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Rechercher : Baptême de l'air

AUX URNES LES ENFANTS !

Académie Jedi.jpgAcadémie Jedi. Une nouvelle école - 
{ROMAN JL/ROMAN GRAPHIQUE}
Jeffrey BROWN
Traduit de l’américain par Cédric Perdereau
Éd. Huginn &Muninn, août 2015, 160 pages - 12,95€12,95€
« Toute ma vie, je me suis attendu à partir à l’Académie de pilotage comme le reste de mes amis… Et on m’a refusé ! Alors, un petit bonhomme vert du nom de Yoda est venu m’inviter à l’Académie Jedi. Maintenant, je vais à l’école avec des extraterrestres, des robots et des butors armrés de sabres laser qui peuvent soulever des objets avec leur esprit. Comment voulez-vous que je rivalise ? Comme si le collège, ce n’était pas déjà assez compliqué comme ça… » 4e de couverture
La vie du padawan Roan Novachez l’Académie Jedi ressemble à s’y méprendre à celle d’un collégien terrien : disputes entre élèves (il y a toujours quelques imbéciles mal intentionnés), premiers émois amoureux et élection des délégués de classe !

Les discours de Rosemarie.jpgLes discours de Rosemarie {THÉÂTRE}
Dominique RICHARD
Éd. Théâtrale Jeunesse, octobre 2016, 99 pages - 8€
« Rosemarie Pecola a bien changé dans ce nouvel opus de « La Saga de Grosse Patate ». Cette enfant timide et rêveuse a gagné en assurance. Devenue une vraie pipelette, elle est déterminée à battre sa rivale Géraldine lors de la prochaine élection des délégués de classe. Avec l’aide du beau Hubert, son conseiller en communication, elle recourt au discours politique pour parvenir à ses fins, ce qui va mettre en péril ses amitiés.
Dans une langue toujours aussi drôle et inventive, Dominique Richard propose une parabole de la violence en politique pleine de bruits et de fureur, tout en conservant un regard doux et affectueux sur l’enfance. »
4e de couverture

Jour pourri de mon élection.jpgLe jour pourri de mon élection -
{ROMAN JL} - NOUVEAUTÉ
Charlotte MOUNDLIC & Roman BADEL (illustrations)
Éd. Albin Michel Jeunesse, avril 2017, 111 pages 7,90- €
« Yvan se présente à l’élection des délégués de sa classe. Il a tout prévu pour gagner : compliments à la maitresse et discours plein de promesses. Mais quand il apprend qu’Ali, son meilleur ami, se présente lui aussi, il est bien embêté… Est-il vraiment prêt à tout pour emporter la victoire ? » 4e de couverture
CRITIQUE À LIRE ICI 

Jumeaux Tapper.jpgLes jumeaux Tapper. Votez Tapper !{ROMAN JL/ROMAN GRAPHIQUE} - NOUVEAUTÉ
Geoff RODKEY
Traduit de l’américain par Lila Nord.
Éd. Nathan, mars 2017, 267 pages - 12,95€
« Voici l’histoire officielle des élections à la présidence des élèves du collège Culvert. La campagne pour ces élections a été un bazar énorme grâce à mon cher frère. (…) Tout ce que je peux dire c’est que cela a été un triste jour pour la démocratie. » Extrait de la 4e de couverture

Max veut être délégué de classe.jpgMax veut être délégué de classe {PREMIÈRE LECTURE}
Dominique DE SAINT MARS & Serge BLOCH
Éd. Calligram, coll. Ainsi va la vie, n°73, 44 pages - 5,50€
« Max fait sa campagne électorale ! Mais attention, il se prend pour un chef, il favorise ses copains, il a peur de parler en public… du coup, il se sent seul alors qu’il voulait être populaire !
Ce livre (…) parle du rôle de délégué de classe et de l’apprentissage de la politique. Il fait découvrir les responsabilités, les difficultés et les bonheurs de cet engagement. » Extrait de la 4e de couverture

Prune.jpgPrune 100% bio - {ROMAN JL}
Séverine VIDAL & KRIS DI GIACOMO
Éd. Frimousse, septembre 2014 - 8,50€s
« Des élections sont organisées à l’école. Barbara se présente et promet des sucreries à tos ceux qui voteront pour elle. Prune décide alors d’être candidate à son tour et base son programme sur l’écologie ».
©Electre

Quand j'étais petit.jpgQuand j’étais petit, je voterai -
{ROMAN JL}
Boris LE ROY & Hélène GEORGES (illustrations)
Éd. Actes Sud, coll. Premiers romans cadet, avril 2007, 101 pages - 7,10€
« Au cours de la campagne pour l’élection des délégués de classe à l’école, deux camps s’affrontent, celui d’Anard et celui de Cachot. »
©Electre

Votez Pauline!.jpgVotez Pauline ! -
{ROMAN JL} - NOUVEAUTÉ
Chantal CAHOUR
Éd. Oskar, mars 2017, 125 pages - 9,95€
« La « bataille électorale » fait rage à l’école des Pommiers ! Les élections au Conseil Municipal des Enfants approchent et plusieurs élèves sont candidats. Pauline a t-elle ses chances face à Douglas ou Aureline qui semblent prêts à tout pour gagner ? Ses efforts et ceux de ses copains de la Bande des Pommiers suffiront-ils pour lui donner la victoire ? »  4e de couverture.


PRÉSIDENT-E-S
Pour les fictions : c'est par ici.
Pour
les documentaires : c'est par ici.
Quelques présidents d'ailleurs :c'est par là.

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25/03/2017 | Lien permanent

LETTRE D'INFORMATION #105

En 2018, la librairie

COMPTINES  

fête ses 40 ans !

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EN DÉCEMBRE

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OMPTINE
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 le quartiegénéral du

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PÈRE & de la MÈRE NOËL
 
Retrouvez ici notre sélection de Noël

 

IMAGE BDXLIVRES.jpgSamedi 8 décembre - 14h à 20h
Bordeaux en livres 3e édition - Opéra de Bordeaux
Carte blanche à la librairie Comptines ! 
Nous avons invité : les éditions MeMo, l'auteur illustrateur Geoffroy de Pennart, et l'autrice  illustratrice Martine Perrin.

Table ronde, lectures, dédicaces… 
Le programme complet de ce samedi après-midi est à télécharger ici ou à retrouver !

Venez nombreux.seuses !

Journée pro image.jpgEt pour les professionnel.le.s, nous organisons, avec la Bibliothèque de Bordeaux, une journée spéciale, le vendredi 7 décembre.

Bibliothèques, libraires, éditeurs, auteurs : Regards croisés sur la littérature jeunesse, entre patrimoine et renouveau. 

Le programme complet est à télécharger ici. Les inscriptions se font par là m.archambaud@mairie-bordeaux.fr



P1120158.jpgSamedi 8 décembre – 11h
 
Comptines décore son sapin ! 
Atelier de fabrication de décorations de Noël, lettres au Père Noël, lectures...
A quelques semaines de Noël, il est temps de s'y mettre !

A partir de 5 ans  - Inscription auprès de la librairie.



lapin violon.jpgSamedi 15 décembre - 14h30

Concert de Noël
Par Hélène Seguin, Cédric Allard et leurs élèves violoncellistes et violonistes. 
Un peu de musique pour adoucir l'hiver.

Pour tous, enfants et parents - Inscription INDISPENSABLE  auprès de la librairie

Moomin Hiver ensircelé.jpgMercredi 19 décembre – 16 h
Les lectures de Nathalie
Quatre saisons dans la vallée des Moomins
Épisode 4 : la vallée endormie
Lectures de saison des aventures de Moomin le Troll (éd. Le Petit Lézard) suivies d'un goûter trollesque (recettes de la vallée des Moomins)

Dernier temps des lectures de Nathalie, dernière chance pour écouter les histoires de Moomin !
A partir de 5 ans - Inscription auprès de la librairie.


Nuit de Berk.jpgVendredi 21 décembre - 16h

Lecture et goûter - dédicace avec Julien Béziat, à l’occasion de la parution de La nuit de Berk (Pastel, 2018).
5e album de Julien Béziat et 3e aventure du bien nommé doudou Berk, cet album est un petit bijou à vous procurer d'urgence !

A partir de 4 ans pour la lecture - Dédicace pour tous, entrée libre.

 

HORAIRES EXCEPTIONNELS POUR LA FIN D’ANNÉE  

La librairie sera ouverte 
Les lundis de décembre (3/10 & 17) de 10h30 à 19h00
et le lundi 24 décembre de 10h30 à 17h00.

Le dimanche 16 de 14 à 18h & 
le dimanche 23 décembre de 10h à 13h et de 14h à 18h.

EN JANVIER
 à llibrairie

COMPTINES

SCAN1679 2.jpgDu mardi 8 au samedi 26 janvier
Exposition des dessins originaux de l’illustrateur et auteur M. LeRouge pour l'album Tinte-Caboche, publié au Seuil jeunesse, en octobre 2018. 

C’est l'histoire d'un casque qui partit à la guerre et sauva plusieurs fois la vie d’un soldat. On l'appela Tinte-Caboche, en raison du bruit que faisaient les balles en rebondissant sur sa surface en métal. Si bien qu'il devint un instrument de musique...


