. L’herbe est verte et grasse comme, sans doute, la craie de l’artiste. Le ciel est d’un bleu lumineux et épais comme un océan perché dans le haut de la page. Amos n’est plus seul et nous on s’extasie devant tant de beauté.
Et si ce livre est réussi, c’est aussi parce que son grand format carré et son papier épais mettent magnifiquement en valeur le style si personnel de Janik Coat, servi ici par un texte d’Anne Cortey, fait de phrases courtes qui flirtent avec la poésie. Un texte qui, présenté en grandes lettres d’imprimerie gris clair, s’installe avec bonheur aux côtés de l’image.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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04/04/2009 | Lien permanent

LE PIRATE ET LE ROI

Pirate et le roi.jpgalbum
de Jean LEROY & Matthieu MAUDET (illustrations)
Éd. École des loisirs, avril 2015 - 12€20

Le bateau du roi Jehan 1er naviguait sur l’océan lorsqu’une tempête éclata et le roi, unique survivant, se retrouva seul sur une île déserte. Enfin peut-être pas si déserte…

Il fait la rencontre de Matt, un pirate échoué comme lui sur cette minuscule île. Les mois passent, le roi Jehan 1er apprend à pêcher, à construire un abri, à faire du feu, et peu à peu, Matt et Jehan se rapprochent jusqu’à se ressembler comme deux frères. Deux frères que seule une couronne sépare encore. Cette belle entente prend fin quand, au loin, se dessinent les voiles d’un bateau qui pourrait les sauver.

Au fond un pirate reste toujours un maudit pirate !

Au fil de la lecture, nous assistons à un changement complet tant physique que moral du roi Jehan 1er, qui abandonne son éducation et les conventions pour survivre et s’acclimater à son nouvel environnement. Il devient comme un frère pour Matt mais continue de porter sa couronne qui demeure une source d’espoir, pour lui. Celui de retrouver à la fois sa vie d’autrefois, sa position sociale et les habitudes qui vont avec. Et c’est cet espoir plus que la couronne, qui sépare tout de même les deux héros, car rien n’attend Matt après leur sauvetage.

Le roi Jehan 1er retrouve avec l'espoir d'être secouru son orgueil de roi et c’est ce qui va le perdre. Après tout, seule la couronne indique à ses troupes qui est le roi et qui ne l’est pas.

Cet album nous donne une jolie leçon à retenir : peu importe notre naissance, la probabilité de se retrouver sur une  île déserte est aussi importante pour un roi que pour un pirate !

Les personnages sont figurés par des lions, quasiment identiques durant leur vie commune sur cette île, ce qui montre bien que, dès le départ, le roi et le pirate auraient pu être échangés. Seuls les deux personnages sont en couleurs vives, en jaune bien entendu ; le fond et le décor sont représentés par des couleurs assourdies : le ciel et le sable sont blanc, la mer et les buissons d’un bleu marine profond mettant en exergue les deux héros et leur relation compliquée.

Marlène Demen (avril 2015)

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01/05/2015 | Lien permanent

FILLE DE PRÉSIDENTE. Sans papiers et sans problèmes

politique,président,élection,immigration,sans-papiers,relation mère-filleroman
de Pascale PERRIER
Éd. Oskar éditeur, coll. La Vie, février 2017, 192 pages 14,95€

Fille de présidente de la République, quelle aubaine ! Les dorures de l’Elysée, un chef-cuisinier qui vous concocte des biscuits bretons à la demande et aucune obligation de vider le lave-vaisselle…

Sauf que pour Angèle, 15 ans, être la fille de la présidente de la République, ce n’est pas franchement la vie de château (ou de palais présidentiel si vous préférez) ! Tout d’abord, sa chambre ressemble à un musée : aux oubliettes le bureau suédois repéré dans un catalogue, il ne trouvera pas place entre le lit Louis XVI et les deux vases Ming offerts au Général de Gaulle au siècle dernier. Ensuite, Angèle doit non seulement cohabiter avec un conseiller en communication insupportable, mais également avec un garde du corps omniprésent qui sent la frite froide (ce qui, avouez-le, est un brin gênant quand vous avez un rendez-vous galant). Ajoutez à cela, une mère caricaturée tous les soirs aux Marioles de l’info et qui semble plus préoccupée par les frasques de son ministre de la santé que par les soucis existentielles de sa fille, des huissiers qui rôdent partout, … La vie de fille de présidente est loin d’être de tout repos !

Et pour Angèle, les choses se compliquent encore le jour, où son dernier bulletin de math (catastrophique) fait la Une du Canard Déchainé. Contrainte de changer de lycée, elle fait la connaissance d’Andreï, jeune arménien sans papier menacé d’expulsion.

