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01/05/2017

CARL ET ELSA S’ÉCHAPPENT

Carl et Elsa.jpgalbum
de Jenny WESTIN VERONA & Jesus VERONA (illustrations)
Traduit du suédois par Marie Valera
Éd. Cambourakis, mars 2017 - 14€

Aujourd’hui, il n’y a pas école et Carl et Elsa qui sont « les meilleurs amis du monde » passent la journée ensemble sous la surveillance distraite de la maman de Carl. Après avoir épuisé toutes les possibilités de jeu dans la maison, Carl a une idée : « et si on se sauvait ? » Bien équipés et chaussés de bottes en plastique (roses pour Carl, vertes pour Elsa) les voilà partis en expédition dans le jardin. C’est fou tout ce qu’on peut faire avec « une couverture, un collier, un livre, deux ou trois paires de lunette de soleil et quelques autres bricoles » et beaucoup d’imagination ! Dans le jardin, les enfants rencontrent un loup et un crocodile, se fabriquent une super cabane et pendant qu’Elsa est partie explorer la jungle, Carl prépare le déjeuner. Mais alors que le repas est prêt, Elsa reste introuvable et Carl connaît une grande frayeur. Puis, de nouveau ensemble, ils vont se blottir dans leur cabane et goûter à l’abri de la pluie, jusqu’à ce que la maman de Carl vienne les chercher pour le dîner.


Cette histoire pourrait paraître banale si on omettait de préciser que d’une part les images qui l’accompagnent sont splendides au point de faire parfois penser aux tableaux du Douanier Rousseau, et d’autre part, que plusieurs éléments de l’histoire sont au contraire, parfaitement originaux. Carl est noir, sa maman - qui est blanche - travaille (et plus que ça : l’album la montre en train de travailler), c’est Carl qui prépare à manger, c’est aussi lui qui a peur, pendant qu’Elsa crapahute dans leur jungle imaginaire.

La liste des détails, introuvables dans bien des albums français, pourrait être plus longue, le fait est que ce livre suédois, ode à la puissance imaginaire des enfants nous montre aussi la vie comme elle est. Et que c’est rafraichissant !

Ariane Tapinos (mai 2017)

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