Affiche 8 super pouvoirs.jpgSamedi 19 janvier – 16h
Valoriser les intelligences atypiques
Lectures & rencontre avec l’association Ludosens

Ludosens est une association née en 2015. Elle imagine et met en place des solutions inclusives pour les enfants et les jeunes adultes avec autisme (TSA, TDAH, …) et/ou avec un handicap psychique.
En 2018, le projet « Valoriser les intelligences atypiques » est né d’un rêve : que le mode de pensée autistique et les compétences des personnes avec autisme soient perçues comme une force, une plus-value pour la société. Ludosens.jpg

IMG_9504.jpgAndré, Charlotte et Salomé ont imaginé les super-pouvoirs des intelligences atypiques et les ont illustrés... Ils ont été aidés et guidés par différents professionnels de façon à faire passer un message simple : notre différence n'est pas à percevoir comme une déficience mais comme une richesse.
Ils vous présenteront ce travail mais aussi le livre jeunesse qu’il ont imaginé sur la différence et la parentalité.
Pour tous, parents et enfants - sur inscription à la librairie

Tinte Caboche couv.jpgMercredi 23 janvier - 14h

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26/11/2018 | Lien permanent

LETTRE D'INFORMATION #102

En 2018, la librairie

COMPTINES  

Fête ses 40 ans !

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C'est 
LA RENTREÉ !

 

EN SEPTEMBRE

COMPTINES

VOYAGE 

Notre bibliographie pour prolonger l'été est à retrouver ici.


Baïka 11.jpgDu samedi 1er au samedi 29 septembre
 
Exposition « Du voyage à chaque page », avec la revue Baïka
Magazine trimestriel, Baïka mêle fiction et documentaire pour sensibiliser les 8-12 ans à la diversité culturelle et à ses richesses. À travers des récits mythologiques, des rencontres avec des aventuriers, des reportages, de la bande dessinée et des jeux, le magazine éveille ses lecteurs aux textes fondateurs d’autres cultures et élargit les horizons.
Dans le prochain numéro, à paraitre le 12 septembre : 
Roumanie Le prince Făt-Frumos trouvera-t-il la clef de la vie éternelle ? D’où vient vraiment Dracula ? Et comment les enfants font-ils la fête en Roumanie ? Une légende illustrée par Huayi Jiang, suivie d’un dossier ludique sur la Roumanie (cuisine, géographie, costumes). Ile de Pâques Que sont les moai ? Qu’est ce que le lait de taro ? À la découverte de l’île la plus reculée du Pacifique, en compagnie de la jeune Omaia de Hanga Roa. Rencontre Excursion à l’opéra sur les pas de Julie Fuchs, chanteuse soprano. 
La revue est en vente à la librairie.
Pour en savoir plus, c'est par ici.

Moomin Comète.jpgMercredi 19 septembre – 16 h
Les lectures de Nathalie :
Quatre saisons dans la vallée des Moomins

Épisode 3 : Une fête au jardin
Lectures de saison des aventures de Moomin le Troll (éd. Le Petit Lézard)

Suivies d'un goûter trollesque (recettes de la vallée des Moomins)
Les moomins sont des créatures blanches aux formes rebondies, imaginées par l'autrice finlandaise de langue suédoise, Tove Jansson après la seconde guerre mondiale. 
Leurs aventures poétiques se retrouvent dans plusieurs romans, albums et bande-dessinées, édités en France depuis la fin des années 60. Nathalie est moominologue depuis sa première rencontre avec la famille Moomin et leurs amis…
Sur inscription à la librairie – À partir de 5 ans
Troisième temps d'une lecture en 4 épisodes : dernière séance mercredi 19 décembre. Chaque lecture peut s'écouter indépendamment. 

Colombie_El_Dorado_Chambly1-copie-180x180.jpgSamedi 22 septembre – 16 h
Atelier Figurines de l’El Dorado - avec la revue Baïka
Les enfants pourront créer une figurine en deux dimensions inspirée de l’art colombien préhispanique (civilisations muisca et tolima) qui peut être transformée en pendentif.
Il s'agira de leur montrer comment à partir d’un matériau commun une multiplicité d’oeuvres peut être créée.

A partir de 5 ans - Sur inscription à la librairie
 

images-1.jpgSamedi 29 septembre – 11 h
Joute de traduction
Venez vivre en direct un voyage de l’anglais au français, grâce à deux traductrices-teurs de littérature jeunesse. Avec Natalie Zimmermann et l’association Matrana.
Pour tous, enfants (à partir de 9 ans) et adultes.

Sur inscription à la librairie

 

EN OCTOBRE

COMPTINES

Joue les sorcières 

 

images-2.jpgDu samedi 6 au samedi 27 octobre 
Exposition autour de la saga Harry Potter
Avec les éditions Gallimard Jeunesse.
Alors que Comptines continue de fêter ses quarante printemps, Harry Potter, le célèbre apprenti sorcier, fête lui ses 20 ans. Et, quoi de mieux qu'une exposition pour redécouvrir la formidable saga de J.K Rowling ? Grâce aux éditions Gallimard Jeunesse, nous vous proposons un voyage dans l'univers d'Harry Potter : personnages, lieux,  créatures magiques et Animaux Fantastiques…
D'autant que nous ne sommes pas une librairie sorcière pour rien ! Et que Harry Potter à l'école des sorciers avait été remarqué dès sa parution par l'association des librairies Sorcières (ALSJ) qui l'avait primé (Prix Sorcière - catégorie roman 9-12 ans, 1999).

Ma vallée.jpgMercredi 23 octobre – 16 h
Les lectures de Claire : 
Histoires dans l'Histoire
Autour d’albums des années 90

Claire vous propose un voyage dans le temps pour découvrir ou redécouvrir des albums qui ont marqué l'histoire de la littérature jeunesse ou tout simplement, la mémoire de la lectrice. 
Si vous aussi, petits et grands, vous avez un album chéri, venu des années 90, venez nous en faire partager la lecture !
Sur inscription auprès de la libraire - À partir de 5 ans
Dernier temps d'une lecture en 3 épisodes. Chaque lecture peut s'écouter indépendamment. 

 Les amis de la colline 5.jpgSamedi 27 octobre – 16 h - 11h 
Les lectures d’Ariane au Japon 
Les Amis de la colline Beausoleil de Kazuo Iwamura (éd. Mijade) 
Cette série en 5 volumes met en scène les animaux qui vivent sur la colline, au nord de Tokyo, où Kazuo Iwamua a installé le musée, dédié aux enfants, aux livres et à la nature, qui porte son nom. On savait Kazuo Iwamura, auteur des albums de la famille souris (éd. l’école des loisirs) et de la famille écureuils (éd. Mijade) grand artiste passionné par la nature, on le découvre ici grand écrivain. Ces romans ne se résument pas à une série naturaliste, ils posent, avec des exemples pris dans la nature, de nombreuses questions qui touchent les enfants aussi bien que les grands.
Sur inscription auprès de la libraire - À partir de 6 ans
Dern

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29/08/2018 | Lien permanent

Henri Meunier #1

meunierportrait.jpgParce que nous aimons tout simplement son travail, ses textes poétiques, amoureux, engagés ou terriblement drôles, ses illustrations rétro, ses traits caricaturaux, ses collages ou ses peintures grasses (sa palette est large tant dans l’écrit que dans l’image)... Une occasion de redécouvrir l’ensemble de son travail et de partager une rencontre dans son atelier.

Henri Meunier : entretien (jeudi 2 juin 2005)

...où l’on découvre un auteur "plus doué pour se perdre dans le brouillard que pour aller droit vers l’objectif", un adepte des "balades sensibles" ; un auteur qui croit moins en la naïveté des enfants qu’en la profondeur de leurs sentiments... et nous confirme, radieux, la naissance imminente du Petit Poucet.

Repères
Je suis d’abord venu à l’écriture, même si c’est un peu paradoxal puisque mes études en arts plastiques m’auraient plutôt poussé à faire du dessin. L’illustration, ce n’est pas quelque chose que je maîtrise naturellement, c’est quelque chose que je suis en train d’apprendre. Quand la passion du livre pour enfants m’est venue, j’ai commencé par ce qui était le plus naturel pour moi, l’écriture. D’ailleurs, j’écris des textes pour apprendre à illustrer. J’en écris aussi pour d’autres parce que j’adore le travail d’illustrateur de gens comme Régis (Lejonc), Nathalie Choux, Anouk Ricard et d’autres.

Les livres pour enfants
Pour moi, il y a eu clairement un déclic. Je ne les connaissais pas et je ne m’y intéressais pas particulièrement jusqu’à 24 ou 25 ans. En revanche, j’aimais beaucoup la poésie et la littérature en général. Je traînais dans les allées du Salon du Livre de Bordeaux, au Hangar 5 à l’époque, et en cherchant des textes de poésie, je suis tombé par hasard sur les éditions du Rouergue qui éditaient leur premier livre pour enfants : Jojo la Mache. Ça a été une grande claque pour moi. J’ai trouvé que c’était un livre très poétique, très profond, très beau. Il y avait une trentaine de mots seulement, mais bien choisis, comme dans une poésie, avec un rythme superbe, une impression de légèreté et de profondeur à la fois. À partir de là, j’ai commencé à mettre mon nez dans les livres pour enfants. Ça a commencé à me passionner. Ceci dit, la littérature enfantine qui me passionne, reste un peu celle-là. Il y a des livres pour enfants qui ne m’intéressent pas du tout, ceux qui sont un peu pédagogiques ou éducatifs ; ce n’est pas ma tasse de thé. Je préfère ceux qui sont véritablement du côté littéraire. Après cette rencontre avec un livre, j’ai beaucoup fréquenté les librairies et j’en ai trouvé plein d’autres formidables, y compris certains que je lisais quand j’étais petit et que j’ai redécouvert, comme Les Trois Brigands de Tomi Ungerer, que je continue à trouver sublime. Tristement, entre mes 10 ans et mes 25 ans, ces livres, je les avais oubliés.