Après un premier tome pétillant où l’on découvrait les coulisses d’une élection présidentielle*, ce second tome nous plonge dans l’envers du décor élyséen à travers les yeux d’Angèle, une jeune fille au caractère bien trempé et à l’humour ravageur, prête à tout, et surtout à bousculer le protocole, quitte à taquiner le petit jeu des influences, pour venir en aide à un camarade de classe. A quelques jours, du premier tour, un roman réjouissant !

Claire Lebreuvaud (avril 2017)

* Fille de présidente
, Pascale Perrier, éditions Oskar, juin 2016.

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18/04/2017 | Lien permanent

COLIN DE L'ESPACE. LA COURSE COSMIQUE PUANTE

Colin de l'espace.jpgroman {Première lecture}
de Tim COLLINS
Traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud et illustré par Joëlle DREIDEMY
Éd. Albin Michel Jeunesse, coll. Mes premiers Witty, premier semestre 2016, 125 pages - 8,50€

Colin s’ennuie au plus haut point dans sa classe où sévit le très barbant le Monsieur Watkins. L’arrivée d’un nouvel élève, Harry, va transformer ses longues journées d’école en une incroyable aventure. Il faut dire que Harry n’est pas n’importe quel nouveau… Il arrive de la galaxie du Centaure et voyage dans le temps dans une… poubelle ! De plus il est équipé d’un extraordinaire téléphone-portable-transpondeur-interstellaire… Avec l ‘un et l’autre, il peut voyager dans l’espace et dans le temps.

Après s’en être donné à cœur joie sur des planètes lointaines et dans un avenir rempli de nouveautés technologiques, Colin et Harry se rendent à l’aube des temps et là… l’aventure se complique… Une rencontre inopinée entre un poil de barbe de Monsieur Watkins et une petite créature verte située au tout début de l’évolution va entrainer un bouleversement inattendu et dramatique qui va modifier l’espèce humaine désormais affublée des traits du visage peu gracieux de Monsieur Watkins (moustaches comprises). Colin et Harry vont devoir se mettre en quatre pour corriger cette abominable erreur…

Ce petit roman très illustré est une hilarante première lecture qui ressemble à un vrai petit roman avec ses 125 pages. Paru en même temps que le très drôle Crumble (texte de Michael Rosen et images de Tony Ross : un chien fait passer un entretien à ses futures maîtresses…), ces deux livres inaugurent une nouvelle collection, mes premiers WItty, qui décline pour les plus jeunes et moins aguerris à la lecture, l’excellente collection Witty des éditions Albin Michel. Dans le même esprit très british que sa grande sœur, ces premiers Witty plus illustrés et d’un format plus petit, peuvent également se prêter à une lecture partagée. Après des années de vaches maigres, nous nous réjouissons que les éditeurs s’intéressent de nouveau à ces lecteurs passagers qui d’écouteurs d’histoires deviendront peut-être des dévoreurs de romans. 

Ariane Tapinos (mars 2016)

 

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21/03/2016 | Lien permanent

J’ATTENDS MAMAN

mère,parents,école,séparation,travailalbum
de Izumi MOTOSHITA & Chiaki OKADA (illustrations)

Traduit du japonais par Sylvain Chollet
Éd. nobi nobi, coll. 1, 2, 3 Soleil, mars 2016 - 13€

C’est la fin de la journée à la maternelle et personne n’est encore venu chercher la petite Kana. La petite fille patiente en imaginant, dans un savoureux dialogue avec un ours en peluche, ce qui a pu retarder sa maman. Peut-être son train est-il tombé en panne ? Dans ce cas, pas d’inquiétude, « parce qu’un éléphant, un hippopotame et d’autres animaux très costauds l’ont poussé de toutes leurs forces jusqu’à la gare ! ». Et si elle s’est arrêtée pour acheter des pâtisseries et des ballons et qu’elle s’est envolée, là encore, pas de quoi paniquer, c’est certain, les « oiseaux vont la guider ». La preuve, là voilà qui arrive ! Kana se blottie dans ses bras avant de quitter sa maîtresse et son ours, pour rentrer à la maison et peut-être s’arrêter en chemin pour acheter un gâteau et un ballon.

Un album très tendre sur un sujet bien moins léger qu’il n’y paraît. Quel enfant n’a pas connu ces moments d’angoisse en attendant ses parents ou tout simplement en s’éloignant d’eux quelques instants ? 

Quel enfant ne s’est pas demandé alors si ses parents avaient peut-être disparu pour toujours ? Kana fait face à cette peur de l’abandon en s’imaginant des situations, des événements qui expliquent le retard de sa maman. Et si ces événements sont plus qu’improbables, aucune importante ! Ce qui compte c’est que cette petite fille sait trouver les ressources pour lutter contre l’angoisse.