Les éditions du Rouergue
Très vite, après être tombé sur les premiers livres des éditions du Rouergue et avoir commencé à lire de cette littérature, je me suis dit que j’allais essayer moi aussi d’en faire. J’ai écrit mes premiers textes pour apprendre, me chercher, des textes que je n’ai pas envoyés. Ensuite les parcours de vie, les parcours professionnels ont fait que j’ai travaillé pendant six ans dans une association engagée dans le travail social et dans laquelle j’avais déjà agi auparavant. J’ai donc mis cette idée de faire des livres de côté pendant six ans, tout en restant passionné par les livres pour enfants : je donnais de temps à autre des coups de main à la librairie Oscar Hibou, entre autres pendant le Salon du Livre de Bordeaux. Par ce biais, j’ai rencontré Régis Lejonc. Il se trouvait que Régis était co-auteur d’un des livres qui reste pour moi l’un des plus beaux qui ait été faits, Icare. J’avais donc beaucoup d’admiration pour son travail en général et pour ce livre-là en particulier. On est devenus amis. Je suis allé repêcher dans mon ordinateur de vieilles histoires que j’avais écrites et je les lui ai montrées. Une de ces histoires l’a touché et il a eu envie de l’illustrer. De voir que quelqu’un dont j’aimais le travail appréciait mes mots, ça a relancé mon envie d’écrire. Je m’y suis donc remis et j’ai envoyé ces textes nouveaux à Olivier Douzou, le directeur des éditions du Rouergue et l’auteur de Jojo la Mache. Par chance, il m’a répondu.J’avais envoyé quatre textes et deux ont retenu l’attention d’Olivier Douzou. Un est devenu mon premier livre (Le Paradis). J’avais joint au texte la description des images, absolument nécessaire pour comprendre ce projet, comme souvent dans les albums illustrés : la moitié de l’histoire et de ses éléments de compréhension est dite dans les images seules, l’autre moitié dans le texte lui-même. C’était donc une sorte de storyboard. Et puis il y avait un autre texte, plus dans la veine de La Mer et lui, auquel je n’avais pas joint de description d’image et qui finalement ne s’est pas fait, parce qu’on a pas réussi à trouver la bonne voie pour l’illustrer. J’ai suggéré des pistes qui ne lui ont sans doute pas paru bonnes. Olivier pensait que le livre ne pourrait pas fonctionner.

La collaboration avec un illustrateur
Le travail d’un illustrateur peut m’inspirer des textes, c’est le cas par exemple de La Mer et lui, que j’ai écrit spécifiquement parce que je rêvais de voir des images de Régis sur ce thème-là. C’est aussi le cas de La Môme aux oiseaux, même si je ne l’ai pas écrit pour lui au départ - c’est parti d’un dessin de Béatrice Alemagna, pour laquelle j’ai aussi beaucoup d’admiration. Dans ces cas précis, ce sont des images de ces illustrateurs qui ont déclenché l’écriture du texte et l’envie de mettre des mots sur des images de leurs mains, qui n’existent pas encore, mais que j’imagine. Bien entendu, les images que j’imagine en écrivant ne sont jamais les images que les illustrateurs réalisent finalement... et heureusement !Sur des projets comme ceux que l’on a réalisés avec Régis, je n’associe pas au texte des descriptions d’images. Parce qu’il s’agit de textes qui exigent une interprétation de la part de l’illustrateur, des textes où il n’y a pas de faits, de personnages ou d’éléments narratifs précis à mettre dans l’image, indispensables à la cohérence du propos. Il s’agit plus d’une balade sensible que d’un récit. Dans ce cas, suggérer des images, ce serait appauvrir le livre à venir. Ce serait encadrer la ballade de l’illustrateur et se priver de son talent d’auteur, se priver de notes qui n’appartiennent qu’à lui, que je ne connais évidemment pas à priori, sur cette partition précise que nous tentons d’écrire ensemble, et que l’on découvre en partie au moment où elle se crée. Du coup, on discute beaucoup ensemble, pendant le processus qui aboutira au livre, autant des mots que des images.Pour d’autres livres, la description des images s’impose parce qu’il n’existe pas d’histoire sans elle. Pour donner un exemple, dans Le Paradis, le texte commence par une phrase du type de "ce 22 décembre, Josette a un pressentiment désagréable, elle part sans demander son reste". Si je ne précise pas dans la description de l’image qu’il s’agit d’une dinde, que la fête de Noël se prépare, que les couteaux s’aiguisent, cela n’a aucun sens. Cette description reste sommaire et évidemment, heureusement, Anouk Ricard a pris beaucoup de liberté. Je décris juste les éléments indispensables à l’histoire pour qu’elle puisse entreprendre son travail d’interprétation. De toutes les manières, dès que le projet démarre, tout est discutable, autant les mots que j’emploie que le découpage du texte, et on essaie de vraiment de construire le livre à deux. Au final, le livre ressemble à tout autre chose que ce que j’imaginais au départ. C’est l’intérêt même de ces collaborations. Quand les éditions du Rouergue ont reçu mes premiers textes, il n’y avait pas d’illustrateurs associés aux projets. Olivier Douzou m’a dit : " Ce texte-là, je le vois illustré par telle ou telle personne ". Il se trouve que je connaissais leur catalogue et que dans ces premières propositions, il y avait Anouk Ricard. J’ai pensé qu’elle serait celle qui apporterait le plus à ce projet-ci, Olivier Douzou le lui a soumis, et voilà comment les choses se sont faites. Maintenant, le plus souvent, nous présentons en complicité avec un illustrateur des projets plus aboutis, pensés ensemble. Chez certains gros éditeurs, les auteurs postent leurs textes et s’ils sont retenus, ils reçoivent leur livre finalisé, illustré, maquetté et imprimé, sans qu’ils n’aient rien vu depuis l’acceptation de leur texte. Ils ne peuvent pas œuvrer de la même manière sur le lien texte-images. Cela ne m’intéresserait pas du tout travailler de cette façon-là. De fait, je travaille avec des éditeurs (Le Rouergue, Thierry Magnier, Le Poisson soluble) qui tiennent le plus souvent à ce que le livre soit le travail et le fruit de deux auteurs, qu’il soit lié à la négociation et aux envies des deux.

Les éditions du Rouergue # 2
C’est un peu ma maison-mère. C’est un rapport simplement et bêtement affectif : c’est grâce aux éditions du Rouergue que j’ai eu envie de faire des livres pour enfants, donc c’est important pour moi de travailler avec eux. Au-delà de ça, c’est une maison qui fait les livres qui me plaisent. Ils ont une ligne de conduite que je trouve très respectueuse des enfants. Ils ne cherchent pas à faire "des livres pour enfants" mais de la littérature enfantine. Ce n’est évidemment pas le seul éditeur dans ce cas-là, mais il se trouve que c’est le premier qui m’ait fait rêver.

Livres pour enfants / Littérature enfantine
Le distinguo entre les deux, pour moi c’est avant tout une question d’intentions au départ. C’est comme à la télévision lorsqu’on fait des programmes à l’attention d’un public défini à l’avance, en disant : " Le public est comme ça, comme ça et comme ça ". L’émission doit tenter de répondre à cette attente-là.
On peut essayer de savoir comment est " l’Enfant ", qu’est-ce qu’il attend et essayer de répondre à cette attente. Moi " l’Enfant ", je ne le connais pas et je n’ai pas envie de le connaître. Cela me paraît un peu stupide de se dire qu’il existe un modèle, une sorte de moyenne. Je tente de m’adresser à des individus et ces individus, par force, me sont des inconnus. Je ne me préoccupe donc absolument pas de ce qu’ils peuvent attendre ou pas. J’adopte la démarche inverse, qui est de proposer une histoire qui plaira ou pas. Je tiens à avoir une démarche à mes yeux d’ordre artistique, liés à l’expression de soi. Ensuite, la réalisation, c’est un peu de l’artisanat. Mais pour arriver à cet artisanat, je n’ai pas envie d’adopter une démarche commerciale a priori. Et beaucoup de livres pour enfants ne semblent pas être issus d’une impulsion créative, mais plutôt commerciale ou éducative. Je ne critique pas les livres " éducatifs ", ils existent et c’est bien, mais ce ne sont pas ceux que j’ai envie de faire. Et ce n’est pas non plus ceux que j’ai envie de lire le plus souvent.
Dans la littérature adulte, je peux trouver absolument tout ce que je cherche : des livres pour apprendre, mais aussi des livres pour rigoler bêtement, des livres pour rigoler intelligemment, de l’émotion pure, des témoignages, des polars, etc. En littérature jeunesse, jusqu’à une époque relativement récente, ce n’était pas le cas. Il y avait presque exclusivement des livres pour apprendre, des contes, des récits édifiants. À côté de cela, une espèce de no man’s land rarement emprunté, celui du livre pour le seul et pur plaisir de lecture. Cette étendue infiniment vaste fait encore peur je crois et les excursions n’y sont pas encore aussi courantes et légitimes que je le souhaiterais. Pas seulement en tant qu’auteur, surtout en tant que lecteur.

Toc ! Toc ! Toc !
J’avais envie de faire un livre pour la collection " Têtes de lard ", parce qu’elle accueille des livres que j’aime infiniment. Et elle correspond à l’idée que je me fais de livres intelligents et respectueux pour les tout-petits. C’est probablement une question qui va m’habiter quand je vais avoir terminé le livre que je suis en train de faire actuellement. J’ai envie de m’adresser, plus profondément que je ne l’ai fait jusqu’ici, à l’imaginaire des tout petits. Ce qui me gênerait par exemple, c’est qu’un de mes livres, pensé spécifiquement pour s’adresser à des enfants de deux ans et moins, soit lu par ces mêmes enfants des années après et qu’ils le trouvent nul. Ça, ça m’embêterait. C’est vrai que dans Toc ! Toc ! Toc !, il n’y a qu’un niveau de lecture, mais je me dis que si le principe du livre m’amuse, il amusera aussi peut-être d’autres adultes et des enfants plus grands. Je ne sais pas ce qui amuse les enfants. En revanche j’ai des neveux et nièces, des enfants autour de moi (le grand âge me guettant, ce n’est plus très rare !). Ces enfants-là ne s’amusent pas toujours des mêmes choses. Mes livres font rire certains d’entre eux, mais pas tous. C’est quelque chose de singulier, l’humour. Chez les enfants aussi. Ça se voit d’ailleurs assez vite les différences d’humours chez les enfants : ceux qui essaient de faire rire les adultes, ceux qui n’essaient pas mais qui rigolent aux blagues, et puis ceux qui n’ont pas trop envie de rire et qui préfèrent regarder une coccinelle qui se barre dans les champs. Le seul de mes livres qui parte de quelque chose que j’ai observé chez tous les petits enfants que j’ai rencontrés, c’est Le Cri, le plaisir de reconnaître un animal et de poser un cri dessus.

Le processus de fabrication des livres
En ce qui me concerne, le temps de réalisation est à peu près toujours le même. Ce qui peut être plus long, c’est de faire accepter un texte qui paraît plus difficile qu’un autre. C’est beaucoup plus facile de proposer Toc ! Toc ! Toc ! à un éditeur que La Mer et lui.
Mais, et c’est là où on en vient à l’artisanat, le temps de réalisation est à peu près le même d’un livre à l’autre : une page est une page et je mets toujours à peu près le même temps pour la faire. Par nature, je pense que j’ai plus d’aisance à réfléchir sur des livres comme La Mer et lui ou Ronde de nuit, qui ont une veine plus poétique, que des livres comme Toc ! Toc ! Toc !, où il faut absolument que ce soit efficace, qu’on ne se perde pas, parce que c’est une blague et qu’il ne faut pas traîner quand on raconte une blague. Je crois que je suis naturellement plus doué pour me perdre et pour marcher dans le brouillard que pour aller droit vers l’objectif.

Le travail d’illustrateur
Il y a des choses qu’on peut apprendre de façon claire dans l’illustration, alors que c’est peut-être plus flou dans le domaine de l’écriture. Dans l’illustration, il y a des repères, des codes visuels, etc. Assez vite, j’ai essayé de m’écrire des histoires pour pouvoir entamer ce travail-là sans me mettre trop en danger. Pour Méêêêtro boulot, l’idée n’était pas de le dessiner au départ. Une fois que je l’ai eu écrit, je me suis dit : " c’est graphiquement un bon exercice de style, qui repose essentiellement sur l’exploration d’une idée visuellement simple. Même si je rate complètement l’illustration, la lecture du livre ne sera pas rendue impossible par mes maladresses. " Alors je me suis lancé. J’ai commencé comme ça. Quand j’ai une histoire qui me semble à ma portée graphiquement, je me la garde souvent.

Le style et les techniques graphiques
Chaque fois que je suis amené à illustrer une histoire, je me demande quelle technique pourrait servir au mieux cette histoire et comment elle va, elle aussi, participer à la narration. C’est l’un des principes fondateurs d’un éditeur comme Le Rouergue. Le style du dessin, les choix typographiques, le choix du papier, le format du livre participent à sa réussite narrative. Mes questions sont donc les suivantes : est-ce qu’il faut un dessin tout simple, un dessin dont la lecture doit être rapide et synthétique ? Est-ce qu’au contraire, il faut qu’on se perde un peu dans l’illustration, parce que la lecture du livre doit être plus sensible ? Dans le projet que je suis en train de faire, l’illustration sera plus cérébrale parce que l’histoire fait appel à pas mal de références liées aux contes de Perrault. Ça me semble plus riche si on s’arrête et si on cherche à interpréter des images qui ne livrent pas leur sujet directement. Donc pour moi, la technique vient de ça : quelle est l’histoire à raconter ? C’est comme ça que pour Ernest, j’ai adopté une technique qui rappelle les imprimés des années 1930, avant l’imprimerie Offset. Et c’est une technique que j’ai reprise dans La Famille Ogre, un livre inspiré de vrais jeux de cartes des années 1950. Ce choix ne s’opère pas ou peu par un processus intellectuel. Concrètement, je pars d’une histoire et je procède à des essais. Quand les essais me paraissent concluants, je les adopte. La cohérence ou l’incohérence du choix d’une technique et d’un style d’illustrations avec l’histoire à raconter ne m’apparaît généralement qu’après ces essais préalables. Pour ce qui est de Ronde de nuit, la matière, les coups de pinceaux sont là pour arrêter le regard, pour qu’une lecture rapide des images ne soit pas possible parce qu’elle ne correspond pas au rythme du texte, qui est plutôt lent et contemplatif. Et le travail typographique fait par Célestin participe aussi de cette lecture là.

Le projet en cours : L’Autre Fois
C’est une histoire inspirée des contes de Perrault, que j’aime beaucoup, sinon dans leur forme du moins, toujours par ce qu’ils offrent en pâture à mon imaginaire. Dans L’Autre Fois, il s’agit des frères Poucet qui remontent Park Avenue à New York. À chaque croisement de rues ils sont confrontés à un autre conte de Perrault qui les absorbe et ils disparaissent, les uns après les autres, dans des conditions tantôt dramatiques, tantôt tout à fait agréables. Au final, il ne reste plus que Poucet, à mes yeux le plus beau personnage de Perrault. Je me permets de penser que c’est aussi celui que Perrault préférait, même si c’est un abus de mon pouvoir de lecteur !
Ce qui motive ce livre est lié à ma lecture de ces contes. Pas tellement ce que ces contes m’ont apporté mais plus simplement le fait de les lire. En quelque sorte, que ces contes soient encore lus aujourd’hui induit que Poucet n’a pas trois cents ans mais qu’il vient de naître. À chaque nouvelle lecture, il est là, propre comme sous neuf et aussitôt il commence à se perdre pour la première fois. C’est donc un personnage contemporain. Le projet est en cours, mais pour ce qui est des illustrations, il s’agit de transferts au trychlo sur du papier de soie, avec aussi de la peinture : beaucoup de mélanges, un jeu sur les transparences et les superpositions. Un palimpseste donc, qui correspond à ce que je ressens des contes : trois cents ans de couches culturelles qui se sont apposés les unes sur les autres. On aura donc à la fois un New York réel - les immeubles représentés existent vraiment - cohabitant avec d’autres représentations de la ville qui seront très symboliques, quasi abstraites.

Le travail à l’ordinateur / à la main
J’utilise l’ordinateur pour ce que je ne saurais pas faire à la main. Il y a beaucoup de choses difficiles à faire à la main et simples à exécuter à l’ordinateur : les à-plats par exemple, ou certains collages. Avec l’ordinateur aussi, on peut toujours revenir en arrière, c’est très sécurisant. C’est donc un grand confort pour les gens comme moi qui, pour chaque livre, cherchent quelque chose de différent et qui se cherchent encore également du point de vue de l’illustration. Mais ce confort est aussi un piège. J’aime aussi beaucoup le côté artisanal du dessin et je le ressens plus à la main qu’à l’ordinateur. Donc il y a certains livres que je m’impose de ne faire qu’à la main. C’est le cas sur L’Autre fois.

Les interventions en classe
C’est souvent à l’initiative d’organisateurs de salons ou d’instituteurs. Ça m’apporte beaucoup : quand je dis que je ne tiens pas compte du public et des gens à qui je m’adresse quand j’écris des livres, c’est vrai. Mais une fois que les livres sont publiés, en revanche, comme je les ai fait pour les enfants, ça m’importe vraiment d’aller en discuter avec eux. Et puis il y a d’autres choses qui ne sont pas directement liées aux livres mais qui participent à mon envie d’aller dans les écoles : dans l’ensemble, je n’ai pas été très heureux dans le système scolaire. Je n’y ai pas trouvé cette part de plaisir qui me paraît pourtant essentielle à la transmission, y compris pour ce qui concerne la lecture. J’ai perdu une quinzaine d’années de lecture que j’aurais pu avoir quand j’étais élève, tout simplement parce que j’associais la lecture à du travail. Quand je vais dans des classes, je me dis qu’il y a des enfants qui, comme moi autrefois, ne sont pas forcément heureux sur les bancs de l’école, ou qui n’ont pas du tout entendu jusqu’à présent que la lecture pouvait être un plaisir pur et égoïste, et que ça n’avait rien à voir avec le travail. Souvent d’ailleurs, quand je me rends dans une classe, ce n’est pas seulement pour parler de mes livres, j’y vais avec des livres de poésie, des livres d’auteurs qui me touchent et dont je sais qu’ils peuvent toucher des enfants, comme Tardieu. J’essaie de faire partager mes plaisirs de lecture et de répondre aux questions que se posent les enfants. Pour beaucoup d’enfants, un livre c’est un peu sacré, et les auteurs c’est un peu mort. Moi, j’essaie juste de montrer que les auteurs ne sont pas forcément morts et qu’un livre c’est tout sauf sacré. Les enfants m’aident beaucoup aussi à comprendre les livres que je fais. Quand j’ai terminé un livre, si j’en ai fait le tour, si j’ai compris tout de l’histoire, c’est qu’il s’agit simplement d’un livre pour s’amuser, comme Toc ! Toc ! Toc ! ou Quand arrive l’hiver.
Ce n’est pas forcément le cas de livres comme La Mer et lui ou Ernest, où une grande part est volontairement laissée aux lecteurs, qui en deviennent aussi auteurs en quelque sorte. Et cette part, je ne la connais pas encore avant d’en avoir discuté avec les enfants, mes lecteurs. Ce qu’ils ont lu, ressenti, imaginé, ça me met quelquefois une claque, ça m’impressionne, ça me fait réfléchir. Je ne crois pas que les enfants soient naïfs, je les trouve au contraire extrêmement profonds, y compris dans l’expression de leurs sentiments.