Et du point de vue de la maman, cet album dit également que les mères ont une vie pendant que les enfants sont à l’école, une vie - un travail ici sans doute - qui peut parfois les mettre en retard sans que cela porte à conséquence. Bien au contraire, c’est dans ses interstices que les enfants grandissent.

Un album finalement rassurant pour les enfants et les parents !

Ariane Tapinos (juillet 2016)

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22/07/2016 | Lien permanent

DANS LA FORÊT DE HOKKAIDO

Dans la forêt.jpgroman
de Éric PESSAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium +, août 2017, 132 pages - 13€

En France, Julie rêve. Au Japon, un petit garçon abandonné par ses parents dans la forêt de Hokkaido, est au bord de la panique.

Julie rêve de cet enfant. Très vite, elle se rend compte que c’est plus qu’un rêve, qu’elle a la capacité, quand elle s’endort, de rejoindre cet enfant perdu et effrayé. Elle vit alors les mêmes angoisses, les mêmes souffrances que ce petit garçon qui lui reste inconnu. Peu à peu, comme lui, elle dépérit. Elle apprend aussi qu’au Japon, des recherches ont été lancées pour retrouver un enfant que ses parents, excédés par ses caprices ont laissé quelques instants sur le bord d’une route en pleine forêt, sur l’île d’Hokkaido. Quand ils sont revenus sur leurs pas, leur fils avait disparu… englouti par la forêt. Depuis, ils passent à la télévision pour s’excuser (pratique très nippone) et appeler à l’aide pour retrouver leur fils. Julie sait désormais que l’enfant qu’elle rejoint dans ses rêves est réel et que sa vie dépend de l’aide qu’elle pourra lui fournir. Sa survie à lui mais peut-être à elle aussi puisque que sa santé, comme celle du garçon, se dégrade brutalement. 

Hospitalisée dans un état aussi préoccupant qu’inexpliqué, c’est l’intervention d’un jeune réfugié érythréen, recueilli par son père, militant de toutes les causes justes, qui va les sauver elle et l’enfant.

A partir d’un fait divers, Eric Pessan construit un roman poétique et mystérieux. Profond aussi, comme la forêt dans laquelle s’est perdu le petit garçon, tel un petit poucet sans ses miettes de pain.

Un roman qui interroge sur ce monde qui jette les enfants sur les routes parce que les adultes se font la guerre ou parce qu’ils ne savent plus comment faire avec les enfants.

Ariane Tapinos (septembre 2017)

A lire sur notre blog, la critique d'un autre livre d'Eric Pessan : Aussi loin que possible (L'école des loisirs, 2015).

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01/10/2017 | Lien permanent

GRAND-PÈRE ET LES LOUPS

Grand-père et les loups.jpgroman
de Per Olov ENQUIST
Traduit du suédois par Agneta Ségol
Éd. La Joie de Lire, août 2007
126 pages – 7,90 €

Mina, six ans, se réveille au beau milieu de la nuit après qu’un crocodile lui ait mordu les fesses. Décidant qu’un tel événement mérite bien quelques hurlements, elle tente d’ameuter ses parents inconscients du danger. Mais les adultes ne savent dire qu’une chose le dimanche, même quand le soleil est enfin levé : « … essaie de comprendre, sois gentille, je suis fatigué  ».Personne ne semble se soucier d’un dangereux crocodile échappé d’une chemise Lacoste, rôdant dieu sait où dans la maison et prêt à dévorer Mina.Une seule solution : téléphoner à grand-père qui est toujours d’excellent conseil. Grand-père comprend tout de suite le problème, il préconise : a) de trouver un protecteur pour Mina (du genre canidé), b) de vaincre sa peur en faisant quelque chose de dangereux, par exemple, marcher jusqu’au sommet de la montagne aux trois grottes.
C’est ainsi que Mina, accompagnée de sa petite sœur, de ses deux cousins, de grand-père et de la chienne Mischa, se retrouve en route pour une expédition pleine d’imprévus plus ou moins réjouissants…

Un grand-père un peu déjanté, des chiens fidèles, des loups et des ours, de méchants braconniers et même un hélicoptère se croisent dans ce récit d’une expédition en montagne qui n’a rien de la balade. Per Olov Enquist signe ici un vrai petit roman d’aventures sans doute un peu autobiographique (si on en croit les dédicaces). Un roman qui sent bon les vacances et donne envie de remplir son sac à dos pour  partir à l’assaut des sommets.

Nathalie Ventax (première publication : 2007)

 

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14/07/2018 | Lien permanent

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