Propos recueillis par Boris Barbiéri et Marie Buraud, mai 2005.

par Comptines & Compagnie

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17/12/2008 | Lien permanent

PETIT A PETIT

Petit à petit.jpgalbum
de Émilie Vast
Éd. MeMo, janvier 2013 - 15€
  « Quelque part, quelque chose arriva, alors... petit à petit ... grands et petits ... petit à petit  ... avance je te suis en rang deux par deux en rang deux par deux, plus le temps de se regarder dans les yeux... en rang deux par deux, vite, l'eau monte peu à peu... pas à pas pas à pas, regardons bien là où on va ... pas à pas, il parait que ça fond là-bas. au fur et à mesure, au fur et à mesure, grimpons, la pente n'est pas si dure au fur et à mesure, ils auraient du faire plus attention c'est sûr ! et puis ... et puis, tous réunis sur ce grand bateau plein de vie ici, nous attendons que l'eau soit partie ! et un jour, petit à petit ... »  

Petit à Petit raconte la montée, deux par deux de différents animaux, voire de tous, sur un bateau. Ce n'est pas sans rappeler bien sûr, l'histoire de Noé, qui prévenu par Dieu construisit une arche pour abriter tous les animaux et sa famille du courroux du divin. Cependant, Émilie Vast, grâce à un texte très poétique et abordable dès le plus jeune âge, nous mets en garde contre une éventuelle et prochaine catastrophe climatique qui ici prendrait forme d'une montée des eaux.

Cela rappelle au lecteur le réchauffement climatique qui a lieu à l'heure actuelle sur notre planète. C'est un texte fort que nous livre ici l'auteure car dès les premières pages on peut comprendre une critique implicite qui viserait la société moderne : « plus le temps de se regarder dans les yeux » ... Cette phrase est-elle uniquement adressé aux animaux dans le but de les faire avancer plus vite ou à cette société qui n'agit pas assez vite pour préserver la planète ?

Le rythme du texte est aussi très révélateur car il représente le rythme de l'action mondiale sur la sauvegarde de l'environnement : « se regarder dans les yeux, puis on avance pas à pas, au fur et à mesure on avance, la pente n'est pas si dure » ... et bien sûr « ils auraient dû faire plus attention  c'est sûr » qui renvoi directement aux différents mode de consommation.

Il faut, à la lecture de ce magnifique album, se souvenir que cet évènement pourrait se produire n'importe où et n'importe quand. Personne n'est à l'abri de la révolte de la nature. Soulignons également la dédicace d'Émilie Vast qui s'adresse: « à tous les animaux, tous les végétaux du monde ».

 Enfin, la beauté de ce livre réside aussi dans l'accord entre la forme et la morale de l'album. Les éditions MeMo utilisent un papier issu de forêts gérées durablement et font imprimer leurs ouvrages principalement en France ou en Europe et pour cela je leur dis Bravo !

Marlène Demen (novembre 2015)

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01/11/2015 | Lien permanent

MERCI FACTEUR !

Merci facteur!.jpgalbum
de Véronique MASSENOT & Isabelle CHARLY (illustrations)
Éd. Élan Vert, coll. Ponts des arts, en partenariat avec Canopé éditions, mai 2015 - 14,20€.

Il est minuit, le facteur Cheval dort profondément et il ne faut surtout pas le réveiller. Demain matin il doit se lever pour la distribution du courrier et par ces belles journées d'été, ce n'est pas de tout repos !

Mais pendant ce temps-là, alors que le clocher sonne les douze coups, les personnages de son Palais idéal semblent s'animer... Les trois géants : Archimède, César et Vercingétorix ; la gargouille et les momies d’Égypte ; les petits cochons et le dromadaire ; la chèvre à barbiche, les serpents et l'oiseau; partent tous en voyage aux quatre coins du monde afin d'envoyer au facteur des cartes postales de tous les lieux qui l'ont tant inspiré...

Au petit matin, quand le facteur Cheval attrape son sac pour entamer sa tournée, quelle n'est pas sa surprise de découvrir que tout le courrier lui est destiné. Des cartes postales d'Inde, de Suisse, d'Algérie, d’Égypte, … Quelle belle façon de le remercier !

La collection « Ponts des arts » des éditions l’Élan vert et Canopé, permet de découvrir l'art par la fiction. Nous abordons ici l’œuvre de Ferdinand Cheval, facteur de métier, qui a construit le palais de ses rêves, le « Palais idéal », au cœur de la Drôme il y a plus de 100 ans. Il fut alors inspiré par la nature qu'il traversait chaque jour pendant sa tournée, ainsi que par l'arrivée des cartes postales et des magazines illustrés dans ses distributions. Son œuvre, unique et originale, fera de lui un des pionnier de l'art brut.

L'auteure, Véronique Massenot, fascinée par la création du Facteur Cheval ainsi que par l'art postal depuis son adolescence, mêle à merveille ses deux passions pour nous offrir un récit aussi poétique qu'instructif. Quant aux illustrations d'Isabelle Charly, elles sont à l'image du Palais idéal. On y retrouve la profusion des détails, la diversité des matières et des techniques ; tout ceci complété par l'introduction de l'art postal par des reproductions de timbres et de cartes.

Cet album est une invitation au voyage à travers le rêve du Facteur Cheval. Et aussi fou que cela puisse paraître, un rêve devenu réalité...

 Le Palais idéal est une œuvre incroyable dont on nous parle trop peu souvent... Enfin un ouvrage qui lui rend justice, à distribuer partout dans le monde !

Chloé Boulanger (juin 2015)

 

 

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25/06/2015 | Lien permanent

LETTRE D'INFORMATION #57

À LA LIBRAIRIE 
COMPTINES
C'est bientôt Noël !
À vos calendriers de l'Avent…
Et pour vous aider à patienter jusqu'au soir du réveillon,
il y a plein d'animations à la librairie et autant d'idées de lectures sur notre blog !
 
Pour lire nos 10 ans sélections de livres de Noël
c'est par ici.

Et retrouvez notre calendrier de l'Avent sur Facebook

EN DÉCEMBRE … 

Lettre au Père Noël Taruishi animaux.jpgSamedi 6 décembre - 11h
Atelier : écris ta lettre au Père-Noël !
Avec des images, des lettres… viens écrire ta lettre au Père Noël, Comptines lui transmettra.
Pour les enfants à partir de 4 ans.
Sur inscription à la librairie.



affiche noel1.jpgMercredi 10 décembre
Comptines est partenaire de la boutique Little Fabrik, à l'occasion de l'atelier "Création d'une boule de neige"
Renseignements et inscriptions www.littlefabrik.fr ou 17 rue Fondaudège.




Comptines-logo-2003CMYK.gifSamedi 13 décembre - 11h
petit déjeuner coups de cœur des libraires pour cette fin d’année. Venez retrouver les librairies de Comptines pour une présentation de nouveautés – albums, romans, documentaires, beaux livres…
Plein d'idées de cadeaux pour les grands et les petits !





Comptines & cie.pngMercredi17 décembre  - 16h30 – 18h
Club Jeunes Lecteurs # 3

Pour cette troisième séance annuelle de notre club, nous accueillons un auteur de nombreux pour les jeunes lecteurs et les adolescents : Pascal Vatinel. 

Pour les enfants de 8 à 12 ans - Renseignez vous !

Pascal Vatinel.jpgMercredi17 décembre - dès 17h30
pour ceux qui n'ont pas la chance de participer à notre Club jeunes lecteurs.

Rencontre avec Pascal Vatinel
 
Spécialiste de la Chine, auteur de romans policiers pour adultes (éditions du Rouergue et Actes Sud, collection Babel), Pascal Vatinel écrit Fils du ciel.gifégalement pour les enfants. Des romans d'aventures situés en Asie, comme la série des légendes racontées par Lao Sheng (Actes Sud Junior, Premiers romans) ou Le Tigre de Baiming, pour les plus grands.

Dernière course.jpg
Plus récemment, il a quitté l'Asie pour les grands espaces glacés d'Alaska avec La dernière course, un magnifique roman d'aventures situé en pleine Première guerre mondiale.



Bestiaire.jpgDu samedi 20 décembre au samedi 17 janvier
Exposition Bestiaire Fabuleux
Pages de l'album éponyme de Maxime Derouen et Régis Lejonc (illustrations) paru aux éditions Gautier Languereau en 2013. 
Une exposition de fête autour des créatures merveilleuses qui peuplent notre imaginaire !

En partenariat avec l'Escale de livre.




Noël chez Ernest et Célestine.jpgLundi 22 et mardi 23 décembre - 16h à 17h
Lectures et goûters pour patienter avant Noël 
Des histoires et quelques sucreries pour attendre le Père et la Mère Noël… 
Pour les enfants à partir de 4 ans

Sur inscription à la librairie




Ouvertures exceptionnelles

la librairie sera ouverte les lundis 
1er, 8, 15 et 22 décembre de 10h30 à 19h.
Et les dimanches 14 et 21 décembre
de 11h à 13h et de 14h à 18h.
24 & 31 décembre : fermeture à 17h30

********

EN JANVIER …

Bestiaire.jpgVendredi 9 janvier - 18h
Conte musical du Bestiaire fabuleux
Avec Anastase T. et Maxime Derouen
L'exposition se poursuit jusqu'au 17 janvier. Pour en profiter pleinement, venez écouter Maxime Derouen accompagné par Anastase et ses instruments aux sons d'ici et d'ailleurs.Anastase & Maxime.jpg
Une soirée de fête pour inaugurer ensemble la nouvelle année…
En partenariat avec l'Escale de livre.

 

logo-cerise.jpgDu Mardi 20 janvier au vendredi 20 février
Exposition « Quelques miettes… Guillaume Trouillard, auteur, illustrateur, éditeur »
Voilà plus de 10 ans que Guillaume Trouillard nous mitonne de beaux livres et quelques Clafoutis aux éditions de la Cerise. A la fois auteur, illustrateur et éditeur, cette exposition revient sur son parcours de 10 ans de création et d'engagements.

 

Valérie Zenatti (c) Patrice Normand (2).jpgVendredi 23 janvier – 16h30
Rencontre avec Valérie Zenatti
Auteure de romans pour adultes et pour les plus jeunes, Valérie Zenatti est également traductrice de l'hébreu. On lui doit la traduction des oeuvres du grand écrivain Aharon Appelfeld et notamment de son unique et merveilleux roman pour les enfants, Adam et Thomas (illustré par Philippe Dumas, éd. L'école des loisirs, 2014).


Dans le cadre du 6e Prix Korczak de littérature jeunesse.
Lectures par les enfants en partenariat avec
 La petite fabrique.

Vous souhaitez participer à ces lectures, toutes les informations sont ici.

 

comptines et cie.png

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29/11/2014 | Lien permanent

LETTRE D'INFORMATION #79

À la librairie COMPTINES

Au menu du mois d'
Octobre


Royaume de minuit.jpgJusqu'au samedi 22 octobre

Exposition Le royaume de minuit 

Images du tout dernier album du talentueux Max Ducos,  (édition Sarbacane).ducos.jpg

Un soir, Achille se laisse enfermer dans son école. Pas n'importe quelle école ! Une magnifique école perdue au fond des bois… Pour une nuit, Achille sera le souverain de ce royaume sans sujets. 
Une belle manière reprendre le chemin de l'école ! 
Max Ducos sera en dédicace à la librairie le samedi 15 octobre de 16h à 18h

GRI_5740.jpgJeudi 13 octobre - 18h
Lectures croisées avec les auteurs Jo Witek & Guillaume Guéraud
Après une première résidence au Chalet Mauriac, à St Symphorien, en juin 2015 et juin 2014, tous deux sont de retour dans la région cet automne. De cette première expérience en Aquitaine, ils ont tiré des textes puissants et engagés: Le domaine, Jo Witek, Actes Sud, mars 2016 ; Plus de morts que de vivants (éditions Le Rouergue, collection doAdo, mars 2015) et Shots (éditions Le Rouergue, collection la Brune, avril 2016), Guillaume Guéraud.
Ils nous proposent une lecture croisée de leurs différents textes.IMG_0725-2.jpg
Deux voix pour écouter leurs écritures, pour s’immerger dans leurs univers respectifs, pour découvrir la force de leurs textes et de leurs personnages.

En partenariat avec l’agence régionale Écla, en charge des résidences d’écritures du Chalet Mauriac.

Pour les adolescents et les adultes 

Pour en savoir plus :
Site du Chalet Mauriac
 

Éclairs, revue en ligne d’Écla : entretien de Romuald Giulivo avec Jo Witek & entretien de Catherine Lefort avec Guillaume Guéraud 

HP et l'enfant maudit.jpgVendredi 14 octobre - Journée spéciale Harry Potter !
A l'occasion de la parution de Harry Potter et l'enfant maudit, les enfants qui viendront déguisés (même juste un peu) en l'un des personnages de la saga, recevront un petit cadeau et une photo… 
Venez nombreux, c'est tout au long de la journée !


Max.jpgSamedi 15 octobre 16h à 18h

Dédicaces de Max Ducos, auteur et illustrateur

Venez rencontrer Max Ducos et découvrir ses nouveaux héros, Achille et Massimo.

 

Vacances de la Toussaint : demandez le programme !

Livre Automne.jpgJeudi 20 octobre & Jeudi 27 octobre - 16h
Lectures de saison
Suivies d’un goûter

Les libraires de Comptines vous feront partager leurs albums préférés.

Pour les enfants à partir de 4 ans - Sur inscription à la librairie



TARAK Couv.pngDu mercredi 26 octobre au samedi 12 novembre

Exposition des dessins originaux de Jopa pour l'album Tarak, l'enfant Cro-Magnon (textes de Benjamin Leduc, éditions Milathéa, 2016).

Mercredi 26 octobre - 15h
Atelier « Dessine ton cro-magnon » animé par Jopa, l'illustrateur de Tarak, l'enfant Cro-Magnon
Lectures préhistoriques suivies d'un goûter & dédicace de Jopa.Tarak personnage.png

Pour les enfants à partir de 6 ans - Sur inscription à la librairie


Samedi 29 octobre

Horrible journée d’Halloween !
A partir de 5 ans - Sur inscription à la librairie

monstres.jpg15hAtelier Monstres en paper toys, avec les éditions Mango

Pour fabriquer des montres et autres créatures en papier.

16h - effrayantes lectures d’Halloween
Des histoires pour frissonner… brrrr…

17hHorrible goûter

Et tout au long de la journée : bonbons pour tous les enfants déguisés !

Au menu du mois de
Novembre

 

Comptines & cie.png
Club jeunes lecteurs #2
SAISON 2016/2017 

Mercredi 9 novembre – 16h30 - 17h30

Renseignements et inscriptions auprès de la librairie



Hit parade.jpgSamedi 26 novembre - 16h
La surprise party de Claudine Desmarteau
Rencontre festive !
Auteure-illustratrice pour la presse et l'édition, Claudine Desmarteau consacre aujourd'hui la plus grande partie de son temps à écrire et à illustrer pour les enfants. Avec un style très singulier, un trait noir et vif, un humour corrosif et complice, un ton à la fois authentique et effronté,Claudine Desmarteau © Jeanne Gary .jpg Claudine Desmarteau dresse dans ses livres, une galerie de portraits tendres, drôles et acides. Chacun de ses ouvrages, romans ou albums, joue
Christopher Colombo.jpgavec une langue vive, haute en couleur, et des dessins redoutablement justes et efficaces.
Pour tous !

En partenariat avec de Lettres du monde – Libres !, festival des littératures du monde AfficheLIBRES2909web.jpg

*Photo de Claudine Desmarteau © Jeanne Gary




Et en décembre faites le plein de rencontres

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24/09/2016 | Lien permanent

LES PLUS MÉCHANTS LAPINS SE CACHENT DANS LES LIVRES POUR ENFANTS

Comme des bêtes.jpgPetit florilège (hélas non exhaustif) de méchanceté lapinesque, par Nathalie Ventax.

Ils sont duveteux et soyeux ; ils ont de grands yeux et de grandes oreilles. Ils sont mignons, trognons et parfois, ils apportent du chocolat. Mais ne vous y trompez pas. Les lapins ne sont pas QUE de gentils rongeurs à la queue en pompon. Ils peuvent être méchants, dire des choses horribles comme « caca boudin » ou « patate pourrie », se faire faire des tatouages, porter des blousons de cuir, attaquer des marchands de glaces, dévaliser des banques, voire provoquer la fin du monde.

Alors barricadez vos portes et planquez vos carottes : le lapin de Pâques est de sortie !

NOUVEAUTÉS 

La chocolatrie de Monsieut Lapin.jpgLA CHOCOLATERIE DE MONSIEUR LAPIN {ALBUM}
Elys DOLAN
Traduit de l’anglais par Nelle Hainaut-Baertsoen
Éd. Nord Sud, mars 2018 – 12€
« Vous voulez savoir d’où viennent les œufs de Pâques ? Et bien ils sont fabriqués dans cette usine. Le directeur est un lapin. Monsieur Lapin, s’il vous plaît ! ». Monsieur lapin n’est pas exactement un patron plein d’attentions envers ses employés… Du rendement et plus d’argent voilà tout ce qui l’intéresse ! Pas de pauses pour les pauvres poulettes en charge de la production : il leur faut manger toujours plus de chocolat pour pondre encore plus d’œufs. Épuisées, lessivées, rétamées, les ouvrières de Monsieur Lapin commencent à grogner et arrive ce qui devait arriver : c’est la grève !
Oui, mais notre Monsieur Lapin est têtu comme une mule et s’imagine qu’avec la seule aide d’Edgar la licorne (contrôleur qualité) il va pouvoir faire tourner seul son usine… Une belle catastrophe en perspective ! Monsieur Lapin parviendra t-il à comprendre que les autres comptent aussi ?

Un album qui fourmille de mille détails truculents pour enfin tout savoir sur la fabrication des œufs de Pâques.

 

La légende de Podkin le Brave.jpgLA LÉGENDE DE PODKIN LE BRAVE {ROMAN FANTASTIQUE}
Vol. 1 LA NAISSANCE D’UN CHEF
Kieran LARWOOD
Illustré par David WYAT
Traduit de l’anglais par Catherine GIBERT.
Éd. Gallimard jeunesse, novembre 2017, 268 pages - 14,50€
« Les Gorms. Il faut tout d’abord que je vous parle des Gorms (…). Entièrement revêtus d’une armure de fer (…) ils en étaient devenus indissociables. On aurait dit que le métal épousait leur peau, qu’il l’avait transpercée, et courait dans leurs veines, leur faisant le regard vide et les yeux injectés d’un sang couleur rouille. Lorsqu’ils s’aventuraient hors du Chêne hérissé, c’était pour dévorer et détruire ».
Ainsi commence le récit du barde dans le Terrier de l’Épineux en cette nuit de la fête des Ronces…
Les Gorms, Lapins possédés par une entité maléfique n’hésitent pas à tuer quiconque se met en travers de leur chemin, à prendre en otage des lapereaux innocents pour mieux contrôler leurs parents, à passer par le fil de l’épée tout ceux qui leur résistent et à pourchasser trois orphelins en plein hiver (oui, ils sont responsables de cela aussi), à raser des terriers entiers et à réduire en esclavage les survivants. Voldemort ? Pfff ! Tremblez ! Les Gorms arrivent !

Heureusement, il y aura quelqu’un pour s’opposer à la terrible marche des Gorms. Car après tout, il existe aussi des lapins courageux (bien qu’un peu fainéants) et GENTILS !

Le lapin qui portait malheur.jpgLE LAPIN QUI PORTAIT MALHEUR {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Sandrine BONINI
Illustré par Amélie GRAUX
Éd. Didier jeunesse, coll. Mon marque-page, septembre 2017, 96 pages -7,50€
Tout va pour le mieux dans la famille de Romain. D’abord lui et sa sœur ont enfin obtenu des chambres séparées, et puis Romain vient juste de passer les meilleures vacances du monde avec son copain Clément et en plus son père vient d’acheter une voiture neuve qui laisse béats les copains à l’école. Oui vraiment tout va pour le mieux… Jusqu’à l’arrivée de Bob. Bob, c’est un lapin nain que Nine, la grande sœur de Romain à réussit à faire acheter à leurs parents en déployant un talent de persuasion que l’on ne peut que qualifier de machiavélique. Bob est une craintive boule de coton tremblante égarée à l’animalerie. Au début, tout semble parfait : Bob débarrasse bien gentiment Romain de ses légumes verts et reste blanc, propre et trèèèèèèèèèèèèès agréable à toucher… Oui mais...depuis son arrivée dans la famille, les catastrophes semblent se multiplier : orage, panne électrique, foie de veau au dîner, disputes parentales, accident de voiture (oui… la magnifique voiture neuve !) maladie et incidents de toutes sortes. Le mauvais sort semble vraiment s’acharner sur la famille. Et si c’était Bob le responsable ? Bob avec son museau tremblotant et ses yeux rouges si inquiétants… Romain et Nine décident de prendre des mesures drastiques : il faut se débarrasser de Bob.

Voilà un lapin tout droit sorti d’un film d’horreur ! Avec ses yeux qui rougeoient de manière diabolique, sa blancheur surnaturelle et son immobilité sournoise, Bob est sans aucun doute une créature maléfique et ce malgré ses quatre pattes sensées porter bonheur.

 

D’AUTRES MÉCHANTS LAPINS

Flopsy.jpgFLOPSY {ROMAN JEUNE LECTEUR}
Roman de Fred DUPOUY
Illustré par Lucie MAILLOT
Éd, Talents hauts, coll. Zazou, avril 2017, 128 pages – 9,90€
Flopsy, lapin noir et blanc supérieurement intelligent coule des jours heureux auprès d’Alex son petit maître et de sa famille : aaaaah la joie de laisser ses poils sur la couette de Claire la grande sœur d’Alex. Et aussi quelques crottes astucieusement dissimulées dans ses souliers… Le bonheur, quoi ! Mais un jour voilà que Claire ramène la créature la plus laide et la plus bête du monde sur le territoire de Flopsy…  Alors franchement : « entre un petit lapin au poil soyeux, au museau rose, si doux, si fragile et un gros chien stupide à la gueule pleine de crocs acérés, qui est le gentil à votre avis ? »

Le lecteur impartial n’aura aucune peine à répondre à cette question une fois lu le témoignage de ce lagomorphe ingrat et imbu de lui-même. De la menace verbale, à la spoliation de croquettes jusqu’aux stratagèmes dignes d’un méchant de série B (voire Z), Flopsy ne reculera devant aucune ignominie pour que l’envahisseur canin dégage le plancher. Doux et fragile ? Vraiment ?

 

Drole-de-rencontre.jpgOURSE ET LAPIN {ROMAN JEUNE LECTEUR}
DRÔLE DE RENCONTRE
Julian Gough & Jim Field (illustrations)
Traduit de l’anglais par Rose-Marie Vassallo
Éd. Père Castor-Flammarion,  janvier 2017, 110 pages - 10,50€

Ourse hiverne paisiblement dans sa caverne lorsque quelque chose lui frôle le museau... Réveillée en sursaut, elle découvre que non seulement elle a été tirée de son sommeil beaucoup trop tôt (il neige encore!) mais qu'en plus quelqu'un lui a dérobé toutes ses réserves de miel, saumon et autres délicieuses larves de hanneton.

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Les lapins et la tortue.jpgLES LAPINS ET LA TORTUE {ALBUM}
Guillaume OLIVE & He ZIHONG (illustrations)
Éd. des Éléphants, mai 2016 – 14 €
Il y a bien longtemps, les lapins avaient la queue tout ébouriffée, un peu comme celles des écureuils… Et ils en étaient très fiers. Mais voilà qu’un jour, Monsieur et Madame Lapin se trouvent face à une rivière qu’ils ne peuvent traverser. Que faire ? Heureusement apparaît une vénérable tortue qui va donner à nos lapins une bien méchante idée …

Dans ce conte chinois qui explique pourquoi les lapins n’ont plus aujourd’hui qu’une petite queue en pompon, Mr et Mme Lapin n’hésitent pas à exploiter ET à maltraiter physiquement de pauvres petites tortues innocentes et en seront bien punis… Et c’est tout ce qu’ils méritent !

 

Les deniers de compère lapin.jpgLES DENIERS DE COMPÈRE LAPIN {ALBUM}
Michèle SIMONSEN & Magali LE HUCHE (illustrations)
Éd. Didier jeunesse, septembre 2009- 12,90€
Il était une fois un lapin. Un lapin bien malheureux, car il avait un terrible creux dans l’estomac et n’avait plus un sous en poche. Heureusement, Compère Lapin est bien rusé, et grâce à sa mauvaise mine et son bagout, il ne tarde pas à se faire un joli pactole en inspirant pitié à ses voisins : « Pitié, par pitié ! Qui veut prêter un denier à un pauvre malandrin qui meurt de faim ?… Je te le rendrai après la moisson » Il semble que la requête ait quelque succès puisque du ver de terre au chasseur, personne n’hésite à mettre la main à la poche pour venir en aide à notre rusé rongeur. La complainte est si efficace que le denier se transforme en cent, et voilà Compère Lapin à Las Vegas dansant le disco et dégustant des glaces… Oui mais la moisson approche et Compère Lapin peu économe va devoir faire preuve d’encore plus de ruse pour se sortir du pétrin !

Relecture fort divertissante d’une des aventures de Frère Lapin, héros de nombreux contes du sud des États-Unis, cet album illustre à merveille l’incroyable égoïsme dont peut faire preuve occasionnellement la gent lapine. Une histoire d’arnaque absolument immorale et totalement réjouissante à conter aux plus petits pour leur apprendre dès le plus jeune âge à se méfier des rongeurs sans vergogne.

 

Le méchant petit lapin.jpgLE MÉCHANT PETIT LAPIN {ALBUM}
Beatrix POTTER
Pas de traducteur crédité
Éd. Gallimard jeunesse, 1980 - mars 2002 pour la présente édition - 6,50€
« Voici un méchant petit lapin; regardez ses moustaches ébouriffées, ses griffes et sa queue retroussée. Voici en revanche un gentil petit lapin. Sa mère lui a donné une carotte. » Pouvez-vous deviner ce qu’il va arriver ? Et bien oui, vous l’avez compris, notre méchant petit lapin va voler la carotte du gentil petit lapin et le griffer cruellement. Va-t-il s’en tirer comme ça ? Sans doute pas car « voici un homme armé d’un fusil » ...

Cette aventure de lapin vraiment méchant a été écrite en 1906 par Beatrix Potter « à la demande d’une petite fille qui trouvait Pierre lapin beaucoup trop sage ». Rassurons-nous, le petit lapin, malgré sa méchanceté, aura la vie sauve mais sera tout de même puni de son vol avec agression. Un récit un tantinet cruel (mais Mrs Potter est coutumière du fait, elle qui n’a pas hésité pas à transformer le père de Pierre en pâté !) mais qui - sans doute pour cette raison ! - trouve encore grâce  aux oreilles des lecteurs modernes.

Nathalie Ventax (mars 2018)

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L'INVENTION DU JEU - Entretien avec François Bégaudeau

INVENTION DU JEU.gifRoman
de François BÉGAUDEAU
Éd. Hélium
Juin 2014 - 9,90 €

En ce mois de juin mondialement brésilien, les éditions Hélium rééditent fort à propos le premier roman jeunesse de François Bégaudeau. Une proximité entre les canaris nantais et le maillot jaune de la Seleçao ? Pourquoi pas ? Alors nous aussi, nous profitons de l'occasion pour « ressortir » un entretien avec l'auteur, réalisé en 2009 pour la revue Citrouille, au moment de la première parution du livre.

 

 

invention-du-jeu_2009.jpgENTRETIEN AVEC FRANÇOIS BÉGAUDEAU
Propos recueillis par Corinne Chiaradia, août 2009.

— T’as fait quoi aujourd’hui maman ?
— J’ai écrit à François Bégaudeau pour lui demander une interview.
— …
— L’auteur d’Entre les murs.
— Ah…
— Il écrit dans So Foot.
— Wahouhh trop classe ! C’est comme Onze mondial mais avec des articles à la place des pubs.

 

Les ados, mêmes passionnés de football à haute dose, ont un aussi cerveau. Leurs petits frères et sœurs itou. François Bégaudeau, auteur né sur les terrains de foot nantais, s’adresse à eux pour la première fois. Il leur parle de ballon rond – d’une sphère qui sent la vache et roule sur elle-même quand on la touche – dans une fable animalière tendre, lucide, morale et drôle. Interview.

 

  • En librairie jeunesse, on trouve une multitude de documentaires pour tous les âges sur le foot, des albums, des romans, des séries entières consacrées au foot. Votre avis sur cette profusion ?

 

François Bégaudeau : Je ne pensais pas que c’était à ce point. Je suppose que les éditeurs parient sur la prédilection très répandue et surtout très précoce (3-4 ans, dans mon cas) des enfants, et notamment des garçons, pour ce sport. Pas très original. Ça deviendrait plus intéressant si des petites filles se laissaient attirer par ce magma. C’est peut-être le cas. Je l’espère.

 

  • L’Invention du jeu n’appartient à aucune de ces catégories… Mythe fondateur en sept chapitres, fable animalière à 24 personnages (deux fois douze apôtres ?) et un ballon, exercice de style qui réinvente le plaisir du jeu collectif… Comment le définissez-vous et à qui est-il destiné ?

 

F. B. : Difficile pour moi d’identifier un objet que j’ai voulu non-identifiable. Disons que c’est un conte fantaisiste. J’y ai développé un goût pour le récit qui s’aperçoit dans mes travaux « adultes ». Je l’ai écrit pour tout le monde. Pour moi livre jeunesse ne veut pas dire livre exclusivement destiné aux jeunes ; cela veut dire livre pour tous, y compris les jeunes.

 

  • À quel moment avez-vous décidé d’adopter ce style si particulier d’écriture, mêlant sagesse (les petites maximes en fin de chapitre) et loufoquerie, langage fleuri et précision de l’intention ?

 

F. B. : C’est venu en cours d’écriture. Écrivant ce texte je me suis senti très libre, très disponible à ce que suggéraient les phrases en tombant sur la page. Par exemple une première maxime en a appelé d’autres. Et puis la mouche s’est mise à zozoter, etc. Quant au mixage entre loufoquerie et précision, c’est celui que j’essaie de développer en permanence. J’ai deux pentes quand j’écris : la captation du réel, et le glissement fantaisiste. En pariant sur le fait que le second sera d’autant plus efficace et jouissif que la première sera juste.

 

  • Chaque chapitre est construit sur la « découverte » d’un geste et de fondamentaux du foot – le toucher, la frappe, le dribble, le but, le partenaire, l’échange, le face à face, l’invention de l’équipe et de la passe… Qu’est-ce qui a motivé votre désir de retour aux sources, aux premiers gestes ?

 

F. B. : Pour moi l’écriture jeunesse – et peut-être la littérature tout court, ou plus précisément la poésie – a quelque chose à voir avec le primitif. On remet les choses à plat, on gomme le vernis d’époque ou les complications pseudo-psychologiques, et on revient aux problématiques fondamentales de l’existence. Une créature est seule, puis elle en rencontre une autre, puis une troisième. Comment vivent-ils ensemble ? Comment se parlent-ils ? Appliqué au foot, cela revient à reprendre ce sport par le plus simple : le ballon, l’herbe, le pied.

 

  • Que s’est-il passé le 3 mai 1876 ?

 

F. B. : C’est le genre d’entourloupe dont je suis un coupable récidiviste : cette date a la couleur de la précision encyclopédique, elle est crédible comme date fondatrice du foot, et pourtant elle est complètement loufoque. Si ce n’est que c’est ma date de naissance à deux ans près.

 

  • Vous ne donnez pas le résultat du match, vos personnages n’inventent pas la compétition… Le désir de gagner, le plaisir de la victoire ça compte beaucoup pourtant dans le jeu entre enfants… Est-ce le 8e chapitre où tout se gâte que vous ne vouliez pas écrire ?

 

F. B. : Cette question est tellement pertinente que je me demande si la problématique de la compétition ne va pas impulser une sorte de suite. Par exemple les personnages s’engueulent et donc en viennent à réfléchir à comment détourner le conflit en grâce.

 

Ressurgira ce qui est pour moi une question centrale : comment négocier avec nos affects négatifs, avec nos passions tristes (envie, jalousie, ressentiment, etc)

 

 

  • Vos personnages sont de tous genres et de tous sexes – mammifères, insectes, mollusques, oiseaux et même une ampoule électrique. Le jeu de ballon c’est un langage universel ? Un antidote contre le racisme ? Ce n’est pourtant pas ce que l’on voit aujourd’hui dans les stades (du district à la première ligue) où les insultes fusent…

 

F. B. : Vous savez, je suis intarissable sur ces sujets, dans So foot ou dans ma chronique hebdomadaire pour Le Monde. Mais là je ne voulais que retrouver la jouissance élémentaire du foot, et plus généralement, comme le titre l’indique, celle du jeu. Les phénomènes que vous évoquez ne sont pas créés par le jeu appelé football, ils en sont un dévoiement. Le foot ne charrie toute cette saloperie que parce qu’il est ultra-populaire et devient comme la doublure du réel social.

 

  • Pourquoi le vert-rouge-noir de la couverture ? Jean-Luc le chat gaucher est-il italien ? N’est-ce pas aujourd’hui du côté de l’Espagne et du Barça qu’on trouve le plus beau jeu collectif de la planète ?

 

F. B. : Je vois que madame est parfaitement renseignée, et je suis un grand admirateur du Barça actuel. Mais les couleurs de l’Italie, ça ne se refuse pas. Peut-être parce que c’est par excellence le pays du jeu (de la comédie en tout cas).

 

 

  • L’invention du jeu c’est un peu Jouer juste et Le Sport par les gestes pour les enfants ?

 

F. B. : J’adhère à ce programme, surtout pour Jouer juste, livre indéniablement adulte mais où l’entraîneur monologuant invitait ses joueurs à ne se soucier que du petit périmètre : mon pied, mon ballon, un partenaire proche à qui le donner. La meilleure solution est la plus simple, professait-il.

 

 

  • C’est la première fois que vous publiez pour des jeunes lecteurs. Avez-vous envie de renouveler l’expérience ?

 

F. B. : Onze fois oui. J’aime cette liberté, ce plaisir pur de raconter, cette possibilité de bifurquer autant qu’on le souhaite, et surtout de donner libre cours à un imaginaire enfantin que je ne peux qu’injecter à petites doses dans mes livres. Dans Entre les murs un rossignol chante « Ah ça ira ça ira », dans Vers la douceur le personnage nommé Flup invente le printemps grâce à une sorte de moquette d’herbe. On pourrait orchestrer leur rencontre dans un prochain livre jeunesse.

 

  • Lire ou faire du sport ? Le sport pour les costauds, l’écrit pour les gringalets… sont parmi les préjugés très répandus dans les cours d’école. Pour beaucoup, ces deux activités sont exclusives l'une de l'autre. Pour le dire bêtement, pensez-vous que la pratique d'un sport est compatible avec celle de la lecture ? 

 

F. B. : Évidemment pour moi ce dilemme n’en est pas un. À six ans j’aimais lire Oui-Oui et jouer au foot, à quinze je découvrais Blaise Pascal et je rédigeais des articles sur la coupe du monde au Mexique, à vingt-trois je préparais l’agreg et j’étais abonné à la Beaujoire, temple du FC Nantes, à trente je publiais Jouer juste où j’inventais sans forcer un entraîneur philosophe. Et puis récemment j’ai convié des amis écrivains à rédiger deux ouvrages collectifs sur le sport. La littérature est une chose beaucoup plus physique qu’on ne croit, et le sport un domaine de très haute intellectualité.

 

  • Question subsidiaire (soufflée par Lucien, supporter de l’ASSE) : que pensez-vous de la déconfiture de Saint-Étienne et croyez-vous que l’expérience du ridicule (« Quoi ?? tu soutiens Saint-Étienne, ha ha ha !!? ») soit formatrice pour un gamin de quatorze ans ?

 

F. B. : Je crois qu’en matière de déconfiture, nous autres supporters nantais n’avons en ce moment rien à envier à personne…  Par ailleurs Jouer juste est un petit traité d’art de la défaite, Vers la douceur un passage en revue des maladresses sentimentales. Pour un récit, rien de plus fertile et drôle que le ratage. C’est ça qui est formidable avec la littérature : elle retourne en force et en plaisir nos fiascos et nos faiblesses ordinaires

 

 

 

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15/06/2014 | Lien permanent

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